Amalgame inconscient de l'eurodéputé vert Daniel Cohn-Bendit, qui assimile la résistance de la Suisse à l'UE à celle qu'elle opposa au Reich allemand.

Le reste (dès 03:30) est un d'un classique désolant, sans oser dire sa haine de la démocratie, Dany le rouge fustige le peuple suisse pour avoir osé faire preuve d'autant d'insolente liberté et promet la vengeance de l'empire européen. Arrogant, et particulièrement agressif envers le malheureux interviewer de la RTS, il ajoute, à titre d'argument décisif (dès 06:05)

"Vous vous rappelez en 33, quand la Suisse a fermé ses frontières ?"

Et la remarque est particulièrement savoureuse quand on sait qu'elle émane d'un député... allemand. Philippe Revaz esquisse une timide riposte sur la référence au point Godwin, mais il aurait pu tout aussi bien dire: "Dis donc, Dany, tu te souviens, en 33, et même au-delà, quand les autorités du grand empire que tu représentes menaçait la Suisse de la même façon que tu le fais?"

Pour juger de la qualité de la réflexion du co-président du groupe vert au Parlement européen, rappelons que c'est argument est le même, à la lettre, que celui utilisé, en 2009, pour critiquer la décision démocratique du peuple suisse quant à la construction de minarets.

En fait, pour M. Cohn-Bendit, les démocrates sont tous des nazis.

Dernière saillie (de celui qui bataille, dès 11:35, pour s'imposer absolument aux autres intervenants) pour gronder le journaliste qui lui a fait l'affront de ne pas applaudir à chacune de ses déclarations (dès 12:15):

"Monsieur, je trouve que votre modération est très tendancieuse."

Mais il faut croire qu'à la RTS, on aime ça se faire fouetter par un vieux pervers, sinon pourquoi s'obstiner à l'inviter à longueur d'année ? Certainement pas pour profiter de la justesse de son jugement.

RTS Forum 10.02.2014

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