Le discours de Benoît XVI candidat à la présidentielle française

   
Chers fidèles électrices, chers fidèles électeurs,

Les valeurs d’une société s’affichent clairement pendant les campagnes électorales. Les partis cherchent alors à offrir aux gens tout ce qu’ils imaginent que ceux-ci désirent et considèrent comme une priorité. A regarder les programmes électoraux des partis aujourd’hui, deux points essentiels sautent aux yeux, qui représentent en quelque sorte les peurs et les espérances de notre société.
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D’un côté, il y a l’économie, c’est-à-dire la préoccupation pour les biens matériels. De l’autre, il y a la lutte contre la criminalité, c’est-à-dire la peur devant la puissance de la violence quand celle-ci détruit les biens.
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Le mal, la violence sont devenus si forts qu’ils figurent désormais en tête de nos préoccupations et de nos peurs, si forts qu’engager la lutte contre la violence nous apparaît la priorité absolue. Il en est ainsi parce que les biens ne sont plus protégés, parce que le bien est absent.
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Si la question du bien est laissée  à la discrétion de chacun, et si les valeurs morales, si Dieu lui-même est conçu comme quelque chose de relatif, que chacun peut se figurer comme il l’entend, dont on peut même se moquer, et bien, là où la force du bien s’épuise, les biens sont extrêmement menacés. Parce que, du fond des cœurs désormais vides jaillissent l’envie, et de l’envie, la violence.
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L’Etat pourra construire autant de prisons qu’il veut, assumer autant de forces de l’ordre qu’il peut, celles-ci ne suffiront pas, parce que le bien a été relégué comme quelque chose se relatif, laissé à la discrétion de chacun.
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C’est justement cette situation, une société qui ne pense qu’aux biens, et qui a déclaré le bien, Dieu, comme négligeable, qui devrait nous faire réfléchir et nous aider à nous remettre à la recherche de la source du bien, à chercher Dieu, le Dieu vivant. Ce n’est qu’en sa Présence que nous apprenons le bien. Et Dieu est présent uniquement quand il n’est pas une idée vague, mais qu’il vient à notre rencontre concrètement.
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Signé : Benoît XVI, candidat à la présidentielle [voir précisions ci-dessous]
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Notice de Michel Garroté à propos du discours de Benoît XVI :

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il s'agit en réalité de propos tenus par le Cardinal Ratzinger, devenu plus tard Benoît XVI, dans une homélie (cf. lien ci-dessous) datant de 1998....
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Homélie du Cardinal Ratzinger, le 2 août 1998, à Pentling, en Allemagne :
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http://www.evangelium-vitae.org/actualite/3135/pendant-la-campagne-%C3%A9lectorale.htm
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Victoire de Marine – Voulue par les islamo-gauchistes ?

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Michel Garroté - Aujourd'hui, en partant à la pêche aux infos, quelle n'a pas été ma stupéfaction lorsque j'ai trouvé une analyse intitulée "Et si la victoire de Marine était voulue par les islamo-gauchistes ?". Les islamo-gauchistes manipuleraient le Front national pour le faire gagner les présidentielles ? Quelle histoire de fous ! Mais en lisant l'analyse en question, j'avoue y avoir trouvé des éléments très éclairants sur ce qui se passe actuellement en France. C'est pourquoi nos lecteurs trouveront ci-dessous des extraits adaptés de ce texte au titre déconcertant.
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Ainsi donc, sur Boulevard Voltaire, J.-P. Fabre Bernadac,  ancien officier de Gendarmerie, diplômé en criminologie et criminalistique, écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : L’affaire du jeune Théo, malmené par la police à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), n’en finit plus de rebondir, à travers de plus en plus de manifestations, et, de plus en plus d’incidents. Les policiers savent, que la période électorale actuelle, crée une surchauffe, avec, une écoute accrue des médias.
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De plus, les forces mobiles, avec « Sentinelle », sont sur-employées, sans compter les surveillances exténuantes de points frontaliers comme Calais et Menton. Face à cette situation, les services de renseignement tentent d’anticiper les troubles, car il est impossible d’écarter l’hypothèse d’un embrasement des banlieues.
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Or cet embrasement circonstancié est voulu. Le cas Théo n’est qu’un prétexte derrière lequel la gauche la plus radicale s’affaire. Mais pourquoi cette attitude alors que la mayonnaise des incidents s’amplifiant ne peut que favoriser le vote Marine ? Pourquoi l’extrême gauche, mais aussi les islamistes, jouent-ils un jeu avantageant la candidate patriote ?
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La réponse est simple et se conjugue en deux facteurs :
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Premièrement, pour l’ultra-gauche le « grand soir » est toujours la motivation première. Or la victoire de Marine à la présidentielle serait déclencheur d’un maximum d’incidents relayés avec gourmandise par 90% de la presse. (...) La DGSI sait parfaitement que l’extrême gauche s’active dans l’ombre dans l’espoir d’une « convergence des luttes ».
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Deuxièmement, la convergence qui fait apparaître l'autre facteur, les islamistes :
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Ceux-ci savent parfaitement que les attentats ne suffisent pas pour déstabiliser le pays. Ils n’ignorent pas qu’un jour ou l’autre il faudra qu’ils s’acoquinent avec « l’idiot utile » : le gauchisme libertaire. Ces naïfs boboïsés deviendront leur caution, leurs troupes de choc qui enflammeront banlieues et grandes villes.
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Eux aussi ont analysé la situation, ils ne doutent pas que la venue au pouvoir de Marine jettera une majorité de musulmans modérés et de « racailles » dans un islamisme communautarisé. Leur combat religieux bénéficiera alors de forces considérables.
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La seule parade à cette situation cataclysmique, et, notre seule chance de succès, est la fermeté de Marine, l’attitude résolue des forces de l’Ordre et de l’Armée, ainsi que le courage retrouvé de la France 'périphérique', ajoute J.-P. Fabre Bernadac (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction & Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.bvoltaire.fr/jeanpierrefabrebernadac/victoire-de-marine-etait-voulue-islamo-gauchistes,313768
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Macron – Baudruche ou Coqueluche ?

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Michel Garroté - Qui soutient Emmanuel Macron ? Certains disent que Macron est désormais la coqueluche de François Hollande, Ségolène Royal, Alain Minc, Jacques Attali, Bernard Kouchner et Pierre Bergé. Mais d'autres disent que Macron n'est qu'une baudruche. Peut-être Macron est-il les deux : coqueluche et baudruche.
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A ce propos, l'éditorialiste de droite Eric Letty (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Les « grands médias » nous présentent ce dernier comme l’homme qui monte et sur lequel reposent les espérances de la gauche d’accommodement. On nous refait, en somme, le coup du « troisième homme », comme naguère avec Bayrou et comme hier avec Juppé. Macron, c’est en quelque sorte le Juppé de la deuxième chance. Or, on a vu ce que « pesait » réellement le maire de Bordeaux, que les journalistes et les sondeurs nous présentaient comme le probable vainqueur de la primaire de la droite.
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L’électorat de Macron, c’est peu ou prou celui de Juppé. Or, même avec l’appui de plusieurs centaines de milliers de voix venues de la gauche, ce dernier a échoué ; et sans cet appui, il n’aurait même pas figuré au deuxième tour face à Fillon. Certes, ce dernier s’est pris les pieds dans la pelote de Pénélope ; mais Macron aussi est éclaboussé par une « affaire » : deux journalistes l’accusent d’avoir dépensé 80% de l’enveloppe annuelle accordée à son ministère au titre des frais de représentation, soit 120'000 euros en huit mois, principalement pour les besoins de sa communication personnelle.
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Surtout, sur qui peut-il compter ? Le centre droit et le centre gauche, dont il drague les électeurs en affirmant n’être ni de droite, ni de gauche ? Mais la France n’est pas au centre et il n’y a guère de chances ou de risques qu’elle le devienne en ce moment, alors que le pays ressemble à une cocotte sous pression d’où les passions sont prêtes à s’échapper comme d’une boîte de Pandore quand le couvercle sautera. Depuis douze ans au moins, les Français n’ont cessé de marquer par leurs votes la défiance que leur inspirent l’eurocratie, la technocratie et les oligarchies qui prétendent leur dicter leur avenir.
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Et ils éliraient un produit de la haute finance internationale, partisan avéré du primat de l’Europe de Bruxelles contre les nations, enfant prodige d’Attali, ancien secrétaire général de l’Élysée sous Hollande ? Même Cohn-Bendit affirme qu’il pourrait voter pour lui : c’est à cette aune que se juge la « jeunesse » des idées de Macron. Qui peut d’ailleurs dire précisément quelles idées agite le dernier espoir de la gauche bofric (bourgeoise-friquée) ? Pour l’instant, Macron se cantonne à ce qu’il sait et aime faire : la com’ et le flou ; mais comme les autres, il va devoir sortir du bois et préciser son programme. C’est là qu’il sera attendu, ajoute Eric Letty (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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Introduction & Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.monde-vie.com/index.php?option=com_k2&view=item&id=99:macron-troisieme-homme-ou-baudruche&Itemid=218
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Comment François Hollande soutient Emmanuel Macron

   
Michel Garroté - Le site Internet de gauche 'Le Vent se lève' (mentionné par le site Internet 'Eurocalifat'  : voir lien en bas de page) écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Le Président François Hollande, jusque là réservé sur la question du candidat auquel il apporterait son soutien, a choisi son camp. L’Elysée et le Quai d’Orsay ont en effet organisé en sous-main le déplacement d’Emmanuel Macron au Liban, l’occasion pour ce dernier de se donner une stature internationale et d’organiser quelques levées de fonds.
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Emmanuel Macron a bénéficié d’une aide active de l’Élysée, du Ministère des Affaires étrangères et de l’Ambassade de France au Liban lors de son déplacement à Beyrouth des 23 et 24 janvier, selon plusieurs sources concordantes. La visite de l’ancien ministre de l’économie et actuel candidat à l’élection présidentielle au Liban a été rythmée par plusieurs temps forts, grâce à quelques coups de pouce de l’État français.
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Il a pu donner une conférence à l’École supérieure des Affaires de Beyrouth, lundi 23 au soir, devant un parterre de personnalités françaises présentes au Liban. Initialement réticent à donner une tribune à un homme politique en campagne, le directeur de l’école fondée dans le cadre d’un partenariat entre la France et le Liban, Stéphane Attali, aurait finalement accepté d’organiser cette conférence suite à un appel du ministère français des Affaires étrangères, selon une source anonyme. L’ambassadeur de France au Liban, Emmanuel Bonne, était assis au premier rang.
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A noter également, l’introduction de la conférence par le journaliste Emmanuel Chain, qui n’a pas tari d’éloges envers la candidat à l’élection présidentielle. Alors même qu’il a produit le documentaire « Emmanuel Macron, la stratégie du météore », diffusé il y a quelques semaines sur France 3, une chaîne du service public.
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Emmanuel Macron a également pu rencontrer le Président libanais Michel Aoun, le Premier ministre Saad Hariri et le patriarche maronite Béchara Raï grâce à l’intervention de l’Élysée, selon cette même source. L’ambassade de France a également joué un rôle puisque le candidat à la présidentielle a été logé au sein de la Résidence des Pins, résidence officielle de l’ambassadeur de France.
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Il a également participé à deux repas de levée de fonds. Une place dans l’un de ces dîners aurait coûté de 10'000 à 15'000 euros selon une source, un chiffre surprenant, étant donné le plafond légal de 4'600 euros de dons individuels pour une campagne présidentielle et de 7'500 euros pour un parti politique. Le premier réunissait des personnalités politiques libanaises, tandis que l’assistance du second était composée de dirigeants des milieux économiques, selon plusieurs sources.
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Ces repas, qui auraient accueilli une centaine de convives chacun, ont eu lieu dans une galerie d’art du quartier de Mar Mikhaël. Ils devaient initialement se dérouler au domicile de Jean Riachi, banquier d’affaire libanais, avant un changement de programme pour des raisons d’image, selon une source anonyme. Jean Riachi, camarade de promotion d’Emmanuel Chain à HEC, aurait joué un rôle central dans l’organisation de la visite d’Emmanuel Macron au Liban, grâce à l’entremise de l’ambassade, poussée par le Quai d’Orsay.
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Cette visite a permis à Emmanuel Macron de continuer à lever les fonds nécessaires pour sa campagne, ainsi que de se donner une stature internationale jusque là absente. Elle met surtout en lumière l’engagement direct de l’administration Hollande pour ce candidat, alors que le Président de la République n’a pas encore pris position concernant l’élection présidentielle à venir.
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On sait depuis octobre qu’Emmanuel Macron dispose de réseaux au Liban, grâce à l’aide du franco-libanais Bernard Mourad. L’ancien directeur général adjoint du pôle médias du groupe SFR et banquier d’affaire chez Morgan Stanley avait alors rejoint le mouvement En Marche. L’État français lui aura donc permis d’étendre ses réseaux libanais.
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Ce soutien de l’Élysée à Emmanuel Macron était, au sein de nombreux milieux, un secret de polichinelle. Alain Marsaud, député LR de la 10ème circonscription des Français de l’étranger, qui comprend le Liban, était tout à fait au courant de l’aide fournie à Emmanuel Macron. Il a choisi de laisser la visite se dérouler, afin de pouvoir révéler le scandale et attaquer le Président de la République.
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Emmanuel Macron ne cesse de répéter que son mouvement « En Marche » ne bénéficie pas de fonds publics. Le mensonge apparaît de plus en plus flagrant : le soutien de l’Elysée à l’ancien Ministre de l’économie semble indéniable. S’ajoutant à nos informations, le livre Dans l’enfer de Bercy (éd. JC Lattès) des journalistes Frédéric Says et Marion L’Hour, qui sort aujourd’hui, montre que Macron s’est servi de fonds publics pour lancer son mouvement.
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Ces faits mettent en lumière le soutien du président à un candidat qui n’est même pas issu du Parti Socialiste, sa propre formation politique, et ce, grâce aux moyens de la République.
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La responsable communication de Macron jointe au téléphone par 'Le Vent se lève' affirme ne pas connaître le directeur de l’école d’affaires, aussi ne peut-elle pas répondre de ses intentions. Elle qualifie les accusations portées à l’encontre d’E. Macron de « fantaisistes ». « Je ne sais pas qui a pu vous dire ça » ; « Nous démentons tout traitement exceptionnel » a-t-elle déclaré. Elle ajoute qu’il ne peut pas y avoir eu de repas sauf à en organiser un à 4h du matin. Il y a eu seulement des cocktails dans la galerie d’art Agial. La presse était présente d’après elle.
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Emmanuel Macron n’était selon elle pas logé à la résidence des Pins, mais à l’hôtel. Il a averti les autorités françaises comme il le fait à chaque déplacement, la préfecture en France, les ambassades à l’étranger. Les seules facilités mises à disposition par les pouvoirs publics sont pour loger sur la base aérienne en Jordanie qu’il visite aujourd’hui, c’est obligatoire d’être contrôlé par le ministère de la défense pour ça. Elle dément aussi « complètement » l’aide pour les rencontres. « On s’appuie sur nos propres contacts » : pour les rencontres, c’est organisé par Mme Bariza KHIARI présidente du groupe d’amitié franco-libanais au Sénat. De son côté - sur francetvinfo - l'Elysée, dément avoir organisé "en sous-main la venue de Macron au Liban", ajoute 'Le Vent se lève' (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page). Hébédidon, bonjour l'ambiance...
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Introduction & Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://lvsl.fr/exclusif-lelysee-a-organise-deplacement-macron-liban
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https://eurocalifat.wordpress.com/2017/01/30/apres-la-berezina-de-valls-hollande-soutient-macron/
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La guerre de Marine contre Marion – C’est grave docteur ?

   
Michel Garroté - De nombreux médias français ont commencé par commenter le conflit -- bien réel -- entre Florian Philippot et Marion Maréchal Le Pen. Et maintenant, ils commentent le conflit -- lui aussi bien réel -- entre d'une part, Marion Maréchal Le Pen ; et d'autre part, le tandem Marine le Pen - Florian Philippot. Après la guerre de Marine le Pen contre Jean-Marie Le Pen (Marine écarte le vieux  qui soit dit en passant est son papa), voici  la guerre de Marine le Pen contre Marion Maréchal Le Pen (sa nièce). question : cette guerre de nanas, c'est grave docteur ?
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Sarcasmes mis à part, et, pour redevenir sérieux, je note tout de même que la guerre de Marine contre Marion fait désormais planer un doute : Marine Le Pen veut-elle gagner les présidentielles de 2017 et représenter la France dans le monde ? Ou préfère-t-elle, au risque de perdre en 2017, faire comme son papa, être la cheffe incontestée du FN et se ficher du reste ? Ci-dessous, je publie les extraits de plusieurs analyses dont le lecteur trouvera plus de détails, avec tous les liens correspondants, sur Le Salon Beige (voir lien vers Le Salon Beige en bas de page).
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Michel Janva :
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Michel Janva : Le conflit entre Florian Philippot et Marion Maréchal Le Pen (ndmg - et Marine) relatif à l'avortement est nul et non avenu pour Marine Le Pen, interrogée sur RTL : "Les Français ne nous pardonneront pas de tomber dans ce genre de chicayas eu égard à la gravité qui frappe le pays". 220'000 enfants à naître exterminés chaque année, une liberté d'expression rétreinte sur l'avortement, des chicayas... Voilà qui nous rappelle la défense du mariage, aussi importante que la culture du bonsaï. Plus grave, la présidente du Front national ne peut pas échapper à une propre mise au point concernant son changement sur l'IVG. Comme le souligne Marion Maréchal-Le Pen, la position défendue est la même que celle portée, en 2012, par la présidente du FN.
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C'est vrai, concède Marine Le Pen. Mais elle explique : "En 2012, j'ai évoqué ce sujet pendant la présidentielle comme une forme de concession en réalité à ceux qui avaient fait le choix de Bruno Gollnisch". Lorsqu'elle parlait des "IVG de confort", Marine Le Pen n'en pensait donc pas un mot mais voulait juste rassurer sa base. Cela a-t-il concerné exclusivement l'avortement ou d'autres sujets ? Plus fondamentalement, après un tel aveu, quelles promesses de Marine Le Pen sont fiables ? Sa promesse d'abroger la loi Taubira, elle qui n'a jamais manifesté contre, est-elle aussi une forme de concession ? Il est désormais permis d'en douter, ajoute Michel Janva.
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Marion Maréchal Le Pen recadre Florian Philippot dans le Journal Du Dimanche (JDD) :
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JDD - Maintenez-vous, malgré les vives critiques de Florian Philippot, votre proposition de revenir sur le remboursement intégral et illimité de l’avortement ?
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Marion Maréchal Le Pen - Je ne vois pas ce qui pourrait me faire changer d’opinion. J’aurais aimé un peu plus de respect de la part de Florian Philippot. Il parle de moi dans les médias en disant "cette personne" ; je trouve cette appellation assez inadéquate. Il y a un minimum de bienséance et de respect mutuel à avoir. Rien ne pouvait justifier une telle agression.
JDD - Florian Philippot suggère que vous êtes minoritaire ?
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MMLP - Quand on définit la ligne du FN ou qu’on décide d’un changement stratégique, on le fait dans les instances du parti ; on ne le fait pas tout seul sur BFMTV! J’accepte l’idée qu’au FN, certains puissent être issus de parcours différents. Je rappelle que Florian a pris des positions sur lesquelles il était minoritaire au sein du Front, notamment sur la campagne gouvernementale de lutte contre le SIDA qui m’apparaissait, à moi, très gênante, pour les enfants mais aussi pour les homosexuels. La majorité, au FN, ne partage pas du tout ce choix.
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JDD - Comment apprécier ce qui est majoritaire ou pas, au sein de votre parti  ?
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MMLP - La seule unité de mesure, c’est l’élection de Marine Le Pen au congrès de 2011. Elle a été élue sur un programme qui est sans ambiguïté sur ce sujet de l’IVG. Qu’elle veuille écarter un certain nombre de sujets pendant la campagne, c’est son droit. Mais ce congrès demeure l’unité de mesure majeure. Et je rappelle que je suis arrivée première à ce congrès. C’est donc que je ne suis ni minoritaire ni isolée, ajoute Marion Maréchal Le Pen dans le JDD.
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Le Point :
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Selon Le Point, Florian Philippot pourrait avoir perdu la bataille face à Marion Maréchal-Le Pen : Si Marine Le Pen a recadré sa nièce sur l'IVG, sa ligne identitaire reprend le dessus sur celle, plus souverainiste, du numéro 2 du parti. L'immigration n'est pas un sujet qui indiffère le numéro 2 du FN, mais il considère que c'est en sortant de l'Union européenne que la France pourra mieux la contrôler. Contrairement à la députée du Vaucluse, il ne croit pas à la théorie du grand remplacement. Il laisse « les pompes aspirantes » à Jean-Marie Le Pen, dont il a obtenu l'exclusion du parti.
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Certes, François Fillon sera la cible des attaques frontistes autant pour son programme de « casse sociale » que pour son « bilan sur l'immigration lorsqu'il était ministre ». D'ailleurs, pour l'historien spécialiste du FN Nicolas Lebourg, la force du FN est de faire « un pack » avec les sujets portés par Philippot et ceux de Marion Maréchal-Le Pen. Cependant, il constate qu'ils n'ont pas le même effet sur l'électorat. « J'ai repris tous les sondages depuis 2012. Le FN baisse quand il parle de la Banque centrale européenne. Il augmente quand il parle de Mohamed Merah. » Un constat qui donne des indications sur la suite de la campagne frontière, ajoute Le Point.
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Valeurs Actuelles :
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Et voici la question qui tue : combien de franc-maçons au Front National ? Réponse dans Valeurs Actuelles : certains francs-maçons auraient donc rejoint les rangs du FN. Des tête-à-queue idéologiques opérés non sans crissements de pneus. En témoigne la création, il y a un an, sous l’impulsion de Gilbert Collard (membre de la Grande Loge nationale française), du cercle Fraternité.
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Au sein de ce groupe de réflexion, les 'frères' (150, selon Valeurs Actuelles) partageraient les difficultés rencontrées au sein de leurs loges du fait de leur proximité avec le Front national. Ses membres se réuniraient une fois par mois à Marseille, Perpignan ou dans le Gard. Ironie de l’histoire, un autre cercle du Rassemblement bleu marine, lui aussi baptisé Fraternité, dédié aux questions sociétales et familiales a été créé, mi-octobre, ajoute Valeurs Actuelles.
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Geoffroy Lejeune :
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Geoffroy Lejeune, Rédacteur en chef politique de Valeurs Actuelles, réagit aux tensions entre Marion Maréchal Le Pen et Florian Philippot (ndmg - et Marine...) sur la question de l’IVG et plus globalement aux 2 lignes au sein du Front National : Florian Philippot a accusé Marion Maréchal le Pen sur BFMTV d’être « seule et isolée » au sein du Front National. La vérité, quand on connaît un peu le Front National, l’organisation territoriale, c’est que l’immense majorité des gens sur le terrain sont d’accord avec Marion Maréchal Le Pen plutôt qu’avec Florian Philippot. Et le fond du problème, c’est que Marine Le Pen est d’accord avec Florian Philippot.
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Donc aujourd’hui, on a une candidate à la Présidentielle soutenue par un parti, qui finalement n’est plus tellement en adéquation avec sa base. Ca pose une autre question, celle du choix stratégique que le Front National fait dans cette Présidentielle : va-t-on très à droite en continuant à marteler les fondamentaux ou essaie-t-on de faire une espèce de « Grande Alliance » des souverainistes à la Chevènement, qui, à mon sens, est le meilleur moyen de perdre ? Marine Le Pen a fait le choix de faire une alliance vers la gauche et aujourd’hui, c’est ce que lui reproche sa nièce, ajoute Geoffroy Lejeune.
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Philippe Bilger :
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Philippe Bilger à propos de la crise qui secoue le FN actuellement : Aucun parti n'est homogène et, même si Marine Le Pen a toujours répudié au sein du FN les courants, il était inévitable que des sensibilités diverses s'exprimassent sans que l'unité soit toutefois altérée. Le conflit que les médias ont surabondamment exploité entre Florian Philippot et Marion Maréchal-Le Pen et leur vision sociétale n'était pas forcément de nature à inquiéter la présidente du FN et à porter atteinte à son autorité. Marine Le Pen demeurait incontestée et ne lui était pas déniée la légitimité d'être la seule à proposer la "bonne" parole du FN. Les controverses entre sa nièce et Philippot n'étaient pas des broutilles mais une dissidence périphérique tenant presque plus à l'antagonisme des tempéraments qu'à des oppositions de fond. On trouve toujours des idées pour déguiser des humeurs hostiles.
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Il me semble qu'aujourd'hui, on a dépassé ce stade et que le ver centrifuge est dans le fruit en passe d'éclater. D'abord, parce que Marion Maréchal-Le Pen ne dissimule plus son manque d'affinités avec Florian Philippot et les réserves que lui inspire la forme dont il use et qu'elle n'hésite plus surtout à contredire sa tante sur des points au sujet desquels celle-ci considérait que le débat était clos. Au-delà de Florian Philippot qui pour l'instant a l'oreille de Marine, ce qui crispe dorénavant la relation entre ces femmes est le heurt entre deux conceptions de la politique, deux approches fondamentalement différentes pour la société et le pouvoir, le clivage entre une présidente qui ne rêve que de ce dernier et cherche à tout mettre au service de cette ambition et une nièce talentueuse et convaincue plus préoccupée par la lutte intellectuelle et idéologique que par les habiletés nécessaires à la conquête.
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Marine, malgré les apparences, ne manque pas de ces dernières quand sa nièce s'en méfie si elles dénaturent la substance. D'un côté, donc, un pragmatisme forcené, un empirisme persuadé que seul compte ce qui entraîne des avancées électorales et de l'autre une authentique pensée conservatrice qui n'a pas une appétence éperdue pour la modernité et est capable de questionner, au risque de scandaliser, le catéchisme républicain faisant naître la France en 1789. Marine Le Pen, au contraire, est naturellement éprise d'un modernisme qui ne la gêne pas parce qu'il correspond à son tempérament et aux brisures de son existence et que surtout elle l'estime nécessaire pour l'emporter dans la joute démocratique. Les valeurs sont un poids si elles freinent, retardent. Pour Marion, elles constituent le socle. L'une est une aventurière, une passionnée de la politique classique, l'autre est une intellectuelle de la politique de rupture.
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Les ponctuelles divergences - sur le remboursement de l'IVG, sur François Fillon adversaire facile ou redoutable - ne sont pas neutres. Elles révèlent qu'on est sorti des contrariétés inévitables dans une structure partisane et des dissidences secondaires pour entrer dans une zone où Marine Le Pen elle-même est contrainte de s'impliquer et de réagir et où ses éventuelles variations sont ciblées. Qu'un chef doive réaffirmer son autorité et que sa ligne est la seule acceptable démontre, à l'évidence, que l'une et l'autre sont mises en doute et que le temps des troubles et des éclatements est survenu. Un FN risquant d'être divisé de l'intérieur n'est peut-être plus une hypothèse d'école. Ce serait l'un de ces paradoxes dont la vie démocratique est coutumière. Ce que les ennemis du FN n'ont jamais su accomplir - le détruire ou au moins le faire baisser -, ses plus hauts responsables s'en chargeraient. En tout cas le Front, s'il demeure national, n'en est déjà plus un, ajoute Philippe Bilger.
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Bernard Antony :
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Bernard Antony : Avec toute la charge de mépris dont elle est capable, Marine Le Pen ce dimanche a qualifié de « bisbilles lunaires » le débat sur le remboursement illimité de l’IVG. Elle a rappelé que cette question avait été « tranchée » - verbe qu’elle affectionne définitivement très jacobinement – au Front National depuis longtemps. Ainsi, sa nièce, Marion Maréchal Le Pen, ne s’était pas avisée de cela ! Donc, toute réflexion pour limiter ce qui demeurera, quelles qu’en soient les raisons, un choix tragique de suppression de vie, est-elle férocement prohibée au Front National : « tranchée », comme à la guillotine. Pas question, définitivement, d’envisager quelque proposition que ce soit, comme celle de Marion, pour limiter le nombre d’actes de mort contraires au Serment d’Hippocrate, un des grands textes fondateurs de notre civilisation gréco-latine qui prohibait l’avortement avant même la christianisation.
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Mais il n’y a pas que Marine Le Pen à porter en cette question une grave responsabilité. Autant au moins que la sienne est celle des catholiques de son bureau politique qui ont souvent défilé dans les Marches pour la vie, quelquefois très proches de nous : à ce jour, tristement muets sur cette question. Demeureront-ils dans cette objective contradiction ? On aimerait au moins de leur part ne serait-ce que quelques mots de soutien à Marion : un élémentaire petit acte de non-soumission totale, inconditionnelle, au tabou idolâtrique de l’interruption volontaire de vie. Je découvre dans la presse de ce jour le stupéfiant propos de Marine en complément de celui sur les « bisbilles lunaires ». Donc, cela n’était que pure dissimulation tactique ! Et sur d’autres sujets, ne pratique-t-elle pas aussi de la dissimulation tactique ?, ajoute Bernard Antony.
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David Desgouilles :
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David Desgouilles pour Causeur : La victoire de François Fillon a eu d’autres effets que de mettre à la retraite Nicolas Sarkozy et Alain Juppé et de précipiter le renoncement de François Hollande. Elle a aussi provoqué des effets collatéraux au Front national. Le conflit est désormais ouvert et on peut d’ores et déjà constater que personne n’y met du sien, bien au contraire, parmi les trois protagonistes, la députée Marion Maréchal Le Pen, le stratège Florian Philippot et la patronne Marine Le Pen. Quel intérêt d’être discourtois et d’inventer un « isolement » de Marion Maréchal Le Pen, sur un sujet qu’il dit considérer comme secondaire par rapport aux enjeux économiques et sociaux ? Quel intérêt surtout alors qu’il sait que Marine Le Pen imposera ses vues sur cette question comme sur les autres ? Du point de vue de la candidate, il est même plutôt souhaitable que d’autres voix s’expriment afin de démontrer sa capacité de rassemblement.
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J’irai plus loin. L’intérêt de Philippot est même de chouchouter Maréchal Le Pen afin de la retenir et avec eux les électeurs traditionalistes du FN. Chercher à l’humilier, à la traiter moins que rien alors qu’elle lui a mis la pâtée lors du dernier congrès, confine à la sottise. De fait, la députée du Vaucluse a eu beau jeu de reprendre la main, dans le JDD et de déplorer à juste titre toutes ces mauvaises manières, tout en regrettant que la ligne du FN « se fasse en direct sur BFMTV », allusion à l’omniprésence de Philippot sur cette chaîne. Et la candidate, joue-t-elle son rôle ? Pas le moins du monde. Incapable de gérer le duo infernal qui s’agite sous ses yeux, elle apparaît de moins en moins comme une patronne. Enfin débarrassée de son père, elle avait tout intérêt à laisser cultiver la singularité de sa nièce.
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Au lieu d’assumer les désaccords qui traversent aussi Les Républicains sur les questions sociétales, et se féliciter de la richesse d’un parti qui prouve ainsi sa dédiabolisation, elle continue de nier, de mettre la poussière sous le tapis alors que les invités sont déjà là et regardent faire. Invitée ce dimanche au Grand Jury RTL Le Figaro LCI, elle n’a fait que constater les dégâts et déplorer « les chicayas ». Ces dernières pourraient sans doute être évitées depuis longtemps si Marine Le Pen jouait son rôle. Ne pas avoir proposé à Marion Maréchal Le Pen de participer à l’exécutif du FN constituait une erreur politique majeure. Marine Le Pen a-t-elle seulement tenté de les réunir dans une pièce, ces deux-là ? A-t-elle exigé qu’ils se parlent enfin ? On en doute. A travers ce nouvel épisode de la guerre de tranchées entre son stratège et sa nièce transparaît une incapacité réelle à jouer son rôle de chef.
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Si elle ne veut pas voir sa campagne être polluée par le pourrissement de ce conflit, des mesures doivent être prises rapidement. Exiger que cessent « les chicayas », c’est un minimum. Et associer davantage Marion Maréchal Le Pen à sa campagne, au lieu de l’isoler, puisque l’isolement l’amène forcément à se comporter en franc-tireur. Enfin, Marine Le Pen devrait impérativement faire comprendre à son stratège préféré qu’il a davantage de devoirs que de droits. En matière de retenue, notamment. Dans l’ensemble du monde occidental, les électeurs sont devenus des observateurs politiques beaucoup plus fins que la plupart de ceux qui sont payés pour commenter les élections sur les plateaux de télévision. Ils observent, jugent, se comportent en stratèges avec les sondeurs. Ils réservent des surprises électorales. Si Marine Le Pen pense pouvoir bénéficier de cette situation, elle se trompe lourdement. Elle aussi est observée, jugée, et potentiellement victime d’une surprise électorale, ajoute David Desgouilles.
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Introduction et adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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