Tensions au G7 : Donald Trump aurait jeté une poignée de bonbons à Angela Merkel

Le président américain aurait littéralement balancé des bonbons à la chancelière allemande pour la provoquer…

Les provocations de Donald Trump au dernier sommet du G7 ne se sont visiblement pas limitées à cette posture un peu dédaigneuse devant Angela Merkel et Emmanuel Macron,immortalisée par une photo devenue iconiqueParis Match rapportait jeudi les anecdotes de Ian Bremmer, dirigeant d’un cabinet de conseil international, sur les relations du président américain avec les autres chefs d’Etat ou de gouvernement à la Malbaie, au Québec.

 

 

D’après lui, qui n’y était pas mais qui se serait fait confirmer la chose par plusieurs personnes présentes, la scène se serait déroulée au moment de signer la déclaration finale de ce G7. « Il a fini par donner son accord, en disant que oui, il allait signer. Et à ce moment-là, il s’est levé, il a mis sa main dans sa poche et il a sorti deux bonbons, les a jetés sur la table et a dit à Merkel : "Tiens, Angela, ne dis pas que je ne te donne jamais rien."»

Une explication au revirement final ?

La scène est à peine croyable. Mais elle pourrait bien expliquer le revirement du président américain qui, après son départ du Canada et en vol pour Singapour où il devait rencontrer Kim Jong-un, avait finalement annoncé, d’un tweet, le retrait de sa signature au bas du document.

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Immigration: L’Italie voulait un projet européen combattant le racisme. Trump s’y oppose et milite afin de limiter l’immigration et renforcer la sécurité.

Pour son sommet du G7, Rome, concerné au premier chef par la question migratoire, avait envisagé un texte séparé sur le sujet. Donald Trump n’en veut pas.

Premier pays du G7 à subir de plein fouet les conséquences de la crise des réfugiés, l'Italie avait vu grand sur le sujet des question migratoires pour son Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du G7 qu'elle organise , ce vendredi et samedi, à Taormine (Sicile). Mais l'administration Trump en a décidé autrement. Le président américain a sabordé la vision italienne et contrarié Paolo Gentiloni, le chef du Conseil italien, hôte du sommet. Ce dernier avait dans un premier temps envisagé de tenir ce sommet sur l'île de Lampedusa, un des lieux symboliques de la crise migratoire en Méditerranée avant de renoncer pour des questions d'organisation.

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Traiter l'urgence et le long terme

Rome voulait un texte ambitieux. Une approche constructive et commune à tous les pays du G7, abordant non seulement les problèmes à traiter d'urgence lorsqu'un pays fait face à un afflux de réfugiés, mais également les problèmes à plus long terme. Que ce soit sur les investissements, l'intégration et la formation des réfugiés dans les pays d'accueil, la mobilité des personnes, la lutte contre le racisme et la xénophobie...

Le document reposait sur deux principes : responsabilité partagée des pays du G7 et partenariat entre les pays d'accueil et les pays d'origine et de transit. Trois domaines spécifiques devaient faire l'objet d'une attention particulière, à savoir les investissements à réaliser dans les pays d'origine et de transit, la protection des plus vulnérables (femmes et enfants) et la valorisation de l'aspect positif de la mobilité humaine et de l'intégration des migrants. Sur ce dernier point, il était question de leur assurer l'accès aux soins, à l'éducation et au marché du travail dans des conditions décentes.

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Un texte réduit

Le projet de texte complet qui devait être présenté au G7 de Taormine a tenu jusqu'à la réunion des sherpas des 26 et 27 avril où le représentant américain, ayant reçu des instructions spécifiques de son président, est venu avec une version bien plus courte - deux paragraphes - devant être intégré au communiqué final. Exit le projet italien d'une déclaration annexe. Pire, Washington a clairement signifié à ses partenaires que c'était à prendre ou à laisser. Soit la question des migrations était traitée sous cette forme réduite, soit le communiqué du G7 n'y ferait aucune référence.

« C'est la première fois, dans toute l'histoire du G7, que nous sommes les témoins d'une telle attitude intransigeante d'un des pays membres », s'insurgeaient les ONG.

Ce qui les choque dans la version actuelle du texte c'est la mention explicite que le G7 « reconnaît aussi la nécessité de soutenir les réfugiés aussi près que possible de leur pays d'origine, afin de leur permettre de revenir et de reconstruire leurs communautés d'origine ».

Chacun pensera immédiatement au mur que veut construire Donald Trump à la frontière du Mexique pour lutter contre l'immigration illégale.

Plus loin, en effet, le texte envisagé indique en l'état : « nous réaffirmons les droits souverains des États à contrôler leurs propres frontières et fixer des limites claires sur les niveaux de migration nette, en tant qu'éléments clés de leur sécurité nationale et de leur bien-être économique ».

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Sicile: Le G7 ne veut pas être dérangé par les migrants

Les migrants seront interdits de débarquement sur tout le territoire de la Sicile du 22 mai, au lendemain du G7, au 28 mai.

Les navires de la Marine nationale, des garde-côte et des ONG humanitaires qui les recueilleront en mer seront détournés vers les ports d'autres régions (Pouilles, Calabre ou Campanie).

Quelque 8'000 policiers et militaires assureront la sécurité du sommet. Depuis le 10 mai, et jusqu'au 30 mai, l'Italie a suspendu l'application de Schengen, comme le prévoit l'accord européen lors d'événements importants requérant une sécurité renforcée et la possibilité d'opérer des contrôles aux frontières.

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Nos remerciements à Victoria Valentini