Bouteflika hospitalisé aux frais des Français, état de siège à Grenoble

Hier après-midi, l’entrée de la clinique d’Alembert de Grenoble : ne pas entrer et ne pas déranger Bouteflika et ses gardes du corps….

 

Difficile pour les Français malades d’accéder hier à la clinique d’Alembert de Grenoble où le « président-dictateur » algérien Abdelaziz Bouteflika, 78 ans, est hospitalisé depuis l’après-midi du 3 décembre. Des forces de sécurité françaises, mais aussi des gardes du corps Algériens contrôlaient tous les accès. Abdelaziz Bouteflika a tellement peur des islamistes intégristes en Algérie et des médecins algériens qu’il préfère se faire hospitaliser en France, mais pas à Paris, ville devenue peu sûre à son goût depuis les attentats du 13 novembre dernier.

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L’Algérie au bord du gouffre

Analyse de Bernard Lugan

La nouvelle hospitalisation du président Bouteflika intervient à un moment critique pour une Algérie frappée au cœur par l’effondrement du prix du pétrole. En effet, si la bombe sociale algérienne n’a pas encore explosé, c’est grâce à la manne pétrolière qui permet à l’Etat de subventionner pour 60 milliards de dollars par an la consommation des « classes défavorisées ». A cette somme, il convient d’ajouter 20% du budget de l’Etat qui est consacré au clientélisme. Un exemple: avec 6% de toutes les dotations ministérielles, le budget du ministère des Anciens combattants est  supérieur à ceux de l’Agriculture (5%) et de la Justice (2%).
Avec un pétrole à 85 ou même à 80 dollars le baril, il va donc falloir tailler dans les subventions, ce qui va bousculer les équilibres sociaux et politiques.

Etat des lieux d’un pays qui risque d’exploser à tout moment.

En 2011-2012, si l’Algérie échappa au « printemps arabe », ce fut essentiellement parce que ses réserves de devises lui permirent d’acheter la paix sociale.

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