La RTS reste le principal influenceur d’opinion en Suisse

Les Suisses ont continué de se forger leur opinion principalement grâce à la télévision en 2018. La presse écrite a elle perdu quelques plumes, alors que les offres en ligne ont pris de l'importance.

Les médias en ligne ont gagné trois points d'influence sur l'opinion nationale, passant de 15 à 18%, selon les résultats du nouveau monitoring des médias suisses publiés mardi. Ils réduisent ainsi l'écart avec la presse écrite (20%), qui perd deux points.

Seule la radio a aussi progressé, pour atteindre 24%. La télévision a baissé d'un point, mais reste en pole position avec 28%, précisent les auteurs de l'étude réalisée par Publicom sur mandat de l'Office fédéral de la communication.

Les médias sociaux, étudiés pour la première fois, sont également en repli à 11%. Ils jouent toutefois un rôle important dans la formation de l'opinion publique, notamment en Suisse romande où ils devancent les médias en ligne et talonnent la presse écrite.

Aucune mainmise

Dans l'ensemble, le paysage médiatique suisse est resté diversifié et performant en 2018, estiment les auteurs du monitoring. Il a ainsi largement assumé son rôle social de garant de la diversité d'opinions. Et ce malgré l'accentuation de phénomènes de concentration potentiellement néfastes.

Les auteurs de l'étude pointent notamment l'arrêt de la version papier du Matin et du Blick am Abend, la fermeture définitive du Giornale del Popolo ou encore la fusion de L'Express et l'Impartial, devenus Arcinfo.

Même s'ils bénéficient d'un choix d'informations nettement plus réduits que les Suisses alémaniques, les Romands et les Italophones ont aussi disposé de suffisamment d'alternatives pour satisfaire leurs besoins d'informations. Aucun danger imminent de mainmise n'est à craindre, souligne le rapport.

Vigilance de mise

Une certaine vigilance reste toutefois de mise, notamment concernant le 'duopole', formés de la SRG SSR et de Tamedia. Avec 35% du marché national d'opinions, la SRG SSR a d'ailleurs grappillé 4 points par rapport à 2017 et caracole en tête du classement. Tamedia a de son côté vu sa part réduite d'un point, à 16%. Le groupe n'en occupe pas moins la deuxième place.

Dans certaines régions, les premiers programmes de la SRG SSR atteignent même près de la moitié de la population. En Suisse romande, RTS Un est toujours en tête avec 40% de parts du marché d'opinion, devant 20 minutes et La Première. Facebook et Youtube viennent ensuite, illustrant l'importance des médias sociaux.

Au Tessin, RSI LA 1 arrive aussi en haut du classement avec un résultat encore meilleur (45%) que la RTS. Rete Uno et le Corriere del Ticino complètent le podium. Quant à 20 minuti, il est beaucoup moins populaire et n'occupe que la onzième position. En Suisse alémanique, la télévision a également la cote. SRF 1 arrive devant 20 Minuten et les chaînes de radio SRF 1 et SRF 3.

Seuil des 50 points

Les grands systèmes d'éditions régionales de fournisseurs privés doivent aussi continuer d'être observés, d'après les auteurs de l'étude. Leur influence flirte parfois avec le seuil des 50 points. C'est notamment le cas avec la combinaison BZ/Bund à Berne, la Luzerner Zeitung en Suisse centrale, le St-Galler Tagblatt à St-Gall ou encore la Südostschweiz aux Grisons.

Le monitoring des médias suisses se base sur l'analyse de plus de 170 marques de médias et neuf groupes de médias nationaux, des marchés spécifiques aux régions linguistiques et 14 marchés régionaux locaux.

/ATS

sources: https://www.rtn.ch/rtn/Actualite/economie/La-television-reste-le-principal-influenceur-d-opinion-en-Suisse.html

https://www.lenouvelliste.ch/articles/suisse/medias-les-suisses-se-forgent-leur-opinion-principalement-grace-a-la-television-798848

 

 

Le Conseil fédéral minimise l’influence des juges étrangers

Le Conseil fédéral admet dans son rapport que le droit national et le droit international posent des problèmes hiérarchiques, mais il refuse de prendre des mesures concrètes.

Le Conseil fédéral a publié aujourd'hui une étude sur la relation entre le droit international et le droit national. Par son argumentation très technique, il tente de dissimuler que c'est lui-même qui encourage l'influence croissante du droit étranger sur le droit suisse: il refuse d'appliquer des décisions prises par le peuple sous le prétexte du droit étranger; il propose même de reprendre "dynamiquement" du droit étranger par le biais d'accords instituteionnels et de permettre à des juges étrangers de décider des affaires d la Suisse. L'initiative UDC pour l'autodétermination clarifiera cette situation au profit des décisions prises démocratiquement par le peuple.

Le Conseil fédéral admet dans son rapport que le droit national et le droit international posent des problèmes hiérarchiques, mais il refuse de prendre des mesures concrètes. Or, c'est le Conseil fédéral lui-même qui, avec la complicité de l'administration et du Tribunal fédéral, a toujours postulé et poussé la priorité du droit international, même non impératif, par rapport au droit national. La sécurité du droit et la stabilité sont ainsi compromises. Les décisions du peuple ne sont plus respectées. L'autodétermination législative est minée. Mais il y a pire: avec son projet d'accord institutionnel avec l'UE, le Conseil fédéral veut que la Suisse reprenne à l'avenir "dynamiquement", donc obligatoirement, du droit UE et qu'en cas de litige la Cour de justice de l'UE tranche en dernière instance. Le peuple suisse est de plus en plus mis sur la touche. Le peuple et les cantons ne sont souverains que sur le papier. La Suisse renonce ainsi à son autodétermination. Cela doit être empêché absolument. Pour l'UDC, c'est une évidence: les décisions du peuple et des cantons doivent avoir plus de poids dans notre pays que le droit international.

L'UDC a donc lancé en mars dernier son initiative pour l'autodétermination "Le droit suisse au lieu de juges étrangers" qui vise les objectifs suivants:

  • la sécurité et la stabilité en clarifiant le rapport entre le droit national et le droit international;
  • l'autodétermination des Suissesses et des Suisses afin de sauvegarder notre démocratie directe unique au monde;
  • la Constitution fédérale doit être la source de droit suprême de la Suisse et avoir la priorité sur le droit international à l'exception des dispositions impératives de celui-ci;
  • notre droit doit garder sa base démocratique; il est créé par le peuple et les cantons, voire par le parlement, mais non pas par des fonctionnaires, des juges d'organisations internationales et des tribunaux étrangers;
  • les décisions du peuple doivent être appliquées sans discussion, qu'elles plaisent aux "élites" de la Berne fédérale ou non;
  • l'adhésion insidieuse à l'UE et l'abandon de notre souveraineté doivent être stoppés;
  • la reprise automatique ("dynamique") de droit UE et de droit international doit être empêchée;
  • la Suisse doit sauvegarder son indépendance ainsi que sa liberté et sa prospérité.

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