A l’aube des élections municipales, le Mouvement Citoyens genevois lance une initiative pour exclure les travailleurs frontaliers des postes «stratégiques». Alors que sa précédente tentative a été invalidée par le gouvernement, le parti espère surmonter cette fois-ci les obstacles juridiques
«La pression est infernale. Ils infiltrent même les fonctions stratégiques de l’Etat…» Tels sont les termes employés par le Mouvement Citoyens genevois sur la feuille de sa nouvelle initiative intitulée «Garantir la souveraineté: non aux frontaliers dans les postes stratégiques de l’Etat». Derrière le pronom «ils», le parti désigne les 110 500 frontaliers étrangers travaillant à Genève, selon les chiffres, datant de juin 2024, de l’Office cantonal de la statistique.
«Il s’agit de garder la souveraineté sur des postes clés de l’Etat, comme au sein de la Cour des comptes ou au Département des finances, souligne le président du MCG, François Baertschi. Et d’éviter que des personnes sans attaches directes ne viennent diriger notre canton.» Selon le texte présenté à la presse le 5 février, seuls les détenteurs de la nationalité suisse ou les résidents du canton pourront accéder à «une activité d’exercice de la puissance publique». Parmi les tâches exclues du périmètre des frontaliers étrangers sont cités «l’élaboration d’actes juridiques», «le maintien de l’ordre public», la «gestion des finances publiques», «l’administration du système judiciaire» et «la collecte de données personnelles sensibles relatives aux résidents du canton».
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