En clair, surtout à Cannes, il eût dû se laisser molester, feignant l’extase, pour ne pas être suspect d’homophobie.
L'on atteint des sommets en cette dernière revue de Cannes. La chaîne privée française Canal + est en boucle sur la baffe que l'acteur américain Will Smith a collé à un journaliste de variétés ukrainien dont la particularité est de se prendre pour Brejnev dans la grande scène du baiser.
Le commentaire de la speakerine est un monument d'affliction consensuelle: «Le comédien est pourtant réputé pour son sens de l'autodérision, il faut croire qu'il a ses limites surtout quand ça vient d'un homme. Les gays apprécieront». En clair, surtout à Cannes, il eût dû se laisser molester, feignant l'extase, pour ne pas être suspect d'homophobie.
L'on n'ose imaginer ce qu'il faudra bientôt endurer pour ne pas déplaire à ceux qui semblent devenus, sans mauvais jeu de mot, l'axiome incontournable de ce qui convient ou ne convient pas en société.
Et vous, qu'en pensez vous ?