Lausanne: L’église réformée remplace le culte par un banquet en faveur des Roms. La situation dégénère. «On dirait que tout leur est dû, ils n’ont aucune reconnaissance. »

Oubliés la liturgie et les cantiques, place au cabri et au vin rouge: Dimanche, l’église de Saint-Laurent a mis les petits plats dans les grands pour accueillir les précarisés, principalement des Roms. «Aujourd’hui, c’est vous qui allez être servis», clame tout haut Daniel Fatzer, instigateur de l’événement et ancien pasteur de l’église, avant que la manifestation débouche sur des tensions entre hôtes et invités.

Frictions avec les Roms

Si l’idée est belle, sa réalisation s’avère plus fastidieuse. En effet, le moment de partage s’agite par moments. Déjà avant le repas, les 10 francs offerts à chacun par la paroisse font l’objet de vols et de revendications. Lors du service, les Roms en viennent presque aux mains pour avoir leur assiette remplie en premier. Les membres de la paroisse qui les servent sont vite à bout de nerfs. «On dirait que tout leur est dû, ils n’ont aucune reconnaissance. De plus, ils sont très virulents», confie une des bénévoles. Après le repas qui leur est offert, certains d’entre eux assailliront même leurs serveurs du jour pour exiger de l’argent.

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Eglise réformée vaudoise: «Nous sommes tous des migrants»

Christian Hofer: Notre église fait donc aujourd'hui de la politique contre nos propres racines, contre le Christianisme même puisque ce sont des immigrations musulmanes qui déferlent sur notre continent. Cela est d'autant plus scandaleux lorsqu'on sait que les Chrétiens d'Orient souffrent beaucoup de l'islam aujourd'hui. On appréciera la référence à Cesla Amarelle, comme si une telle personne qui se soucie principalement des étrangers pouvait être un exemple. On relèvera que c'est un psychiatre qui ose aujourd'hui dire aux Suisses qu'il faut "accepter le changement de notre société" alors que nous sommes dans notre pays et que nous n'avons pas à nous acclimater à qui que ce soit. Nous sommes légitimes, nous n'avons pas à accepter une modification de nos us et coutumes. Nous ne sommes pas simplement une autre communauté en Suisse mais les héritiers de nos traditions sur des terres qui nous appartiennent, n'en déplaise à ce genre de manipulateur minable. Bien entendu, tout ce texte passe sous silence tous les crimes et les délits de ces migrants contre les autochtones: c'est ainsi que l'extrême gauche démontre son immense mépris pour nos victimes tout en osant faire la leçon.

«Quelle est la dernière fois que vous vous êtes sentis étrangers», c’est cette question qu’a posé la pasteure Hélène Küng, directrice du centre social protestant — Vaud, samedi à Yverdon-les-Bains, lors de la méditation ouvrant la journée de réflexion des chrétiens de gauche romands, nouveau nom de la fédération romande des socialistes chrétiens. Et de citer quelques exemples de ces moments où elle s’est sentie étrangère: «la première fois que j’ai rencontré la famille de mon futur mari dans la Broye, moi la Lausannoise fleure bleue et drapeau rouge.»

Et ce «nous sommes tous des migrants» a accompagné les discussions de la quarantaine de personnes venues écouter les exposés et la table ronde par lesquels s’est poursuivie cette journée de réflexion sur le thème «Réussir une Suisse multiculturelle». «Chacun de nous est migrant. Parfois dans l’espace, mais toujours dans le temps», a soulevé le psychiatre, chargé de cours à l’Université de Lausanne et co-cofondateur d’«Appartenances» Jean-Claude Métraux, lors de son exposé. «La société change et chacun de nous doit faire le deuil de la société qu’il a connue et migrer vers la nouveauté.»

Et face à cette migration, comme face à toute migration, quatre attitudes sont possibles: la ghettoïsation, qui correspond à un repli sur soi, la surassimilation, qui correspond à un refus de ses racines, la double marginalisation, qui est un lâché prise en réponse à l’écartèlement provoqué par les contraintes de deux cultures simultanément et enfin, la plus difficile, mais la plus souhaitable: l’intégration créatrice qui consiste à construire une toile avec les fils de ses différentes identités.

«Je crois que les discours populistes tirent leur force dans la ghettoïsation des cultures autochtones qui refusent de vivre le changement de leur société», a analysé le psychiatre. «Le problème de l’extrême droite est le même que celui des communautés qui se ghettoïsent: le refus de la société qui les accueille. Que ce changement soit lié à un déplacement géographique ou à un changement de société, le réflexe est le même: le repli sur soi.»

Pour Jean-Claude Métraux, chacun de nous, qu’il soit migrant ou non, vit un processus de deuil de la culture qu’il a connue ou souhaité. «Pour avancer dans un processus de deuil, il faut pouvoir se projeter dans le futur. Cela nécessite un sentiment de sécurité suffisant pour pouvoir bâtir des projets et la reconnaissance de la place et des capacités différentes de chacun dans notre société.»

Un exposé qui a particulièrement touché Sandrine Ruiz, vice-présidente de l’Union vaudoise des associations musulmanes, qui lors de la table ronde qui a conclut la journée a relevé «beaucoup de nos jeunes ont intégré l’existence entre eux et les Suisses — ce n’était pas pareillement le cas pour la génération précédente. C’est un crève-cœur, mais beaucoup de ces enfants nés en Suisse ont intégré les différences et ne fréquentent que d’autres étrangers.»

L’action de parrainage mise en place par les Eglises et des ONG dans le canton de Vaud permettrait-elle de répondre à cette problématique? L’avenir le dira, mais ce projet que la Conseillère nationale Cesla Amarelle a tenu à présenter en marge de la rencontre a reçu un accueil unanime des différents participants à la table ronde. «Il suffit parfois de peu: je me souviens qu’enfant, j’avais fait des progrès rapides en français quand une enseignante m’avait appris à me faire des autodictées à l’aide d’un petit dictaphone, puisque mes parents hispanophones ne pouvaient pas me faire la dictée.» Et la socialiste de conclure: «il y a des choses que l’Etat ne peut pas faire. L’important c’est le lien humain.» -

Joël Burri, protestinfo

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