Les Chefs d’Etat français, russe, allemand et ukrainien sont attendus, vendredi 2 octobre 2015 à Paris, pour faire avancer, lors d’un sommet, la paix en Ukraine, avec à la clé une possible levée des sanctions qui concernent la Russie. Le fait, réel et concret, c’est que Poutine parvient ainsi à lier le conflit en Ukraine à celui en Syrie.
Pour ce qui me concerne, j’ai maintes fois écrit que l’Otan aurait dû, dès le début, négocier secrètement avec la Russie sur les deux conflits conjointement, celui en Ukraine et celui en Syrie (en incluant la question nucléaire iranienne dans les négociations). L’Otan ne l’a pas fait. Résultat : Poutine intervient en Syrie et - de ce fait - l’Union européenne envisage désormais de lever les sanctions antirusses liées au conflit en Ukraine.
Le sommet du vendredi 2 octobre 2015 à Paris se tient donc bel et bien dans l'ombre du conflit syrien qui domine cette semaine l'agenda diplomatique. La campagne de frappes aériennes russes va durer trois à quatre mois et s'intensifier, a déclaré, vendredi 2 octobre 2015, le président de la Commission des Affaires étrangères de la Douma, la chambre basse du Parlement russe, Alexeï Pouchkov.
Le groupe Etat islamique a notamment été visé par trois séries de frappes aériennes russes dans la zone d'Idleb, dans le nord-ouest et à Hama et Homs, au centre. Les objectifs : des dépôts d'armes, un camp d'entraînement et des postes de commandement.
Le sommet débutera à 14:15 heure de Paris (12:15 GMT). Le président russe Vladimir Poutine s’entretiendra au préalable, en fin de matinée, entre quatre yeux, avec François Hollande, avant une seconde rencontre bilatérale avec Angela Merkel, pour évoquer la Syrie. La nouvelle position, non-officielle, de la France, c'est que les sanctions contre la Russie devraient être levées. C'est aussi celle de l'Allemagne et de l'Union européenne.
Michel Garroté, 2 octobre 2015