Michel Garroté - Nombre d'analystes reconnus, et, nombre de chroniqueurs de droite, affirment, que le programme économique de Marine Le Pen serait "étatiste", voire, même, "socialiste". J'aurais plutôt tendance à leur donner raison. En effet, je n'ai pas le sentiment que le programme économique de Marine Le Pen soit libéral-conservateur. Et je suis mal à l'aise, lorsque Marine Le Pen, utilise, des formules militantes, telles que "ultra-libéralisme", ou, encore, "haute finance internationale".
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Cela dit, je juge opportun, de publier, ci-dessous, les extraits d'un article intitulé "Le programme économique de Marine le Pen : concilier liberté et souveraineté", article de Jean Messiha, coordinateur du Projet Présidentiel de Marine Le Pen, qui tente, ainsi, de défendre, le point de vue du Front National. L'article de Jean Messiha a été publié sur Boulevard Voltaire (voir lien en bas de page).
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Dans un article intitulé "Le programme économique de Marine le Pen : concilier liberté et souveraineté", Jean Messiha, coordinateur du Projet Présidentiel de Marine Le Pen, défend, sur Boulevard Voltaire, le programme économique de Marine Le Pen, et, conteste - à tort ou à raison - que celui-ci soit étatiste (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : La volonté de libérer les entrepreneurs du carcan administratif et fiscal français est clairement formulée : alléger la complexité pesant sur les TPE/PME par la création d’un guichet unique dédié, remplacer le compte pénibilité par un nouveau dispositif reposant sur une évaluation médicale, simplifier les procédures de représentativité du personnel pour les PME, supprimer le prélèvement à la source sont autant de mesures - et la liste n’est pas exhaustive - qui répondent aux attentes du monde entrepreneurial.
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Jean Messiha : Outre la restauration de la monnaie nationale et son pilotage au service de notre commerce extérieur, Marine Le Pen défend la compétitivité des entreprises françaises et s’engage à les soulager des charges et lourdeurs qui pèsent sur elles en fusionnant l’ensemble des dispositifs d’allègement des charges sociales pour les salaires ; le niveau dispositif allant jusqu’à trois fois le SMIC. Il propose également de baisser le taux d’imposition des PME à 24% (contre 33% aujourd’hui). Il encourage les entrepreneurs et les investisseurs en fluidifiant la transmission d’entreprise grâce à une exonération totale des plus-values de cession des actions et parts sociales des PME-PMI au bout de sept ans.
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Jean Messiha : Le Front national, légitimement, peut se réclamer du parti des entrepreneurs, avec la claire conscience que défendre nos entreprises, c’est défendre nos emplois et, donc, le pouvoir d’achat des Français. Une défense du pouvoir d’achat qui passe aussi par un allègement de la pression fiscale sur les classes moyennes, si maltraitées par les gouvernements Sarkozy et Hollande. Baisser de 10% le taux des trois premières tranches de l’impôt sur le revenu, c’est une mesure de justice sociale, mais aussi un signe de confiance envers le dynamisme des classes actives de la société qui forment l’armature de l’économie nationale, ajoute Jean Messiha (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction & Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.bvoltaire.fr/jeanmessiha/programme-economique-de-marine-pen-concilier-liberte-souverainete,312359
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Blog Archives
Arrête de délirer Marine !
Qu'elle l'admette ou pas, Marine Le Pen se plante complètement sur les questions économiques et elle tente de ratisser des électeurs de gauche. Ses propos sur le "libéralisme" sous hallucinés. Elle n'a aucune expérience de l'économie réelle, et sur ce point, elle n'est pas la seule en France. A cause de cela, on peut dire qu'il n'y a pas de parti libéral-conservateur en France et que tous les partis, quoi qu'ils puissent alléguer par ailleurs, sont étatistes et carriéristes. A ce propos, Robert Ménard c'est "lâché" et j'en suis très heureux.
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Robert Ménard (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Aujourd'hui, dans ce pays, on crève de trop d'État, d'administration, de règlements. Mon principal désaccord avec le Front national, c'est là-dessus. Ce pays a besoin de liberté. Quand j'entends un certain nombre de responsables du Front national critiquer le projet de réforme du code du travail, attendez ! Quand je vois les petites PME de ma ville, ils ne comprennent plus rien au code du travail, vous avez besoin d'être énarque pour comprendre le code du travail.
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Robert Ménard : Qu'on le simplifie et qu'on leur donne plus de tranquillité, plus de souplesse, c'est ce qu'ils demandent. Qu'est-ce qu'on veut ? Maintenir autant de chômeurs ? Y'en a marre de penser que le patron, c'est l'ennemi de l'ouvrier. Ils ont besoin que ça marche. Là, elle se trompe. J'ai dit à Marine Le Pen que si elle veut gagner les élections, il faut qu'elle change. Si elle ne change pas, elle perdra les élections. Il faut s'ouvrir à d'autres. Aujourd'hui, le programme du Front national rebute toute une partie de la droite. Or, pardon de le dire, c'est plus à droite qu'à gauche que le Front national peut trouver des voix (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) .
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Michel Garroté
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http://www.lepoint.fr/politique/loi-travail-le-fn-a-tort-de-s-opposer-selon-menard-02-03-2016-2022369_20.php
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L’économie, le maillon faible du Front national
Sur lexpress.fr, Christine Kerdellant, à propos du programme économique du Front National, écrit : C'est la débâcle économique qui alimente le vote pour le FN, or l'économie est son point faible, le domaine par excellence où ses idées sont à la fois caricaturales et contradictoires. La superposition des cartes montre qu'il existe une forte corrélation entre le taux de chômage et le vote Front national. Les difficultés économiques, la pauvreté et la régression sociale ont fait monter en flèche la cote du FN dans ces zones de désespérance.
Il s'agit pourtant du talon d'Achille du FN, le domaine par excellence où ses idées sont à la fois caricaturales et contradictoires. Dommage que les électeurs n'y aient guère prêté attention, ne retenant que le retour de la retraite à 60 ans, la revalorisation des pensions, la hausse des salaires les plus faibles et la baisse des taxes sur l'essence. Au vrai, il leur importait surtout de changer de têtes, d'essayer autre chose : ils n'ont, croient-ils, plus rien à perdre. Beaucoup imaginent qu'il suffirait d'avoir Marine Le Pen aux manettes juste pour un temps, ou à petite dose, pour donner une leçon aux partis traditionnels et repartir sur des bases plus saines.
Ils se trompent : si le FN continue de progresser et accède un jour aux responsabilités nationales, s'il applique alors le programme économique que chacun peut consulter sur son site Web, la France risque de connaître une situation proche de celle de l'Argentine ; elle pourrait entrer dans une spirale funeste, une de ces débâcles autoentretenues dont un Etat ne se relève jamais, ou après des décennies de chaos. L'Argentine, quant à elle, n'en est toujours pas sortie. "Un peu" de Marine Le Pen ferait exploser le coût de notre dette, car la France protectionniste et privée de l'euro en tant que monnaie unique ne serait plus assimilée à la "zone Allemagne" pour les investisseurs japonais ou américains qui financent nos déficits; perdant confiance en l'Hexagone, ils vendraient leurs obligations d'Etat. Inflation, fuite des capitaux, isolement international... "Un peu" de Marine Le Pen nous ferait toucher un point de non-retour.
Car la stratégie économique du FN est inepte. Contrairement à son père, qui prêchait une forme de poujadisme libéral allant de pair avec ses idées identitaires d'extrême droite, Marine Le Pen est marxiste et adepte d'une économie dirigée: chez elle, la relance par l'augmentation des allocations familiales et des revenus modestes voisine avec l'encadrement des prix, la réindustrialisation à marche forcée, des prélèvements accrus sur les grandes entreprises, la nationalisation des banques, le tout assorti de mesures protectionnistes et du retour au franc.
Pour la Fondation Concorde, un think tank libéral, ce cocktail explosif rappelle trois expériences catastrophiques: la relance économique de 1981, qui avait abouti à la hausse des importations, l'aggravation du déficit commercial, le creusement du déficit public, l'emballement de l'inflation... et, très vite, la sanction des marchés financiers. Mais cette feuille de route évoque aussi le choc fiscal de 2012-2013 du gouvernement Ayrault, avec la taxation accrue qui a poussé les grandes entreprises à délocaliser. Enfin, il évoque irrésistiblement le modèle économique argentin, avec sa politique de dévaluations monétaires et sa tentation de l'autarcie. "Ces mesures coûteraient 120 milliards d'euros par an", calcule Michel Rousseau, président de la fondation. De quoi nous faire passer du déclin à la ruine.
Michel Garroté
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/fn/l-economie-talon-d-achille-du-front-national_1745886.html