Andreas Glarner, UDC: “Dans certaines classes, il y a tellement d’étrangers que ce sont les Suisses qui doivent s’intégrer.”

Christian Hofer: A ne pas louper, les promesses non tenues de S. Sommaruga ou comment cette socialiste se fout du peuple tout en osant prendre la poudre d'escampette à la première critique, d'un air outré!

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Nouveau spécialiste du dossier à l’UDC, Andreas Glarner est un des fers de lance des opposants au projet de révision de loi sur l'asile.

L’UDC a lancé le référendum, mais, en 2013, votre parti soutenait le projet. Vous avez retourné votre veste?

Pas du tout. A l’époque, le parti voulait voir ce que ce projet pouvait donner. Des centres fédéraux qui permettent de réduire la durée des procédures, c’est séduisant. Mais on a vu avec l’expérience de Zurich que ces promesses ne tiennent pas. Dans ce centre pilote, trois fois plus de requérants d’asile ont disparu dans la nature. Et puis, on a prévu 24 000 places, alors que 40 000 réfugiés sont arrivés en Suisse l’an dernier. Ce projet est irréel.

Les avocats gratuits, c’est ça qui vous révolte le plus?

Il y a deux choses qui ne vont pas. Les avocats gratuits pour chaque requérant d’asile, mais surtout l’expropriation. En Suisse, la propriété est un élément très important. Que l’Etat puisse s’emparer du terrain d’un particulier ou d’une Commune pour y mettre un centre de requérants d’asile, ça choque les gens.

Le Département de la défense peut aussi procéder à des expropriations…

Soyons sérieux, cela sert à la sécurité de la population. En Suisse, l’expropriation n’est possible que pour l’érection d’ouvrages ayant un intérêt public. Cela n’est pas le cas avec cette loi. Ça pourrait arriver n’importe quand, juste à côté de chez vous.

La solution, c’est quoi alors?

La solution, c’est de renforcer l’aide sur place. Ainsi les migrants ne risqueraient pas leur vie sur des bateaux ou ne financeraient pas les bandes de passeurs. En Suisse, les communes, les cantons et la Confédération dépensent environ 7 milliards pour l’asile. Vous imaginez ce qu’on pourrait faire là-bas avec cet argent?

Vous ne croyez pas à l’accélération des procédures promise par la révision?

Mais personne n’y croit! Vous avez déjà vu des avocats qui permettent d’accélérer les choses? Le projet prévoit que chaque réfugié a droit à un avocat, ça ne peut que compliquer les procédures. Ce projet ouvre encore plus la porte aux requérants d’asile. C’est évident, il suffit juste de lire la loi!

Les réfugiés peuvent être un atout pour l’économie?

Non, je n’y crois pas. Prenez le cas des Erythréens. Ils ont de tels retards en matière de formation, qu’ils ne pourront jamais s’intégrer dans le marché du travail. Ou alors une infime minorité. Aujourd’hui, 92% des Erythréens sont au chômage, et 72% des demandeurs d’asile n’ont pas de travail après cinq ans. C’est illusoire de croire qu’ils pourront s’intégrer sur le marché du travail.

Ça concerne toutes les communautés?

C’est plus difficile avec les réfugiés d’origine musulmane. On le voit dans les pays voisins, ce sont des communautés qui se replient sur elles-mêmes. Il y a moins la volonté de s’intégrer. Et puis l’intégration c’est aussi une question de nombre. Dans certaines classes, il y a tellement d’étrangers que ce sont les Suisses qui doivent s’intégrer.

Selon les sondages, les citoyens semblent pourtant prêts à accepter la loi…

C’est parce que les médias colportent le message du Conseil fédéral.

Si on s’intéressait à toutes les promesses faites par Simonetta Sommaruga, on serait étonné.

Où sont les centres pour requérants d’asile récalcitrants qui ont été promis avec le projet adopté en 2013? Il n’y en a aucun. Elle a aussi dit qu’on ne devait plus accueillir les objecteurs de conscience, et pourtant rien ne change. Sans parler de l’accord Schengen. Il devait coûter 7,4 millions par an, on en est à 100 millions par an, pour une structure qui ne fonctionne pas.

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