Législatives en France : des députés musulmans au parlement ?

Jean-Luc Mélenchon a été le seul candidat à l'élection présidentielle française à défendre un islam moyen-âgeux, le voile, la burka et le burkini. Dans ce contexte, il a effectué des scores très élevés dans les banlieues des grandes villes, où résident de très grosses communautés de musulmans et de migrants. Les 69 % de vote Mélenchon chez les musulmans sondés par l’Ifop pour le journal La Croix confirment ce phénomène. L’hypothèse d’un vote musulman en France (3) est devenu une cruelle réalité.

Jean-Luc Mélenchon a défendu bec et ongles les musulmans de France pendant toute la campagne des présidentielles. L’homme politique a notamment dénoncé "la gestion économique, sociale et sanitaire faite par le gouvernement français qui selon lui préfère s’attaquer aux musulmans plutôt que de se concentrer sur des problèmes plus importants".

« Le résultat du premier tour de l'élection présidentielle montre que la stratégie de Mélenchon à l'adresse de la communauté musulmane a été payante », explique l'anthropologue Florence Bergeaud-Blackler (1). Mais avec quelles conséquences à l'avenir ?

En analysant le détail du vote musulman en faveur de Mélenchon comme le fait Florence Bergeaud-Blackler, on observe un vote de masse toutes catégories confondues.Si on avait affaire dans ce cas uniquement à un vote de classe, la distribution des votes des musulmans devrait refléter celle des classes populaires en général. Or ce n’est pas le cas, les musulmans ont voté massivement (près de 70 %) pour Jean-Luc Mélenchon, alors que les classes populaires de la population générale ont davantage voté Marine Le Pen.

Ceux qui nient l’idée d’un vote musulman prétendent que les musulmans n’auraient de toute façon pas pu voter pour la candidate d’un parti, le RN héritier du FN, qui a fait campagne contre l’immigration et annoncé des mesures réputées islamophobes comme l’interdiction du voile dans l’espace public. En effet, toutes les familles musulmanes françaises ont dans leur famille au moins une nièce, une grand-mère ou une belle-sœur qui porte le voile. Et même celles qui ne seraient pas fondamentalement opposées au principe d’interdiction redoutent les déchirements, la violence, qu’entraînerait une telle mesure.

Mais c’est précisément parce que les musulmans se sont déterminés en vertu de leur appartenance ou de leurs liens à la communauté que leur vote peut être qualifié de musulman, de communautaire.

Les musulmans les plus extrémistes de France veulent des députés

Un parti politique communautariste musulman, l’Union des Démocrates Musulmans de France (UDMF - (2) -) a annoncé présenter 110 candidats aux prochaines élections législatives, rapporte Le Figaro. Crée en 2012 par Nagib Azergui, un ingénieur en télécommunication proche des Frères musulmans, l’UDMF avait avaitprésenté une dizaine de candidats aux élections législatives de 2017. Cinq ans plus tard, l’objectif avec 110 candidatures, principalement concentrées dans les bastions du vote communautaire musulman (48 candidats en Île-de-France, 16 en Auvergne-Rhône-Alpes, etc), est de « pérenniser le mouvement » et d'obtenir des élus.

Sur ses affiches législatives de campagne, l’UDMF annonce la couleur : une femme y est représentée avec un hijab, le voile islamique. Le parti se déclare ouvertement islamiste et entend faire de la « lutte contre l’islamophobie et la xénophobie » sa priorité. Le mouvement avait également présenté des candidats aux élections européennes de 2019, aux municipales de 2020, et aux régionales de 2021. Son leader Nagib Azergui avait dénoncé la dissolution par le ministère de l’Intérieur en 2021 de deux associations, le Collectif contre l’Islamophobie en France (CCIF) et BarakaCity, toutes deux également proches de la Confrérie des Frères musulmans.

Le furieux et irresponsable Mélenchon tablait sur ces "circonscriptions musulmannes" pour obtenir une majorité à l'Assemblée Nationale, le soir du 19 juin. Mais comment les "candidats estampillés Mélenchon" pourraient être qualifiés le soir du premier tour avec des candidats musulmans qui récupèrent les voix musulmannes pour leurs propres candidats ?

Sur les 110 circonscriptions très favorables à Mélenchon, où ils présentent des candidats, les muz de France appliquent la parité et ont réservé une circonscription à une femme dans le cadre de la parité.....

Les premiers sondages révèlent la possibilité d'élus musulmans dans la prochaine assemblée, même si Mélenchon, goguenard, accusant le coup, raillait ces candidatures, en lançant à ses proches "Ils devraient recueillir 1 à 10 % dans les 110 circos".

Avec ces candidatures communautaristes, on est chez les dingues et ça va mal finir. Les crétins politiques du style Mélenchon, nous mènent droit vers le chaos social et économique. Ce qui est marrant c’est que ces mêmes crétins avaient plus peur du Covid que de l’islamisme et de la vitrification. C’est à ça qu’on les reconnaît.

Francis GRUZELLE
Journaliste et écrivain
Carte de Presse 55411

(1) Florence Bergeaud-Blackler est anthropologue au GSRL CNRS/EPHE Paris Sciences et Lettres Université, et auteur de « Le marché halal ou l’invention d’une tradition », 2017 (Seuil).

(2)  L’UDMF est régulièrement pointé du doigt comme étant une émanation de la confrérie des Frères musulmans, mouvement islamiste par ailleurs interdit dans nombre de pays musulmans comme l’Egypte et la Syrie. L'une des figures les plus emblématiques des Frères musulmans en France est le réfugié politique égyptien Omar El Katab Erkat.

(3) Selon l'hebdomadaire Marianne, "On peut définir un vote religieux comme un vote motivé par une appartenance à une communauté religieuse, de même qu’un vote de classe est motivé par une appartenance à une classe sociale. Bien évidemment, les motivations pures n’existent pas, elles sont toujours mêlées à d’autres. Mais dans un vote dit « de classe » ou dans un vote dit « religieux », l’identification à la classe ou à la religion est la plus déterminante. Identifier les raisons d’un vote est toujours délicat surtout quand un groupe de population est susceptible de faire simultanément un vote de classe et un vote religieux comme ici avec la population musulmane qui fait aussi majoritairement partie des couches populaires".

France – Législatives – Résultats – Commentaires

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Michel Garroté  --  Au premier tour des législatives françaises, dimanche 11 juin 2017, l'alliance du parti d'Emmanuel Macron (LREM) et du parti de François Bayrou (MoDem) cette alliance a rassemblé 32,32% des suffrages exprimés. La République en Marche 28,21%. Le MoDem 4,11%. L'allaince de la droite et du centre, comprenant Les Républicains, l'UDI et des candidats divers droite, cette alliance a rassemblé 21,56% des voix. LR 15,77%. l'UDI 3,03%. DVD 2,76%.
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Le FN a obtenu 13,2 % des suffrages exprimés. La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon 11,2%. Le Parti socialiste 7,44%. Et ses alliés PRG 0,47% et Divers Gauche 1,6%. L'alliance PS + PRG + Divers Gauche : 9,51%. Enfin, notons que le taux de participation a été de 51,29% des électeurs seulement. Le second tour des législatives se déroulera le dimanche 18 juin 2017.
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Les éléminés du premier tour :
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Le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis est éliminé à Paris ; Benoît Hamon est éliminé à Trappes ; Patrick Mennucci à Marseille face à Jean-Luc Mélenchon ; Elisabeth Guigou en Seine-Saint-Denis ; Emmanuelle Cosse et Cécile Duflot à Paris ; l'ancien ministre de l'Intérieur Mathias Fekl dans le Lot-et-Garonne ; Aurélie Filippetti en Moselle ; François Lamy dans le Nord ; Christophe Borgel en Haute-Garonne ; Jean Glavany dans les Hautes-Pyrénées ; l'ancienne ministre Pascal Boistard (PS) et Franck de Lapersonne (FN) dans l'Aisne ; le FN Nicolas Bay en Seine-Maritime ; et le candidat dissident Henri Guaino est éliminé à Paris.
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En ballottage (favorable) :
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Marine Le Pen arrive en tête de sa circonscription du Pas-de-Calais, comme Jean-Luc Mélenchon à Marseille, Bruno Le Maire dans l'Eure, Christophe Castaner dans les Alpes, Richard Ferrand dans le Finistère, Marielle de Sarnez à Paris, Eric Ciotti à Nice, Stéphane Le Foll dans la Sarthe.
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En ballottage (défavorable) :
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Manuel Valls termine avec une courte tête d'avance à Evry, comme Florian Philippot à Forbach ou Gilbert Collard dans le Gard, NKM est en deuxième position à Paris, comme Eric Woerth dans l'Oise, Najat Vallaud-Belkacem à Villeurbanne, Nicolas Dupon-Aignan dans l'Essonne ou Jean-Jacques Urvoas dans le Finistère.
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Mes commentaires :
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Parmi les éliminés au premier tour, on compte le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, Benoît Hamon, Patrick Mennucci, Elisabeth Guigou, Cécile Duflot et Aurélie Filippetti. Parmi ceux qui sont en ballottage défavorable, on compte Manuel Valls, NKM, Eric Woerth et Najat Vallaud-Belkacem. Quelle joie ! Quelle belle occasion de sourire et de rire ! Quelle déroute pour ces personnes qui passent du pinacle aux abysses !
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Michel Garroté pour Les Observateurs
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Bon sang mais où donc va le Front National ?

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Marine Le Pen présidente en 2017, je pense que personne n'y a vraiment cru, et, que, certains, en revanche, la voyaient faire un très bon score, au second tour, avec, peut-être, l'espoir qu'elle gagne en 2022. Mais ce que personne n'avait imaginé, pas même ses nombreux ennemis dans leurs plus beaux rêves, c'est qu'elle soit nulle à ce point, lors du fameux "débat" avec Macron.
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Maintenant, les yeux sont tournés vers les législatives de juin ; et, juin, c'est bientôt là. A suivre les médias, y compris les médias Internet favorables au FN, l'ambiance au parti de la droite nationale, n'est (toujours) pas, au beau fixe. La jeune Marion s'est tirée, officiellement, pour s'occuper de sa fille.
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Florian Philippot lance son propre mouvement, ce qui déplaît à Louis Aliot, vice-président du FN et compagnon de Marine Le Pen. Celle-ci Marine est finalement la candidate du FN aux législatives, mais elle aura cependant, face à elle, une candidate, soutenue par son père, Jean-Marie Le Pen soi-même. D'où la question : bon sang, mais où donc va le Front National ?
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Comment ça va, la famille Le Pen ?
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Le beau-frère de Marine Le Pen, Philippe Olivier, sera le candidat du FN à Calais aux législatives de juin, tandis que Damien Philippot, frère du numéro deux du parti, se présentera à Laon dans l'Aisne. Ces deux circonscriptions ont donné une majorité à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle le 6 mai.
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De leur côté, Jean-Marie Le Pen, Carl Lang (Parti de la France) et Civitas (un groupe catho très traditionaliste) se sont alliés pour former 'l’Union des patriotes', une plateforme qui présentera entre 150 et 200 candidats aux législatives de juin.
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Plus largement, 'l’Union des patriotes' est formée par les 'Comités Jeanne', le 'Parti de La France' de Carl Lang, 'Civitas' d’Alain Escada, et, dans une moindre mesure, par le 'Siel' de Karim Ouchikh (qui proclamait récemment : "le FN doit abandonner l’attitude de mépris systématique dans ses relations avec les autres formations politiques").
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Marine Le Pen candidate aux législatives à Hénin-Beaumont :
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Si Marine Le Pen est finalement la candidate du FN aux législatives dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, à Hénin-Beaumont, elle aura, cependant, face à elle, une candidate soutenue par son père. La candidate dissidente, Monique Delevallet, a été investie par Carl Lang et son Parti de la France (PDF), ennemi historique de Marine Le Pen et allié de premier plan de Jean-Marie Le Pen depuis leur réconciliation en 2015, après la marginalisation puis l’exclusion du père par la fille.
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Monique Delevallet du PDF a déjà affronté un candidat FN aux cantonales en 2015, lui dérobant 3,3% des voix et refusant de se rallier à lui au second tour. Une attitude qui illustre les divergences profondes entre le FN et les autres mouvements patriotiques français.
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Florian Philippot lance son propre mouvement :
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Alors qu'il s'est clairement fait remettre à sa place par Nicolas Bay, Florian Philippot lance son propre mouvement comme le révèle Béatrice Houchard sur son blog de l'Opinion. Béatrice Houchard y voit "un premier pas vers son indépendance" : "C’est une association logée au sein du Front national, baptisée "les Patriotes", que va créer cette semaine le vice-président du parti. Elle aura pour objet de "défendre et porter le message de Marine Le Pen au soir du second tour de l’élection présidentielle".
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A savoir engager "une transformation profonde" du Front national pour créer "une nouvelle force politique". Les "Patriotes" seront présidés par Florian Philippot, par ailleurs candidat aux législatives dans la 6e circonscription de Moselle. L’association aura trois vice-présidents : Sophie Montel, eurodéputée ; Franck de Lapersonne, le comédien qui a rallié le FN en février ; enfin, Maxime Thiebaut, directeur adjoint de cabinet de Nicolas Dupont-Aignan à Debout la France.
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Un certain nombre d'élus frontistes (y compris Louis Aliot, vice-président du FN et compagnon de Marine Le Pen), ainsi que des patrons de groupes FN dans des conseils régionaux, plusieurs responsables départementaux, conseillers régionaux et candidats FN aux législatives, ont critiqué, le mercredi 17 mai, le lancement par Florian Philippot de "Les Patriotes", une "association dans le FN". L'objectif de Florian Philippot est-il loin d'être aussi neutre qu'il le dit ? Certains cadres évoquent même une volonté de sa part de faire scission.
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Le FN réinvestit tous ses candidats :
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Aux législatives, le FN réinvestit tous ses candidats suspendus après le ralliement de Dupont-Aignan. Donc, pas de retrait et de soutien réciproque entre le Front national et Debout la France lors du premier tour des élections législatives. En effet, le Front national a annoncé à ses cadres qu’il réinvestirait tous ses candidats aux législatives dont la candidature avait été suspendue après le ralliement du président de Debout la France (DLF) au second tour de la présidentielle.
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Et les médias nous racontent qu'aucun retrait réciproque dès le premier tour des élections législatives. Que l’accord politique conclu avec les partenaires de Debout la France n’inclura aucun retrait réciproque dès le premier tour des élections législatives. Que le Front national présentera donc des candidats dans la totalité des 577 circonscriptions. Que de son côté, DLF sera également présent dans de nombreuses circonscriptions et que cela n’empêchera pas l’unité au second tour, comme ce fut le cas à la présidentielle.
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Dieudonné, Soral et Moualek :
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A noter les récentes déclarations de Ahmed Moualek. D’après Ahmed Moualek, essayiste français, "après 10 ans de campagne pour le Front National, Dieudonné et Soral retournent leur veste". Membre fondateur de la "dissidence" aux cotés de Dieudonné et de Soral, Ahmed Moualek "connait le milieu". Après une série de désaccords, Moualek quitte le mouvement et ouvre sa propre chaine Youtube, dévoilant jour après jour les coulisses de la dissidence mais aussi de l’islam de France.
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Selon Moualek, la dissidence est financée par l’Iran et la Russie et elle baigne dans une idéologie fasciste à des fins mercantiles uniquement. Ahmed Moualek s'était révèle être la "surprise" de l’année 2016, ayant dénoncé de nombreuses vérités sur le milieu "dissident", vérités confirmées également par par l'excellent site Europe-israel.org.
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Le départ de Marion Maréchal Le Pen (1ère partie) :
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Dans un entretien avec l'hebdo de droite 'Valeurs Actuelles', Marion Maréchal Le Pen déclare : "J’appartiens à la 'droite Buisson'', faisant référence à l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson. J’ai "été très marquée, récemment, par son livre 'La Cause du peuple', dans lequel j’ai vu exposés de manière claire les fondements de cette droite nationale, identitaire, sociale qui est la mienne".
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La présidente du FN et M. Philippot, de leur côté, récusent le terme de "droite" et estiment que le FN a plutôt vocation à se placer dans un nouveau clivage, qui oppose "patriotes" et "mondialistes".
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Marion Maréchal Le Pen rend hommage aux trois hussards de cette "droite hors les murs", Philippe de Villiers, Éric Zemmour et Patrick Buisson. "J'écoute ce qu'ils disent, je les lis, confie-t-elle. Ils sont assez complémentaires. Philippe de Villiers mène un combat culturel, Éric Zemmour un combat journalistique et Patrick Buisson un combat idéologique. Ils incarnent cette droite intellectuelle à qui la gauche au pouvoir a permis de réémerger, mais c'est trop peu, ils sont trop peu nombreux, et il reste encore beaucoup à faire".
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En outre, Marion Maréchal Le Pen dénie aux élites, qu'elle qualifie "d'émigrés spirituels", la moindre appartenance à la patrie : "Ils ne sont plus nos compatriotes". Elle désigne l'ennemi : "l'idéologie du progrès", faisant d'Emmanuel Macron son premier promoteur. La petite-fille de Jean-Marie Le Pen, lectrice de Charles Péguy et de Simone Weil, reconnaît tenir un discours générationnel, "raide", n'en déplaise à sa tante, Marine Le Pen. Elle indique que c'est sa génération qui va devoir se retrousser les manche [déclarations faites dans 'Valeurs Actuelles' reprises par 'Le Point'].
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La "ligne Patrick Buisson" :
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Patrick Buisson qui, le jeudi 16 mai, livrait son analyse politique du dernier scrutin présidentiel : "Ils étaient 20 millions à marcher le 7 mai. Vers où ? Vers quoi ? Ça n'a aucune importance, ils sont en 'mouvement'. C'est le règne du 'bougisme', de l'homme interchangeable, de la personne dissoute dans la matière. 2017 aura vu l'apogée des 'médiagogues'".
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Patrick Buisson ajoute : "Pour la 1ère fois tous les médias se sont mis au service d'un candidat. Avec la télé-gouvernance, nous sommes passés des démagogues aux médiagogues. La tyrannie ancienne "s'arrêtait" à l'asservissement des corps. Le travail des adeptes de l'émancipation s'attachent à asservir la pensée. Adrénaline et moraline sont les deux substances que secrète la médiacratie afin de produire du consensus".
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Les "décus de Marine" :
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Côté "décus de Marine", Étienne Lahyre, sur Polémia, écrit notamment : Le soir du 7 mai 2017, Marine Le Pen dansait. Sa défaite était consommée. Et la présidente du FN en était presque soulagée. Et ce 7 mai, alors qu’elle obtenait 10 millions de voix de moins que son adversaire et que l’espoir de la voir un jour accéder à la présidence avait quitté les plus candides, c’est la mine goguenarde de Marine Le Pen que les militants frontistes abattus durent supporter. Le calice jusqu’à la lie. C’est un immense sentiment de gêne, voire de honte nationale qu’ont éprouvé les patriotes à l’issue de la performance indigente de leur candidate, conclut Étienne Lahyre.
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Le départ de Marion Maréchal Le Pen (2ème partie) :
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Les habitants de Carpentras (Vaucluse) ont accueilli la décision de Marion Maréchal-Le Pen (députée FN du Vaucluse à l'Assemblée nationale) de se mettre en retrait de la vie politique comme ils avaient appris son parachutage en 2012 dans leur circonscription : avec étonnement. Mercredi 10 mai, le téléphone a sonné plus qu’à l’accoutumée à la permanence Front national de Carpentras, où de vieilles affiches de campagne de Jean-Marie Le Pen ont la part belle.
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"Des sympathisants nous ont appelés pour faire part de leur tristesse après l’annonce de notre députée", fait savoir Thierry d’Aigremont, secrétaire départemental du FN dans le Vaucluse, qui reconnaît à demi-mot que certains de ces appels étaient teintés de déception. La veille au soir, la députée de Vaucluse avait officialisé sa volonté d’abandonner l’Assemblée nationale, la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur et le bureau politique du FN.
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Un séisme pour un parti qui se relève à peine de sa défaite au second tour de la présidentielle, au terme d’une campagne décevante. En se retirant temporairement de la vie politique, Marion Maréchal-Le Pen laisse orpheline toute une partie du FN qui comptait sur elle pour porter une aile droite en interne et obliger Marine Le Pen à assumer seule le combat législatif.
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Le départ de Marion Maréchal Le Pen (3ème partie) :
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Dans un entretien de Daoud Boughezala (Causeur) avec Roger Holeindre, ancien grand reporter, ancien reporter de guerre, ancien vice-président du FN, celui-ci déclare : "J’aurais préféré que Marion Le Pen soit candidate à la place de Marine". Pour mémoire, Roger Holeindre est aussi ancien député de Seine-Saint-Denis et vice-président du Front national, vétéran des guerres d'Indochine et d'Algérie. Il préside le Cercle national des Combattants.
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Fidèle de Jean-Marie Le Pen aujourd'hui en rupture de ban avec le FN, Roger Holeindre est également président d'honneur du Parti de la France (PDF). De Roger Holeindre à Marion Maréchal Le Pen, le Front National ne s'est pas seulement limité - et ne se limite toujours pas - à Jean-Marie Le Pen et à Marine Le Pen (et pour ce qui me concerne, je souhaite q'un jour Marion Maréchal Le Pen revienne en politique). Ci-dessous, quelques extraits d'un récent entretien de Daoud Boughezala (Causeur) avec Roger Holeindre, qui lui a déclaré : "J’aurais préféré que Marion Le Pen soit candidate à la place de Marine".
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Daoud Boughezala : "Tous les attentats islamistes perpétrés en France depuis 2015 ont été le fait d’enfants d’immigrés. A votre avis, ce scénario était-il inéluctable ?"
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Roger Holeindre : "Ce que nous vivons est dû à des décennies d’immigration massive totalement abandonnée à elle-même. Tout a été fait pour que les enfants d’immigrés ne se sentent pas Français. Quand j’étais député de Seine-Saint-Denis, de 1986 à 1988, je suis monté des dizaines de fois à la tribune. Je parlais constamment de l’apprentissage et des mouvements de jeunes tandis que les autres députés criaient : "Holeindre nazi ! Jeunesse à Pétain !" et me traînaient dans la boue".
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Roger Holeindre : "Je voulais que l’apprentissage commence à 14 ans parce que si on laisse les gamins en échec scolaire mettre le boxon à l’école sans que personne ne s’occupe d’eux, il est trop tard à 16 ou 17 ans pour leur faire mettre les mains dans le cambouis. Il y a encore de bons ouvriers en France capables de former des jeunes. Or, un jeune auquel on montre un moteur de voiture complètement en rade et qui réussit huit jours plus tard à le faire marcher est sauvé pour la vie. La ministre du gouvernement Chirac chargée de l’apprentissage me répondait sans arrêt : "Mon cher ami, vous savez bien que ça n’est pas possible !" Pourquoi ? Je n’ai jamais eu la réponse".
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Daoud Boughezala : "Mais les enfants des banlieues ne sont pas totalement livrés à eux-mêmes, loin s’en faut. À la fin de votre dernier livre La réconciliation nationale. Dans Lettre ouverte aux Français musulmans (Apopsix, 2017), vous énumérez les plans d’aide successifs aux banlieues depuis vingt-cinq ans et arrivez au total de cent milliards d’euros".
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Roger Holeindre : "La banlieue n’a pas été abandonnée sur le plan financier. Mais ce n’est pas avec les 'grands frères' qu’on va régler le problème. Ces grands frères n’ont jamais eu aucune formation. Lorsque j’étais député de Sevran, Tremblay et Villepinte, j’ai bien vu comment les choses se passaient sur place. A l’époque, le maire communiste de Sevran m’a à plusieurs reprises envoyé des jeunes qu’il avait sous la main pour me casser la gueule. En cinq minutes, j’arrivais à les convaincre que j’avais raison contre leur laxiste de maire".
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Roger Holeindre : "Mais, depuis quarante ans, tout ce que propose Jean-Marie Le Pen a été assimilé à du nazisme, ce qui explique le marasme dans lequel la France est plongée" [ndmg - Sauf que Jean-Marie Le Pen a régulièrement plombé l'avancée du FN à cause de ses déclarations imbéciles sur la Seconde Guerre mondiale]. "Nous défendons pourtant les bases-mêmes d’une Nation -- frontières, peuple, préférence nationale -- que nos opposants critiquaient. Je crois en la France et n’ai rien contre les étrangers qui viennent chez nous, à condition qu’ils n’essaient pas de nous imposer leurs coutumes et ne crachent pas sur la France. Je demande simplement que les frontières soient moins ouvertes et qu’on accueille les immigrés dont on a besoin", conclut Roger Holeindre.
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https://www.marianne.net/politique/jean-marie-le-pen-soutiendra-une-candidate-face-marine-le-pen-henin-beaumont
-http://www.lefigaro.fr/elections/legislatives/2017/05/15/38001-20170515ARTFIG00052-legislatives-marine-le-pen-hesite-a-se-lancer-son-etat-major-partage.php
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http://www.20minutes.fr/politique/2067815-20170514-legislatives-fn-reinvestit-tous-candidats-suspendus-apres-ralliement-dupont-aignan
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http://www.causeur.fr/roger-holeindre-fn-le-pen-algerie-immigration-43602.html
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http://www.lemonde.fr/politique/article/2017/05/11/a-carpentras-les-sympathisants-fn-esperent-un-retour-rapide-de-marion-marechal-le-pen_5125765_823448.html
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http://www.lengadoc-info.com/5070/politique/fn-cest-marion-se-retire/
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Douce France – Emmanuel Macron, Edouard Philippe, législatives…

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Prince Edouard Philippe, nouveau Premier ministre (de gauche) :
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Le jeune président français Emmanuel Macron (même pas quadra) a chargé Edouard Philippe, député-maire de 'Les Républicains' (LR) du Havre, et, juppéiste de la première heure, de former un gouvernement, qui sera connu le mercredi 17 mai. En 2014, Edouard Philippe avait écopé d’un "blâme" de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique qui avait constaté "quelques négligences" dans sa déclaration de patrimoine. "Aucune idée", avait écrit  Edouard Philippe en réponse aux questions sur la valeur de son bel appartement parisien.
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Bref, le juppéiste de la première heure Edouard Philippe est donc un homme sérieux, intègre et nouveau, comme l'avait promis le candidat Macron (Edouard Philippe est passé par le Parti socialiste et son aile rocardienne avant de rejoindre Alain Juppé lors de la création de l’UMP en 2002). Le très "centriste de gauche" Edouard Philippe devient ainsi un "Premier ministre de droite", nous dit-on (la belle blague).
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Edouard Philippe - Bienvenue et terre d'islam :
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Pour mémoire, Edouard Philippe avait inauguré, au Havre, le 28 septembre 2013, une mosquée radicale proche des Frères Musulmans. Avec Emmanuel Macron et Edouard Philippe, c'est La République (islamique) En Marche. A ce propos, notons que Jean-Paul Delevoye, proche conseiller de Macron, a déclaré, dans une interview parue mi-mai sur lavie.fr, que l’Europe a besoin de 50 millions d’immigrés (musulmans évidemment).
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De plus, il y a quelques mois, le député-maire Edouard Philippe a reçu au Havre un élu des frères musulmans marocains, Mohamed El-Bachir Abdellaoui, du parti islamiste PJD (Parti Justice et Développement), pour signer un protocole de jumelage entre Le Havre et la ville de Tanger, où cet islamiste occupe le poste de maire.
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Edouard Philippe - Aux affaires :
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Pour mémoire, En 2004, lorsque Alain Juppé est condamné à 18 mois de prison avec sursis dans l'affaire des emplois fictifs du RPR, son bien aimé Edouard Philippe rejoint le secteur privé. Trois ans plus tard, Edouard Philippe intègre le cabinet d'Alain Juppé lorsque ce dernier est nommé ministre de l'Ecologie de François Fillon, sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Lorsque Alain Juppé quitte son portefeuille en 2008, Edouard Philippe rejoint de nouveau le privé et devient directeur des affaires publiques d'Areva.
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Edouard Philippe et Bilderberg :
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Encore pour mémoire, le groupe Bilderberg  qui a la réputation de poursuivre l'objectif de "promouvoir le système capitaliste" et qui regroupe 130 personnes venant de 20 pays (élites politiques, industrielles, financières, académiques et médiatiques) est bien connu d'Edouard Philippe. A ce propos, rappelons-nous que les invités du Bilderberg ont pour consigne de garder secrets les propos échangés lors des débats.
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L’édition 2016 a accueilli - sous la présidence du Français Henri de Castries, PDG du groupe d’assurances AXA - un ancien chef des services secrets britanniques, Sir John Sawers, et, un ancien directeur de la CIA, le général David Petraeus. A noter que parmi les rares Français, on ne comptait que deux responsables politiques : le président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius et le député-maire du Havre Edouard Philippe.
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Edouard Philippe - La déchéance du Havre :
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Toujours pour mémoire, Edouard Philippe - comme le révèle Géraldine Maraîcher, ex-collaboratrice à la mairie du Havre, sur LSB - a été incapable de proposer, voire même de soutenir, certaines initiatives pour développer l’emploi dans cette partie de l’estuaire de la Seine (le Havre), où l’industrie est largement en déclin. Alors qu’il promettait des milliers d’emplois dans le développement industriel des énergies marines, le projet d’usine Aréva qu’il a soutenu est mort-né. Les deux passages dans le privé dont il se targue n’ont duré que quelques mois.
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Géraldine Maraîcher : Dans un cabinet d’avocats ou chez Aréva pour un emploi réservé, il n’a pas su acquérir l’expérience et la stature qui lui auraient permis de relever les défis auxquels est confrontée l’agglomération du Havre. Cependant, c’est en politique qu’Edouard Philippe s’est montré visionnaire en finançant à hauteur de plusieurs centaines de milliers d’euros, et pendant plusieurs années, les activités de conseil de Jacques Attali au Havre. A noter que depuis l'élection de Edouard Philippe comme maire, le Havre a perdu 1'533 places en trois ans dans le classement par ville en niveau de vie. Soit un décrochage de 500 places par an, précise Géraldine Maraîcher. Voilà, en gros, pour ce qui concerne Edouard Philippe.
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Retours de vestes :
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Ils sont maintenant 28 élus LR et UDI à avoir signé l’appel à saisir « la main tendue par le président de la République » : Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-Louis Borloo, Thierry Solère, Bruno Le Maire, Benoist Apparu, Fabienne Keller, Arnaud Robinet, Delphine Burkli, Gérald Darmanin et Christian Estrosi entre autres.
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Le Show des Législatives :
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Selon un sondage Kantar Sofres, au 1er tour des législatives le 11 juin, seuls 24% des électeurs choisiraient un candidat de 'La République En Marche - La République / Modem'. Derrière, 22% voteraient pour un candidat de "Les Républicains / UDI" ; et 21% pour le 'Front national'. Les candidats de la 'France insoumise' recueilleraient 15% des voix et ceux du 'Parti socialiste' 9%.
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Ces macronistes qui ne le sont pas :
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Et selon un sondage Ipsos/Sopra Steria, parmi les électeurs d’Emmanuel Macron au second des présidentielles, 43%, disent avoir voté pour Macron "pour faire barrage à Marine Le Pen". Toujours selon ce sondage Ipsos/Sopra Steria, 33% des électeurs de Macron disent avoir voté pour lui, pour le renouvellement qu’il représente ; seulement 16% pour son programme et ; 8% pour sa personnalité.
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A noter également que 61% des sondés ne souhaitent pas donner à Macron une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Ils ne sont que 15% à le souhaiter "tout à fait". Et 24% à le souhaiter "plutôt". Les élections législatives des 11 et 18 juin  --  qui détermineront en grande partie la teneur du quinquennat d’Emmanuel Macron et sa capacité ou non à présider  --  pourraient donc se révéler très difficiles pour le nouveau chef de l’Etat.
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Le don Quichotte Manuel Valls :
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A noter aussi qu'aux législatives, Valls concourra sous sa propre étiquette, 'Majorité Présidentielle' (rires dans la salle), sans avoir à affronter de candidats 'La République en Marche' ou 'PS' car ils ne proposeront pas de candidats dans sa circonscription, l'Essonne. "Il n'est ni investi, ni soutenu", raconte Christophe Borgel, en charge des élections au 'PS'. Sans candidat 'REM' et 'PS' face à lui, Valls a donc des chances d'être élu député de l'Essonne en juin. Il affrontera toutefois Farida Amrani, candidate de 'La France Insoumise'.
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A ce propos, la semaine passée, j'avais lu avec amusement (sur Le Salon Beige) que Manuel Valls, ancien Premier ministre, ancien ministre de l'intérieur, ancien candidat malheureux aux primaires de la gauche (à deux reprises), mais surtout grand spécialiste de l'utilisation de gaz lacrymogène face à la la Manif pour Tous, risquait d'être exclu du 'PS', selon les dires du premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis (au final il n'a pas été viré).
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Cela n'aurait pourtant pas été une surprise pour Valls qui avait soutenu la candidature d'Emmanuel Macron, alors qu'il s'était engagé à faire campagne derrière le vainqueur des primaires socialiste, le pauvre Benoît Hamon.
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Cela s'était d'ailleurs compliqué lorsque l'on avait vu la déclaration de Jean-Paul Delevoye, responsable de la Commission nationale d’investiture du parti 'La République en Marche' : "À ce jour, il [Valls] n’est pas dans les critères d’acceptation de sa demande d’investiture. Et donc dans ce cas très précis, Et donc dans ce cas très précis, la commission nationale d’investiture [de 'La République en Marche'] ne peut pas analyser la candidature de M. Valls".
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Une revanche d'Emmanuel Macron sur Manuel Valls ? Selon BFMTV, la candidature de Manuel Valls pour 'La République en marche' aux législatives a failli être tuée dans l'œuf par l'équipe d'Emmanuel Macron, faute, officiellement, de remplir les critères pour les demandes d'investiture. Cette fin de non-recevoir pour l'ancien Premier ministre avait été vue comme la dernière vengeance d'Emmanuel Macron et avait illustré la relation tumultueuse entre les deux hommes, toujours selon BFMTV.
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"Je n'ai pas fondé une maison d'hôtes", avait lâché Macron en pleine campagne présidentielle, déjà à l'adresse de Valls [ni maison d'hôtes, ni auberge espagnole ou catalane]. Au moment de la primaire à gauche, après l'annonce de la renonciation de François Hollande, Emmanuel Macron, ayant rassemblé ses troupes, avait déjà déclaré : "S'il y a un traître, s'il y a quelqu'un qui a flingué Hollande, c'est Valls". Voilà, en quelques lignes, pour ce qui concerne Manuel Valls
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Ce que pense réellement Emmanuel Macron :
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Macron pense que - je le cite - "Je veux que sur le non-respect des droits et des valeurs de l’Union européenne, des sanctions soient prises. On ne peut pas avoir une Europe qui  --  lorsque vous avez un pays membre qui se comporte comme la Pologne ou la Hongrie, sur des sujets liés à l’université, aux réfugiés, à nos valeurs fondamentales  --  décide de ne rien faire". (...) La "France, républicaine par nature, qui est la nôtre, a des ennemis".
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Macron : "Les républicains ne peuvent jamais faire l’économie de les nommer. Ces ennemis si divers ont tous en commun d’être des rêveurs - mais des rêveurs parfois criminels -, des puritains, des utopistes du passé. Ils croient détenir une vérité sur la France. Ce n’est pas seulement un danger, c’est un contresens. La seule vérité qui soit française, c’est celle de notre effort collectif pour nous rendre libres, et meilleurs que nous sommes".
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Macron : "Cet effort qui doit nous projeter dans l’avenir. Ces ennemis de la République prétendent l’enfermer dans une définition arbitraire et statique de ce qu’elle est et de ce qu’elle devrait être". (...) "Je suis favorable à une loi qui ouvrira la procréation médicalement assistée aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires. Je m’engage à ce que les enfants issus de GPA nés à l’étranger voient leur filiation reconnue à l’état-civil français", estime Macron.
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Macron au crible d'un philosophe :
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Le philosophe français Franck Jullié a analysé, sans complaisance et sans pitié, les soi-disant "convictions" [tu parles...] de Macron et voici ce qu'il en pense : "Avec Emmanuel Macron, la France inaugure une nouvelle étape de la Révolution, le passage du monde de Kant à celui de Nietzsche. On sait que Nietzsche reprochait à Kant de ne pas avoir achevé la destruction de la métaphysique car il a maintenu - par ses trois Critiques - le statut de la raison comme instrument légiférant.
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Franck Jullié : Avec Nietzsche, ce sont les forces les plus profondes - et non seulement la raison obscurcie - qui doivent prendre le pouvoir, les forces dionysiaques. La France  --  plutôt que de se repentir de son antichristianisme, de son fanatisme socialiste, de sa culture pornographique  -- a confirmé par cette élection présidentielle son endurcissement spirituel", ajoute Franck Jullié.
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N'oublions pas le cas Fillon :
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Sur Le Salon Beige, Guillaume Thieulloy écrivait, il y a peu, à propos de Fillon et de 'LR' : "Voici quelques semaines, François Fillon s’était félicité que son éventuelle majorité comprenne à la fois Sens commun et François Baroin. Quoi que l’on pense de son programme, cela signifiait manifestement qu’il avait autour de lui des 'conservateurs', comme Sens commun, et des 'progressistes', comme François Baroin".
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Guillaume Thieulloy : "Le mouvement Sens commun regroupe, en effet, des militants attachés à la conception classique de la personne humaine, tandis que François Baroin, notoirement "proche" du Grand Orient, dont il est l’une des principales voix au sein des LR, défend les « immortels principes » de 1789", précisait Guillaume Thieulloy sur LSB.
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Macron, encore lui :
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Sur Causeur.fr, l'avocat Régis de Castelnau écrivait récemment : "Emmanuel Macron a donc été élu – et investi – président de la République. Emmanuel Macron doit en premier lieu son élection à une forme de coup d’État, qui a impliqué la haute fonction publique, les médias et le grand capital. Ensuite, à l’absence de réaction des forces politiques et démocratiques devant cette manipulation qui a pourtant abouti à retirer à l’élection présidentielle 2017 son caractère de sincérité et de légitimité. En troisième lieu, on a assisté à une prise de pouvoir totale de la haute fonction publique d’État et de ses réseaux, qui a porté l’un des siens à la présidence".
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Régis de Castelnau : "Le financement opaque de cette campagne, et l’évidence qu’il y aurait à réintégrer tous les débours exposés par l’État et les grands médias en appui direct de la candidature de Macron, devraient rendre impossible la validation de son compte de campagne. La loi de 1990 sur le financement public de la vie politique a considérablement étoffé et durcit le droit électoral. Pour deux raisons : la première est la nécessité d’assurer la transparence et l’équité dans la conquête des suffrages ; la deuxième est que le financement de l’État est proportionnel aux résultats électoraux".
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Régis de Castelnau : "Assurant ainsi la légitimité des élus et la justice dans le financement des partis, les scrutins doivent être irréprochables. Ce n’est, semble-t-il, pas le cas de ceux de l’élection présidentielle de 2017. La catastrophe politique du mandat de François Hollande, sur lequel beaucoup d’entre eux avaient misé, leur a montré qu’il n’était plus possible de laisser les manettes à des Harlem Désir, des Jean-Vincent Placé, des Cécile Duflot, des Bruno Le Roux, pour ne parler que des pires".
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Régis de Castelnau : "Exit l’ancienne classe politique, il a donc fallu mettre les mains dans le cambouis et, avec la promotion d’un jeune inconnu, faire semblant de tout changer pour que surtout rien ne change. En ne s’embarrassant guère de scrupules démocratiques. Et c’est là que le bât blesse vraiment, la confiscation de cette élection pourrait avoir des conséquences imprévues. Le temps viendra de l’étude détaillée de cette étrange victoire", ajoutait récemment l'avocat Régis de Castelnau sur Causeur.fr.
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https://www.lesalonbeige.fr/pour-manuel-ca-sent-le-gaz/
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http://www.bfmtv.com/politique/legislatives-la-revanche-d-emmanuel-macron-contre-manuel-valls-1160951.html
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http://www.lesalonbeige.blogs.com/
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http://www.causeur.fr/emmanuel-macron-investiture-president-passation-44321.html
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Comment fonctionne la Machination Macron

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Michel Garroté  --  Qui s'en souvient ? Pour les uns, "La Machination" est un film américain de Bryan Forbes sorti en 1984. Il s’inspire du roman homonyme de Sidney Sheldon, paru en 1970. Pour d'autres, "La Machination" est un roman français de science-fiction écrit par Christian Grenier et publié en 1973. Pour d'autres encore, il y a "La Machination Voronov", un album de la série de bande dessinée Blake et Mortimer. Bien.
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La "Machination Macron" :
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Mais au fait, comment fonctionne la "Machination Macron" ? A vrai dire, je ne suis pas amateur de théories du complot ou de la conspiration. Cependant, je reste persuadé que l'on peut tendre des pièges, piéger les autres, y compris  --  pour ne pas dire surtout  --  en matière politique. Et dans le cas Macron, je me suis posé la question : qui se cache derrière ce jeune pommadé, lisse, limpide et serein ? Qui est-il vraiment ? De quoi est-il capable ? Est-il capable de quoi que ce soit d'ailleurs ? A quoi riment ses discours ?
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Et bien figurez-vous que les discours de Macron de la campagne étaient faits à partir d’algorithmes, et qu'une société, Proxem, était payée pour cela (extraits adaptés ; voir les liens vers les trois sources en bas de page) : Comment Emmanuel Macron a t-il réussi à convaincre plus de 10'000 personnes, jeunes et plus jeunes, en se présentant comme « le candidat du travail » ?
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Ciblage algorithmique :
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Comment le candidat du mouvement 'En Marche' a t-il réussi la gageure de provoquer une standing ovation en évoquant l’Union Européenne, thème que l’on croyait boudé par les citoyens français ? Grâce à un ciblage algorithmique inédit de ce que les électeurs sont prêts à entendre et qui permet de rendre le discours le plus pertinent possible pour le plus de monde possible.
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La méthode est inspirée de la stratégie électorale digitale adoptée par Barack Obama en 2012 : en juin dernier, 4'000 volontaires ont lancé "l’appli" de la Grande Marche sur leurs écrans de smartphones et tablettes en allant « à la rencontre des Français ». 6'200 quartiers (au sens de l’Insee) ont été sélectionnés par l’équipe Macron pour constituer une base représentative.
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L’application ad hoc :
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Une première application, 50+1, guidait les « marcheurs » dans leur parcours. Une deuxième permettait de recueillir le miel de conversations qui ont duré en moyenne quatorze minutes. 100'000 « conversations » ont été collectées (et 25'000 questionnaires entièrement remplis). Résultat : quelque 25'000 questionnaires remplis sur l’application ad hoc.
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Ce n’est donc pas un traditionnel sondage, où l’on pose des questions fermées à un échantillon de la population, ni non plus un "focus group", où l’on interroge longuement une poignée de personnes sur un sujet donné. l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron, s’est tournée vers Proxem, start-up spécialisée dans l’analyse sémantique de "big data textuelle", en vue de tirer un maximum d’enseignements des propos des personnes interrogée.
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Objectif : identifier les problèmes concrets que dit rencontrer tel ou tel bassin de population et fournir une cartographique des préoccupations dominantes des Français. "Grâce à un moteur de recherche, on pourra croiser des critères, voir la manifestation d’un signal faible, vérifier des intuitions. Que disent les femmes, cadres supérieurs, des commerces de proximité ?
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Proxemacron :
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Si 100 personnes en parlent sur 100'000, c’est du 0,1% mais si elles en parlent c’est que ce point a de l’importance à leurs yeux. On peut se dire qu’il y a quelque chose à creuser", détaille Chaumartin, DG de Proxem.
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Les data-stratèges d’En Marche peuvent alors dégager des corrélations, identifier les préoccupations de certaines catégories socio-professionnelles, et décider de faire dans la pédagogie s’ils mesurent une différence entre la perception d’un phénomène et sa réalité (par exemple : l’Europe, l’immigration, le chômage).
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Macron a accumulé un trésor de communication politique avec des discours adaptés aux auditoires. C'est pourquoi ses discours n'avaient aucun sens ni aucun fond. Mais peu importe : à l'heure de la téléréalité, de la méthode globale et de l'échec scolaire, ce que les Français attendent ce ne sont plus des discours élaborés, mais qu'on leur parle.
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Obamacron :
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Macron n’a pas de programme mais il est programmé. Son discours est programmé. Il emploie des formules qui sont tout sauf spontanées. Il utilise les méthodes d’analyse et de stratégie politiques encore inédites en France. Grâce au porte-à-porte, il a obtenu des milliers de témoignages sur les grands sujets de notre société et la machine analyse ce corpus, qui fait des dizaines de milliers de pages.
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Il y avait 4'000 volontaires d'En Marche dans 6'200 quartiers présélectionnés, avec une appli qui recueillait les réponses à des questions simples : Qu’est-ce qui marche en France ?, Qu’est-ce qui ne marche pas ? Ces méthodes ont été testées aux Etats-Unis lors des campagnes d’Obama.
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Elles arrivent en France et permettent au candidat qui les utilise de dire ce que les gens ont envie d’entendre. Il suffit d’un moteur de recherche qui isole et compte les sujets, la manière (positive ou négative) de les aborder, les formules qui reviennent, etc. Le nombre de témoignages (25'000 environ) est beaucoup plus important que dans un sondage ordinaire et les dépositions sont beaucoup plus précises et plus libres.
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Avec cela, on a comme une sismographie précise de l’opinion, et quand, comme le candidat Macron, on n’a pas de programme, c’est commode, tout est à disposition dans la machine pour que les électeurs puissent entendre ce qu’ils ont envie d’entendre.
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Tout le monde a compris et tout le monde est content :
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Qu’apporte le candidat Macron ? Des solutions ? Jamais. La compréhension de son public : "Les agriculteurs ne demandent pas des aides. Ils disent une chose : on veut pouvoir vivre dignement de notre travail". Merci aux algorithmes et à la start-up prestataire.
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Voilà une formule empruntée aux électeurs et qu’on sait leur resservir toute chaude. Dans le même registre d’une complicité affichée mais qui n’engage à rien de concret : "C’est un beau mot, 'paysan' : les paysans font notre pays". La vraie question est surtout : Comment peuvent-ils en vivre ? Macron affirmant "C’est un beau mot, 'paysan' : les paysans font notre pays", c'est pas merveilleux ça ? Macron poète et paysan, on aura tout vu.
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Elle n’est pas posée [la question "comment peuvent-ils en vivre ?"]. Et on se contentera, pour finir, d’une formule ronflante : "On peut être à la fois profondément breton, puissamment français et sincèrement européen". Tout le monde a compris ? Tout le monde est content (fins des extraits adaptés ; voir les liens vers les trois sources en bas de page).
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Michel Garroté pour Les Observateurs
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Sources :
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http://www.integrales-productions.com/2016/12/11/comment-macron-marche-aux-algorithmes/
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http://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/rue89-politique/20161116.RUE3756/comment-emmanuel-macron-a-fait-son-diagnostic.html
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http://www.delitdimages.org/macron-politique-algorithmes-revanche-de-lupper-class/
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France – Prochaines échéances et déchéances

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Michel Garroté  --  Or donc, Emmanuel Macron a été élu dimanche président de la République française avec 66,1% des voix, contre 33,9% pour Marine Le Pen, selon des résultats définitifs publiés lundi par le ministère de l'Intérieur. A noter que 92% des musulmans et 62% de l'ensemble des catholiques (71% chez les pratiquants réguliers) ont voté pour Emmanuel Macron. Décidément, l'Eglise catholique de France va très mal. En revanche, les musulmans, eux, savent où ils vont.
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Ce tour de passe-passe qui a fait se réjouir François Hollande :
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Lundi 8 mai, Ivan Rioufol écrivait (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Seuls 40% des 20,4 millions d’électeurs de Macron ont voté pour son projet libéral, multiculturel, européen, mondialiste. 60% ont voté Macron pour faire obstacle à Le Pen, qui a néanmoins encore accru ses soutiens (10,5 millions). 17 millions de Français ont choisi de voter blanc ou nul (4 millions) ou de s’abstenir (13 millions) en dépit des mises en garde des faux résistants à un "fascisme" inexistant. La France en colère pèse plus lourd que le noyau de l’électorat Macron, qui représente en fait un quart des votants. Si Macron se montre incapable d’entendre très vite ces Oubliés, il est à craindre qu’ils ne respectent longtemps ce tour de passe-passe démocratique, qui a fait se réjouir l’Elysée, hier soir à 20h, concluait, lundi 8 mai, Ivan Rioufol.
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Le désarroi des électeurs :
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Macron à 66,1% et Le Pen à 33,9% (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : c'est le signe d'un second tour où de nombreux électeurs ne se sont retrouvés dans aucun des deux candidats finalistes, l'abstention ayant connu un pic lors de ce second tour. Avec 25,38% d'abstention, soit plus de 12 millions de personnes concernées, elle est la plus forte enregistrée depuis 1969.
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Autre signe de désarroi des électeurs, les bulletins blancs et nuls, qui ont concerné plus de 4 millions d'électeurs (8,58% pour des inscrits, soit environ 12% des votants). C'est deux fois plus que d'ordinaire. En 2012, le pourcentage de bulletins blancs et nuls avait atteint 5,82%. Avec l'abstention, c'est ainsi plus de 16 millions d'inscrits qui n'ont choisi ni Emmanuel Macron, ni Marine Le Pen. Question juste en passant : Macron (Tartuffe) l’héritier (socialiste) saura-t-il tuer le père (Hollande) ?
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Marine Le Pen très loin de la victoire  :
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Avec 33,9% des voix, Marine Le Pen reste donc très loin de la victoire. Pourtant, comme le répètent les ténors de son parti pour minimiser la défaite, ce score représente en même temps un nombre record de voix pour le FN, qui, avec 10,6 millions d'électeurs, dépasse son précédent record de 7,7 millions de voix, obtenu lors du premier tour de cette même élection. On estime que 48% des électeurs de François Fillon ont voté Macron, 32% se sont abstenus ou ont voté blanc/nul et seulement 20% ont voté Marine Le Pen.
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Les élections législatives de juin :
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Maintenant, les yeux sont bien entendu tournés vers les élections législatives de juin. Et au Front National, certains (mais pas Florian Philippot et pas non plus Jean-Marie Le Pen) parlent - déjà - de changement de nom. Au lieu de "Front National" (FN), on évoque "Les Patriotes" (LP), ou encore, "L'Alliance Patriote et Républicaine" (LPR) : changement de stratégie ou simple toilettage ?
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Marine Le Pen fut nullissime lors du débat avec Macron. Et Zemmour a même dit à ce propos : "Suffisance et insuffisance, arrogance et incompétence", c’est ainsi qu’Eric Zemmour a résumé le débat du 3 mai entre le futur président Macron et sa désastreuse rivale. Jean-Yves Le Gallou, quant à lui, a écrit : "Marine Le Pen  a montré lors de ce débat qu’elle n’était pas à la hauteur des fonctions qu’elle prétendait exercer".
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Un mouvement patriotique rééquilibré sur ses valeurs de droite :
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De son côté, Bernard Antony estime (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : il faut que le mouvement patriotique français soit rééquilibré sur ses valeurs de droite. Bernard Antony note également qu'à l’évidence, "une réapparition politique de la droite de conviction s’impose donc aujourd’hui. Libre à Marine Le Pen et à Philippot d’en finir avec le Front National qu’ils n’ont pas jusqu’ici amélioré en tous domaines. Et d’ailleurs n’est-il pas mieux ou au moins plus clair qu’ils l’engagent encore plus à gauche ?", demande Bernard Antony.
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Pour que le mouvement patriotique français soit rééquilibré sur ses valeurs de droite, Bernard Antony se pose la question de savoir s'il ne faudrait rassembler, sous une forme ou sous une autre, des personnalités telles que, par exemple, Robert Ménard, Jacques Bompard, Karim Ouchik, Cécile Eidel, Gabrielle Cluzel, Jeanne Smits, Guillaume de Thieulloy, Philippe de Villiers et Gilles-William Goldnadel, etc. (ce qui ne pourra peut-être pas être publiquement lancé avant les élections législatives des 11 et 18 juin prochains).
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Selon l’institut Ipsos, 61% des Français sondés ne souhaitent pas que le nouveau président de la République, Emmanuel Macron, ait une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Et à "droite", c'est Baroin qui va mener la campagne législative de juin pour Les Républicains...
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De son côté, Mathieu Bock-Côté avait déjà analysé, il y a peu, la victoire d'Emmanuel Macron dans le Figarovox (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Emmanuel Macron est parvenu à concrétiser un vieux fantasme politique qui habite une bonne partie des élites françaises depuis quelques décennies: celui de la création du grand parti du «cercle la raison» qui serait presque le parti unique des élites qui se veulent éclairées - ne resteraient plus dans les marges que des oppositions radicales, idéologiquement fanatisées et socialement rétrogrades.
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Sur quelle base, ce qui restera de la droite, s'opposera à Macron :
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Mathieu Bock-Côté : Ce parti, c'est celui de la mondialisation heureuse, de l'Europe post-nationale et de l'idéologie "diversitaire", même si naturellement, diverses sensibilités s'y expriment et cohabitent. Ne faisons pas l'erreur d'y voir un néo-centrisme : sur les questions identitaires et sociétales, le progressisme macronien ne s'annonce pas modéré. Il n'est pas animé par un principe de prudence. On peut s'attendre à un grand enthousiasme du nouveau pouvoir dans la promotion d'une forme de multiculturalisme à la française. On verra maintenant qui à droite voudra se rallier à lui dans l'espoir d'une place, grande ou petite dans son gouvernement. On verra aussi sur quelle base ce qui restera de la droite s'opposera à lui dans les prochains temps, concluait Mathieu Bock-Côté dans le Figarovox.
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'En Marche !' demande aux futurs députés le rattachement sous sa bannière :
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'En Marche !' (qui vient de changer de nom et s'appelle désormais 'La République en marche') permet la double appartenance politique à ses adhérents et militants, mais demande impérativement aux futurs députés qui voudront gouverner avec Emmanuel Macron le rattachement sous sa bannière en préfecture (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : au gré des déclarations des uns et des autres, la position d'En Marche ! sur la double appartenance a pu paraître floue ou ambiguë. En toile de fond, la volonté du parti d'élargir au maximum sa base en permettant des ralliements de gauche et de droite, mais aussi de consolider sa position avec des élus portant l'étiquette du mouvement du président à l'Assemblée nationale.
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Un enjeu vital car les subventions publiques, qui permettent aux formations politiques de se financer, sont attribuées en fonction des résultats aux législatives. C'est pour cela que lundi matin encore, Jean-Paul Delevoye, président de la commission d'investiture d'En Marche !, a écarté toute possibilité de double étiquette avec un autre parti politique pour les candidats investis aux élections législatives. "Notre position n'a pas varié : si vous souhaitez soutenir le projet présidentiel, vous vous inscrivez au mouvement En Marche !, sur le site En Marche !, vous allez à la préfecture sous l'étiquette En Marche !", a insisté M. Delevoye lundi. Les noms des candidats devraient être dévoilés d'ici à mercredi, annonce-t-on dans l'entourage de M. Macron.
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Concrètement, chaque postulant à la députation retenu par En Marche ! devra se rendre en préfecture entre le 15 et le 19 mai et effectuer sa déclaration de rattachement au parti, qui devrait être rebaptisé à partir de ces élections "La République en marche". "Le parti ou groupement de rattachement doit être unique. La loi exclut qu'un même candidat puisse indiquer, au moment de sa déclaration de candidature, plus d'un parti ou groupement de rattachement", indique le ministère de l'Intérieur dans son mémento pour les législatives 2017. "Il faut s'inscrire dans la logique +la République en marche+, s'inscrire en préfecture là-dessus et s'engager à siéger dans le groupe de la majorité présidentielle le moment venu", a insisté lundi Richard Ferrand, secrétaire général d'En Marche !, sur RTL.
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Si le rattachement administratif sera incontournable, pour le reste, "il ne sera pas fait de contrôle policier sur la double appartenance", indique un conseiller de M. Macron. Rien n'empêche donc les élus de conserver leur carte d'adhérent au Parti socialiste ou chez Les Républicains par exemple. Vendredi dernier, M. Macron avait ainsi assuré qu'il ne demanderait "à personne de déchirer sa carte". Tout en soulignant que PS comme LR ne permettaient pas dans leurs statuts cette double appartenance et menaçaient d'exclusion quiconque transgresserait cette règle. "Ce n'est pas tant une exigence que nous posons, que des règles persistantes des deux partis qui ont été disqualifiés", a ainsi rappelé M. Ferrand sur Europe 1.
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14 mai - date limite de passation du pouvoir présidentiel :
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Aux dernières nouvelles, la passation des pouvoirs entre Hollande et Macron aura lieu dimanche 14 mai. François Hollande a été investi président de la République le 15 mai 2012 (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : son mandat arrive à expiration cinq ans plus tard, soit le dimanche 14 mai à minuit. Le nouveau président devra donc être investi avant cette date. La passation de pouvoir entre le président sortant et le nouveau chef de l’Etat se fait le jour de l’investiture de ce dernier. Cette journée suit un programme rodé et respecte un certain protocole. Le président élu se rend successivement à l’Elysée, sur le tombeau du Soldat inconnu au pied de l’arc de Triomphe et à la mairie de Paris. La Constitution ne dit rien sur cette journée symbolique de passage de relais, mais courtoisie et bienséance sont traditionnellement de rigueur.
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Une coutume avec laquelle François Hollande s’est quelque peu accommodé en 2012. Après s’être entretenu avec Nicolas Sarkozy, le nouveau chef de l’Etat n’avait pas raccompagné son prédécesseur à la sortie de l’Elysée, le laissant descendre, seul avec son épouse, les marches du perron et s’engouffrer dans sa voiture. Une attitude que M. Hollande a dit regretter, dans un documentaire diffusé sur Canal + en avril 2017. « Je ne voulais surtout pas donner le sentiment d’être discourtois à l’égard de mon prédécesseur. Mais si je l’ai donné, j’en ai été vraiment désolé parce que c’était pas du tout l’attitude que je voulais avoir. Et si c’est ce qu’a ressenti Nicolas Sarkozy, c’est qu’il était lui-même sûrement peiné de devoir quitter ainsi l’Elysée ».
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Mi-mai - nomination du premier ministre et du gouvernement :
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Le nouveau Premier ministre sera en principe nommé dès le jour de l’investiture du nouveau chef de l’Etat (mais un deuxième gouvernement sera formé après le résultat des législatives des 11 et 18 juin ; concrètement, s'il y a, comme c'est le cas, un nouveau Premier ministre nommé par le nouveau Président mi-mai, cela ne change rien au fait qu'un nouveau gouvernement sera formé en juin sur la base de la majorité parlementaire obtenue au second tour des législatives du 18 juin). C’est en tout cas ce qui s’est produit en 1974, 1981, 1995 et 2012 – années où, comme en 2017, un président ne se succède pas à lui-même. Jean-Marc Ayrault a ainsi été nommé le 15 mai 2012, après que François Hollande a été officiellement investi président. Son premier gouvernement a été formé le lendemain.
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On y trouvait une majorité de socialistes (Laurent Fabius aux affaires étrangères, Vincent Peillon à l’éducation nationale, Pierre Moscovici à l’économie, Manuel Valls à l’intérieur) mais aussi deux écologistes (Cécile Duflot au logement et Pascal Canfin au développement) et deux radicaux de gauche (Christiane Taubira à la justice et Sylvia Pinel au commerce et au tourisme). Ce gouvernement a été maintenu après la victoire de la gauche aux législatives, un mois plus tard, agrémenté de quelques nouveaux ministres délégués.
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En revanche, en 2007, François Fillon avait été nommé à Matignon au lendemain de l’investiture de Nicolas Sarkozy. Son gouvernement, formé le 18 mai, avait été marqué par une ouverture à gauche, avec la nomination de Bernard Kouchner aux affaires étrangères, Eric Besson à l’immigration ou encore Jean-Pierre Jouyet aux affaires européennes. Un mois plus tard, le deuxième gouvernement, nommé après les législatives, avait vu partir le ministre de l’écologie Alain Juppé, défait dans sa circonscription de Gironde.
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11 juin - premier tour des élections législatives :
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Le scrutin a lieu dans les 577 circonscriptions françaises. Il s’agit de renouveler entièrement l’Assemblée nationale et de définir une nouvelle majorité. Pour le président qui aura été élu le 7 mai, l’enjeu est énorme : il faut s’assurer une majorité absolue (289 sièges) pour éviter d’avoir à négocier le vote des textes avec d’autres groupes parlementaires (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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18 juin - second tour des élections législatives :
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Le scrutin a lieu dans toutes les circonscriptions, à l’exception de celles qui auront élu un candidat dès le premier tour. De nombreuses triangulaires (trois candidats qualifiés), voire quadrangulaires, pourraient avoir lieu : les candidats qui, au premier tour, ont obtenu un score correspondant à au moins 12,5 % des inscrits sur les listes électorales peuvent se maintenir au second tour (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2017/05/llection-demmanuel-macron-6610.html
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http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/05/08/35003-20170508ARTFIG00090-la-presidentielle-de-tous-les-records.php
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http://www.lexpress.fr/actualites/1/politique/legislatives-en-marche-impose-aux-candidats-de-choisir-leur-banniere_1906172.html
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http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2017/05/07/investiture-nomination-du-premier-ministre-legislatives-le-calendrier-des-prochaines-semaines_5123662_4854003.html
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Michel Garroté pour Les Observateurs
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