Le Kosovo s'enfonce de plus en plus dans le marécage de l'arbitraire et de la corruption. Et une émigration de masse en est la conséquence. Une fois de plus, la soi-disant "frontière de Schengen" se révèle être une passoire. L'immigration illégale de Kosovars en Suisse augmente de façon drastique.
Le Conseil fédéral avait cru en son temps jouer un rôle de pionnier quand il avait, avec une rapidité inconsidérée, reconnu diplomatiquement le Kosovo comme état indépendant. Aujourd'hui le résultat est clair : la Berne fédérale a commis une grave erreur en se précipitant ainsi.
Avant la gestion irréfléchie du dossier "Kosovo", la Suisse, pour reconnaître diplomatiquement un état étranger, suivait des règles claires : elle n'a jamais reconnu des régimes, mais uniquement des Etats. Un Etat, pour être reconnu, doit disposer d'un territoire ayant des frontières clairement définies. Le gouvernement d'un état qui souhaite être reconnu doit pouvoir démontrer qu'il gère son territoire national en entier et qu'il est en mesure de le défendre.
Dans le cas du Kosovo, le ministère des affaires étrangères de l'époque - alors sous la direction de Micheline Calmy-Rey - était parti du principe qu'une reconnaissance rapide aurait accéléré la mise en place d'un véritable Etat alors que, au contraire, pour le reconnaitre, il aurait fallu qu'il soit déjà un état constitué...
Le Conseil fédéral se trompait : malgré le fait que certains pays l'aient reconnu, le Kosovo, jusqu'à aujourd'hui, n'a pas réussi régler le problème paralysant du pouvoir des clans, pouvoir caractérisé par une grave corruption. Face aux clans qui dominent le Kosovo, des structures propres à un état de droit, même partielles, n'ont pu être mises en place. Qu'une telle situation décourage les investisseurs étrangers est compréhensible. Jusqu'à aujourd'hui, le Kosovo n'a pas réussi à se sortir de la pauvreté.
Plusieurs pays de l'Europe occidentale, dont la Suisse, sont en train de goûter au revers de la médaille : un Kosovo paralysé où dominent les éléments criminels des bandes au pouvoir. La paralysie du Kosovo s'amplifie par l'exode des jeunes indispensables au développement économique de leur pays. Il faut souligner que la vie et l'intégrité physique de ces immigrés venant du Kosovo n'est absolument pas menacée, mais ce qu'ils cherchent en Europe occidentale, ce sont de meilleures conditions de vie, surtout si c'est à la charge des autres... Donc, ces gens n'ont aucun droit à l'asile. Et malgré ça, l'immigration illégale des Kosovars en Suisse est en constante augmentation, ce qui nous démontre encore une fois que les accords de Schengen auxquels la Suisse a adhéré sont parfaitement inefficaces face à la croissance de l'immigration illégale. C'est un ridicule tigre de papier.
La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, responsable des questions inhérentes à l'immigration, donc aussi de l'immigration illégale garde un silence embarrassé. Attend-elle des instructions de Bruxelles avant de retrouver la parole et la volonté d'agir ?
Pourquoi ne tape-t-elle pas du poing sur la table, à Bruxelles ? Si l'UE n'est pas capable d'appliquer efficacement les accords de Schengen et d'empêcher les passages illégaux des frontières, ceci au détriment des pays de l'Europe occidentale, alors la libre circulation des personnes devient une farce.
Il devient donc indispensable que chaque pays protège à nouveau ses propres frontières puisque Bruxelles a misérablement failli.
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Source en italien (trad. D. Borer)
NDT : Sur le Kosovo, on nous a énormément menti à l'époque. Je vous recommande la lecture de deux livres incontournables pour ne pas mourir idiots sur le sujet :
"Le martyre du Kosovo" de Nicola Mirkovic
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"L'Europe est morte à Pristina" de Jacques Hogard