L’accusé, Ahmed A.R., est un Irakien vivant en Belgique depuis 2011 après avoir fui la guerre. Deux ans plus tard, il s’est marié, et son premier enfant est né en 2014. C’est ce fils aîné qui a composé le numéro de la police en septembre dernier: “Au secours, mon papa est en train d’étrangler maman.” Il a ensuite déclaré aux agents arrivés au domicile de la famille qu’il espérait les voir emmener son papa. “Et qu’il ne pourra pas rentrer à la maison. Sinon, je vais me faire frapper parce que j’ai appelé la police, comme la dernière fois.”
L’accusé considérait sa femme comme inférieure et lui imposait des rapports sexuels. Leur fils aîné était également frappé.” (…)
Face aux accusations, Ahmed A.R. a nié les faits et prétendu que son fils avait tort d’appeler la police: “Il n’a jamais été question de tentative d’étranglement.”
“Alors comment expliquez-vous les marques rouges sur le cou de la victime ?”, lui rétorque la procureure. “Je lui avais fait un massage la veille”, répond-il. “Hein?”, s’étonne son interlocutrice. “Mais quand on fait un massage, il n’est pas censé laisser des traces visibles le lendemain.”
Tout au long de l’enquête, l’accusé a nié ou minimisé les faits. Il a même accusé son fils de mentir: “Une mère peut faire dire n’importe quoi à ses enfants si elle leur promet un morceau de chocolat,” a-t-il osé déclarer. (…)
“Mon client prend des antalgiques puissants depuis un accident du travail en 2015. Cela le fait souvent somnoler, mais cela le rend aussi irritable lorsqu’il est réveillé,” a plaidé Me Abdul Anas.
Le parquet a requis une peine d’un an de prison. (…) Le verdict sera rendu le 29 avril.
Extrait de: Source et auteur
Et vous, qu'en pensez vous ?