Berne: Manifestation pro immigré. “La Suisse peut accueillir plus de 50’000 réfugiés, comme lors de la guerre au Kosovo”

Quelque 300 personnes ont répondu à l'appel de l'Alliance pour une Suisse ouverte et solidaire, samedi en fin d'après-midi à Berne. La manifestation visait à demander à la Confédération de mener une politique d'asile plus généreuse, ainsi que la création de voies d'exil sûres et légales.

«Une catastrophe humanitaire se joue actuellement aux frontières de l'Europe, comme en son sein. La Suisse ne peut pas fermer les yeux», écrit l'Union syndicale suisse dans un communiqué. L'USS fait partie de l'Alliance pour une Suisse ouverte et solidaire qui réunit, outre les syndicats, les partis du camp rose-vert et des organisations d'aide aux migrants.

L'USS estime que la Suisse doit répondre aux aspirations de sa population, qui n'a cessé d'exiger des mesures rapides et efficaces en faveur des réfugiés. «Genève, Lausanne et bientôt toute la Suisse sort dans la rue pour faire montre de solidarité avec ces femmes, ces hommes et ces enfants qui ont dû tout quitter», précise l'organisation faîtière.

Des milliers de ménages sont prêts à accueillir des réfugiés chez eux, a déclaré Vania Alleva, coprésidente du Syndicat Unia. Et d'appeler la présidente de la Confédération à dire une fois pour toutes et clairement que la Suisse peut accueillir plus de réfugiés.

«Nous avons besoin de ponts et non de murs», a renchéri le conseiller national Balthasar Glättli (Verts/ZH). Selon lui et les organisateurs de la manifestation, la Suisse peut tout à fait accueillir plus de 50'000 réfugiés, comme lors de la guerre au Kosovo.

Berne doit notamment à nouveau autoriser les réfugiés à déposer une demande d'asile déjà à l'ambassade suisse dans leur pays. Cela aura le mérite de rendre les voies de l'exil plus sûres et légales, a ajouté la conseillère nationale Cesla Amarelle (PS/VD).

Non aux discours populistes

L'USS s'oppose au discours populiste haineux et raciste qui a cours en cette période préélectorale. La Suisse doit aussi s'engager dans les pays voisins des conflits pour y apporter des moyens financiers, médicaux et logistiques. En aucun cas cette aide ne doit se faire sur le dos des crédits de l'aide au développement.

Source