Paris installe la jungle de Calais à Genève. Que fait le Conseil d’Etat ?

Combien des 7'000 migrants illégaux qui devront quitter la «jungle de Calais » après son démantèlement en fin de l'année seront-ils affectés au centre d’accueil et d'orientation (CAO) d’Annemasse ? Le sujet est tabou, les préfectures estiment «prématuré» de communiquer les chiffres. Selon les données du gouvernement français, plus de 1’500 habitants de la jungle seront déplacées de Calais en région franco genevoise. 

Le gouvernement Hollande voudrait inciter les clandestins bloqués le long de la Manche à reporter leurs espoirs de migration vers un autre voisin de la France, à l’économie et aux prestations sociales plus attractives encore que le Royaume Uni qu’il ne s’y prendrait pas autrement :l’avantage pour les clandestins est double  en effet :contrairement à la frontière franco-britannique, la frontière franco-suisse est à la fois terrestre et non gardée ! 

Tout occupé à célébrer le percement du tunnel du CEVA sous le Foron, soit à la frontière d’Annemasse précisément, le Conseil d’Etat n’a pas réagi à la décision unilatérale, non concertée, aux chiffres tenus secret, en un mot à la décision hostile de son partenaire du Grand Genève ! 

On dort à la Tour Baudet ?  

Source UDC

Témoignage. Un week-end à Calais avec ceux qui résistent à l’invasion

Martial Roudier, animateur de l’association Entraide Solidarité, s’est rendu à Calais ce 27 février 2016 auprès des familles de patriotes calaisiens qui subissent aujourd'hui la répression du système parce qu'ils ont voulu informer de ce qu'il se passe chez eux. En tout, ce sont sept calaisiens qui sont actuellement emprisonnés depuis plus d'une dizaine de jours et poursuivis en justice. L'association Entraide Solidarité vient en aide aux familles de ces résistants.

Quand vous débarquez dans une région différente de la vôtre, les « locaux » ont à cœur de vous faire découvrir les particularités locales, bâtiments historiques, bonnes tables… 

À Calais, la première chose qu’on vous fait visiter c’est la Jungle! 

Ambiance surréaliste: des grillages recouverts de barbelés, des camions de CRS à chaque carrefour, des gyrophares bleus dans la nuit, un no man’s land de 80 mètres de large établi au bulldozer entourant les habitats de fortune des « migrants », des hordes de clandestins déferlant dans les rues de Calais où un couvre feu pèse sur les habitants…

La première soirée est consacrée à de la veille internet et à de la surveillance des événements liés aux migrants. « Est ce que ça bouge? » Tout le monde est prêt à se déplacer pour faire de la vidéo afin de témoigner de la réalité. Le gouvernement souhaiterait que personne ne sache ce qui se passe mais aujourd’hui la lutte passe par les réseaux sociaux. Chaque femme se soutient moralement en attendant le retour des « maris ».

Samedi matin, Séverine reçoit une lettre de Christophe, incarcéré depuis plus de 15 jours et me la lit avec beaucoup d’émotion dans la voix. C’est la première fois que ces familles sont confrontées au monde carcéral et elles sont désemparées. Je sais que cette situation ne va pas durer, puisqu’il n’y a aucun élément dans le dossier et je tente de la rassurer. C’est une femme forte.

Christophe lui raconte sa petite vie de « taulard ». Ça se passe bien pour lui car il n’est pas considéré comme un « vrai délinquant » par les matons. Il est seul en cellule mais a dû montrer qu’il ne se laisserait pas faire aux autres détenus qui ont tenté de lui « mettre la pression ». Heureusement pour lui, c’est un grand gaillard qui impose naturellement le respect.

Espérons que ça se passe bien pour les autres gars, dispersés dans 6 maisons d’arrêt différentes.

Dans le jardin un drapeau français flotte bravement.

J’apprends qu’il y a eu des blessures importantes pendant l’interpellation. Christophe a 2 côtes cassées, Stéphane en a 3 plus un œil tuméfié. Son fils, Jefferson a un traumatisme important au niveau du tympan. Les jours d’ITT sont nombreux. Tous ont des blessures un peu partout suite à un tabassage en règle alors qu’ils s’étaient laissés arrêter et qu’ils étaient menottés au sol.

J’apprends également que le Parquet a obligé les inculpés à prendre un avocat chacun au motif que leurs déclarations étaient contradictoires. C’est bien la première fois que j’entends parler de ce genre de choses!

Dans l’après-midi je rencontre les familles des personnes incarcérées. Les femmes sont angoissées et les enfants sont maintenus dans une ignorance du sort de leur papa. Alice, 14 ans, n’est pas dupe et sait très bien que quelque chose de pas normal est en train de se passer. Nous mangeons les gâteaux que j’ai aidé à préparer le matin avec la femme de Christophe, le soi-disant « meneur ». J’ai hâte de le rencontrer, il a l’air de quelqu’un de bien. Il fait partie des « Voisins Vigilants » et est une figure de son quartier: bricoleur, serviable…

Corinne la femme de Nino ne peut pas se joindre à nous car elle habite loin et la police a placé les véhicules de nos patriotes sous scéllés. Elle ne peut pas se déplacer…

15 jours après l’incarcération, personne n’a encore d’autorisation de parloir.

Je transmets un chèque de 250€ à chacun de la part d’Entraide Solidarité pour que les détenus puissent cantiner le minimum nécessaire pour le premier mois.

J’explique que la situation ne peut pas s’éterniser puisque le dossier est vide. Lorsqu’elles partent, les familles me remercient pour le geste et le soutien et semblent rassurées quant à la suite des événements.

Bien évidement je n’ai pas résisté à la tentation de me rendre à l’intérieur de la « Jungle ». C’est réellement impressionnant. J’y ai vu des magasins, des restaurants, des centres de soins, un homme se faisant soigner une dent sur un banc. J’ai assisté à une distribution de nourriture. Je ne me sentais pas trop en insécurité car il y avait beaucoup d’européens. Ces derniers font partie des « bénévoles » des nombreuses associations qui travaillent à l’intérieur de la Jungle. Beaucoup d’anglais parmi ces derniers. C’est d’ailleurs l’anglais qui est la langue commune ici. Ce sont ces bénévoles blancs qui ramassent les déchets que les migrants laissent partout. Je ne peux m’empêcher d’imaginer l’état de la Jungle et les problèmes d’hygiène si ces bénévoles ne s’occupaient pas de la propreté des lieux. Mais ça fait un choc!

Stéphane a pu sortir suite à un appel sur la décision de placement en détention. Entraide Solidarité lui a proposé de changer d’avocat car son « commis d’office » était favorable aux migrants, on ne sait jamais. Ce matin c’est au tour de Jefferson de quitter les murs de sa maison d’arrêt. Signe que l’affaire commence à se dégonfler, mais c’est surtout grâce au travail des avocats et à la mobilisation de tous!

Je repars de Calais avec l’assurance que les familles restent soudées et tiennent le choc. Il faut maintenant travailler la « Justice » au corps pour qu’elle relâche les 5 autres gars, que l’ensemble des 7 soient relaxés et que nous arrivions à faire condamner les policiers auteurs du passage à tabac! Rude boulot…

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La vie s’organise à Calais — sauf pour les riverains

Des travaux ont commencé pour améliorer la jungle de Calais

Le lieu de camp qui réunit les migrants dans la zone de Calais fait l’objet de travaux depuis hier. La mise en place de camps, qui doivent réunir au total 1 500 personnes, « ont débuté dans le calme », d’après l'AFP.

Entre temps, des bénévoles invitent les migrants à rejoindre une "zone tampon" créée pour l'occasion et située à une centaine de mètres de la zone de travaux

Le gouvernement avait annoncé la création de ce campement le 31 août dernier, lors de la visite du Premier ministre Manuel Valls à Calais. Mais l’opération prend du retard, en raison des difficultés pour mettre en place la zone tampon.

Qui est chargé de financer cette opération ?

Le financement de ce nouveau camp, dont le coût total est estimé à 18 millions d'euros, sera essentiellement assuré par l'Etat français, aidé par l'Union européenne.

Ceux dont personne ne parle, ce sont les riverains, dont la vie devient un cauchemar

Depuis dimanche, ils ne dorment plus. Coincés entre la bretelle d’autoroute et les camions pour l’Angleterre d’un côté, et les immigrés de l’autre, ils subissent les affrontements entre réfugiés et forces de l’ordre. Les palissades et les poubelles ont été arrachées et brûlées, les jardins saccagés. La terreur règne dans ces foyers que personne ne peut aider, et qui ont dû déménager provisoirement jusqu’au retour de la police en fin de semaine. Une riveraine, cloisonnée chez elle avec ses deux bébés pendant ces nuits d’horreur, évoque un début de guerre civile.

La tension est encore aggravée par des activistes d’extrême gauche, les « no borders » sans frontières, qui poussent les immigrés à l’émeute, organisent le passage en Angleterre et, surtout, n’ont pas hésité à déposséder de sa maison une octogénaire pour y installer des réfugiés.

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Calais (62) : La mairie demande à une riveraine de la jungle de déménager

 

(…) La Calaisienne en colère risque de l’être encore davantage. Une riveraine de la jungle de Calais, locataire d’un bâtiment appartenant à la mairie, vient de se voir proposer une solution de relogement, raconte la Voix du Nord. Motif : un voisinage inadapté, dont elle a elle-même dénoncé la présence. Et pour cause : Nadine Guerlach et sa fille […]

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Ce qui se passe vraiment à Calais et dans la « jungle »

Par Caroline Alamachère

Avec mon acolyte Guy Sauvage, qui proposera une vidéo dans les prochains jours, nous nous sommes rendus dans ce qu’on appelle « la jungle » de Calais.

Ce qui frappe d’emblée lorsqu’on arrive à Calais ce sont ces doubles barbelés qui entourent la ville sur des kilomètres. Manifestement ils sont neufs, le métal brille encore. Calais est donc une sorte de vaste prison à ciel ouvert dont il semble qu’il soit plus facile d’y entrer que d’en sortir.

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