Poutine veut en finir avec l’Arabie saoudite

   
Michel Garroté - Pas un mot dans "notre" presse (qui d'ailleurs n'est plus la notre depuis fort longtemps). Pourtant l'évènement est de la plus haute importance : une conférence s’est tenue à Grozny, en Tchétchénie, du 25 au 27 août. Cette conférence marque très clairement le rapprochement entre la Russie et l'Egypte en vue de neutraliser l'islam extrémiste de l'Arabie saoudite.
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La conférence s'est déroulée sous l’égide conjointe de Vladimir Poutine et du président d'Egypte le maréchal Sissi, avec la présence du Grand Imam d’al-Azhar, du grand mufti d’Egypte, du conseiller de la présidence égyptienne, du représentant de la commission des affaires religieuses du Parlement égyptien, du grand mufti de Damas, du président tchétchène Ramzan Kadyrov (un soufi), du prédicateur yéménite Ali al-Jiffri.
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Il y avait ainsi, à la conférence de Grozny, 200 dignitaires religieux, oulémas et  penseurs islamiques, venus d'Égypte, de Syrie, de Jordanie, du  Soudan et d'Europe.
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L'un des  buts de la conférence était de réunir le plus grand nombre possible de responsables musulmans pour condamner le wahhabisme saoudien qui conduit au terrorisme. Le but de la conférence était aussi de définir la véritable identité de la communauté sunnite. Une liste des mouvements authentiquement sunnites a été dressée, liste de laquelle est exclu le wahhabisme d’Arabie saoudite.
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Exclusion motivée par la nécessité, pour l’idéologie officielle d’Arabie saoudite, de cesser sa façon de dénaturer la vraie signification du sunnisme, sachant que ce concept a subi, en Arabie saoudite et ailleurs, une déformation dangereuse, notamment avec les efforts déployés par les extrémistes saoudiens pour vider le sunnisme de son sens, pour le récupérer et pour le réduire à leur perception, avec les dérives terroristes que l'on sait.
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La conférence a proposé la création - en Russie - d’une chaîne de télévision qui concurrencera al-Jazira, qui transmettra le vrai message de l’islam sunnite et qui combattra l’extrémisme et le terrorisme. La conférence a également proposé la création d’un centre scientifique en Tchétchénie pour surveiller et étudier les groupes contemporains, pour réfuter et critiquer scientifiquement la pensée extrémiste.
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La conférence a insisté sur la nécessité de revenir aux écoles de grande connaissance, en clair aux institutions religieuses sunnites telles que l'université d'Al-Azhar en Égypte,  l'université Qarawiyin au Maroc, l'université Zaytouna en Tunisie et l'université Hadramawt au Yémen. La conférence a exclu les institutions religieuses saoudiennes, en particulier l'Université islamique de Médine.
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Une des recommandations adressées par la conférence  aux institutions sunnites a été d'offrir des bourses à ceux qui s'intéressent aux études de la charia, afin de contrer les études menées par l'Arabie saoudite qui promeut le takfirisme. La conférence a en outre rappelé que le wahhabisme s'inspire de la pensée d'Ibn Taymiyya, qui est mort en prison en 1328, après avoir été déclaré déviant par les érudits sunnites de son temps.
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La conférence a également dénoncé Mohammad Ibn Abd Al-Wahhab, qui avait fait couler le sang des musulmans, en ressuscitant la doctrine taymiyienne au XVIIIe siècle. Son mouvement avait été immédiatement condamné par l'ensemble du monde sunnite comme une résurgence du kharidjisme, en clair, une déviance extrémiste.
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http://www.asianews.it/news-en/Conference-in-Grozny:-Wahhabism-exclusion-from-the-Sunni-community-provokes-Riyadh%E2%80%99s-wrath-38502.html
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L’Arabie saoudite – Matrice du totalitarisme islamiste

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Michel Garroté - A la fois héritière des Frères musulmans et du wahhabisme saoudien, la mouvance salafiste moderne (salafiyya) a pour but de revenir aux fondements mêmes de l’islam des "pieux ancêtres", c’est-à-dire à la lettre même du Coran et de la Sunna. A propos d'islam justement, Giulio Meotti, sur Gatestone Institute, signale que (extraits adaptés ; voir premier lien vers source en bas de page) le Wall Street Journal a publié un entretien avec Patrick Calvar, directeur général de la sécurité intérieure (DGSI) en France. « La confrontation est inévitable », a déclaré M. Calvar.
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Sur sept millions de musulmans (Note de Michel Garroté - 10 à 15 millions de musulmans), la France compte 15.000 Salafistes « dont le credo radical fondamentaliste est dominant au sein de plusieurs quartiers à forte population musulmane, notamment à la périphérie de villes comme Paris, Nice ou Lyon. Ils prêchent la guerre civile et leurs prédicateurs appellent les musulmans à anéantir les mécréants dans la rue ». Ces salafistes défient ouvertement le mode de vie qui prévaut en France et ne font pas mystère de leur volonté de renverser l'ordre existant en Europe par la violence, les attaques terroristes et l'intimidation physique (fin des extraits adaptés ; voir premier lien vers source en bas de page).
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Sur Atlantico.fr, mon ami Alexandre Del Valle, de son côté, écrit notamment (extraits adaptés ; voir deuxième lien vers source en bas de page) : Avec des « amis » ou « alliés » comme l'Arabie saoudite wahhabite, concepteur et producteur de l'idéologie salafiste dans le monde, jusque dans nos contrées démocratiques, les Occidentaux qui ont fait primer leurs intérêts économiques sur leurs intérêts civilisationnels de survie, n'ont pas besoin d'ennemis... Retour sur la matrice du totalitarisme qui est aujourd'hui l'ennemi majeur de l'Occident et de l'ensemble du reste de l'Humanité « mécréante ».
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Alexandre Del Valle : A la fois héritière des Frères musulmans et du wahhabisme saoudien, la mouvance salafiste moderne (salafiyya) a pour but de revenir aux fondements mêmes de l’islam des « pieux ancêtres » (As-Salaf ou Salafiyyoun), c’est-à-dire à la lettre même du Coran et de la Sunna. La méthode salafiste repose sur deux fondements essentiels que sont le principe ultra-monothéiste du tawhid, l’unicité absolue, et de la tazkiya, la purification par l’adhésion aux ordres d’Allah (adoration, soumission à Dieu et dévotion totale).
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Alexandre Del Valle : Rejetant toute forme d'innovation (bidaà) et d’associationnisme (churk), la salafiyya considère que ce qui est advenu après les quatre premiers califes dits rachidoun (“ bien guidés ”), après le VIIIème siècle, est faux et blâmable (bidaà). La lettre du Coran et les hadith sont donc les seules sources possibles de juridiction. Les Salafistes veulent rétablir le Califat (à l'instar de Da'ech qui n'a rien inventé), après avoir réislamisé et détruit les nations (« musulmanes apostates ») qui « divisent » artificiellement la Oumma islamique mondiale.
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Alexandre Del Valle : Ils veulent appliquer partout la charià, une fois les sociétés du monde entier islamisées, de gré ou de force, à commencer par les pays arabo-musulmanes, y compris la péninsule arabique, “ occupée ” par des Infidèles occidentaux depuis la Guerre du Golfe. A noter que le centre de diffusion mondiale du salafisme est Médine, ajoute Alexandre Del Valle (fin des extraits adaptés ; voir deuxième lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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https://fr.gatestoneinstitute.org/8720/islam-conquete-europe
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https://fr.news.yahoo.com/larabie-saoudite-wahhabisme-matrices-totalitarisme-islamiste-101759875.html?nhp=1
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