Michel Garroté - La France nage dans le chaos islamique, dans la guerre civile annonçée, dans le diktat islamo-gauchiste, dans la domination exercée par un régime socialiste nul et mondain. C'est dans ce climat explosif que Macron aspire à la fonction présidentielle en 2017.
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A ce sujet, dans Politique Magazine, Louis Vick écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Emmanuel Macron, ancien ministre français de l’économie pratique l’art du grand écart. Celui qui livrait une réflexion inattendue sur la figure du roi il y a un an, puis visitait Philippe de Villiers au parc du Puy du Fou en août, est également un conférencier du GOF, le Grand Orient de France (Note de Michel Garroté - une loge maçonnique de gauche qui veut définitivement et totalement supprimer le christianisme en France) ; en juin, Emmanuel Macron planchait dans les loges du GOF lors d’une tenue blanche fermée. Rebelote au GOF en septembre.
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Louis Vick : Tandis qu'en octobre, il petit-déjeunait « de manière discrète » avec des prêtres influents du diocèse de Versailles – puis le faisait savoir –, il affirmait sur TF1 et dans la presse régionale vouloir réunir « tous les progressistes contre les conservateurs ». Peu de temps après, il déclarait sur la chaîne I24news que « les réfugiés sont une opportunité économique pour la France ». Macron, candidat progressiste ? C’est ce que suggère l’analyse de ses principaux soutiens.
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Louis Vick : Son association – 'En Marche' – est apparue comme une émanation de l’Institut Montaigne, un lobby libéral financé par les grandes multinationales européennes et américaines, favorable à l’immigration et à l’Union européenne. A son lancement, le mouvement d’Emmanuel Macron était domicilié à l’adresse personnelle de Laurent Bigorgne, le directeur de l’Institut Montaigne. Pour monter sa campagne médiatique, 'En Marche' a puisé dans les réseaux très puissants de Dominique Strauss-Khan.
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Louis Vick : La communication est assurée par Ismaël Emelien, un homme formé chez le géant de la publicité Euro RSCG, l’entreprise qui contrôle, avec Publicis, la majeure partie des annonces payantes passées dans les médias. Pour vendre l’image de Macron (clips, meetings, etc.), 'En Marche' a passé un contrat avec la plus grosse entreprise de stratégie électorale en Europe, 'Liegey Muller Pons'. La machine est bel et bien en marche, conclut Louis Vick dans Politique Magazine (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.politiquemagazine.fr/macron-derriere-le-masque/
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Blog Archives
Le GOF l’emportera sur le FN
Au second tour des élections présidentielles françaises de 2017, le Grand Orient de France (GOF) l’emportera sur le Front National (FN). A cet égard, la photo ci-dessus parle d’elle-même : un dignitaire musulman, un haut responsable franc-maçon et un journaleux gauchiste, voilà la caste politico-médiatique française. Selon Alain Bauer, membre du Grand Orient de France, une loge située très à gauche, la France compte 135.000 à 140.000 francs-maçons, dont « plein de journalistes », a-t-il assuré récemment (voir premier lien vers source en bas de page).
Alain Bauer a précisé qu'il y a en France une douzaine d'obédiences - des fédérations de loges - importantes et d'autres plus petites. « Il y a plein de journalistes francs-maçons, il y a ceux qui assument le fait de le dire et d'autres qui le cachent », a-t-il dit. Etre franc-maçon est-il compatible avec le métier de journaliste ? « Quand on assume la fierté de l'appartenance, il n'y a pas de problème particulier », a estimé Alain Bauer (voir premier lien vers source en bas de page).
A ce propos, le blog Les4Vérités publie cet extrait de la toute récente interview du nouveau grand maître du Grand Orient de France, Daniel Keller (voir deuxième lien vers source en bas de page) : « Le Front national est l’expression d’un bloc qui, finalement, n’a jamais admis la Révolution française, n’a jamais admis la République et dont les racines philosophiques, intellectuelles et politiques sont authentiquement réactionnaires. C’est un courant politique qui a toujours existé dans notre pays depuis 1789. (…) Si tout le monde baisse les bras, je le dis : la République est en danger (…).
Daniel Keller : Au Grand Orient de France, nous sommes une association de plus de 50.000 membres. Il doit y avoir, toutes obédiences confondues, 150.000 à 170.000 maçons en France, qui partagent les mêmes valeurs. Ce qui est important, c’est qu’ils se mobilisent sur le terrain. J’aurai moi-même l’occasion d’aller dans le nord de la France d’ici le mois de décembre pour y faire des conférences publiques, pour faire ce travail de pédagogie, de hussard noir de la République, dont nous avons tant besoin.
Aujourd’hui, la France souffre d’un tissu social déchiré et il faut le recoudre, réapprendre aux gens à se parler, retisser du lien. Le rôle des maçons c’est d’être les pédagogues de la République, et de rappeler que la République, ce n’est pas le populisme », conclut Daniel Keller, patron du GOF, cité par le blog Les4Vérités (voir deuxième lien vers source en bas de page).
Force est donc de constater que chez nos amis français, la Franc-Maçonnerie en général et le Grand Orient de France en particulier, qui est une loge gauchisante ultra-laïcarde, n’est ni étrangère à la laïcité française, ni étrangère à la Cinquième République (voir premier lien vers source en bas de page). Bien au contraire, la laïcité française et la Cinquième République sont le Grand Orient comme le Grand Orient est à la fois la laïcité française et la Cinquième République.
On peut même affirmer que tous les partis politiques français -- y compris le Front National par le biais du Mouvement Bleu Marine, notamment Me Collard, membre du GOF, et le Front de Gauche avec Mélenchon, lui aussi membre du GOF, sans oublier bien sûr les nombreux grand-orientalistes du parti socialiste, du parti Les Républicains, etc. -- on peut même affirmer, écrivais-je, que tous les partis politiques français ont des liens avec le gauchisant et ultra-laïcard Grand Orient de France.
On peut ainsi déclarer sans se tromper qu’en France, les francs-maçons de gauche, essentiellement ceux du GOF, gouvernent à gauche, à l’extrême-gauche, à droite, et, même, en partie, à la droite de la droite (voir premier lien vers source en bas de page). Et par conséquent, au second tour des élections présidentielles françaises de 2017, le Grand Orient de France (GOF) l’emportera sur le Front National (FN).
De son côté, sur le site Boulevard Voltaire, Jean-Jacques Fifre écrit, sur le même sujet (extraits adaptés ; voir troisième lien vers source en bas de page) : Le Grand Orient de France (GOF) prétend que le Front national est l’objet d’un traitement de faveur médiatique. Cette nouvelle serait réconfortante si elle n’était tout simplement grotesque. À moins qu’elle ne soit malhonnête. À bien y regarder, elle est réconfortante parce qu’elle inquiète un mouvement qui se préoccupe moins de la France que de n’importe quelle autre cause. Elle est absurde parce que, quand le parti de la France se montre le seul à mettre la France et les Français au centre du débat, il se trouve, au contraire, bien seul contre le rassemblement de tous les mondialistes et autres internationalistes réunis, politiques, journalistes et néo-intellectuels partisans.
Jean-Jacques Fifre : Quand Daniel Keller, grand maître du GOF, évoque l’intérêt général, on peut douter que celui-ci soit vraiment celui des nationaux. Face au chaos qui submerge le monde d’aujourd’hui, il y a, en effet, deux attitudes possibles. La première est celle qui consiste à tout lâcher, au nom d’un humanitarisme impuissant et aveuglé par la souffrance provoquée par les déséquilibres issus de la frénésie capitalistique s’appuyant sur les effacements en tous genres. C’est celle des maçons et de tous les droit-de-l’hommistes, adhérents sincères mais naïfs, ou lucides mais opportunistes, à un mouvement de dénaturations multiples (nationale, identitaire, sexuelle).
Jean-Jacques Fifre : À l’inverse, la seconde est celle qui s’attache à asseoir la conception de la politique, comprise dans son sens large et noble, sur la tradition, sur l’Histoire et sur les valeurs culturelles de chaque nation et, pour ce qui nous concerne, celles de la France. Comme le dit le grand maître de cette secte étrange, il est urgent de réagir, sauf que les menaces qui sont à dénombrer ne sont pas celles qu’il fabrique et livre à la raison populaire. En effet, les boucs émissaires sont précisément ceux qu’il montre du doigt : les Français qui se lassent du désintérêt dont ils sont l’objet de la part de leurs « élites » dirigeantes.
Jean-Jacques Fifre : Ils fustigent les faux prédicateurs qui assimilent les rapatriés français et les vrais réfugiés politiques espagnols avec les migrants illégaux, au mieux économiques et au pire djihadistes. Ils dénoncent l’appel à l’union contre nature de la carpe libérale et du lapin socialiste liguée face à une véritable alternative nationale crédible et légitime. Par bonheur, il est encore possible d’en appeler à la lucidité du corps électoral, au bon sens de tous les Français qui commencent à se détacher d’une inféodation létale à cette classe politique sclérosée, corrompue (n’en déplaise au grand maître de la confrérie insolite) qui se montre prête à toute les compromissions, à tous les rassemblements hétéroclites pour perpétuer son emprise mortifère sur la France. La confiscation des valeurs républicaines par cette clique serait un grand danger, conclut Jean-Jacques Fifre (fin des extraits adaptés ; voir troisième lien vers source en bas de page).
Michel Garroté, 27 octobre 2015
https://lesobservateurs.ch/2015/09/07/france-francs-macons-de-gauche-gouvernent-meme-a-droite/
http://www.les4verites.com/politique/la-franc-maconnerie-en-campagne-contre-le-fn
Autres liens sur le même sujet :
http://www.lepoint.fr/politique/francs-macons-la-main-invisible-27-01-2011-130544_20.php
http://www.labussolaquotidiana.it/ita/articoli-lombra-dei-massoni-sulleliseo-4377.htm
http://benoit-et-moi.fr/2012-I/0455009fcb0e2340d/0455009fec0a04b02.html
En France les francs-maçons de gauche gouvernent même à droite
Selon Alain Bauer, ancien grand maître du Grand Orient de France (« GOF » ou « GODF », situé très à gauche), la France compte 135.000 à 140.000 francs-maçons, dont plein de journalistes, a-t-il assuré tout récemment. Auteur du « Petit Dictionnaire des (vrais et faux) frères », l'ancien grand maître du Grand Orient Alain Bauer a indiqué qu'il y a aujourd'hui en France 135.000 à 140.000 francs-maçons. Il a précisé qu'il y a en France une douzaine d'obédiences - des fédérations de loges - importantes et d'autres plus petites. Il y a plein de journalistes francs-maçons, il y a ceux qui assument le fait de le dire et d'autres qui le cachent, dit-il. Etre franc-maçon est-il compatible avec le métier de journaliste ? « Quand on assume la fierté de l'appartenance, il n'y a pas de problème particulier », estime Alain Bauer. « Le problème c'est le secret ».
C'est aussi la promiscuité et l'incapacité à assumer sa propre mission professionnelle, juge l'ancien grand maître du Grand Orient. « Dans la plupart des cas, c'est plutôt dans l'affairisme que dans le journalisme que la question s'est posée parce que la franc maçonnerie génère son tissu de corrompus et de pourris comme toute organisation humaine, précise-t-il. Il considère également que la franc-maçonnerie a subi une considérable perte d'influence. Il précise ainsi qu'avant la Seconde Guerre mondiale, 50% de la classe politique appartenait à une loge. Aujourd'hui, ils ne sont que 10%. Alain Bauer précise enfin qu'aucun président de la Ve République n'a été franc maçon. Concernant Jacques Chirac, son grand-père l'a été, Valéry Giscard d'Estaing a voulu mais les conditions qu'il aurait mise à son passage n'ont pas été jugées acceptables. Quant à François Hollande, son suppléant et beaucoup de gens autour de lui sont francs-maçons.
Rappelons que de son côté, Manuel Valls a été franc-maçon entre 1989 et 2005. Celui-ci a été initié lorsqu’il était conseiller dans le cabinet de Michel Rocard (1988-1991) par le rocardien Jean-Pierre Antebi, à l’époque Grand Secrétaire aux Affaires extérieures au Conseil de l’ordre du Grand orient de France (GODF). Les deux hommes ont été présentés à l’époque par le frère Yves Colmou qui est aujourd’hui l’un des plus proches conseillers du chef du gouvernement. Manuel Valls est alors entré dans la loge « ni maîtres ni dieux », une loge remplie de trublions, de rebelles, de libertaires, d’anarchistes, de socialistes et de communistes.
Force est donc de constater que chez nos amis français, la Franc-Maçonnerie en général et le Grand Orient de France (GOF) en particulier, qui est une loge gauchisante ultra-laïcarde, n’est ni étrangère à la laïcité, ni étrangère à la République. On peut même affirmer que tous les partis politiques français (y compris le Front National par le biais du Mouvement Bleu Marine), ont des liens avec le gauchisant et ultra-laïcard Grand Orient de France.
Pour mémoire, rappelons qu’en vue des présidentielles de 2012, la loge maçonnique la plus à gauche de France, donc le Grand Orient, avait fait venir les candidats à l’élection présidentielle dans son temple, rue Cadet à Paris, dans le IXe arrondissement. Le grand maître Guy Arcizet avait rendu compte de cette initiative, à l’occasion de la parution d’un livre de 360 pages retraçant l’intégralité des débats. François Bayrou, Nicolas Dupont-Aignan, François Hollande, Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon, Hervé Morin et Dominique de Villepin étaient venus à ces Grands Echanges. Marine Le Pen n’avait pas été invitée ; cela dit, son allié, Me Gilbert Collard, est membre du GOF. Quant à Sarkozy, il avait organisé, aux Bains Douches, un happening nocturne pour les grands PDG, les Francs-maçons et les homosexuels, chose impensable, sauf en France.
De fait, les objectifs du GOF pour le président qui serait élu en 2012 étaient principalement : renforcer le laïcisme et renforcer l’éducation laïciste ; se soumettre aux lobbys LGBT ; garantir davantage le droit à l’avortement. En 2014, via le mariage gay avec adoption d’enfants, le GOF a largement atteint ses objectifs.
Les francs-maçons de gauche avaient décidé de peser dans la campagne. Le grand-maître Guy Arcizet expliquait : « On a un réseau, on va s’en servir. Y compris en allant voir ceux qui nous représentent, en les empêchant de dormir, même à 2 heures du matin ». Ce qui était intéressant dans cette histoire qui remonte à 2012, c’est d’une part, que la loge la plus gauchisante de France, le GOF, s’étend du Front National avec Gilbert Collard au Front de Gauche avec Jean-Luc Mélenchon. Et d’autre part, que le GOF ait ouvertement proclamé : « On a un réseau, on va s’en servir. Y compris en allant voir ceux qui nous représentent, en les empêchant de dormir, même à 2 heures du matin ».
J’essaye d’imaginer, ne serait-ce qu’une seconde, à la réaction des partis et des médias français, si un évêque et un rabbin de l’Hexagone avaient osé déclarer publiquement : « On a un réseau, on va s’en servir. Y compris en allant voir ceux qui nous représentent, en les empêchant de dormir, même à 2 heures du matin ». La triste réalité, c’est que dans le jargon politico-médiatique français, un terroriste musulman est un « activiste ». Un Juif pieux est un « ultra-religieux ». Un catholique pratiquant est un « intégriste ». Et un chrétien évangélique est un « fondamentaliste ». Et un activiste du GOF qui vous réveille à 2 heures du matin c’est quoi ? Un emmerdeur ou un petit con ?
Pour ce qui concerne la société libre et laïque de culture judéo-chrétienne, aucun parti politique français, pas même l’UMP ou le FN (sauf la jeune et courageuse Marion Maréchal Le Pen), ne la défendent. Les Etats-Unis ont l’aile droite du parti Républicain. L’Allemagne a la CDU et la CSU. L’Espagne a le Parti Populaire. Le parti Républicain américain, la CDU et la CSU allemandes et le Parti Populaire espagnol ne sont pas des partis politiques ultra-laïcards, à la fois grand-orientalistes et islamophiles (côté CDU, ça se gâte depuis que Merkel veut accueillir 800'000 clandestins musulmans d’ici fin 2015, présentés, pour l’occasion, comme des « migrants » ou comme des « réfugiés » : coût de l’opération ; six milliards d’euros dans le court terme).
Les partis politiques français, eux, le sont tous, quoi qu’ils puissent alléguer en la matière. Même le Parti Chrétien Démocrate français s’allie aux centristes fortement marqués par l’idéologie du Grand Orient de France. Avec son étatisme économique cryptocommuniste, corrompu et ruineux ; avec ses valeurs, d’une part, islamophiles, et d’autre part, judéophobes et christianophobes, la France a inventé un étrange homo sapiens, ultra-laïc amoureux de l’islam. Il fallait le faire.
Il y a quelques années, Sophie Coignard, dans l’hebdomadaire français ‘Le Point’, écrivait (extraits ; liens en bas de page) : « La reconduction de François Fillon à Matignon est une défaite des francs-maçons, dont beaucoup soutenaient ouvertement Jean-Louis Borloo, qui, en tant que chef du Parti radical, incarne la tradition fraternelle au sein de la République. Telle est l'analyse à laquelle se livre un personnage politique français de tout premier plan sur le récent remaniement ministériel. Voici son raisonnement : "Il suffit de regarder qui soutenait Borloo : Claude Guéant, le secrétaire général de l'Élysée, pour une fois d'accord avec Henri Guaino, mais aussi le patron d'EDF, Henri Proglio, qui nie être initié, mais cela fait rire tout Paris". Notre observateur averti ne souhaite évidemment pas apparaître à visage découvert. "Ce que je vous dis est une évidence pour quiconque s'intéresse aux jeux d'influence au sommet. Mais je n'ai pas envie de passer pour un paranoïaque, s'amuse-t-il. Et puis, les frères sont les premiers à avancer masqués, non ? Dans tous les cénacles, la "main invisible" des francs-maçons anime les conversations. Pourquoi ? Parce qu'elle obéit à une combinaison magique : réseau d'influence plus secret d'appartenance. Le cocktail parfait ! D'ailleurs, comme pour illustrer ces propos, quelques jours après sa sortie du gouvernement, Jean-Louis Borloo organise dans les Salons de l'Aveyron, à Paris, un "dîner républicain" de 800 personnes. Traditionnellement, ce banquet réunit des frères et leurs amis défenseurs de la laïcité pour commémorer la loi de séparation des Églises et de l'État. Là, c'est la fête à Jean-Louis ! Les familiers des loges ne manquent pas autour des tables ».
Sophie Coignard : « Ceux qui l'assument et ceux qui le taisent. Alain Bauer, ancien grand maître du Grand Orient aujourd'hui conseiller officieux de Nicolas Sarkozy pour les questions de sécurité, Xavier Bertrand, ministre du Travail, Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche, Serge Lepeltier, premier vice-président du Parti radical valoisien, Patrick Ollier, tout nouveau ministre chargé des Relations avec le Parlement, Gérard Larcher, président du Sénat… François Fillon, qui n'est pas franc-maçon, est resté Premier ministre. Preuve que les frères ont perdu la main ? Certainement pas. Mais on ne gagne pas à tous les coups… Les initiés sont d'ailleurs aussi nombreux qu'avant autour de la table du conseil des ministres. Est-ce un problème ? Ce n'en serait pas un si ces hauts responsables, garants de l'intérêt général, ne niaient pas, pour la plupart, leur appartenance avec la dernière énergie. Ils ne sont pas les seuls. Dans la police, dans la magistrature, dans l'Éducation nationale, dans les banques et compagnies d'assurances mutualistes, à EDF, à La Poste, personne n'a jamais franchi le seuil d'un temple, si l'on s'en tient aux déclarations officielles. De cette omerta nourrie par les initiés eux-mêmes résulte un étrange paradoxe : dès qu'une nomination ou une décision semblent inexplicables, chacun, parmi les profanes, songe à la franc-maçonnerie. Comment en serait-il autrement ? Un député important de la majorité reçoit un jeune élu prometteur dans son bureau de l'Assemblée nationale. "Alors, tu es où, toi ?", lui demande-t-il tout de go. Son interlocuteur mettra un moment à traduire ce "où ?", qui signifie "dans quelle obédience ?" ».
Sophie Coignard : « Un cadre supérieur bardé de diplômes est embauché dans un grand groupe de distribution d'eau. Au fil des jours, il comprend que ses collègues et ses supérieurs le prennent pour ce qu'il n'est pas : un frère. Doit-il jouer la comédie ? "Les premiers temps, je me suis contenté de ne pas les détromper, sans jamais mentir, raconte-t-il. Au bout de quelques mois, des relations d'estime mutuelle s'étaient installées, ce qui rendait mon silence coupable. Je me suis donc dévoilé, si j'ose dire : non, je n'en étais pas. À mon grand soulagement, cet aveu a été accueilli avec décontraction. Mais on m'a fait comprendre qu'il était utile et intéressant d'y entrer, pour instaurer un climat de confiance avec les clients et même en interne." A-t-il accepté ? Il assure que non. On n'est pas sûr de le croire sur parole. Ceux qui s'y sont frottés sont prompts, ensuite, à voir des réseaux fraternels partout. Les nouvelles normes qui s'imposent à l'habitat en matière d'environnement ? Une gentillesse faite aux prestataires par le ministère. La difficulté à fusionner les Caisses d'épargne et les Banques populaires ? Une guerre entre maçons d'obédiences différentes et aux intérêts disjoints. La nomination d'Henri Proglio comme PDG d'EDF, poste qu'il comptait cumuler avec son maintien à la tête de Veolia ? Une revanche des francs-macs. Les assauts contre Anne Lauvergeon pour lui faire quitter Areva ? Une guéguerre entre la maçonnerie et le corps des Mines, dont Mme Lauvergeon est un élément actif… Les millions versés par l'État à Bernard Tapie à l'issue de son combat contre le Crédit lyonnais ? Rien n'aurait été possible sans les frères ».
Sophie Coignard : « Dans cette longue – et coûteuse – saga de Tapie contre l'État, le mot "franc-maçon" n'est jamais prononcé, mais brûle toutes les lèvres. Dans son livre "Abus de pouvoir", François Bayrou lui consacre un chapitre violent dont certains passages doivent être lus entre les lignes. Le président du MoDem évoque ainsi la manière dont un amendement législatif a été introduit afin de permettre aux établissements publics administratifs d'avoir recours à l'arbitrage pour résoudre leurs conflits. Qui avait, dans le secret des cabinets, préparé ce texte ? Était-ce le cabinet du ministère de l'Intérieur, ceux de Nicolas Sarkozy et de Brice Hortefeux ? Ou Bercy, sous la double autorité du ministre de l'Économie, Thierry Breton, et du ministre du Budget, Jean-François Copé ? Les initiés compléteront d'eux-mêmes : tous francs-maçons ou très proches des loges. D'ailleurs, un initié, et pas le moindre, réagit lui aussi à l'arbitrage qui couvre Tapie de millions. Dans les colonnes de Libération, Jean-Michel Quillardet, un avocat qui était alors grand maître du Grand Orient, s'indigne. "Je voulais envoyer un signal : montrer que les francs-maçons ne sont pas tous dans les combines, explique-t-il. On sait que des membres de la GLNF ont joué un rôle dans cette affaire, à l'Élysée, à Bercy, mais aussi parmi les avocats d'affaires spécialisés dans les liquidations judiciaires, qui sont à la fois proches de Tapie et impliqués dans des transactions en Afrique". Il faut louer le courage de Jean-Michel Quillardet, à qui cet article n'a pas fait que des amis dans l'univers maçonnique, où la règle d'or consiste à se taire pour ne pas ternir l'image des obédiences et de leurs membres. Un raisonnement à courte vue : depuis le docteur Freud, chacun sait les ravages opérés par le silence et la violence que peut revêtir le retour du refoulé », concluait Sophie Coignard, dans ‘Le Point’ (liens en bas de page).
De son côté, Massimo Introvigne, dans ‘La Bussola’, écrivait (extraits ; liens en bas de page) : « Les initiales semblent être inoffensives: CIU, Cercles Inter Universitaires. Mais cette tranquille association d'universitaires français, cacherait en fait une super loge maçonnique, avec les mêmes initiales, mais un nom moins rassurant : Confraternité Initiatique Universelle. Si certains membres sont des professeurs universitaires intéressés par l'histoire de la Franc-Maçonnerie et par des questions philosophiques, d'autres sont très proches de la politique française. C'est ce que révèle l'enquête sur la couverture de l'hebdomadaire Le Point… qui dans le numéro du 26 Janvier 2012 a étudié l'entourage des principaux candidats à la présidentielle. Deux candidats mineurs à la présidence sont des francs-maçons déclarés: Jean-Luc Mélenchon, candidat de l'extrême gauche, fait partie du Grand Orient. S'il s'agit là de simples curiosités, il est intéressant de noter que Le Point, en tenant compte des plaintes et des démentis qu'il dit ne pas craindre, compte treize francs-maçons dans l'entourage immédiat de Nicolas Sarkozy, parmi lesquels les ministres des Finances, François Baroin, du Travail, Xavier Bertrand, de la Défense, Gérard Longuet, de l'Intérieur, Claude Guéant, de la Justice, Michel Mercier, des Sports, David Douillet, des Relations avec le Parlement, Patrick Ollier, de la Coopération internationale, Henri de Raincourt et de l'Education, Luc Chatel. Ces deux derniers ministères, dans l'histoire française ont presque toujours été confiés à des maçons, mais, comme nous le voyons, avec Sarkozy, c'est le gouvernement tout entier qui semble plutôt une grande Loge ».
Massimo Introvigne : « Et beaucoup de ces ministres sont proches de ce mystérieux CIU, qui n'est pas nécessairement d'accord avec la loge la plus nombreuse et la plus puissante en France, le Grand Orient. Quant à Sarkozy, il faut se rappeler de la relation très particulière entre le Président et l'ancien grand maître du Grand Orient Alain Bauer, et sa vieille habitude – curieux pour quelqu'un qui prétend ne pas être un franc-maçon – de signer de son nom suivi des trois points, comme font les «frères» – les lettres que, comme ministre de l'intérieur, il envoyait aux syndicats de police, où pratiquement depuis toujours, presque tous les officiers sont francs-maçons. Si François Hollande, le candidat socialiste auquel semblent aller les sympathies au Grand Orient, l'emporte, les choses point de vue maçonnique ne changeraient pas. Dans l'équipe qui gère la campagne de Hollande, Le Point a identifié dix francs-maçons, dont le président du Sénat, Jean-Pierre Bel, les anciens ministres Michel Sapin et Jean-Yves Le Drian, le maire de Lyon Gérard Collomb et le Directeur de la communication du candidat socialiste, Manuel Valls. Face à cette prolifération de ‘frères’, ceux qui en France se méfient des francs-maçons pourraient être tentés de voter pour le candidat centriste François Bayrou ou à droite pour que Marine Le Pen. Mais même ici, assure Le Point, les loges ont pris leurs précautions. Aux côtés de Bayrou, comme conseiller écouté, il y a l'ancien sénateur et membre de la Cour des comptes, Alain Lambert, qui est de la même loge où est née la mystérieuse CIU ».
Massimo Introvigne : « Du même milieu vient aussi Dominique Paillé, ancien porte-parole de l'UMP, parti de Sarkozy, qui ne fait pas partie de l'équipe, mais qui a fait de François Bayrou le vainqueur de l'élection présidentielle dans son roman Panique à l'Elysée, et il est très influent dans des milieux qui soutiennent le candidat centriste. Quant à Marine Le Pen , fait partie de son équipe l'avocat – qui apparaît souvent dans les grands médias français – Maître Gilbert Collard, initié dans la Grande Loge de France, puis transféré à la Grande Loge nationale française, l'obédience la plus « traditionalistes » – en termes maçonniques, bien sûr – qui a été le terreau de la mystérieuse CIU. Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis le Grand Orient en 1980 avait menacé d'expulser non seulement ceux qui étaient inscrits au Front national, dirigé alors par le père de Marine Le Pen, mais aussi ceux qui avaient accepté le soutien du parti d'extrême-droite, tels que l'ex-ministre Jean-Pierre Soisson, qui avait cherché des voix du Front national pour conserver le poste de président du Conseil général de la Bourgogne. Peut-être qu'ils n'en feront rien, mais le Grand Orient a sérieusement discuté l'idée d'inviter Marine Le Pen lors d'une réunion de «Loge Blanche» à huis clos afin d'exposer son programme aux ‘frères’, comme les autres candidats: une idée qui aurait été impensable il y a quelques années. Sans doute les obédiences françaises ne pensent-elles pas toutes de la même façon sur de nombreuses questions. Mais il y a des fils qui les unissent et, finalement, dans la politique française, la maçonnerie réussit toujours à compter plus que dans d'autres pays. S'il se peut que l'influence maçonnique dans les affaires politiques soit en crise ailleurs, les 150’000 maçons français sont déterminés à la garder comme une caractéristique spécifique de leur pays », concluait Massimo Introvigne dans ‘La Bussola’ (liens en bas de page).
Michel Garroté, 7 septembre 2015
http://www.lepoint.fr/politique/francs-macons-la-main-invisible-27-01-2011-130544_20.php
http://www.labussolaquotidiana.it/ita/articoli-lombra-dei-massoni-sulleliseo-4377.htm
http://benoit-et-moi.fr/2012-I/0455009fcb0e2340d/0455009fec0a04b02.html