Bretagne : la “bataille du rail” pour des écolos masqués

La France ressemble désormais à certains pays du tiers monde, avec des actions de plus en plus violentes. Samedi matin, en quelques minutes, près de Pontivy dans le Morbihan (56), un groupe de personnes – les médias locaux évoquent une cinquantaine de participants – du collectif « Bretagne contre les fermes-usines » soutenu par le mouvement Extinction Rebellion s’en est pris à un train livrant des céréales. Le chargement était destiné à une usine de fabrication d’aliments pour animaux du groupe Sanders. "Environ 1 500 tonnes de céréales ont été ainsi détruites" estiment nos confère de l'action agricole Picarde. Et d'ajouter "La justice doit passer"..

Un braquage à l'ancienne, avec construction d'un mur d'agglos sur la voie pour bloquer le train. Un braquage de cérales dans un pays où les habitants n'ont jamais connu la faim...

En détruisant 1500 tonnes de grains de blé, soit l'équivalent de 6 millions de baguettes de pain pour nourrir les gens, les réactions d’indignation ont été nombreuses. Parmi elles, celle d’Intercéréales, l’interprofession des céréales, qui condamne cette opération« intolérable » en ces termes: « Alors même que le monde mesure jour après jour les conséquences de la guerre en Ukraine sur les risques d’approvisionnement en céréales. Alors même que la FAO s’inquiète sur la capacité de de nombreux pays à nourrir leurs populations dans les prochains mois. Alors même que les éleveurs français ont besoin d’aides d’urgence afin de pouvoir continuer à nourrir leurs animaux. La filière céréalière française dénonce une action intolérable et alerte sur les conséquences que pourraient avoir ce type d’actions sur les consommateurs français, ainsi que sur les populations des pays pour lesquels l’approvisionnement en blé est vital ». Les citoyens français partagent, dans leur ensemble cette indignation.

Cette action, revendiquée par le groupe écologiste  “Bretagne contre les fermes-usines” et l'association anti-élevage “Extinction Rebellion France”, porte un coup à la campagne présidentielle de Yannick Jadot et décrédibilise le camp des verts et leurs belles paroles. Car ces gens là critiquent tout, mais ne proposent pas de solution pour nourrir 70 millions de Français, et bientôt 10 milliards de gens sur terre.

Ces militants nantis critiquent le système “ productiviste” , "l'agro-industrie“ et les ” fermes usines " , qui nourrissent chaque jour les populations, et qui constituent l'exception en France. Car la quasi majorité des exploitations françaises sont plus “petites” que dans beaucoup de pays en Europe et dans le monde. L'Agriculture française a des productions extrêmement variées et assure à la fois les débouchés industriels, locaux et de proximité, aux choix des consommateurs.

La rédaction de Riposte Laïque s'associe à tous les agriculteurs pour dire "honte à ce gâchis !" quelles qu'en soient les raisons évoquées, et demande à la justice de retrouver les auteurs et de les condamner sévèrement, en utilisant les textes du code pénal réprimant le banditisme en bande organisée. Car cette "bataille du rail" (1) moderne est intolérable et relève de l'imposture.

https://www.sudouest.fr/economie/agriculture/agriculture-un-train-de-cereales-arrete-par-des-manifestants-en-bretagne-10215275.php

https://www.lemonde.fr/.../dix-chiffres-cles-sur-l...https://www.ouest-france.fr/.../la-ferme-france-compte...

Qui sont ces braqueurs d'un nouveau genre ? A première vue des écolo qui n'ont pas la valeur de l'argent et du travail des agris, des personnes qui souhaitent détruire le travail des autres... Encouragés par un Yannick Jadot qui profite d'indemnités et de salaires démesurés en tant que député européen.

Quel dégoût que cette rébellion, d'un autre âge, déversant 1500 tonnes de céréales sur les voies ferrées soit l'équivalent de 6 millions de baguettes de pain, alors qu'une partie de l'humanité crève de faim et que nombre de retraités français font les poubelles pour survivre, pressés comme des citrons par le système Macron.

Face à ce préjudice financier de 2 millions d'euros, l'interprofession des céréales a demandé une réunion en urgence avec le gouvernement.

L'enquête de flagrant délit, conduite par les gendarmes, a déjà permis d'identifier certains acteurs de cette attaque de train, selon une source proche du dossier, jointe par téléphone. Certains militants pensaient que les wagons contenaient du soja. Faut vraiment être écolo pour confondre soja et blé.

 

(1) La Bataille du rail est un film français de René Clément, sorti en 1946 . Ce film retrace la résistance des cheminots français pendant la Seconde Guerre mondiale et leurs efforts (sabotage des trains et des voies) pour perturber la circulation des trains pendant l' occupation nazie.

Pour son film, René Clément avait fait du repérage sur la ligne de Guingamp à Lannion dès la fin de 1944. Le tournage a lieu de début avril à septembre 1945 entre les communes de Plouaret, Trégrom, Lannion, Guingamp et la gare de Saint-Brieuc . De nombreuses scènes sont également tournées à Château-du-Loir dans la Sarthe et Dissay-sous-Courcillon (Gare de Saint-André).

 

Montebourg : viens chez moi, j’habite chez Taubira

L'imposteur du made in France, tout mielleux depuis 2018, qui a escroqué de nombreux apiculteurs en achetant leur miel "médaille d'or" à 3,80 ou 4 euros le kilo pour le revendre au détail 48 euros le kilo (les médias aux ordres vantaient sa production de miel et sa marque Bleu Blanc Ruche), s'est lancé dans la campagne présidentielle en septembre 2021. Avec sa grande gueule de "marchand forain", il affirmait ne vouloir, cette fois, participer à aucune primaire. En revanche, le 8 décembre 2021, le Arnaud Montebourg, candidat de la "Remontada de la France" s’est dit "être prêt à offrir sa candidature à un projet et à un candidat commun", un appel sans suite. Tant les autres socialistes connaissent l'oiseau.

Pour vendre son miel « Bleu Blanc Ruche », Arnaud Montebourg, grand adepte du partage des richesses, presse les apiculteurs français comme des citrons. Sa manière à lui de les aider.

Selon nos confrères du parisien, des "discussions" sont en cours en vue d'un possible ralliement d’Arnaud Montebourg à la probable future candidate Christiane Taubira. L'escroc du "Made in France" tenterait de négocier l’intégration des grandes lignes de son programme à celui de l’ancienne garde des Sceaux Guyannaise.

Au plus bas dans les sondages à trois mois de l'élection, coincé entre les multiples prétendants à gauche, Arnaud Montebourg pourrait tenter de rebondir en intégrant l’équipe de campagne de Christiane Taubira, si celle-ci va jusqu'au bout de sa candidature dans le cadre de la Primaire populaire. Les équipes de deux anciens ministres de François Hollande auraient entamé les discussions.

En clair : Montebourg a attiré des électeurs de gauche, mais aussi des souverainistes. Aujourd'hui, il leur dit "Viens chez moi, j'habite chez Taubira" pastichant le célèbre film. En somme, le même discours que celui tenu à ses clients et consommateurs pour mieux les berner. sur la plateforme de Montebourg, on constate des prix prohibitifs, pour de petits conditionnements en 125 grammes ou 250 grammes

https://www.bleu-blanc-ruche.fr/

par rapport aux prix pratiqués au kilo par des apiculteurs traditionnels en zone de montagne.

ARNAUD MONTEBOURG FAIT SON BEURRE AVEC LES MEILLEURS MIELS DES APICULTEURS DE FRANCE

Mais il est obligé de se fournir en Italie, où il semble avoir de sérieuses attaches. Avec plusieurs apiculteurs de l’Ardèche, j’ai été contacté par l’assistante miel 3Bleu Blanc Ruche" d’Arnaud Montebourg. Au nom de ce dernier, l’assistante de "Bleu Blanc Ruche" nous proposait d’acheter nos miels monofloraux (châtaignier, acacia, lavande, tilleul, sapin, etc.), récompensés par des médailles d’or aux concours nationaux ou régionaux du Sud-Est à 3,80 ou 4 euros le kilo.Et son site de vente par correspondance de Montebourg revend les pots de 250 grammes entre 7 et 12 euros, soit 48 euros le kilo pour les miels les plus chers, ou 35,99 euros les 750 grammes sous forme de 3 pots de 250 grammes.

Et cet homme prétend aider les apiculteurs ! Il est aussi nuisible que le frelon asiatique.

Arnaud Montebourg se déguise, en l’absence de ruches et d’abeilles sur la photo, en apiculteur du « 3e type » comme dans le film « les abeilles tueuses » pour vendre, à prix d’or, le miel acheté à prix très bas aux apiculteurs français. Il faut que les clients de son entreprise de négoce soient persuadés qu’Arnaud Montebourg va récolter, lui même, le miel au péril de sa vie. Ce qui justifie le prix très élevé du précieux nectar.

Si les matières premières de ses pâtes à tartiner sont importées de l'étranger, l'arnaqueur procède de même pour l'édition de ses livres. Après avoir fait le tour de France, en vantant la réussite de son entreprise "Bleu Blanc Ruche", qui vendrait exclusivement des produits français pour "aider les pauvres producteurs saignés à blanc par la grande distribution", il dédicace, villes après villes ses derniers livres intitulés "L’Engagement", et "Le retour de la France" (imprimé en Italie). Cherchez l’erreur !

Agriculture : Macron en flagrant délit de contradiction

Le président de la République française s’est dit préoccupé du sort des agriculteurs, dont certains vivent avec 200 ou 300 euros par mois. Il multiplie pourtant les annonces inquiétantes et sa politique fait craindre une aggravation des conditions de vie des paysans.

En visite officielle en Auvergne les 25 et 26 janvier, Emmanuel Macron a souhaité redonner de l’espoir aux agriculteurs. Il a notamment déclaré que « l’agriculture est une des clés de notre avenir » et qu’elle « est à la croisée des chemins ». Le chef de l’Etat a rappelé la difficile situation économique et sociale des agriculteurs, dont certains « vivent avec 200 ou 300 euros par mois. Chaque agriculteur doit être rémunéré au juste prix payé. Ils ne demandent pas des aides mais de ne pas être le seul secteur où la vente à perte est devenue la règle », a-t-il ajouté.

La suite de son discours a été beaucoup moins bien accueillie. Le chef de l’Etat a annoncé un accord « imminent » de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur, dont le Brésil, l’Argentine et l’Uruguay. Un accord qui pourrait faire exploser les volumes de viande bovine importés sans droit de douanes.

Pour Bruno Dufayet, président de la Fédération nationale bovine (FNB), la décision de singer un tel traité « est aussi incompréhensible que dangereuse pour notre filière. Nous déplorons l’incohérence totale dont fait preuve le gouvernement qui déclare, dans le même temps, vouloir valoriser le modèle d’élevage français durable, herbager, vertueux, aux garanties incomparables sur le plan sanitaire et efficace dans la lutte contre le réchauffement climatique et importer de façon massive des viandes répondant aux standards opposés ».

Société anxiogène

Il faut dire qu’Emmanuel Macron commence à se faire une spécialité de susciter la colère et la méfiance des paysans. Le 27 novembre, alors que les Etats membres de l’UE venaient de voter la réautorisation pour cinq ans du glyphosate, le président a demandé au gouvernement de prendre les dispositions pour que l’utilisation de l’herbicide soit interdite en France « dès que des alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans trois ans ».

Pour Robert Chaze, président de la chambre d’agriculture, cette décision illustre les problématiques qui se posent « depuis plusieurs décennies » à l’agriculture. Elle doit en effet « répondre aux exigences croissantes d’une société de plus en plus anxiogène, qui a peur de ce qu’elle consomme. La pression environnementale se fait également de plus en plus forte, avec de plus en plus de normes, ce qui a forcément des répercussions sur notre façon de travailler », regrette-t-il.

Moins craintifs, certains pays ont décidé d’homologuer la molécule. Au Canada, l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) a prolongé pour 15 ans l’homologation du glyphosate à des fins de vente et d’utilisation. L’agence canadienne estime qu’il n’y a « aucun risque » pour la santé humaine ou l’environnement. Un avis partagé entre autres par l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA), l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et, en France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).

Crise prolongée

Mais le gouvernement français s’obstine à ignorer ces avis, exposant les agriculteurs à des distorsions de concurrence avec leurs voisins européens. Malgré la crise du secteur, le gouvernement français s’oriente en outre vers la défense d’un budget de la PAC (politique agricole commune) en baisse après 2020 en Europe.

Sur les réseaux sociaux, dans la rue…. les agriculteurs n’en peuvent plus

Leur revenu n’a jamais été aussi bas en France et, selon la MSA, la sécurité sociale agricole, « il existe un excès de mortalité par suicide chez les hommes agriculteurs exploitants ».

D’après les chiffres de l’Insee, la production a chuté de 6,6 % en 2016. De septembre 2016 à septembre 2017, 1 281 défaillances d’entreprises agricoles ont été répertoriées, soit une progression de 6,7 % par rapport aux douze mois précédents. Au niveau mondial, « la France, qui a été une grande puissance agricole, perd petit à petit des parts de marché », selon le constat peu reluisant de Robert Chaze sur l’année 2017.

S’il veut rassurer et sauver la vie des agriculteurs, Emmanuel Macron devra aller au-delà des déclarations d’intention et montrer qu’il est véritablement à l’écoute des paysans.

Charles De Smet, Les Observateurs

Le coup de gueule de Lucien Puthod, paysan à Nangy (Haute-Savoie) [vidéo]

Coup de gueule de Lucien Puthod, paysan à Nangy (Faucigny-Haute Savoie-France) sur l'évolution de l'agriculture et de la société française. Un témoignage frappé au coin du bon sens à écouter et à partager sans modération.

Source : page fb de "La place du village"

"La Place du Village", l'émission de télévision qui défend les valeurs des terroirs et de la ruralité !

Doris Leuthard porte un coup fatal à l’agriculture

Communiqué de l'UDC Suisse du 12 octobre 2017

Dans son discours prononcé aujourd'hui à la foire agricole OLMA à St-Gall, Doris Leuthard, présidente de la Confédération, a demandé à l'agriculture de veiller à plus de biodiversité, de s'adapter au changement climatique et de devenir plus compétitive au niveau international pour réagir à la réduction des obstacles aux importations. En clair, Madame Leuthard n'hésite pas à porter un coup mortel à l'agriculture. Un peu plus de production de fleurs, une Suisse entretenue par des agriculteurs paysagistes, moins d'exploitations productrices, mais en lieu et place l'importation en masse de céréales, de légumes et de viande, en particulier d'Argentine, sans doute, un pays que la ministre a cité en exemple dans son exposé à côté du Pérou. Voilà manifestement sa conception de l'écologie. L'auditeur attentif n'en croit pas ses oreilles. Une présidente de la Confédération a-t-elle le droit de dire n'importe quoi? Surtout trois semaines après la claire acceptation par le peuple d'un nouvel article constitutionnel qui vise la sécurité alimentaire?

Comme chaque année, l'ouverture de la foire agricole de Suisse orientale a été marquée par une intervention d'un représentant du gouvernement fédéral. Ce rôle est revenu cette année à Doris Leuthard. Par son discours, la présidente de la Confédération a passablement gâché l'ambiance de fête de ce 75e anniversaire de l'OLMA. Les exigences qu'elle a adressées à l'agriculture suisse – plus de biodiversité, adaptation au changement climatique, adaptation au contexte commercial international – sont impossibles à réaliser simultanément. Le renforcement de l'écologie augmente les coûts de production alors que l'ouverture des frontières pousse les prix à la baisse. Les domaines agricoles suisses disparaîtront à l'exception peut-être de quelques grandes exploitations du Plateau suisse et de quelques domaines bio des montagnes produisant des spécialités.

Dans son exposé, Madame Leuthard a cité en exemple l'agriculture de l'Argentine et du Pérou. Il est évident que les conditions de production de ces pays ne sont pas comparables à celles de la Suisse. Pour couronner le tout, elle a osé qualifier de succès la suppression du contingentement laitier alors que les producteurs suisses doivent vendre leur lait largement en dessous du prix de production. Pour ces milieux, les déclarations de Madame Leuthard sonnent comme une mauvaise plaisanterie.

La déclaration de la présidente de la Confédération est d'autant plus scandaleuse qu'elle intervient trois semaines après que 80% des Suissesses et des Suisses ont approuvé un nouvel article constitutionnel sur la sécurité de l'approvisionnement alimentaire. Ce résultat devrait inciter le pouvoir politique à garantir la production nationale et non pas à la mettre en péril. Et c'est sans parler du refus que le Parlement a opposé à plusieurs reprises au libre-échange agricole. La présidente de la Confédération n'en a cure: que m'importent le peuple et le Parlement, je suis la présidente, voilà sa devise.

Les déclarations de la présidente de la Confédération doivent mettre en état d'alerte toute l'agriculture. La Suisse doit conserver ses bases vitales dont vit également le tourisme. C'est un défi lancé à tout l'espace rural et notamment à l'Union suisse des paysans qui a pu fêter l'acceptation de son initiative il y a trois semaines. Faute d'une réaction rapide et ferme, cette votation pourrait devenir une victoire à la Pyrrhus. Quant à l'UDC, elle continuera de se battre pour une agriculture indigène productrice.

L’agriculture française se meurt, l’Union Européenne l’achève

Par Marie de Rossi, ingénieure dans le secteur agroalimentaire en France, 

Après avoir poussé à la faillite les éleveurs de porcs et producteurs de lait français il y a quelques années, Bruxelles pourrait porter un coup fatal à l’agriculture tricolore si elle continue de céder à tous les lobbies écologistes.

« J’espère que les États généraux de l’alimentation ne seront pas une grande foutaise comme la COP21. » Invité sur France Inter le 14 août dernier, le célèbre critique gastronomique et rédacteur en chef de « Marianne » Périco Légasse a eu du mal à cacher son inquiétude au sujet de la table ronde organisée par Emmanuel Macron jusqu’en novembre. Le but de cette mobilisation orchestrée par le gouvernement ? Sortir les nombreuses petites exploitations agricoles françaises de l’impasse — voire du gouffre. Et il y a urgence : si rien n’est fait, en 2018, près de 20 000 d’entre elles pourraient disparaître.
C’est que, ces dernières années, les difficultés se sont accumulées pour les agriculteurs tricolores. La France a connu successivement une crise dans le secteur porcin et une autre dans le secteur laitier. Deux événements majeurs qui ont démontré les faiblesses — et la dangerosité — d’un système à bout de souffle mais n’ont pas apporté de réformes notables.

Des crises alimentées par les décisions européennes

En février 2014, le secteur porcin français est en péril : dérégulation du marché commun, hausse du coût de l’alimentation des cochons et embargo russe sur la viande porcine européenne mettent à genoux les éleveurs français. Les exportations s’effondrent et les dettes s’accumulent pour les exploitants agricoles.
Paris avait pourtant tenté de batailler avec la grande distribution et Bruxelles, en fixant, au début de la crise, un prix d’achat de la viande de porc à 1,40 euro le kilo. Une décision censée permettre aux éleveurs de profiter d’un montant correct et de se maintenir la tête hors de l’eau. Mais les prix sur le marché ont continué de fondre, et bon nombre d’industriels refusent alors d’acheter les produits français en préférant s’approvisionner autre part, comme en Allemagne.

Pourtant, dans la tempête, certaines enseignes de grande distribution comme Leclerc et Intermarché assuraient qu’elles continueraient tout de même de se fournir au prix initial de 1,40 euro le kilo, alors que celui-ci est descendu à 1,07 euro. Un choix souverain, patriotique et solidaire que goûte modérément la Commission européenne, qui lance une enquête pour entrave à la concurrence étrangère et menace les grandes surfaces de leur infliger une amende à hauteur de 5 % de leur chiffre d’affaires. Une décision qui enfonce encore davantage les éleveurs français.

Quelques semaines plus tard éclate en France la crise du lait, provoquée là encore par une dérèglementation excessive du marché européen. Chute des prix, un taux de cessation d’activité dans les exploitations françaises qui avoisine les 10 %, des milliers de producteurs au bord de la faillite… les répercussions ne se sont pas fait attendre.
Pour Périco Légasse, tout le schéma économique de l’agroalimentaire en Europe est à revoir ; le libéralisme financier défendu par Bruxelles a inévitablement conduit les grandes entreprises à exercer de fortes activités de lobbying sur les parlementaires. Conséquences : baisse des prix, moins de réglementations, allègements des conditions de traçabilité des produits européens… Les agriculteurs français sont confrontés à une véritable concurrence déloyale qui mine leur chiffre d’affaires.

La fin du glyphosate coûterait 976 millions d’euros

Le secteur agricole pourrait ne pas être au bout de ses peines. En cause : la mesure d’interdiction du glyphosate au sein de l’UE que pourrait prendre Bruxelles d’ici quelques mois, alors qu’une pétition, lancée sous forme d’initiative citoyenne européenne (ICE), pour forcer la Commission à se pencher sur la question a recueilli le million de signatures requis en juin dernier. L’exécutif européen s’était pourtant déjà prononcé indirectement sur l’avenir du désherbant, en renouvelant sa licence en 2016, et ceci juste avant que l’Agence européenne pour la sécurité des aliments (EFSA) précise que le glyphosate n’est pas cancérogène, comme le prétendent ses détracteurs. Une conclusion de l’EFSA partagée par quasiment l’ensemble des instituts scientifiques indépendants dans le monde.

De l’avis d’un grand nombre de spécialistes, un revirement de la part de Bruxelles serait catastrophique pour les agriculteurs européens en général, et français en particulier. D’après une étude conduite en 2012 par Envilys, société d’expertise et de conseil en agronomie et environnement, « le glyphosate est utilisé en France sur 38 % des surfaces cultivées en blé et colza, 26 % de celles cultivées en orge et 25 % de celles cultivées en tournesol. » Un « poids considérable » qui s’explique notamment « par son efficacité agronomique qui permet de lutter contre le développement des résistances et la saturation des sols », si bien qu’« il n’existe pas d’alternative technique réelle au glyphosate pour éliminer durablement les plantes vivaces ». Des substituts à ce désherbant se trouvent, mais pour un bilan écologique et économique plus lourd à supporter.

Le think thank « Fondation Concorde » a évalué l’impact que pourrait représenter l’interdiction du glyphosate et son constat est sans appel : « Le total général du coût associé à la fin du glyphosate pour les seules activités agricoles est de 976 millions d’euros », sans compter les conséquences sur l’environnement. En effet, les techniques de substitution au glyphosate pourraient être bien plus risquées que son emploi. Parmi celles-ci : le recours à des molécules plus dangereuses utilisées de manières plus intensives — car moins efficaces — et la résurgence du « labour profond », « de moins en moins pratiqué, car […] considéré comme trop préjudiciable à la fertilité des sols ». Une décision qui entrainerait par ailleurs le retour en trombe des tracteurs et, donc, des émissions de CO2 désastreuses pour la planète.

En somme, l’interdiction du glyphosate ne ferait que renchérir inutilement les coûts de production supportés par les agriculteurs, déjà soumis à un marché européen dérégulé et crisogène.

Marie de Rossi

 

La production indigène doit être sauvegardée – non à un libre-échange agricole sans limites et dans la précipitation!

L'UDC s'engage pour une agriculture suisse productrice qui approvisionnent la population en denrées alimentaires saines et produites près du marché tout en entretenant nos beaux paysages cultivés. Pour atteindre cet objectif, il faut améliorer la base existentielle des exploitations agricoles familiales. La décision prise aujourd'hui par le Conseil fédéral concernant le développement de l'agriculture est diamétralement opposée à cet objectif. L'UDC la combattra avec détermination. Une nouvelle baisse de la protection aux frontières au détriment de l'agriculture suisse détruirait les exploitations familiales. Il suffit pour s'en convaincre d'observer ce qui se passe sur le marché laitier.

En Suisse trois exploitations paysannes disparaissent en moyenne chaque jour. Des milliers de fermes ont cessé d'exister ces dernières années. Les exploitations restantes touchent un revenu inférieur à la moyenne par rapport à d'autres groupes professionnels. Les familles paysannes ont besoin d'une perspective pour garantir la production et une sécurité alimentaire minimale de la population ainsi que pour survivre. Il s'agit donc en premier lieu d'améliorer les conditions cadres de la production agricole. Manifestement, le Conseil fédéral ne se rend toujours pas compte de la gravité de la situation et des difficultés quotidiennes auxquelles sont confrontés les exploitations agricoles.

Face à cette situation, l'UDC se battra avec détermination contre une réduction progressive de la protection aux frontières à charge de l'agriculture dans le cadre d'un accord de libre-échange agricole. Il n'y a d'ailleurs objectivement aucune raison qui oblige la Suisse d'agir dans ce domaine et de grandes incertitudes planent sur le développement futur au niveau international. Le Parlement s'est de surcroît prononcé clairement à plusieurs reprises contre un libre-échange agricole sans bornes. L'UDC invite le Conseil fédéral à évaluer sérieusement la Politique agricole 2017 et à réduire la lourde bureaucratie qui en découle au lieu de se lancer dans une action aussi précipitée qu'inutile. De plus, il faut attendre le résultat de la votation sur l'initiative populaire pour la sécurité alimentaire.

Salon de l’agriculture : hué, Hollande accueilli au son de “démission”

C'est par des sifflets que François Hollande a été accueilli ce samedi au Salon de l'agriculture. Des agriculteurs, revêtus pour certains de t-shirts noirs marqués "Je suis éleveur je meurs", ont également scandé "Démission". "C'est l'état d'urgence pour l'élevage !", lance l'un d'eux. "Bon à rien", "on n'est pas des migrants", "connard", "fumier" et autres insultes ont fusé tandis que le président progressait au milieu d'une haie hostile d'éleveurs

Suite

Vers un autre modèle d’agriculture français ?

En France, chaque jour, 36 exploitations agricoles ferment...

En dix ans, c’est plus d’un quart des exploitations agricoles qui a disparu. Sur les 10 prochaines années, notre agriculture perdra encore 9 % de ses 872 000 emplois actuels et 40 % des agriculteurs partiront à la retraite.

Les agriculteurs doivent faire face à l’émergence d’un modèle industrialisé et financiarisé de l’agriculture…

qui ne favorise pas la sécurité de leur activité : délocalisation, spéculation sur les cours agricoles, revenus incertains… Alors que les paysans ont besoin de stabilité, pour penser à long terme et croire en l’avenir.

Notre modèle agricole vit aussi une crise morale sans précédent :

Tous les 2 jours, un agriculteur se suicide en France, selon l'Institut national de veille sanitaire. Une des raisons est l’incapacité de subsister par son travail. Toutes les filières d'élevage (lait, porc, viande) traversent depuis des mois une crise sans précédent. Les agriculteurs vendent leur production à perte… d’où les manifestations actuelles.

Pourtant, les agriculteurs ont un grand défi dans l’avenir : nourrir sainement et durablement les Français

On observe déjà les prémices d’un renouveau. L’agriculture française porte en elle l’image de la cuisine française basée sur la qualité et la diversité de ses produits.

La diversification des cultures et des variétés est indispensable pour concilier productivité et durabilité. La France est déjà en bonne voie pour développer la part d’agriculture biologique, avec plus de 1,2 million d’hectares de surfaces, en progression de 5 % l’an. Enfin, avec l’INRA, premier organisme de recherche agronomique européen, l’agriculture française dispose d’un atout en termes d’innovation et de recherche.

Source

Pour une agriculture productrice indigène

L'UDC a présenté durant sa conférence de presse du 6 août son nouveau document de fond sur l'agriculture.

Aperçu des objectifs et des exigences de l'UDC:

  • renforcer l'agriculture productrice
  • non au libre-échange agricole illimité et non à l'ouverture de la "ligne blanche"
  • une économie laitière et carnée forte au centre de la politique agricole suisse
  • non à une nouvelle extensification de l'agriculture
  • garantir le revenu agricole
  • alléger la bureaucratie agricole
  • renforcer la sécurité de planification et d'investissement
  • corriger une loi sur l'aménagement du territoire.

Article complet ICI