Avortement: les suffisances des évêques suisses

Relapses, les évêques suisses ? Un lecteur a attiré notre attention sur un point de détail qui nous avait échappé. Le moins que l'on puisse dire est la question de l'avortement ne laisse de les embarrasser.

Lors de la campagne sur la solution des délais, le 7 septembre 2001, la Conférence des Evêques suisses (CES) publiait un communiqué pour dire toute son opposition à l'initiative "pour la Mère et l'Enfant" :

"Les évêques estiment aussi que l´initiative pour la Mère et l'Enfant, malgré les mesures positives qu'elle contient et l'aide prévue en cas de détresse, est insuffisante."

Déclaration surprenante tant l'initiative fut partout qualifiée d'extrême et de moraliste...

11 ans après, dans un communiqué réagissant à l'initiative "Financer l'avortement est une affaire privée", la CES déclare:

"Les évêques jugent positif que l'initiative populaire "Financer l’avortement est une affaire privée" combatte la "normalité" institutionnalisée de l'avortement. Mais la discussion sur la manière de le financer ne suffit pas en vue d'une décision pour ou contre l'avortement."

A peu de choses près, un copier-coller... Une récidive ?

L'initiative "pour la Mère et l'Enfant" ayant constitué une sorte de maximum de la revendication pro-vie en politique, l'on est en droit de se demander ce qui trouvera suffisamment grâce aux yeux de cette Conférence qui, en près de douze années, n'aura contribué à la cause de la vie que par ces deux communiqués.

 

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2 commentaires

  1. Posté par Jean-Baptiste Aegerter le

    @ Katia Ferrari
    Si la société doit être solidaire pour l’avortement pourquoi ne le serait-elle pas pour son contraire, la vie ? L’on entend beaucoup cet argument qui ignore un fait certain, la Suisse est le pays le plus développé d’Europe au niveau des associations d’aide privées (http://www.mamma.ch/fr/page-d-accueil/) aux jeunes mères et aux femmes qui ont avorté et dont les structures officielles refusent de reconnaître les troubles en ce qu’il est mal vu de ne pas être euphorique après l’exercice de ce “droit”.
    Qui s’occupe des mères, qui s’occupe des enfants ? Certainement pas l’Etat mais justement ceux à qui vous semblez reprocher de ne rien faire. Des aides sur 20 ans, argent, travail, appartement, accompagnement psychologique… bref, tout ce que la “collectivité solidaire” se refuse de faire.

  2. Posté par Katia Ferrari le

    Moi je pense que seule la personne qui va porter et élever cet enfant a le droit de choisir. C’est bien beau d’être contre l’avortement mais ensuite, quand cet enfant est à l’assistance, qui s’occupe de son bien être moral et physique? Les enfants non désirés sont des enfants qui souffrent et nous n’avons pas le droit de leur imposer cela.

Et vous, qu'en pensez vous ?

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