Edward Dutton : « La race est devenue un tabou parce que nous sommes dominés par une nouvelle religion, le multiculturalisme » [Interview]

23/05/2021

[...] Il existe 12 races de ce type et la race peut être identifiée avec une précision de 80 % rien qu’en regardant le squelette. Il s’agit donc de sous-espèces.

Cette étude réfute les arguments selon lesquels la race serait une « construction sociale« . Il montre que les différences raciales sont toutes liées à des questions évolutives importantes (y compris la compatibilité de la moelle osseuse et des organes), qu’il y a plus de différences entre les races qu’à l’intérieur de celles-ci, que de petites différences dans la même direction s’additionnent pour donner de grandes différences, etc.

[...]

Edward Dutton : En France, ils ne collectent même pas de données sur les races. En Angleterre, c’est tabou. En Finlande, c’est devenu récemment un tabou. En Pologne, ce n’est pas du tout un tabou. C’est devenu un tabou parce que nous sommes dominés par une nouvelle religion – le multiculturalisme – qui place les dogmes de l' »égalité » et du « bonheur pour tous » au-dessus de la vérité.

Le multiculturalisme nie parfois la « race », parce que la race pourrait impliquer une inégalité, dans la mesure où les races diffèrent génétiquement en moyenne en termes d’intelligence et de personnalité. Mais le multiculturalisme devient soudain bourré de contradiction – y compris quand cela touche aux non-Blancs – de sorte que la race devient soudain une question biologique lorsqu’il y a pénurie de donneurs d’organes noirs.

Cette incohérence ne leur pose aucun problème car les gens de gauche ne croient pas à la vérité et ne s’en soucient pas.

[...]

article complet de l'interview d'Edward Dutton: https://www.breizh-info.com/2021/05/23/164701/edward-dutton-race-intelligence-qi-multiculturalism/

https://www.breizh-info.com/2021/05/23/164701/edward-dutton-race-intelligence-qi-multiculturalism/

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RICHARD SPENCER & ED DUTTON | Making Sense of Race | PODCAST DU GROUPE McSPENCER
-21 déc. 2020

vidéo 1h03, sous-titres disponibles sur Youtube

https://www.youtube.com/watch?v=bpjSJrZyQBU

source:

Grande-Bretagne : N’importe qui devrait être autorisé à “s’identifier” comme étant noir, quelle que soit la couleur de sa peau ou son origine, affirment des dirigeants universitaires.

N'importe qui devrait être autorisé à "s'identifier" comme étant noir, quelle que soit la couleur de sa peau ou son origine, selon des dirigeants universitaires de gauche.

Le syndicat des universités et collèges a exposé sa position sur la querelle actuelle concernant la question de savoir si les hommes devraient pouvoir s'identifier comme femmes et être traités comme des femmes, quelle que soit leur anatomie.

 

 

La "prise de position" de l'UCU ne s'est pas contentée de soutenir l'auto-identification du genre, mais a également insisté sur le fait que les gens peuvent choisir leur propre ethnie en disant : "Nos règles nous engagent à mettre fin à toute forme de discrimination, de sectarisme et de stéréotypes. L'UCU permet depuis longtemps à ses membres de s'auto-identifier, qu'il s'agisse de personnes noires, handicapées, LGBT+ ou de femmes".

Reconnaître les femmes "auto-définies" comme des femmes à part entière est profondément controversé parmi de nombreuses féministes. Le gouvernement de Theresa May a envisagé de modifier la loi afin de permettre aux gens de choisir leur sexe. Toutefois, les ministres ont mis ces plans en suspens à la suite d'une réaction défavorable des électrices.

[...]

(Traduction libre Christian Hofer pour Les Observateurs.ch)

Dailymail.co.uk

Nos remerciements à Aldo Sterone

Des races et du racisme

Des races et du racisme

de Vautrin 

Vautrin

L'auteur est docteur d'État et ancien maître de Conférences.

La notion de déterminisme ne fait rien d’autre que de donner une cohérence logique au rapport des choses et au rapport des gens. Néanmoins… Il est constatable et prévisible que des chiens ne donnent pas des chats. Mais des chats – sans parler des bestioles saugrenues inventées par sélection humaine – il y en existe au moins neuf lignées naturelles, par exemple les Singapouriens ou les Européens à poil court. Elles se distinguent par des génotypes et des phénotypes différents, et se sont probablement différenciées d’une lignée ancestrale commune. Bien sûr, appartenant à la même espèce, les sujets d’une quelconque lignée A peuvent s’hybrider avec ceux d’une quelconque lignée B. En raison de la ségrégation indépendante des caractères héréditaires multiples, si les hybrides de première génération sont de même phénotype et de même génotype hétérozygote, la génération suivante obtenue par croisement de ces hybrides avec première génération fait réapparaître dans une certaine proportion (qui dépend du nombre de caractères transmis) les phénotypes et génotypes des grands-parents. Statistiquement, bien sûr.

Sur la base de ces constatations déterministes, on parle de « sous-espèces ». Expression politiquement correcte pour éviter de prononcer le mot « races ». On préfère parler (par abus de mot) de « cultures » pour avoir tout de même un critère de différenciation. Car on aura beau faire, l’humain différencie aussi de l’humain. Les races se différencient d’abord génotypiquement et phénotypiquement, et toutes les arguties de certains « savants » n’y changeront rien. Elles se différencient aussi sociologiquement. Mais on comprend bien pourquoi on ne parle plus de « races » humaines, car on craint les excès du racisme. À juste titre, si l’on s’en réfère à l’Histoire. À notre histoire exclusivement, et pourtant celle des autres n’a rien à envier à la nôtre en la matière, mais il ne faut surtout pas en parler !  Pourtant, l’observation m’a appris qu’à l’exemple du « bon sens » (selon Descartes), le racisme est l’une des choses au monde les mieux partagées. C’est aussi l’une des postures les plus relatives aux points de vue idéologiques.

Bien partagé : chez nous, Guides et illuminés n’attribuent le racisme qu’au Blanc colonisateur, et donc les personnes en butte au racisme, victimes « d’exclusion » et d’«apartheid » comme, prétend-on, ce serait le cas chez nous, ne sauraient être elles-mêmes racistes. Il suffit d’avoir voyagé un peu pour savoir qu’il n’en est rien et que les ethnies non seulement s’opposent mais se hiérarchisent les unes les autres et se massacrent joyeusement en conséquence. La mémoire courte oublie l’affrontement récent des Tutsis et des Hutus, et ce n’est qu’un exemple. De fait, c’est l’exclusion inclusive[1] qui fonctionne de manière excessive, poussant l’anallactique[2] jusqu’à exacerber l’ethnocentrisme et parfois à vouloir détruire ou réduire en esclavage ceux sans qui, pourtant, la frontière n’existerait pas.

Le racisme est donc un rapport humain assez banal (j’entends déjà hurler les bonnes âmes !). Cela se distingue notamment dans le vocabulaire. J’ai été personnellement obroni, muzungu lorsqu’en Afrique les gens du peuple s’adressaient à moi, et les rappeurs de banlieue, reprenant la vulgate de leurs ethnies, parlent de face de craie, babtou (reprise du malinké toubab), ou euphoniquement de souchien. Voilà qui est tout aussi raciste que négro ou bougnoule. Il n’y a que les illuminés pour penser le contraire. Au gringo correspond à rebours le chicano, le flamisch aux « franse raten », le gabacho à l’espingouin, l’ajrad au zouaoua et ainsi de suite. La liste des termes péjoratifs utilisés dans le monde pour flétrir l’étranger-pas-de-chez-nous est infinie. Il y a gros à parier qu’il en va ainsi depuis la nuit des temps et que cela durera tant que perdurera l’espèce humaine. On aura beau faire des lois et des leçons de morale : on peut en interdire la manifestation, mais le fait échappe aux codes.

Lorsque cet affrontement, bataille de frontières, va jusqu’à l’ethnocide, évidemment cela pose des problèmes éthiques, mais là n’est pas mon propos. Je note simplement que dans le racisme se mêlent, pas toujours distinctement, des critères phénotypiques et des critères sociologiques.

Examinons maintenant quelques excès et abus de la notion même de racisme, liés aux différences de points de vue sur celle-ci. On se souviendra sans doute du débat sur l’opportunité d’interroger des candidats aux concours de catégorie C de la fonction publique sur La Princesse de Clèves. L’argument était que toutes ces références culturelles « discriminent » les candidats issus des « minorités visibles ». C’est-à-dire qu’un banal fait de culture est dégradé au rang d’acte raciste.  Le CRAN, Conseil Représentatif des Associations Noires de France, figurait parmi les protestataires ; l’amusant est que cette association (subventionnée) est ouvertement raciste. N’est-ce pas son président qui déplorait que la jolie Miss Bourgogne, devenue Miss France en 2012, fût « blanche comme neige » ? Mais plus fondamentalement, ce genre de démarche supposée lutter contre une forme de racisme, ne fait que flétrir a-contrario ceux qu’il croit défendre : en suivant le raisonnement, ils ne feraient pas le poids dans la compétition culturelle.

On finit par en arriver à une aberration, importée des États-Unis (mais en voie d’abandon là-bas, me dit-on) : la discrimination positive. L’expérience montre qu’elle n’est pas bonne, ni pour les discriminés positifs, que l’on dispense d’efforts, ni pour l’ensemble de la société qui voit s’abaisser le niveau de ses élites.

Lorsque l’idéologie s’empare du racisme, en retour elle nourrit le racisme. Il n’y a pas de discrimination positive, il y a la discrimination tout court, et cela doit être interrogé sociologiquement et éthiquement. Mais pour demeurer dans le domaine de ce qu’on appelle ordinairement « la culture », on remarquera que de nombreux auteurs des siècles passés, encore révérés de mon temps, sont mis à l’index par les illuminés de la « bien-pensance » pour être Blancs, Européens, Mâles, Sexistes. Tout y passe : Villon, Rabelais, Montaigne, Corneille, l’Abbé Prévost, Stendhal, Flaubert et ainsi de suite. Une vraie dévastation culturelle ne livrant plus que des textes expurgés et réécrits aux lycéens d’aujourd’hui. La machine à décerveler du Père Ubu.

C’est que, du racisme au sexisme, il n’y a qu’un pas stupidement franchi par les illuminé(e)s, je reviendrai sur ce point prochainement. Il y en a d’autres, par exemple le pas qui mène à confondre racisme et homophobie etc… Allons plus loin. Il existe un anti-christianisme très fort, qui se manifeste par des caricatures, déprédations, voire des massacres ; personne, chez les Guides et illuminés, n’ira hurler au racisme anti-chrétien. Le fait est qu’une religion n’est pas une race, il n’y a pas de critères phénotypiques, seulement des critères sociologiques internes de différenciation, étant donné que chaque peuple fait sa cuisine particulière de la religion. Il est cependant extrêmement curieux que dès qu’il s’agit de critiquer l’islam, de caricaturer son prophète, de crépir une mosquée avec des lardons, on trouve de nombreux bien-pensants pour hurler au racisme. Or l’islam, pas plus que le catholicisme, ne constitue une race, c’est une évidence qu’il faut rappeler.

Derrière ces attitudes, il y a toujours un projet politique d’uniformisation de l’humanité en transformant les hommes par la contrainte violente. L’antiracisme est à la fois un fonds de commerce et un racisme réel.

Pour finir, différencier de l’humain en races (ou en « cultures ») autorise-t-il à établir une échelle d’humanité ? En fait, on constate des réalisations pratiques extrêmement variées à travers le monde. Pour prendre deux extrêmes : il y a encore aujourd’hui des chasseurs-cueilleurs et ailleurs des astrophysiciens vivant dans des stations spatiales. Il n’y a par ailleurs probablement pas de gènes déterminant le port du pantalon plutôt que du boubou, l’organisation tribale plutôt que la république une et indivisible. Mais toutes ces différences constatées révèlent tout de même à travers la diversité des langues une même faculté de langage, à travers l’hétérogénéité des outils une même faculté technique, à travers les variétés de groupes une même faculté à faire du social, à travers le fatras des morales une même capacité d’éthique. Mais toutes leurs manifestations ethniques se valent-elles ? Je demeure sceptique et suspends (hypocritement) mon jugement (ἐποχή).

Vautrin

(Nom connu de la rédaction)

[1] Ce qui veut dire : un groupe se constitue davantage par exclusion que par intégration.

[2] Le pôle politique anallactique consiste à demander à l’étranger de s’assimiler sans concession ; le pôle synallactique consiste à modifier les lois du groupe pour « s’ouvrir » à l’étranger. C’est à ce pôle que nous en sommes !

 

Les extrêmes-droites sont dans la continuité du nazisme, elles enferment l’autre dans sa culture comme autrefois dans sa race

propagandastaffel

Jérôme Jamin, professeur de science politique et de philosophie politique à l’université de Liège, hier matin (23 mai, peu après 7 h 30) l’invité de la rédaction de RTS La Première, interrogé par Yann Amedro.

http://www.rts.ch/play/radio/linvite-de-la-redaction/audio/linvite-de-la-redaction-jerome-jamin-professeur-de-sciences-politique-et-de-philosophie-politique?id=7724986

Pour lui, les partis d’extrême-droite actuels s’inscrivent dans la continuité du fascisme, sauf que par un changement stratégique insidieux, ils ne parlent plus de race mais de culture ou de religion.

Extraits (un peu abrégés ; minutes 3:30 à 14:10 ; mes commentaires en italiques, peut-être évidents mais manifestement pas pour tout le monde) :

 

Jérôme Jamin : (…) Au début, on pouvait établir des liens forts, sur le plan humain, personnel et idéologique, entre les leaders des années 70 et 80 et des leaders qui ont collaboré pendant la seconde guerre mondiale. Donc on pouvait dire : il y a vraiment une continuité entre le fascisme des années 30 (en clair, le nazisme) et l’extrême-droite des années 70-80 ; je pense notamment en France à Jean-Marie Le Pen (qui avait 12 ans en 1940), mais pas uniquement. Avec le temps, de nouvelles générations sont arrivées, très marquées par le fait qu’ils étaient systématiquement exclus du jeu démocratique à cause des origines sulfureuses du mouvement, et donc ils ont adapté le discours : d’un discours sur les races dans les années 70 ou 80, avec du racisme ouvert et assumé, on est passé progressivement à un discours sur les cultures, donc moins agressif, qui a laissé la place depuis le 11 septembre à un discours sur les religions.

Yann Amedro : Donc vous nous dites que c’est la même chose mais avec un vernis différent ?

JJ : C’est même plus qu’un vernis. C’est un vrai travail idéologique. Aujourd’hui le racisme est unanimement condamné (…) : plus personne en Europe n’ose dire : moi j’appartiens à une race supérieure et il faut exterminer ou enfermer ou punir les races inférieures (…). Par contre, ce discours est adapté. Au lieu de s’en prendre à des individus en fonction de leur couleur de peau, on va s’en prendre à leur culture, en disant que leur culture n’est pas compatible avec la nôtre (pardon, la loi islamique est vraiment incompatible avec notre culture), et que [ce « que » doit être un lapsus, il ne correspond pas à la logique de la phrase] ces gens sont un peu enfermés dans leur culture, comme ils auraient été enfermés dans leur race par le passé. (Falsification grossière : les musulmans s’enferment de plus en plus eux-mêmes dans leur culture, alors que la société d’accueil attendait qu’ils s’intègrent.)

Plus récemment – et c’est beaucoup plus insidieux (sic), parce que ça renvoie à de vrais problèmes et donc c’est très difficile de séparer ce qui est sincère et ce qui est une arnaque idéologique (re-sic) – de plus en plus de partis d’extrême-droite aujourd’hui ont compris que le moyen le plus facile de s’en prendre aux étrangers sans parler de race ni même de culture, c’est de s’en prendre à l’islam. (Je ne savais pas que le moyen le plus facile de m’en prendre aux Portugais ou aux Polonais était de m’en prendre à l’islam.) Parce que du coup ils se positionnent comme des partis démocratiques contre une menace islamiste et ils laissent donc entendre qu’ils ne sont pas des partis extrémistes mais des partis démocrates. Mais la question de l’islam est une question très complexe.

(Il serait sans doute indécent de dire que les Verts ont « profité » des catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima. Par contre, le même procédé est tout à fait admis quand il s’agit de critiquer l’extrême-droite. Dans les préjugés entretenus par la gauche, il va de soi que les gens qui tentent d’avertir leurs concitoyens des dangers de l’immigration musulmane massive sont automatiquement discrédités comme des extrémistes qui utilisent l’actualité pour leurs propres intérêts électoraux. À travers les lunettes gauchistes, il est inconcevable que l’on puisse critiquer l’islam pour protéger nos sociétés : on ne peut le faire que par xénophobie et par racisme masqué. Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage. Qui veut jeter l’opprobre sur une personne ou une idée la traite d’« extrême droite », de « populiste », etc. Toutes ces invectives mal définies sont de l'ordre de la propagande, pas de la réflexion, elles empêchent même une analyse sérieuse. Voir aussi https://lesobservateurs.ch/2015/10/19/immigration-pourquoi-il-ny-a-pas-de-debat-en-suede/.)

YA : Je reviens à ma question : au fond, le discours est le même, c’est un discours « « raciste » » (j’y mets tous les guillemets) qui s’est adapté à la démocratie, à la multiculturalité, évidemment qu’il y a la crise migratoire, mais le ressort est le même qu’il y a 40-50 ans ?

JJ : C’est un discours qui considère que l’inégalité est une bonne chose, et qu’il ne faut pas aller contre les inégalités. Il y a des inégalités entre les races, les cultures, les civilisations, les populations, c’est une bonne chose et il faut protéger ces inégalités, grâce notamment à la nation, qui va protéger un groupe contre des ennemis, contre une menace extérieure, contre les réfugiés, contre l’islam, contre d’autres civilisations, et donc en effet, de ce point de vue-là, ça n’a pas changé. Néanmoins – je connais moins le cas du FPÖ, mais en France, par exemple au Front national, si ce principe de l’inégalité est resté, il y a aussi quand même des évolutions, par exemple en matière d’antisémitisme : on trouve moins d’antisémitisme aujourd’hui que par le passé. Donc il y a quand même des évolutions, ce n’est pas uniquement un vernis.

YA : Comment on l’explique, ça, moins d’antisémitisme que par le passé ? On se souvient des petites phrases du père, Jean-Marie. C’est quoi : on ose plus facilement taper sur l’islam aujourd’hui, et moins sur la communauté juive et Israël ?

(Voyons, si la question était d’« oser », on continuerait à taper sur le plus faible comme par le passé, sur la minorité juive, on ne se mettrait pas à taper sur l’islam au moment où il devient de plus en plus fort. Non : l’« extrême-droite » critique l’islam parce qu’elle est la première à comprendre que c’est lui le danger pour notre civilisation.)

JJ : Je dirais deux choses. D’abord, c’est électoralement suicidaire, comme le racisme : c’est très dangereux de s’aventurer dans ce genre de discours, parce qu’on peut très facilement vous cataloguer comme étant d’extrême-droite. Le Jobbik, en Hongrie, ou le British National Party au Royaume-Uni, ont décidé en interne très clairement : la question juive on laisse tomber, on arrête, c’est électoralement suicidaire. Ça c’est la stratégie.

Maintenant il y a une autre explication, c’est qu’on trouve à l’extrême-droite des gens qui considèrent qu’Israël est le seul pays qui parvient à être dur avec les Arabes. Et donc Israël apparaît parfois comme un modèle de ce que devrait être l’Occident aujourd’hui. (…) C’est assez paradoxal, mais l’État d’Israël, qui était mal vu à l’extrême-droite par le passé, devient dans certains discours le modèle à suivre si on veut se protéger contre une prétendue (sic) islamisation de l’Europe (Non Monsieur, l’islamisation n’est pas prétendue, elle est déjà en cours ! N’avez-vous jamais entendu parler de Molenbeek ?)

YA : (aborde la question du populisme)

JJ : (…) C’est particulièrement simple : le populisme, ce n’est pas une idéologie, c’est simplement une rhétorique qui oppose le peuple aux élites. De ce point de vue, le populisme peut être de gauche, de droite, d’extrême-gauche et d’extrême-droite : Berlusconi, Schwarzenegger, Marine Le Pen, Hugo Chavez (…) tous opposent un peuple à une élite, sauf que le « peuple » n’aura pas le même sens (…) et l’ « élite » non plus. C’est une matrice peuple/élite qui va se greffer sur des idéologies [différentes] (…) et franchement le populisme n’est pas spécialement une menace pour la démocratie, alors que l’extrême-droite représente une menace.

YA : Ah, vous dites que le populisme n’est pas forcément une menace pour la démocratie, là je vous demande de développer un peu (…).

JJ : C’est un discours simplificateur. On pourra toujours dire que la simplification est une menace pour la démocratie… mais connaissez-vous beaucoup d’hommes politiques capables de ne pas simplifier ? Vous devez aujourd’hui être capable de faire passer des discours complexes facilement, donc vous devez simplifier. Le populisme est sans doute une simplification permanente là où l’acteur politique traditionnel ne simplifiera pas tout le temps. Le populisme, au lieu de décrire la grande complexité de notre société, c’est une simplification qui dit : le peuple n’y est pour rien, c’est à cause des élites (selon les pays, les élites seront la finance et les banques, les bureaucrates de Bruxelles, les apparatchiks de Washington, les « fils de », les gens qui appartiennent à une caste). Ce n’est peut-être pas un discours très sympathique, mais ça ne met pas fondamentalement en danger la démocratie.

Alors que l’extrême-droite, qui est une idéologie, comme l’est l’écologie politique, le socialisme, le libéralisme, considère que les inégalités entre les peuples, les races, les cultures sont une bonne chose et qu’il faut encourager. C’est un tout autre registre. (…)

YA : (question sur Orban et le Jobbik) (précisons qu’Orban n’appartient pas au Jobbik).

JJ : (Ici je me permets de sauter certains arguments) et donc la violence du clivage peuple-élite est tout à fait différente si vous prenez du populisme d’extrême-droite que si vous prenez du populisme de gauche ou d’extrême-gauche. (…) Pour Orban, comme beaucoup d’autres, l’Europe est une opportunité. Parce qu’il est clair que l’Union européenne pose des problèmes de dynamique démocratique. On sait tous que l’UE présente certains avantages mais qu’il y a aussi des problèmes en termes de démocratie (…) Donc c’est une opportunité pour ces partis, parce qu’ils peuvent se positionner comme des démocrates qui vont dénoncer une dérive qui ne s’occuperait pas des peuples correctement.

YA : (revient à l’Autriche et demande si les 50 % de voix obtenus par Norbert Hofer et le FPÖ sont inquiétants) (les résultats définitifs n’étaient pas encore connus)

JJ : Non (…) ce qui se passe en Autriche aujourd’hui n’est ni plus ni moins grave que lorsque Marine Le Pen sera au deuxième tour des élections présidentielles (…)

 

Terminons par cette citation du Lieutenant-Colonel CERISIER, « Guerre à l’Occident, Guerre en Occident, p. 106-107 :

 

Prise de contrôle des esprits

L’opération de prise de contrôle des esprits tient compte du sexe, des générations, des religions, des statuts sociaux. Et aussi, ce qui est très important, de l’appartenance à l’une des classes ci-après.

Les amis. Ils regroupent la OUMMA et tous ceux qui, n’appartenant pas à cette communauté, sont acquis ou favorables aux « thèses » des tenants du Système islamique : les islamo-collabos. Ces amis, il faut les galvaniser, entretenir leur flamme, et les contrôler afin de pouvoir utiliser leur « force » au mieux des intérêts de la guerre contre l’Occident.

Les ennemis. Ils regroupent les infidèles, les mécréants, et aussi les musulmans foncièrement démocrates, qu’il va falloir anesthésier, culpabiliser, ridiculiser, diaboliser... afin de les affaiblir. Mais, surtout, il faut absolument neutraliser les patriotes. Dans une phase plus avancée de la guerre de type révolutionnaire, il conviendra de les éliminer physiquement, parce que dangereux pour la « cause ».

Les « idiots utiles ». Ils regroupent les naïfs, les ignorants des faits et réalités, les idéalistes, les rêveurs, les anarchistes, les révolutionnaires de salon. Ils sont cibles des actions destinées à les faire basculer dans le champ des amis ou dans celui qui ne constitue qu’une sous-classe : les pleutres, ces derniers, dans les années 80, auraient préféré être « plutôt rouges que morts ».

La prise de contrôle des esprits est réalisée à l’aide d’une ou plusieurs des actions suivantes : manipulation et intoxication des citoyens occidentaux quelle que soit leur religion, aux fins de démobilisation, et mobilisation, si nécessaire de manière forcée, des musulmans d’Occident.... »

 

Cenator, 24 mai 2016

 

Valls lance le débat sur la suppression du mot « race »

Christian Hofer: Rappel sur la novlangue, langue officielle d’Océania, inventée par George Orwell pour son roman 1984:  "Ne voyez-vous pas que le véritable but du novlangue est de restreindre les limites de la pensée ? Chaque année, de moins en moins de mots, et le champ de la conscience de plus en plus restreint."
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[...] Le Premier ministre Manuel Valls a annoncé ce mercredi lors du dîner annuel du Conseil représentatif des Français d’Outre-mer (Créfom) qu’il était « prêt à regarder » la suppression du mot « race » dans la constitution.

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Interrogé à ce sujet par Patrick Karam, le président du Créfom, Manuel Valls a affirmé que la suppression du mot permettra d’enlever des arguments à ceux qui « hiérarchisent ». « Face à ceux qui voudraient réduire la France à un pays de race blanche, nous devons affirmer que Marianne n’a pas de race, pas de couleur » a-t-il ajouté avant de se dire prêt à « regarder de près comment évoluer ensemble sur le plan législatif ».

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Plus surprenant, le Premier ministre a affirmé « prendre la main que nous a tendue Nicolas Sarkozy». L’ancien chef de l’État, qui s’était exprimé juste avant, avait jugé « complètement stupide », «l’idée de réduire la France à une race » avant de lancer que « toute personne qui assimilera la race blanche à la France ne portera pas l’étiquette de (son) parti politique ». […)

Valeurs Actuelles

N’en déplaise à la caste, les races existent

Par Marcus Graven de Riposte Laïque

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Le mot « race » doit disparaître des textes législatifs français, ainsi l’a décidé l’Assemblée nationale en mai 2013.

Le mot est tabou. Il suffit de constater les réactions outrancières après les propos de Nadine Morano. Cela s’étend de « poissonnière » à « nazie » en passant par « porte-parole du Ku Klux Klan« .

Comme le signale le Dictionnaire de la Novlangue de Polemia, « on peut à la rigueur employer le mot “ethnie” ou “communauté” mais avec prudence et si possible toujours au pluriel ».

Le refrain officiel est que « les races n’existent pas ». Prétendre le contraire, c’est être raciste et subir les insultes, les procès, les violences de la caste. Nadine Morano est en train d’expérimenter la chose.

Comme l’a souligné Eric Zemmour, « à la sacralisation des races de la période nazie a succédé la négation des races ». Sacralisation et négation aussi stupides l’une que l’autre.

Si l’on accepte d’ouvrir les yeux, dans la même rue, on voit des couleurs différentes de peau. Certaines sont noires, d’autres jaunes, d’autres encore blanches. Sur les murs, il est parfois écrit: « Mort aux blancs ». Et les types qui ont tagué ça ne pensaient pas au raisin.

« Pour les scientifiques, les races n’existent pas », va aussitôt cracher la caste. « Il n’y a que le genre humain ».

Le genre humain universel empêche-t-il l’existence de races ?

Dans le numéro d’octobre 2012 de Sciences et Avenir, Evelyne Heyer, professeur au Muséum national d’histoire naturelle en anthropologie génétique, expliquait que des différences existent, différences qu’il ne faut pas nier comme on a pu le faire dans les années 1990. « En réalité, à cette époque, disait-elle, nous n’avions pas assez de marqueurs génétiques pour pouvoir tirer des conclusions. »

Elle ajoutait que les groupes humains se distinguent par des profils génétiques particuliers. « On retrouve tout simplement les populations des cinq continents », quand on regarde les cinq principaux groupes génétiques.

Mais elle prévenait, connaissant la hargne niveleuse de la caste : « Attention : dans la notion de race telle qu’on l’utilise dans le langage courant, il y a une notion d’inégalité. La génétique n’est peut-être pas toujours politiquement correcte et révèle l’existence de groupes humains, seulement elle n’apporte en aucun cas une vision figée et hiérarchisée de l’humanité. »

Doit-on comprendre que si l’on enlève la notion d’inégalité, si l’on refuse toute vision figée et hiérarchisée de l’humanité, les races existent? Et que je suis, n’en déplaise aux antiracistes professionnelles, de race blanche?

Nous appartenons à une race, un peuple, une culture donnée avant d’appartenir au genre humain. L’appartenance raciale, culturelle, nationale, conditionne notre rapport au reste de l’humanité, et non l’inverse.

Reprenons une fois encore la phrase qu’Alain Peyrefitte attribua au général de Gaulle : «C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. Qu’on ne se raconte pas d’histoires ! Les musulmans, vous êtes allés les voir ? Vous les avez regardés avec leurs turbans et leurs djellabas ? Vous voyez bien que ce ne sont pas des Français

A en juger par ce qui arrive à Nadine Morano, ainsi que le fait remarquer Robert Ménard, citer le Général de Gaulle sera bientôt passible de prison.

Mais cela n’occultera pas que les races existent parce qu’elles sont une représentation intellectuelle basée sur des réalités comme la couleur de la peau, les traits physiques.

Un exemple: « Il faut savoir que les greffes de moelle osseuse ne sont compatibles qu’entre races, disait en 2011, Chantal Valay, présidente de l’ADOT 47 (Association des dons d’organes et de tissus humain du Lot-et-Garonne). Un Européen ne peut donner à un Africain, et un Africain à un Asiatique pour la simple et bonne raison que nous sommes différents« .

(http://www.ladepeche.fr/article/2011/03/10/1031464-don-de-moelle-osseuse-la-france-manque-de-donneurs.html#AUcDVtbezRzZi1Zt.99)

Vouloir extirper une réalité par le déni et la loi est un connerie dont la caste est coutumière.

Voir des races est intolérable pour la caste parce qu’elle assimile race et discrimination, différence et inégalité. Pour elle, toute dissemblance est inégalitaire. Seule la similitude promeut l’égalité.

La caste met en œuvre la même stratégie sur le sexe.

Elle nie les différences sexuelles qui sont aussi visibles que les différences de races pour combattre les inégalités sexistes.

En croyant priver de mots les citoyens, elle croit lutter contre le racisme ou le sexisme.

Elle fera bientôt la même chose à propos des couches sociales.

Naïveté ou comportement totalitaire ?

J’opte pour le second tant la caste hait le peuple –« les petits Blancs » comme elle dit–, tant elle veut gommer les Français de souche du paysage, tant elle vomit les racines judéo-chrétiennes des peuples européens.

Reste une bonne nouvelle : s’il n’y a pas de races, plus de racisme et donc il n’est plus nécessaire de subventionner grassement SOS Racisme, le MRAP et autres associations liberticides.

Ce que le très con-tribuable que je suis appréciera.

Marcus Graven

Paru le 30.09.15 sur Riposte Laïque

Le mot « Race » retiré du vocabulaire suédois

Le gouvernement suédois vient d’annoncer qu’il envisageait de supprimer du champ législatif national, toutes mentions relatives à la race au motif que ce vocable ne serait en fait qu’une invention sociale.

Le ministre suédois de l’intégration Erik Ullenhag vient de déclarer à la Sveriges Television (SVT) «Nous savons tous que les différentes races humaines n’existent pas »

« Nous savons également que les fondamentaux du racisme sont fondés sur le fait de croire en l’existence de races différentes les unes des autres et que l’appartenance à une race autorise certains comportements voire même que certaines races seraient supérieures à d’autres ».

 

Le concept de race fait partie d’au moins 20 lois suédoises dont le code pénal, les lois de l’aide financière aux étudiants ainsi que les lois de l’information au crédit. Jeudi, le gouvernement suédois a donc commencé à réfléchir sur la façon de modifier la sémantique de toutes ces lois, comme cela a été fait en Autriche et en Finlande.

Cette proposition a cependant fait l’objet de vives critiques venant notamment de l’Association nationale afro-suédoise (Afrosvensarnas Riksförbund, ASR).

Kitimbwa Sabuni, le porte-parole de l’ASR, a déclaré au journal The Local « Ce racisme scientifique basé sur la pré-existence de races humaines différentes sur lequel se concentre Erik Ullenhag est vain »

« Combien de personnes en Suède pensent vraiment comme lui ? Peut-être 100 maximum »

« Comment pourrons nous désormais lutter contre le racisme si le concept de race n’existe plus ? Le racisme va disparaître de facto de l’ordre du jour. Le gouvernement se perd donc dans un fantasme qui va de plus, interférer avec le travail sérieux (que nous effectuons) contre les dérives du racisme »

Traduction FDS du journal « The Local »