L’armée syrienne a repris dimanche le contrôle de la cité antique de Palmyre après en avoir chassé les forces du groupe État islamique. Elle a pu compter sur l’aviation et les forces spéciales russes ainsi que sur les forces du Hezbollah libanais.
Il s’agit d’une victoire stratégique pour le régime de Bachar al Assad
C’est un revers important pour Daech qui occupait cette ville antique depuis près d’un an. L’offensive pour reprendre Palmyre a duré 20 jours et il s’agit de la victoire la plus importante du régime face à l’Etat islamique depuis l’intervention de la Russie dans ce conflit.
Le régime syrien va désormais pouvoir avancer vers la frontière avec l’Irak, contrôlée en grande partie par les djihadistes.
Au delà de la stratégie il s’agit aussi d’une victoire symbolique pour le régime Alaouite
Bachar al Assad sera le premier à tirer de cette victoire les bénéfices en termes d’image. D’abord auprès des Russes car cette victoire confirme la force de leur indéfectible alliance. Mais aussi auprès des capitales occidentales qui voient désormais en Bachar un allié dans la lutte contre le terrorisme. Premier symbole au niveau international : Ban Ki moon a salué cette reprise de Palmyre.
On le sait Palmyre était un joyau antique. L’Etat islamique a-t-il causé beaucoup de dégâts ?
Il y a quelques jours, le directeur des Antiquités et des Musées de Syrie se disait inquiet de découvrir l'étendue des destructions infligées. Il estime désormais que les images tournées par un drone au cours des derniers jours sont plutôt rassurantes : elles laissent apparaître que plusieurs monuments célèbres, comme l'amphithéâtre ou une longue colonnade, sont toujours debout. Ces monuments n'auraient donc pas connu le même sort que les deux temples ou l'Arc de triomphe dynamités l'été dernier par les djihadistes. Avec les combats à l'artillerie lourde de ces derniers jours, le sort du site demeure néanmoins fragile.
Merci Poutine!
Alors que sa prise avait fait les gros titres de nos médias, sa libération passe presque sous silence. L’écho de l’une ou de l’autre est bien différent, étonnamment…