Bernard Cazeneuve, Jean-Yves Le Drian et Ségolène Royal soupçonnés d’irrégularités budgétaires

Après avoir fait couler beaucoup d'encre en révélant la rémunération dont aurait bénéficié l'épouse de François Fillon, le Canard enchaîné révèle que trois ministres sont dans le viseur de la Cour des comptes pour un litige de 300 millions d'euros.

Le 20 février, la Cour des comptes tiendra une audience au sujet d’une enquête portant sur 300 millions d’euros de crédits budgétaires qui auraient été utilisés de manière irrégulière par les ministres Bernard Cazeneuve, Jean-Yves Le Drian et Ségolène Royal, révèle le journal Le Canard enchaîné du 25 janvier.

Dans la foulée, la Cour a publié un communiqué dans lequel elle «déplore […] des inexactitudes» dans l’article. Elle précise qu'elle enquête sur deux affaires portant sur «certaines pratiques budgétaires en 2014 et 2015» relatives au «maniement des deniers publics par une personne qui n'est pas un comptable public».

Si la Cour des comptes souligne que la «saisine ne met pas en cause l'intégrité personnelle des personnes concernées», le journal assure pour sa part que les trois ministres sont suspectés d’avoir «utilisé des fonds publics hors du contrôle d'un comptable public, seul habilité à manier l'argent de l'Etat».

De son côté, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian «aurait puisé dans le programme d'investissements d'avenir (PIA) [...] pour boucler son budget 2013». Dans une note signée par lui-même et par Bernard Cazeneuve, alors secrétaire d'Etat au Budget, il aurait par ailleurs demandé à l'administrateur du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), un organisme public de recherche, «de se livrer à un petit bonneteau budgétaire».

La ministre de l’Environnement Ségolène Royal, elle, «est accusée d'avoir pris, en 2014, quelques libertés dans la gestion d'une enveloppe de 1,5 milliard allouée au financement de mesures de transition énergétiques», pour un montant d’environ 80 millions d’euros.

La Cour des comptes décidera le 20 février des suites à donner, ou non, à cette affaire

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Nos remerciements à Monsieur Scheller

Un projet d’attentat dans la région d’Orléans a été déjoué, annonce Bernard Cazeneuve

Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé mardi 22 décembre à Toulouse qu’un nouveau projet d’attentat, visant des représentants de la force publique dans la région d’Orléans, a été déjoué la semaine dernière par la DGSI, ce qui porterait à dix le nombre de projets contrecarrés en deux ans, selon le ministère.

Le ministre a précisé que deux Français ont été interpellés et mis en examen le 19 décembre.

Deux Orléanais de 24 ans

Il s’agit, a indiqué le ministre, de deux Français, l’un « âgé de 20 ans et inconnu des services de police, l’autre âgé de 24 ans et connu pour des faits de délinquance ». De sources policières à Paris, on précise que ces deux Français sont l’un originaire du Maroc, l’autre du Togo.

Selon une source judiciaire au Monde, ils préparaient un projet « concret ». Ils étaient en contact avec un Français présent en Syrie. Ils avaient réuni un financement et cherchaient à se procurer des armes, a précisé cette source, selon laquelle les cibles n’étaient « pas précises » :

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Rappel: Hollande refuse la déchéance de la nationalité française pour cause de terrorisme

Bernard Cazeneuve dénonce Marine Le Pen à la police pour ses photos de corps décapités par Daesh

Nous en parlions déjà de cette affaire ici.

Ces photos sont celles "de la propagande de Daech et sont, à ce titre, une abjection, une abomination", a lancé le ministre de l'Intérieur.

Le ministre de l'Intérieur a annoncé mercredi devant les députés avoir signalé auprès de la plateforme Pharos de la direction centrale de la police judiciaire les photos d'exactions du groupe État islamique tweetées par Marine Le Pen, afin qu'elle "puisse se saisir de l'affaire". Ces photos sont celles "de la propagande de Daech et sont à ce titre une abjection, une abomination et une véritable insulte pour toutes les victimes du terrorisme, pour toutes celles et tous ceux qui sont tombés sous le feu et la barbarie de Daech", a déclaré Bernard Cazeneuve, qui répondait à une question du député socialiste Joachim Pueyo.

"C'est la raison pour laquelle j'ai tout simplement demandé, conformément aux procédures en vigueur, que la plateforme Pharos de la direction centrale de la police judiciaire puisse se saisir de cette affaire, comme elle le fait à chaque fois que ces photos sont diffusées, de manière à réserver toutes les suites qui doivent l'être", a déclaré le ministre.

Pour s'en prendre à Jean-Jacques Bourdin

La plateforme internet Pharos recueille les signalements de contenus illicites reçus par les internautes comme des images pédopornographiques, jeux illégaux en ligne, tweets racistes ou homophobes. En 2013, elle avait recueilli 123 987 signalements. Des enquêtes pénales peuvent être ouvertes après ces signalements. Les contenus litigieux peuvent également être retirés à la demande de la police sans ouverture d'une enquête.

Marine Le Pen a tweeté mercredi des photos d'exactions du groupe État islamique (EI, Daech sous son acronyme arabe) pour s'en prendre au journaliste de BFM TV-RMC Jean-Jacques Bourdin qui a selon elle "fait un parallèle" entre l'EI et le Front national (FN). Elle a posté trois photos avec le texte "Daech c'est ça !" : un homme vêtu d'une combinaison orange sous les chenilles d'un char, un homme vêtu de la même manière enflammé dans une cage, et un corps d'homme décapité avec la tête posée sur le dos.

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Des collaborateurs incompétents ? Un inconnu dans la maison place Beauvau

Parachuté du côté de Cherbourg par le PS Parisien et par Fabius, en 1988,  Bernard Cazeneuve avait démultiplié à l’époque les promesses démagogiques pour être élu.

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Ne « réveillez pas un flic qui dort ». Surnommé R2-D2, le petit robot de La Guerre des étoiles, par un certain nombre de députés socialistes, Bernard Cazeneuve cultive des roses et aime les chats, mais présente un faible niveau d’études et de formation, à la différence des autres ministres du gouvernement occupant un Ministère régalien. Ce qui explique sans doute les difficultés croissantes que connaissent nombre de Français avec le ministère de l’Intérieur, les attentats meurtriers non déjoués, les dysfonctionnements répétés du Ministre et du ministère, car, qu’on le veuille ou non, le petit R2-D2 même s’il refuse d’être considéré « comme un Playmobil casqué, malgré la taille et la fonction », pour reprendre l’expression d’un confrère national, ne cadre pas tout à fait avec le profil type du premier flic de France.
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La différence avec ses prédécesseurs demeure criante. Sarkozy et Valls se voyaient en Robocop agités. Et loin de nous l’idée de le comparer à une « vedette de Cherbourg », et beaucoup de journalistes, solidarité socialiste oblige, ont passé sous silence ses débuts chaotiques place Beauvau. Il mit deux jours pour exprimer publiquement une « pensée » pour la famille de Rémi Fraisse après le drame de Sivens, et s’empailla méchamment avec le député écologiste François de Rugy.
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magicienAu Ministère de l’Intérieur, place Beauvau, Bernard Cazeneuve a su s’entourer de conseillers instruits, compétents, « fouillant » les textes de loi pour mieux museler la Presse et les associations.
Dès lors, l’absence d’un politique ferme à la Christian Fouchet ou à la Charles Pasqua ont permis aux islamistes intégristes de « passer la surmultipliée » en mettant à profit les ratés du renseignement français et l’absence de vision à long terme dans la lutte anti-terroriste et dans la guerre que se livre la France et DAECH.
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à défaut de résultat, une sécurité de chef d’Etat
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En avril 2014, les journalistes du Parisien l’ont suivi pendant 48 h à Cherbourg. « Je ne suis plus jamais seul, même pour acheter une baguette. » leur confiait alors le ministre. « Lors du déplacement à Cherbourg du ministre de l’Intérieur, quatre voitures suivaient la sienne, blindée, lancée à 180 km/h. A pied, un agent de sécurité portant une valise en kevlar de 3 kg le suit. Equipés d’oreillettes et dotés d’une impressionnante musculature, une armada de Men in Black, agents de sécurité plus ou moins discrets, s’attachent à ses pas et le couvent du regard.
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fragneau
Le 21 janvier 2014, ce Préfet de la République, Bernard Fragneau, s’est suicidé suite aux pressions subies de la part du Ministre de l’Intérieur. Ce haut fonctionnaire de 62 ans s’était opposé aux responsables de l’Etat, lors de l’expulsion d’une jeune Marocaine en situation irrégulière. Il avait depuis été placé hors-cadre.
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Le choix de Bernard Cazeneuse à un poste aussi stratégique relève du mystère et des sept boules de cristal. Rien de personnel dans notre remarque ! À la différence de Laurent Fabius, Michel Sapin, Ségolène Royal, diplômés de l’ENA, de Marisol Touraine, Normalienne, ou de quelques autres pointures du gouvernement, Bernard Cazeneuve présente un niveau d’étude qui interroge pour exercer de telles responsabilités : l’actuel ministre de l’intérieur a simplement un petit diplôme délivré par Science politique de Bordeaux et son expérience professionnelle se limité à un poste de chargé d’affaire au sein des Banques populaires, où il était parvenu, ensuite, en interne, à intégrer le service contentieux et juridique !!!!!
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Sans un militantisme effréné dans l’ombre de quelques parrains du PS, Bernard Cazeneuve serait toujours populaire au guichet de la banque. Dans une France où tout va mal, surtout pour les patriotes qui travaillent dur, dans une France en plein désarroi, où nos paysans se suicident pour échapper aux huissiers, dans une France où des intégristes Egyptiens utilisent le Pays comme base arrière, dans une France où les projets de mosquées ou de centres cultuels musulmans intégristes se multiplient et dans une Ardèche où le maire d’Annonay interdit l’islamiste intégriste Omar Erkat,  dans une France où les entreprises licencient à tour de bras, où le groupe Aoste ferme son usine « Calixte » à Boffres en Ardèche, dans une France où peu d’entreprises innovent, créent des emplois et beaucoup disparaissent , les ministères les plus « stratégiques » devraient être tenus par les politiques les plus chevronnés et les plus compétents. 
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Le « pâtissier » de Bernard Cazeneuve veille à la stratégie du renseignement
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Le 8 juillet 2004, lors d’un déjeuner au Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire), le Président de la République Jacques Chirac m’avait confié, sous l’œil amusé de Jérôme Monod et de Simone Veil : « Si un Ministre est mauvais et que les membres de son cabinet sont bons, personne ne verra que le Ministre est mauvais ! ».
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Cette phrase prend tout son sens lorsqu’on enquête sur les membres du cabinet du Ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. On découvre par exemple que Yann Le Goff, assistant du conseiller police du ministre de l’Intérieur, et chargé des renseignements, a un CAP de pâtisserie. De quoi réaliser de belles tartes à la crème pour tous les immigrés qui arrivent en France. Mais, il semble impossible que « les travailleurs manuels » du cabinet puissent compenser les lacunes et retards du Ministre Cazeneuve !
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D’autant plus que, selon nos confrères du point,  M. Le Goff serait à l’origine des couacs dans l’affaire dite de Tarnac….. » Le Point maintient qu’il a eu à gérer des suites de l’enquête. Par ailleurs, si Bernard Cazeneuve a jugé bon de le faire entrer à son cabinet pour ses compétences, il n’avait pas convaincu ses prédécesseurs. 
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Certains ministres reconnaissent spontanément qu’ils sont nuls (ici dans le Quotidien Régional Le Progrès).
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Certes Yann Le Goff a la réputation de travailler dur et beaucoup place Beauvau, conseillant Bernard Cazeneuve lorsqu’il s’agit de parler à la presse, pour lui recommander d’ en dire le moins possible. Yann Le Goff veille aussi à réaliser de nombreuses notes de service pour améliorer les qualités de la police et de l’anti-terrorisme place Beauvau. Nous nous sommes procurés une de ses notes de service, et Yann Le Goff écrit notamment: « Lorsqu’il arrive que les individus surveillés se joignent à une manifestation de voie publique, les fonctionnaires (de la surveillance, NDLR) n’ont pas vocation à continuer à les suivre afin de ne pas se faire détecter lors de cet événement ponctuel, dans la mesure où ils devront continuer à travailler sur eux après la manifestation. De plus, il n’est pas souhaitable que des fonctionnaires de la division se retrouvent au milieu de manifestants au cas où les forces de l’ordre procéderaient à des contrôles d’identité ou bien à des interpellations. »
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D’après nos sources, ce n’est pas Yann Le Goff qui a élaboré, le mardi 30 juin, la création d’un état-major opérationnel de prévention du terrorisme rattaché au cabinet de Bernard Cazeneuve. Les représentants des différents services devraient être sélectionnés parmi les patrons et les commissaires mais aussi parmi les officiers afin de rester en prise directe avec le terrain. L’objectif est visiblement de s’affranchir enfin des problèmes de concurrence entre les services, ayant généré tant de ratages, afin de fluidifier la circulation de l’information.
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« Sur les 4.000 individus suivis pour radicalisation ou terrorisme, il ne doit plus y avoir de loupé. Nous devons savoir, sur chaque suspect, ce qui a été fait à son sujet dans le passé et quel service travaille désormais sur lui », indiquait un haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur. Jusqu’ici, cette mission incombait à l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat), rattachée au cabinet du directeur général de la police nationale. L’Uclat devrait donc continuer à exister, car Bernard Cazeneuve veut reprendre les choses en mains.

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Dans une page Wikipédia écrite à sa gloire -par lui-même ?-, R2D2 est présenté comme le sauveur de la République après l’affaire Cahuzac. On peut lire sur Wikipédia :  « Le 19 mars 2013, à la suite de la démission de Jérôme Cahuzac, accusé de fraude fiscale, il est nommé ministre délégué au Budget et est remplacé par l’ex-ministre délégué à la Formation professionnelle et à l’Apprentissage, Thierry Repentin. Il affirme vouloir poursuivre la politique de réduction des déficits publics pour économiser cinq milliards d’euros sur le budget de l’État en 2014. En octobre 2013, il intervient personnellement pour enterrer un amendement étendant le champ de la taxe sur les transactions financières aux opérations de trading à haute fréquence, un des engagements de campagne du candidat François Hollande. Il propose aussi l’amendement relevant la TVA applicable aux activités équestres de 7 à 20 %. Surnommée l’« équitaxe », cette mesure entraîne de vives réactions des professionnels et des amateurs du monde du cheval en France…. ». Sacré Nanard !
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Au ministère de l’Intérieur, un certain nombre de collaborateurs modestes vouent une admiration sans borne à Bernard et défendent leur ministre. Une collaboratrice, jointe par téléphone, mais qui souhaite conserver l’anonymat, explique : « Si Bernard Cazeneuve n’est pas diplômé de l’ENA, c’est parce qu’une violente hépatite l’a empêché de passer l’épreuve… Sinon, il serait au même niveau que les autres Ministres ! ».
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Une enquête de Francis GRUZELLE / 30.07.2015
Carte de Presse 55411

Cazeneuve avec « C » comme Califat


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Bernard Cazeneuve, ministre français de l’Intérieur, a récemment tenu un discours hautement inquiétant (pour nos libertés), en  clôture d’une réunion de « l’Instance de dialogue avec le culte musulman » (vaste programme). L’ex-juge et député Alain Marsaud, qui a dirigé le Service central de lutte antiterroriste à Paris, estime quant à lui que ne pas nommer les choses, c’est déjà une partie du problème (islam et padamalgam…). L'avocat Thibault de Montbrial, spécialiste des questions de terrorisme, pense que nous sommes au bord de très grandes violences (un euphémisme…). Enfin, le journaliste Alex Jordanov, qui a écrit un récit documenté sur l'affaire Merah, déclare : Je crains que le pire soit à venir (je crains ou je suis persuadé ?...).

Dhimmitude à la sauce Cazeneuve

Bernard Cazeneuve, ministre français de l’Intérieur, dans son discours de clôture de la réunion de l’Instance de dialogue avec le culte musulman, tenue lundi 15 juin 2015, a tenu des propos dont voici les extraits les plus hallucinants (voir http://www.les4verites.com/) : « La laïcité, ce n’est pas une démarche offensive visant à faire disparaître toute expression du fait religieux de l’espace public. La laïcité, ce n’est pas l’interdiction des repas de substitution dans les cantines scolaires. Cela, ce n’est pas la laïcité, c’est son instrumentalisation politique au détriment des seuls musulmans. La laïcité, ce n’est pas davantage l’interdiction du port du voile sur les plages. (…) Face à la recrudescence des actes frappant les musulmans depuis le mois de janvier, face aux menaces pesant sur la sécurité des mosquées et des centres communautaires, le Gouvernement, bien entendu, n’a pas attendu la réunion d’aujourd’hui pour réagir ».

Bernard Cazeneuve : « Mais nos échanges de ce jour étaient l’occasion de réfléchir aux moyens que nous pouvons mettre en œuvre pour mieux lutter contre ce fléau que sont les actes antimusulmans. Comme vous le savez, le Gouvernement veille déjà à ce que 1000 mosquées fassent l’objet d’une protection par les forces de l’ordre et par les forces armées. Il y a eu trop d’agressions commises contre des mosquées depuis le mois de janvier, mais elles n’ont jamais fait de victimes. (…) La réalité du phénomène odieux que constituent les actes anti-musulmans est certainement sous-estimée. (…) C’est pourquoi le gouvernement a demandé que L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), organisme chargé de rendre compte des évolutions des phénomènes délinquants et criminels en France ainsi que des réponses pénales qui y sont apportées, traite ce sujet dans le cadre d’une enquête de victimisation (…) ».

Bernard Cazeneuve : « Ensuite, chacun peut constater que le développement d’Internet et des réseaux sociaux (…) contribue également, hélas, à la diffusion des discours de haine. (…) Nous devons donc faire en sorte qu’Internet ne soit pas un espace de non-droit. C’est pourquoi j’ai engagé un dialogue avec les multinationales de l’internet et c’est également pourquoi j’ai décidé de renforcer nos moyens affectés à cette mission en créant bientôt une unité spécifiquement dédiée à la lutte contre la haine sur la toile. (…) Je sais en particulier que, à la suite des événements de janvier, certaines déclarations, certains commentaires n’ont pas évité le piège de l’amalgame. (…) Mettre en relation les exactions de quelques individus avec les comportements et les valeurs de cinq millions de Français musulmans relève soit d’une coupable ignorance, soit d’une malhonnêteté inacceptable (…) ».

Bernard Cazeneuve : « Il est connu que les préjugés naissent de l’ignorance. Je crois donc également à la nécessité de faciliter l’accès du grand public à une meilleure connaissance de l’Islam et de la civilisation arabo-musulmane. Le ministère de la culture va entreprendre un travail de recension des projets portés par les institutions culturelles et audiovisuelles – France Télévision, l’INA, l’Institut du monde arabe, le Louvre, pour n’en citer que quelques-unes -et qui répondent à cette ambition. Des crédits publics seront également engagés pour soutenir les projets de recherche dans le domaine de l’islamologie, de l’étude de l’Islam de France et de la connaissance du monde arabo-musulman. (…) Il existe aujourd’hui environ 2400 mosquées et salles de prières en France (…) ».

Bernard Cazeneuve : « Mais le nombre de ces mosquées, comme cela a été dit dans nombre des réunions préparatoires à cette instance, tenues dans les départements, n’est toutefois pas suffisant. (…) Vous n’ignorez pas que la loi de 1905 impose à l’Etat une abstention rigoureuse, puisqu’elle prévoit que l’Etat ne subventionne aucun culte. (…) Mais ce principe n’exclut pas (…) que les collectivités locales puisse faciliter l’aboutissement de certains projets de construction : en mettant à disposition des terrains dans le cadre de baux emphytéotiques ; en garantissant des emprunts ; ou encore en contribuant au financement de la partie culturelle. (…) Bien des efforts sont déjà engagés en vue d’organiser des abattoirs provisoires dans les meilleures conditions à l’occasion de la fête de l’Aïd. (…) J’aurai plaisir à accepter le plus grand nombre possible des invitations qui m’ont été adressées à venir partager avec vous, dans les mosquées de France, le moment joyeux de la rupture du jeune, dans un esprit de respect et de fraternité », a conclu Bernard Cazeneuve, ministre français de l’Intérieur, lors de la réunion de l’Instance de dialogue avec le culte musulman, tenue lundi 15 juin 2015.

Ne pas nommer les choses, c’est déjà une partie du problème :

L’ex-juge et député Alain Marsaud a dirigé le Service central de lutte antiterroriste à Paris. Il déclare à La Tribune de Genève : [...] Nous sommes face à une guerre totale que nous livre le terrorisme et elle va durer longtemps. Nous assistons à une surenchère dans l’horreur. C’est ainsi la première décapitation en France et en Europe.

L’Etat islamique est-il en cause ?

Je ne pense pas que l’Etat islamique a commandité cet attentat, pas plus que celui de la mosquée de Koweït. L’Etat islamique revendique certains attentats par opportunisme. Par contre, du côté des auteurs, nous assistons à des phénomènes d’imitation. Après la décapitation, il y a des fortes probabilités que le prochain stade de l’horreur sera l’attentat à la voiture piégée. Une technique de terreur très utilisée dans les pays en proie à la violence terroriste. Nous devons rester extrêmement prudents.

Votre discours est très inquiétant ?

Oui, nous sommes entrés dans une période d’une grande violence. Nous avions connu jusqu’à maintenant un terrorisme politique d’état. Il nous suffisait, je me permets cette simplification, d’entrer en contact avec le sponsor du terrorisme et de négocier avec lui, ou faire pression, pour abaisser la menace. Aujourd’hui, nous ne savons même pas à qui nous adresser. Les djihadistes ne répondent à aucune logique si ce n’est à celle de la terreur motivée par l’imitation lors de passages à l’acte imprévisibles. [...] Si un individu répond à un certain nombre de marqueurs par rapport aux profils estimés dangereux, on décide de le surveiller, de le suivre ou de l’arrêter. Dans l’affaire de l’Isère, le suspect avait fait l’objet d’une fiche S qui avait été ensuite désactivé, car il n’y avait pas d’élément qui permettait de poursuivre sa surveillance. Nous devons en être conscients, les prochains auteurs d’atrocités sont des voisins, des collègues de bureau ou de Pôle emploi motivés par l’islam radical. On ne résout pas ce problème avec une loi.

Vous adhérez à la thèse de la guerre de civilisation ?

Nous sommes bien au-delà de ce qu’avait imaginé Huntington. Nous n’avons pas de problème avec les musulmans, nous avons un problème avec cette partie de l’islam qui fait la guerre au reste du monde. Mais je suis atterré quand je constate que, vendredi dernier, dans toute la communication officielle, personne n’a prononcé le mot islam. Mais ce ne sont pas les Témoins de Jéhovah, les hindouistes, les juifs ou les bouddhistes qui nous menacent ! Ne pas nommer les choses, c’est déjà une partie du problème.

On est au bord de très grandes violences

De son côté, l'avocat Thibault de Montbrial, spécialiste des questions de terrorisme, publie ‘Le sursaut ou le chaos’. Il répond au Midi Libre :

Pensez-vous que les attentats de janvier ont mis à jour un certain communautarisme ?

Non le phénomène est perceptible depuis des années. Après les attentats, il y a d'ailleurs eu un début de la libéralisation de la parole mais, très vite, la chape de plomb s'est repositionnée.

Pourquoi ?

On peut penser que les acteurs du débat n'ont pas réellement compris ce qui se passait. Ou alors ils ont peur de le dire. Mais c'est une erreur. On ne peut plus garder la tête dans le sac. Car c'est cette situation de non-dit qui crée un climat anxiogène [...].

Le ministère de l'Intérieur évoque 1’750 jihadistes français. Ce chiffre est-il sous-estimé ?

Ce chiffre n'évoque que les gens identifiés. Le chiffre noir est certainement plus élevé. Sans compter ceux qui sont susceptibles de se rallier à la cause. [...] La situation est beaucoup plus préoccupante que ce que veulent bien dire nos politiques et le monde associatif. On est au bord de très grandes violences et de violences de masse, avec en 2015 une partie, certes minoritaire, de la jeunesse de France, qui fait la guerre à son propre pays. Et ce dans un cadre mondial. On refuse de voir la réalité. Être confronté à un ennemi de l'intérieur avec des gens entraînés et armés qui veulent notre destruction, est quelque chose de nouveau.

Notre pays a toujours œuvré pour l'intégration. Comment expliquez-vous cet échec ?

Cela résulte d'une quarantaine d'années de petites et grandes lâchetés, de renoncement de la classe politique, qui ont conduit à un véritable éclatement communautariste de notre tissu social. Nous avons cédé à une forme de culpabilité de notre histoire, de notre société et à la peur d'être taxé d'islamophobe. Ce sont ces renoncements qui ont permis la fertilisation des idées de l'islam radical. Il faut donc le voir, le comprendre, le dénoncer pour trouver des solutions. Car c'est en sachant qui nous sommes que nous serons capables d'intégrer ceux qui viennent de l'extérieur [...].

Je crains que le pire soit à venir

De son côté, le journaliste Alex Jordanov, qui a écrit un récit documenté sur l'affaire Merah, déclare au Figaro : Merah est effectivement une ‘idole’. C'est lui qui a inauguré cette longue liste, donc un pionnier. Il est souvent cité comme l'exemple à suivre dans les vidéos de propagande francophone diffusées par l'État islamique. Ce qui m'inquiète ce sont les conférences de presse de M. Cazeneuve après chaque attentat. Le temps passe, elles restent identiques. Tout comme Merah, Salhi avait ‘une fiche S’ et était connu comme salafiste. Bernard Cazeneuve a certes injecté 200 millions et 1’500 agents supplémentaires à la lutte anti-terroriste, mais cela ne veut rien dire. 200 millions pour quoi ?

Alex Jordanov : On ne peut pas jeter de l'argent à un problème sans connaître la nature de celui-ci. Le député Eric Ciotti qui se veut le champion de la lutte contre l'islamisme n'a pas voulu d'une commission d'enquête après Merah, ne voulant pas d'un ‘procès des services’. Il est resté étrangement silencieux sur ce sujet après Charlie. C'est à croire que la classe politique ne veut pas définir la problématique, donc de penser des solutions. Les services les premiers semblent démunis parce qu'ils ne se sont pas adaptés au mode de pensée et à l'idéologie propagée. « Ils ont la tête dans le guidon, sont dans la procédure et débordés », me disait un haut gradé du renseignement. Tout est dit. Sans vouloir être alarmiste, je crains que le pire soit à venir. C'est notre réalité.

Michel Garroté, 30 juin 2015

   

Discours de M. Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur en clôture de la réunion de l’Instance de dialogue avec le culte musulman, lundi 15 juin 2015

Nos lecteurs nous informent, (merci à Laurent) :

Je vous invite à lire en totalité le discours du Ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, qui date du 15 juin 2015 et qui fait suite à la réunion de l'instance de dialogue avec les musulmans. Ceci, semble-t-il, n'a été reprise par aucun média français ou suisse. Ce discours est d'une importance capitale dans la compréhension du niveau de dhimmitude des élus ps.

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15 juin 2015

Discours de M. Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, en clôture de la réunion de l'Instance de dialogue avec le culte musulman, lundi 15 juin 2015


Monsieur le Président,
Messieurs les recteurs,
Messieurs les imams,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs,
Cette journée de dialogue entre les pouvoirs publics et les Français de confession musulmane aurait pu se prolonger fort longtemps, si j’en juge par la richesse des travaux qui se sont déroulés dans le cadre de quatre ateliers et dont nous venons d’entendre le compte-rendu.
La charge m’incombe pourtant de mettre provisoirement un terme à ces échanges, d’en tirer des conclusions – que j’espère aussi consensuelles que possible - et surtout d’indiquer les perspectives qui s’offrent à nous, afin que les objectifs que nous nous sommes fixés, fondés sur des diagnostics partagés, ne restent pas lettre morte.
Mais avant d’en venir à ces considérations prospectives, je voudrais revenir sur l’esprit qui a présidé à cette rencontre exceptionnelle et sur le sens que nous avons voulu donner à ce dialogue.
Le Gouvernement, comme l’a rappelé le Premier Ministre ce matin, a souhaité susciter la réunion de cette Instance de dialogue parce qu’il est des questions très concrètes qui concernent l’exercice du culte musulman en France et qui méritent d’être traitées de façon concertée entre les pouvoirs publics et les représentants des fidèles.
Le Gouvernement a souhaité ce dialogue parce qu’il n’entend pas que les questions liées à l’exercice de votre culte fassent l’objet de polémiques démagogiques ou d’instrumentalisation à des fins partisanes.
Le Gouvernement a souhaité ce dialogue parce qu’il croit à la vertu de la laïcité : ce principe qui garantit à chacun la liberté de conscience – la liberté de croire ou de ne pas croire – et qui permet aux croyants de pratiquer leurs cultes dans des conditions dignes et paisibles. Tels étaient les objectifs de la loi fondatrice de séparation des Eglises et de l’Etat, adoptée en 1905.
La laïcité, comme l’a rappelé ce matin le Premier Ministre, c’est donc la neutralité religieuse de l’Etat. Ce n’est pas le refus du dialogue que l’Etat entretient avec toutes les religions. Ce n’est pas davantage une démarche offensive visant à faire disparaître toute expression du fait religieux de l’espace public.
La laïcité, ce n’est pas l’interdiction des repas de substitution dans les cantines scolaires. Cela, ce n’est pas la laïcité, c’est son instrumentalisation politique au détriment des seuls musulmans.
La laïcité, ce n’est pas davantage l’interdiction du port du voile sur les plages.
La laïcité, c’est ce principe qui transcende nos convictions et nos croyances et qui nous permet de vivre en bonne intelligence les uns avec les autres. C’est ce qui fait que nous formons une communauté nationale et que nous pouvons nous retrouver dans un même idéal de citoyenneté, dans le respect des lois communes et dans le rejet de toutes les formes d’intolérance.
C’est donc au nom la laïcité que l’Etat doit garantir aux Français de confession musulmane le libre exercice de leur culte et qu’il doit en parler avec eux.
Nous en avons débattu au cours des mois passés au sein de tous les départements, en métropole comme dans les Outre-mer. Plus de 5000 personnes engagées dans l’Islam de France ont souhaité participer aux échanges organisés à l’initiative des préfets.
J’en ai débattu personnellement avec le président et les membres du bureau du Conseil français du culte musulman. J’en ai débattu avec les responsables des principales fédérations de mosquées. Je me suis rendu à la rencontre des Français de confession musulmane dans leurs mosquées, à Bordeaux, à Carpentras, à Strasbourg, en Avignon ... pour en débattre encore. Et je continuerai de le faire. Inlassablement.
Et voici que s’achève cette journée d’échanges, riche de propositions et d’idées nouvelles.
La première condition de l’exercice libre du culte,  c’est la sécurité. L’Etat doit naturellement assurer la protection des mosquées et garantir à chaque musulman, comme aux croyants de toutes les confessions, la faculté de pouvoir librement et paisiblement pratiquer sa religion, sans craindre d’être agressé, ni de subir pour cette raison des discriminations.
Je sais que c’est un sujet qui préoccupe fortement, à juste titre, les Français de confession musulmane. J’ai déjà eu l’occasion de dire, notamment à Bordeaux au mois de février dernier, que je comprenais cette inquiétude et que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour apaiser ces craintes et procurer aux Français musulmans la tranquillité d’esprit à laquelle, comme chaque Français, ils ont droit. Dans la République, personne ne doit être menacé en raison de son origine, de sa croyance ou de ses opinions.
Face à la recrudescence des actes frappant les musulmans depuis le mois de janvier, face aux menaces pesant sur la sécurité des mosquées et des centres communautaires, le Gouvernement, bien entendu, n’a pas attendu la réunion d’aujourd’hui pour réagir. Mais nos échanges de ce jour étaient l’occasion de réfléchir aux moyens que nous pouvons mettre en œuvre pour mieux lutter contre ce fléau que sont les actes antimusulmans.
Comme vous le savez, le Gouvernement veille déjà à ce que 1000 mosquées fassent l’objet d’une protection par les forces de l’ordre et par les forces armées. Il y a eu trop d’agressions commises contre des mosquées depuis le mois de janvier, mais elles n’ont jamais fait de victimes et je crois donc que cet effort a un impact fortement dissuasif. Ce dispositif sera donc maintenu tant que l’état de la menace le justifiera. Le préfet Coudert, qui a succédé dans cette mission au préfet Latron, est l’interlocuteur des musulmans pour organiser cette protection. En outre, le gouvernement a décidé de consacrer 9 millions d’euros sur les trois prochaines années au financement d’équipements de sécurité, comme des caméras de vidéo-protection, dans les mosquées où le besoin s’en fait sentir.
S’agissant de la répression des actes et des menaces commis contre des musulmans, des mesures immédiates ont également été prises. Dès l’an passé, j’ai ainsi donné instruction aux préfets de signaler systématiquement aux procureurs de la République tous les actes anti-musulmans, mais aussi racistes et antisémites, dont ils auraient connaissance.
Le préfet Gilles Clavreul, délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, a élaboré à la demande du Gouvernement un plan extrêmement ambitieux et cohérent, qui a été annoncé le 17 avril et dont il a rappelé ce matin les principales mesures. Je ne reviendrai pas sur chacune d’entre elles, mais voudrais insister sur trois points.
D’abord, je crois comme vous que la réalité du phénomène odieux que constituent les actes anti-musulmans est certainement sous-estimée, parce que trop de victimes hésitent à porter plainte : « A quoi bon ? se demandent-elles trop souvent, Qui donc m’écoutera ? » Il faut donc lutter contre ce sentiment de résignation, améliorer l’accueil des victimes, encourager les dépôts de plainte et faire savoir que la détermination de l’Etat à lutter contre ce fléau est sans faille. C’est pourquoi le gouvernement a demandé que L'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), organisme chargé de rendre compte des évolutions des phénomènes délinquants et criminels en France ainsi que des réponses pénales qui y sont apportées, traite ce sujet dans le cadre d’une enquête de victimisation réalisée chaque année. En accord avec la Garde des Sceaux, je souhaite également que soit précisément évaluée la réponse judiciaire qui est apportée aux actes anti-musulmans : le bilan des condamnations prononcées à raison de tels actes doit être publié chaque année. Mais je vous demande également de contribuer à cet effort en relayant auprès des Français musulmans le message que je vous adresse. Il faut que les victimes portent plainte contre les actes et les menaces dont elles font l’objet ; je ne peux pas m’engager à ce que chaque auteur soit identifié, mais je m’engage à ce que chaque plainte sérieuse soit instruite.
Ensuite, chacun peut constater que le développement d’Internet et des réseaux sociaux, qui constitue par ailleurs un facteur de progrès exceptionnel, contribue également, hélas, à la diffusion des discours de haine, qu’ils soient dirigés contre les musulmans ou contre d’autres catégories de citoyens. Nous devons donc faire en sorte qu’Internet ne soit pas un espace de non-droit. C’est pourquoi j’ai engagé un dialogue avec les multinationales de l’internet et c’est également pourquoi j’ai décidé de renforcer nos moyens affectés à cette mission en créant bientôt une unité spécifiquement dédiée à la lutte contre la haine sur la toile. Mais là encore, nous devons travailler ensemble, pour améliorer le dispositif de signalements des messages de haine dirigés contre les musulmans. Rien ne serait pire que la résignation.
Enfin, au-delà des violences, au-delà des propos qui tombent sous le coup de la loi, je sais que l’image de l’Islam dans notre pays, ou la dégradation de cette image, constitue une autre source d’inquiétude. Je sais en particulier que, à la suite des événements de janvier, certaines déclarations, certains commentaires n’ont pas évité le piège de l’amalgame, du raccourci et de l’outrance, et que vous en avez été blessés. Pour ma part, comme je l’ai déjà dit, je comprends que les musulmans soient exaspérées de devoir sans cesse expliquer qu’ils n’ont rien à voir avec les attentats perpétrés sur notre sol. Je m’associe à votre indignation face à certains des propos qui ont été tenus. Mettre en relation les exactions de quelques individus avec les comportements et les valeurs de cinq millions de Français musulmans relève soit d’une coupable ignorance, soit d’une malhonnêteté inacceptable.
Plus généralement, je voudrais que nos concitoyens - et au premier chef ceux qui exercent une responsabilité publique ou qui aspirent à en exercer une – sachent s’approprier cette valeur fondamentale dans le débat public qu’est le respect. Comme tous les Français, les Français de confession musulmane aspirent à être écoutés et respectés. Chacun d’entre nous, lorsqu’il prend la parole, doit se représenter l’impact que ses propos auront sur celui qui l’écoute. Cela n’interdit ni le débat, ni le fait d’être en désaccord avec son interlocuteur. Mais le respect d’autrui est une responsabilité qui s’impose à toute autorité – politique, économique, journalistique, morale, religieuse – comme du reste à tout citoyen. C’est là la condition pour que nous vivions tous dans une société libre et apaisée.
Enfin, il est connu que les préjugés naissent de l’ignorance. Je crois donc également à la nécessité de faciliter l’accès du grand public à une meilleure connaissance de l’Islam et de la civilisation arabo-musulmane. Le ministère de la culture va entreprendre un travail de recension des projets portés par les institutions culturelles et audiovisuelles – France Télévision, l’INA, l’Institut du monde arabe, le Louvre, pour n’en citer que quelques-unes -et qui répondent à cette ambition. Des crédits publics seront également engagés pour soutenir les projets de recherche dans le domaine de l’islamologie, de l’étude de l’Islam de France et de la connaissance du monde arabo-musulman. Leur affectation précise sera annoncée à la rentrée.
Mais il appartient naturellement aux musulmans eux-mêmes d’être les acteurs de ce combat pour une meilleure connaissance de l’Islam comme religion et comme civilisation. Ce doit être, à mon sens, l’une des principales raisons d’être de la nouvelle Fondation de l’islam de France, qui aura bien entendu par ailleurs d’autres objectifs dans les domaines du culte, de l’éducation et de la solidarité. La gouvernance de cette Fondation devra faire toute sa place aux Français de confession musulmane, dans les champs de l’économie, de l’administration, de l’université et de la culture. Une mission de préfiguration sera mise en place d’ici l’été afin que cette nouvelle Fondation puisse être opérationnelle avant la fin de l’année.

L’exercice du culte, c’est également l’existence de lieux de cultes appropriés, en nombre suffisant pour permettre aux fidèles qui le souhaitent de se rendre à la prière. Des lieux qui respectent les conditions de sécurité s’imposant aux bâtiments recevant du public. Des bâtiments qui constituent un lieu de rassemblement mais aussi un sujet de fierté pour votre communauté.
Il existe aujourd’hui environ 2400 mosquées et salles de prières en France. Certaines sont imposantes et même majestueuses : à Paris, bien sûr, à Lyon ou à Strasbourg où je me suis rendu. D’autres sont plus modestes. Par rapport à ce qu’était la situation il y a 20 ou 30 ans, le progrès est globalement considérable et il témoigne de la ténacité des membres de votre communauté – et souvent aussi, de l’attitude positive des élus locaux. Je veux saluer à ce titre la présence parmi nous de représentants de l’association des maires de France.
Mais le nombre de ces mosquées, comme cela a été dit dans nombre des réunions préparatoires à cette instance, tenues dans les départements, n’est toutefois pas suffisant aujourd’hui pour répondre à toutes les attentes des musulmans de France. Les projets mettent des années à se concrétiser. Les règles d’urbanisme sont parfois vécues comme des contraintes supplémentaires. Et les financements ne sont pas toujours faciles à réunir.
A cet égard, vous n’ignorez pas que la loi de 1905 impose à l’Etat une abstention rigoureuse, puisqu’elle prévoit que l’Etat ne subventionne aucun culte. La religion n’est plus en France, depuis plus d’un siècle, considéré comme un service public que l’Etat prendrait en charge. Son organisation et son financement relèvent exclusivement des fidèles, ce qui est aussi pour eux un gage d’indépendance et de liberté. Mais ce principe n’exclut pas, comme vous le savez également, que les collectivités locales puisse faciliter l’aboutissement de certains projets de construction : en mettant à disposition des terrains dans le cadre de baux emphytéotiques ; en garantissant des emprunts ; ou encore en contribuant au financement de la partie culturelle de projets immobiliers à caractère mixte.
Bien des difficultés naissent sur le terrain du fait que les modalités précises d’application de ces règles ne sont pas toujours bien connues, par les responsables d’associations cultuelles mais également par les élus. Il en va de même, du reste, des règles d’urbanisme auxquels ces projets de construction sont soumis, ou encore des règles de gestion et de fiscalité applicables à ce patrimoine une fois qu’il est construit. L’Etat veillera scrupuleusement au respect de ces règles, afin que les musulmans de France puissent bénéficier de lieux de culte irréprochables sur le plan de l’architecture et de la sécurité.
Réciproquement, je n’accepterai jamais que des projets de construction de lieux de culte soient bloqués par des élus au mépris du droit, ou en utilisant le droit de l’urbanisme comme un prétexte, par calcul politique.
Il ne faut donc pas que des malentendus surgissent et que des exigences légitimes, notamment en matière de sécurité, soient faussement interprétées comme des manœuvres pour bloquer tel ou tel projet.
Nous avons donc besoin, sur ce sujet, de clarté et de pédagogie.
J’appuie donc fortement le projet issu de l’atelier qui s’est réuni ce matin consistant à créer un groupe de travail rassemblant les responsables musulmans et ceux des autres cultes, l’Association des Maires de France, ainsi que les administrations concernées afin d’évaluer l’application de ces diverses règles. Cette initiative rejoint du reste l’une des propositions du rapport que le sénateur Hervé MAUREY a consacré au financement des lieux de cultes.
Les conclusions des travaux de ce groupe mériteront d’être largement connues. Je sais que l’AMF publie à l’intention des élus locaux un guide très utile « Le Maire et les édifices cultuels » qui pourrait être actualisé. Le ministère de l’Intérieur soutiendra pour sa part la publication d’un Guide destiné aux responsables des associations cultuelles afin de répondre aux questions, souvent très concrètes, qu’ils se posent : en matière de gouvernance, de fiscalité, d’administration, de relations avec les pouvoirs publics etc. Ce ministère facilitera la diffusion de ce Guide auprès du plus grand nombre.

La question des cadres religieux, aumôniers et imams, est également au cœur des préoccupations des musulmans. Je sais que vous êtes attentifs à leur formation, à leur statut, parce que vous attendez beaucoup du service qu’ils rendent à vos communautés. Je me félicite donc de la présence de nombreux imams et aumôniers au sein de cette instance de dialogue. Leur contribution aux travaux de ce jour a été particulièrement utile.
Par ailleurs, dans un contexte ou des prêcheurs de haine, très présents sur Internet, s’adressent à une jeunesse souvent ignorante des valeurs de l’Islam, il est important que des figures d’autorité morale et d’érudition soient à même de porter un autre message, conforme à un Islam de paix, un « islam de lumière » tel que l’a défini ce matin Dalil BOUBAKEUR. C’est là le souhait de beaucoup de familles, parmi celles que je rencontre et qui veulent éviter à leurs enfants le piège tragique d’un parcours de radicalisation violente, qui risque de les mener sur les chemins de l’exil, du crime et de la mort. Le même sujet concerne naturellement les aumôniers pénitentiaires, qui exercent leur mission avec beaucoup de dévouement et sont trop souvent confrontées aux menées de prêcheurs auto-proclamés, qui tentent d’enrôler leurs co-détenus dans des projets radicaux, parfois criminels.
Bien entendu, la formation théologique des imams ne regarde pas directement l’Etat. Ce n’est pas son rôle, pas plus que celui de former des prêtres, des rabbins ou des pasteurs. Mais l’Etat peut faire en sorte que soient proposées aux ministres du culte des formations appropriées dans des matières profanes : droit du culte et principes de la laïcité, histoire et sociologie des religions en France, gestion des associations cultuelles, dialogue interreligieux, etc. De tels diplômes universitaires de formation « civile et civique » sont proposés aujourd’hui dans six universités : à Paris, Lyon, Strasbourg, Montpellier, Aix-en-Provence et Bordeaux. Dans la communication que j’avais présentée devant le Conseil des Ministres le 25 février, j’avais annoncé que nous nous efforcerions de doubler ce nombre. Cet objectif est en passe d’être atteint. Je peux vous annoncer que trois formations supplémentaires seront ouvertes en septembre 2015 à Paris-Sud, Lille et Toulouse, et trois autres encore en 2016.
Le Gouvernement a décidé que cette formation sera très rapidement rendue obligatoire pour le recrutement des nouveaux aumôniers, dans les prisons, les hôpitaux et les armées. Un décret viendra bientôt formaliser cette obligation. Bien entendu, des commissions pourront juger que les candidats qui détiennent d’autres diplômes ou qui bénéficient d’une expérience appropriée seront dispensés de la nécessité d’en passer par cette formation ; mais l’essentiel est que les aumôniers soient bien armés pour répondre aux nombreuses difficultés qui peuvent se poser dans l’exercice de leur importante mission.
Dans la même perspective, la Garde des Sceaux a décidé de revaloriser fortement le statut des aumôniers pénitentiaires. Ceux-ci effectuent aujourd’hui un travail méritoire et difficile et ne bénéficient toujours pas des contreparties leur permettant de mener une existence décente. Je crois que chacun en convient. Alors que 60 nouveaux aumôniers musulmans doivent être recrutés dans toute la France, pour commencer à combler le déficit existant, nous voulons revaloriser très fortement la rémunération globale dont ils bénéficient afin d’attirer des candidats de grande qualité et de renforcer leur présence effective dans les établissements.
S’agissant des « imams détachés » qui continuent d’être affectés en France par leurs pays d’origine, nous avons ouvert des négociations avec les gouvernements algérien, marocain et turc, afin d’obtenir que ceux-ci s’engagent également à passer un diplôme de formation civile et civique à leur arrivée en France. N’étant pas Français, il est nécessaire qu’ils acquièrent une connaissance sérieuse des principes et des lois qui régissent l’exercice du culte en France. Il est également nécessaire qu’il maîtrise notre langue pour pouvoir s’adresser en France aux fidèles. Je connais bien sûr l’importance que revêt la langue arabe comme langue liturgique, comme langue d’accès aux textes sacrés de l’Islam. Mais il faut aussi que les imams puissent dialoguer avec les autorités civiles et avec leurs fidèles.
Permettez-moi de rappeler qu’il existe, pour l’Eglise de France, un canon du Concile de Tours datant de l’an 813, qui prescrivait déjà aux clercs catholiques de s’adresser aux fidèles « dans la langue des masses (« rustica lingua ») afin que tous puissent plus facilement comprendre ce qui est dit. » Cela n’a pas empêché les catholiques de conserver longtemps le latin comme langue liturgique ; mais ce n’est pas une mauvaise règle que de s’adresser à des auditeurs dans une langue qu’ils puissent comprendre. Ce doit être une exigence, en tout cas, pour les imams étrangers détachés car c’est la maîtrise de la langue française qui leur permettra de jouer pleinement leur rôle social – et non pas seulement liturgique – au bénéfice de la communauté.
Au demeurant, la présence de ces imams détachés se comprend historiquement en raison de la relative pénurie d’imams français et formés en France. Il n’appartient pas à l’Etat, comme je l’ai dit, de se mêler de ces formations qui sont aujourd’hui assurées par des instituts de théologie privée. Il est toutefois important que l’université française, avec ses méthodes et dans le respect des valeurs qui sont les siennes, puisse délivrer des cours de haut niveau dans des disciplines que les futurs imams pourront souhaiter étudier en complément de leur formation « confessante ». C’est pourquoi je me félicite du projet de l’université de Strasbourg, à l’initiative du Professeur Messner qui est parmi nous et que je salue, de compléter son cursus de mastère en islamologie par un cursus de licence.

L’exercice du culte, c’est encore le fait de pouvoir accomplir sans difficulté particulière les pratiques rituelles que prescrit une religion : prescriptions alimentaires (hallal), célébration des fêtes (Aïd), rites funéraires ou pèlerinages.
Je sais que beaucoup de musulmans souhaiteraient voir l’Etat intervenir davantage dans l’organisation du commerce hallal. L’abattage rituel ne s’oppose pas au principe de laïcité ; bien au contraire, il est l’une des composantes de la liberté de culte. Certains imaginent toutefois que l’Etat pourrait instituer un système de taxe sur ce commerce, qui servirait ensuite à financer les besoins du culte musulman. Au risque de les décevoir je me dois de dire que cela n’est pas possible dans un régime de laïcité. L’Etat ne saurait instituer ni prélever une taxe à des fins religieuses. C’est donc aux musulmans eux-mêmes qu’il reviendrait d’établir un tel système de financement du culte, s’ils le souhaitent, non à l’Etat laïc.

Mais d’autres pratiques rituelles peuvent appeler une intervention de l’Etat, souvent en lien avec les collectivités locales. Bien des efforts sont déjà engagés en vue d’organiser des abattoirs provisoires dans les meilleures conditions à l’occasion de la fête de l’Aïd. Ils restent en nombre insuffisant et les porteurs de projets sont trop souvent découragés par la leur coût et la complexité de leur mise en place. A la suite de vos travaux, je propose donc qu’un groupe de travail rassemblant des responsables religieux, le ministère de l’agriculture et le ministère de l’Intérieur soit constitué rapidement afin d’évaluer le dispositif actuel dans sa globalité et de diffuser les bonnes pratiques qui le méritent.

S’agissant des pratiques funéraires, je comprends que les demandes de carrés confessionnels dans les cimetières ne sont pas partout également satisfaites. Cette question est amenée à prendre de l’ampleur, au fur et à mesure que vieilliront les générations de musulmans nées en France, qui aspireront naturellement à enterrer leurs défunts en France. Or dans les cimetières communaux, le regroupement de fait des sépultures de même confession est non seulement permis mais encouragé par les textes. Je souhaite donc que l’administration procède à un bilan de leur application, afin de pouvoir envisager les mesures à prendre pour assurer une meilleure mise en œuvre.
S’agissant enfin de l’organisation du pèlerinage à la Mecque, le Hadj, je tiens à saluer les efforts déjà accomplis par les agences de voyage avec le concours des administrations et qui ont déjà abouti à l’adoption d’une « Charte de qualité » pour l’organisation de ce pèlerinage. Il s'agit d'un premier pas encourageant. Néanmoins, trop de pratiques commerciales abusives ont encore cours. Trop de prestations sont d'une qualité insuffisante au regard de la réglementation française. Je souhaite donc que le travail entrepris entre la coordination des agences de voyages et les ministères des affaires étrangères, de l'économie et de l'intérieur se poursuive et aboutisse rapidement à des résultats tangibles pour les pèlerins. Je souhaite que la coordination des agences prennent toutes les dispositions pour que la satisfaction de leur clients fasse l’objet d’un audit par un organisme neutre et impartial. Les avancées de cette démarche de qualité bénéficieront à tous et feront de cette coordination un acteur incontournable.

Comme pouvez le constater, beaucoup reste à faire et la réunion d’aujourd’hui n’est donc que le commencement d’un processus. C’est la raison pour laquelle l’exercice qui nous a réunis aujourd’hui a vocation à se répéter, au moins une fois par an, dans la forme qu’il a prise. Il traduit notre souhait d’avoir un dialogue plus nourri, une méthode plus efficace associant toutes les administrations ayant en partage dans leur domaine de compétence l’un ou l’autre sujet qui vous concerne.
Ainsi pourrons-nous, de façon régulière, faire le bilan des réalisations en cours, de ce qui a été fait et de ce qui reste encore à faire. Des sujets importants pour les musulmans de France, comme l’enseignement confessionnel, n’ont pas été abordé aujourd’hui. Nous continuerons donc à échanger, à dialoguer, le cas échéant à tenter d’apporter des réponses aux questions nouvelles qui pourraient surgir, en parfaite coordination avec l’action du CFCM qui garde un rôle important et central, dont je veux saluer l’actuel président, le recteur Dalil Boubakeur, ceux qui l’ont entouré et celui qui s’apprête à lui succéder, Anouar KBIBECH. Bref, l’instance de dialogue a vocation à devenir un rendez-vous régulier entre l’Etat et les représentants de l’islam de France. Ce sera également le cas des  consultations préalables qui ont eu lieu dans chaque département et qui se sont révélées fort utiles et dont les participants ont souhaité le prolongement.
Bien sûr, entre chaque réunion, nous devons travailler pour faire en sorte que les différents sujets que nous avons identifiés aujourd’hui avancent et trouvent des solutions satisfaisantes.  C’est là l’objectif qui doit tous nous mobiliser. Certaines questions relèvent des compétences et des prérogatives de l’Etat : pour ce qui les concerne, ne doutez pas de la détermination du Gouvernement à prendre sans tarder les mesures qui s’imposent. D’autres devront faire l’objet de groupes de travail menés en commun : je pense par exemple aux règles applicables en matière de construction et de gestion des mosquées, au régime de protection sociale des imams, ou encore à l’organisation de l’Aïd. Enfin, bien entendu, d’autres matières, qui sont, elles, strictement théologiques, ne peuvent par définition relever de l’intervention de l’Etat.

Avant que nous nous séparions, je voudrais dire un mot plus général.
On le sait peu, ou plutôt on l’oublie trop souvent, mais c’est une vieille histoire que celle de la présence des musulmans en France. Une histoire qui remonte très loin dans le temps, jusqu’au Moyen Age, notamment dans les régions du sud de notre pays. Entre Bordeaux et Narbonne, dans l’ancienne Septimanie, mais aussi en Provence, des communautés musulmanes – certes minoritaires, mais qui n’en étaient pas pour autant négligeables – ont ainsi vécu jusqu’au XIIe siècle. Je crois que nous devons tous prendre enfin conscience de cette part de notre histoire commune, dont l’islam de France est aujourd’hui l’héritier.
Souvenons-nous de l’ancienneté de la belle mosquée de Saint-Denis de la Réunion et souvenons aussi des raisons qui ont présidé à l’édification, dans les années 1920, de la Grande Mosquée de Paris. Ce symbole magnifique au cœur de la capitale fut en effet alors conçu comme un témoignage de reconnaissance à l’égard des dizaines de milliers de soldats musulmans morts pour la France entre 1914 et 1918. Faut-il également rappeler le sacrifice des soldats musulmans qui participèrent, entre 1940 et 1945, au combat national contre le nazisme et à la Libération du territoire national ? Enfin, aurions-nous oublié combien fut décisive la part prise par les immigrés venus d’Afrique du Nord, puis d’Afrique noire, dans la reconstruction du pays après la guerre et dans son développement économique au cours des « Trente Glorieuses » ?
Par le sang qu’ils ont versé, par leur labeur, par leurs talents, les Français de confession musulmane ont façonné et continuent à façonner la France – la France qui est notre bien commun.
C’est en gardant toujours présentes à l’esprit cette histoire et cette réalité que nous devons poursuivre le dialogue qui nous a rassemblés aujourd’hui.
Monsieur le Président,
Mesdames et messieurs,
Vous vous apprêtez à célébrer le mois du ramadan, au cours duquel sont mis à l’honneur la famille, la prière et la compassion envers les plus pauvres.
J’aurai plaisir à accepter le plus grand nombre possible des invitations qui m’ont été adressées à venir partager avec vous, dans les mosquées de France, le moment joyeux de la rupture du jeune, dans un esprit de respect et de fraternité.
Cet esprit de respect mutuel et de fraternité qui a inspiré le dialogue qui a été le nôtre aujourd’hui et qui doit toujours être de règle dans la République.
Vive la République, vive la France.