Oui au bien de l’enfant – Non au « mariage pour tous »

21. août 2021, Yves Nidegger, conseiller national, Genève

On voit rarement une loi qui propose un tel renversement des valeurs. Soucieuses de leur futur, les sociétés imposent traditionnellement des obligations aux adultes afin de protéger leurs enfants.

Le « mariage pour tous », c’est l’exact opposé : condamner des enfants à grandir sans père afin de protéger le rêve d’épanouissement de certains adultes.
Contrairement à ce qu’affirme faussement la propagande du Conseil fédéral, le vote du 26 septembre 2021 ne concerne pas l’égalité de traitement entre adultes mais l’instauration d’un privilège barbare, conféré à certains adultes de priver certains enfants de leur droit fondamental à grandir dans la connaissance de leur filiation et de leur identité.

Tous les arguments présentés, il faut le reconnaitre, ne sont pas faux, mais tous sont absurdes. Il n’est pas faux de dire qu’un homme et une femme, une femme et une femme ou un homme et un homme, c’est chaque fois deux êtres humains égaux en droit et en dignité.

Mais il est absurde de tirer pour conclusions de cette banalité que ces trois situations seraient identiques entre elles et qu’elle comporteraient un droit absolu pour chacun de faire inscrire un lien de filiation commun avec la personne de son choix sur des enfants prétendument communs qui n’existent pas.
Qui aurait l’idée de donner à une Sàrl le droit d’adopter des enfants au motif que les deux associés s’aiment énormément ? De même, il n’est pas faux de dire que les enfants ont besoin d’amour et de soins.

Mais il est absurde de tirer pour conclusion de cette banalité que les enfants grandissent sans problème lorsqu’on leur cache leur filiation et leur identité, dont ils ne pourront connaitre que des bribes à leur majorité, le donneur conservant le droit de refuser tout contact.
C’est dans la loi.

Il n’est pas faux non plus de dire que lorsqu’on s’aime, on a envie de faire des enfants.

J’aime mon poisson rouge, je crois que c’est réciproque, mais la procréation médicalement assistée nous est interdite au motif que ni lui ni moi ne sommes stériles, son abondante descendance qui remplit le bassin de ma maison de campagne en témoigne et j’ai moi aussi plusieurs enfants.

Les choses deviendraient-elles différentes si j’épousais mon poisson rouge ?
Il n’est pas faux enfin de dire que personne ne doit être discriminé en raison de son orientation sexuelle. Mais il est absurde de tirer pour conclusion de cette banalité que le législateur doit renoncer au principe de précaution, auquel même les enfants ont droit, pour céder aux exigences les plus extrêmes d’une minorité d’activistes particulièrement agissante.

Chacun peut constater en comparant les textes que le « mariage pour tous » n’apporte rien sur le plan de l’égalité de traitement qui ne soit déjà présent dans la loi sur le partenariat enregistré.
En observant les deux institutions au microscope électronique, vous trouverez une micro-différence en matière de naturalisation : elle est facilitée pour les couples mariés, ordinaire mais aux conditions de la facilitée pour les partenaires.
Une micro-différence qui s’explique d’ailleurs parfaitement mais si le parlement d’aujourd’hui devait trouver choquante cette différence qu’il trouvait justifiée en 2007, il lui reviendrait de toiletter la loi sur la naturalisation, personne n’aurait lancé de référendum pour si peu.

Ce n’est donc assurément pas pour la conquête de nouveaux droits, inexistants, que le monde politique s’agite depuis près de 8 ans, mais pour celui de définir le sens d’un mot : « mariage » Et même pas par intérêt pour le mot lui-même, la classe politique ne l’aime pas particulièrement, mais en tant que ce mot servira de clé pour entrer dans la loi sur la procréation médicalement assistée, qui est le véritable objectif stratégique.

J’en veux pour preuve que l’initiative verte-libérale (13.468) qui fut à l’origine de tout cela en 2013 avait pour but de biffer le mot mariage de la Constitution en le remplaçant par le terme neutre d’« union ».
C’est le lobby à la manoeuvre derrière les parlementaires qui a changé son fusil d’épaule en comprenant qu’il serait difficile de réunir une majorité derrière un projet ouvertement anti-mariage alors qu’un projet pro-mariage qui se bornerait à changer la définition de l’institution en l’étendant à tous mais en conservant le mot lui-même rencontrerait moins d’opposition tout en atteignant le même objectif.

C’est ainsi que la Commission est passée d’un texte qui prônait le mariage pour personne à un texte prônant le mariage pour tous.

Permettez-moi une très brève référence historique pour rappeler que le lobby en question est coutumier des retournements tactiques depuis ses origines qui remontent au Comité d’action pédérastique révolutionnaire (CAPR) créé en 1968 à Paris sur fond d’occupation de la Sorbonne, d’une part, et aux émeutiers de Stonewall Inn en 1969 à New York d’autre part. Le crédo affiché par ces premiers fronts politiques était celui d’André Gide : « Familles, je vous hais !

Foyers clos, portes refermées, possessions jalouses du bonheur ». Mais leurs leaders ont rapidement compris, aux Etat Unis d’abord, puis en France, qu’il serait difficile de réunir des soutiens politiques derrière un programme visant ouvertement l’abolition de la famille alors que changer la définition de l’institution tout en conservant son nom permettait d’espérer le même résultat avec beaucoup moins d’opposition.
C’est ainsi que ce front politique antifamille s’est mué en ardant défenseur du droit à la famille pour tous, avec adoption et procréation assistée. L’objectif stratégique est évidemment resté inchangé.

En Suisse, la technique fut celle du salami, une tranche à la fois : 2007, Loi sur le partenariat enregistré avec la promesse de ne pas toucher aux enfants ni à leur filiation.

2018, trahison de cette promesse, droit d’adopter limité à l’enfant du partenaire homosexuel, un petit pas rhétorique sans conséquence pratique autre que celle d’habituer les esprits : comme on le sait, le 100% des enfants ont été conçus par deux parents et leur maman est rarement d’accord d’abandonner son enfant et à céder sa place au nouveau copain de son ex-mari (on ne peut pas avoir trois parents).

C’est tout cela qui a conduit au mariage pour tous en 2021.

Je me dis parfois que le lobby LGBTIQA+ est aux minorités sexuelles ce que l’islamisme est aux musulmans : un front politique extrémiste et intimidant mais très peu représentatif, qui rêve d’imposer sa propre loi à toute la société.

Nous sommes une société ouverte, nous n’aimons pas dire non (sauf à l’UDC), on en arrive parfois à négliger le sens commun et à prendre pour de la discrimination ce qui ne relève en fait que du droit légitime à avoir une opinion à soi, du droit de ne pas être d’accord avec les dernières idées à la mode, du droit de s’intéresser à la survie de la famille et de la nation.

Pour toutes ces raisons, nous dirons NON au mariage pour tous le 21 septembre 2021.

source: https://www.udc.ch/actualites/articles/exposes/oui-au-bien-de-lenfant-non-au-mariage-pour-tous/

Yves Nidegger clairvoyant sur les Verts à la RTS durant cette journée de votation

Yves Nidegger

https://www.rts.ch/play/tv/rtsinfo/video/rts-info?urn=urn:rts:video:1967124

15:24:07-15:25:05

RTS : Sur cette loi Covid, l’UDC était partagée ; vous, vous avez dit non, vous avez milité pour le non, vous avez fait une petite allusion sur Facebook en disant : « On nous prend pour des cons en toute saison », sur les mesures de gestion de la pandémie. Qu’est-ce que le Conseil fédéral fait encore de faux aujourd’hui, alors qu’on est en train finalement de revenir à la normale gentiment ?

Yves Nidegger : On ne revient pas à la normale.

Vous avez dit « donner des libertés », mais les libertés c’est pas un truc que l’État donne, c’est un truc que l’État respecte. Les libertés, elles appartiennent à la population, il faut donc une très bonne excuse pour les limiter, à des conditions restrictives.

Aujourd’hui, on a changé de paradigme mental, et je suis triste que les Suisses ne se soient pas rebellés.

Le génome de Guillaume Tell a l’air de se diluer (peut-être dans l’immigration, allez savoir), mais normalement on ne doit pas accepter de se faire dicter sa vie quotidienne, sauf motif hyper-impérieux du genre « la maison brûle » pendant que les pompiers sont là. On n’est pas du tout dans un cas comme ça.

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Les initiatives anti-pesticides sont balayées, la loi CO2 pourrait être rejetée

Les deux initiatives anti-pesticides sont rejetées à la majorité des cantons. Selon des projections SSR, le non s’élève à 60%. La loi CO2 serait rejetée à 51%, selon ces projections. La marge d'erreur est cependant de +/-3% et le résultat n'est pas encore définitif. Toujours selon les projections SSR, la loi Covid serait acceptée à 61% et celle sur le terrorisme à 57%.

A l'exception de Genève et Neuchâtel, qui ont dit oui à la loi CO2, tous les autres cantons dont on connaît les résultats définitifs ont glissé un triple non aux initiatives anti-pesticides et à la loi CO2: Valais, Lucerne, Obwald, Nidwald, Uri, Glaris, Zoug, Schaffhouse, les Appenzell et les Grisons ont voté 3 fois non.

Résumé RTS: Yves Nidegger: "Les Verts ne peuvent pas faire la pluie et le beau temps"

Si les résultats ne sont pas encore définitifs, les Verts semblent avoir perdu sur presque tous les tableaux dimanche.

Pour Yves Nidegger, ce constat est flagrant et part d’une "erreur d’appréciation", qui aurait vu le système politique et médiatique surévaluer l’influence de ce parti.

"On a l’impression fausse que les Verts, parce qu’ils ont gagné quelques sièges, avaient désormais une espèce de pouvoir important alors qu’ils restent une petite faction, qui ne peut pas faire la pluie et le beau temps à elle toute seule".

lien vers l'audio; ce que Nidegger a dit:
"On a eu l’impression fausse qu’après avoir gagné quelques sièges, les Verts avaient une sorte de pouvoir important alors qu’ils restent une petite faction, qui ne peut pas faire la pluie et le beau temps" / Journée Votations / 2 min. / aujourd'hui à 12:00

Pour l’élu UDC genevois, les partis se sont trompés en croyant que l’agenda vert était la première préoccupation des citoyens: "Il y  une sorte de caisse de résonance totalement disproportionnée de la part des médias autour des questions vertes qui, au fond, a renforcé cette impression que la population suisse serait derrière ce programme (…) les médias ont très peu d’influence sur les électeurs, mais ils en ont beaucoup sur les élus et c’est ce qu’il s’est passé avec le PLR. Voulant être dans le vent car il est un peu en perte de vitesse, il s’est aligné sur les idées à la mode. Mais être dans le vent, c’est un destin de feuille morte" explique-t-il.

Le conseiller national estime d’ailleurs que le PLR devra revenir "à ses fondamentaux", s’il entend conserver ses deux sièges à Berne dans deux ans et demi.

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Yves Nidegger:

"Les femmes de pouvoir, c’est soit l’animal alpha, soit un bête quota –
et pour les hommes, c’est l’inverse."

https://www.rts.ch/play/tv/tango/video/tango-yves-nidegger?urn=urn:rts:video:3778300

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En continu: Steven Tamburini, Grève du climat:

"Il faut que la fin du monde soit aussi importante que la fin du mois" (La loi CO2 est rejetée, 15h45)

https://www.rts.ch/play/tv/rtsinfo/video/rts-info?urn=urn:rts:video:1967124https://www.rts.ch/play/tv/rtsinfo/video/rts-info?urn=urn:rts:video:1967124

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Congé paternité: le débat entre Céline Vara et Yves Nidegger en vidéo

Le peuple suisse se prononcera le 27 septembre sur un congé paternité de 2 semaines pour les nouveaux pères. Ce projet est-il vraiment acceptable? Et n’est-il pas trop couteux, comme le suggère l’UDC? Revoir le débat en vidéo

Yves Nidegger: «J’ai reçu des menaces d’Olivier Jornot»

Ci-dessus, le procureur général genevois Olivier Jornot

[...]

Quelques jours après avoir signalé au Conseil supérieur de la magistrature, le 9 novembre 2015, certains comportements qu’il considérait comme problématiques chez la procureure Rita Sethi-Karam, dont le travail est par ailleurs mis en doute par plusieurs avocats, Me Yves Nidegger rapporte qu’il s’était vu transmettre oralement, par l’intermédiaire d’une connaissance commune, un message d’Olivier Jornot (photo) le menaçant de «mesures» pour lui «interdire l’accès aux Tribunaux de la République».

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Article complet : http://www.illustre.ch/illustre/article/yves-nidegger-jai-recu-des-menaces-dolivier-jornot

Nigel Farage veut apprendre à connaître la Suisse. Et rappel d’une intervention récente au Parlement dit européen (vidéo).

Le leader du parti eurosceptique britannique UKIP sera reçu par Yves Nidegger (UDC/GE) vendredi à Berne, accompagné d'une quinzaine d'autres parlementaires européens.

Suite

NDLR. Rappel d'une récente intervention de Nigel Farage au Parlement dit européen, vidéo, ici :

Si seulement d'autres politiques tenaient des discours semblables dans d'autres pays plutôt que d'être a priori des soumis.

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