L’Indigène, l’autochtone, l’enraciné…nouveau paria du globalisme/libéralisme ?

Dominique Baettig
Dominique Baettig
Médecin, Ancien Conseiller national

L’Indigène, l’autochtone, l’enraciné…nouveau paria du globalisme/libéralisme ?

 

La croissance de la population, en Suisse, depuis 15 ans, a augmenté de plus de 1’094 ‘300 personnes. soit une croissance 16 fois plus importante que l’Allemagne. Les coûts de cette croissance de l’immigration hors de contrôle (y compris illégale et asile, 4 milliards budgétisés en 2023) sont lourds. La pression sur les espaces naturels, la croissance des constructions et de la bétonisation est une menace sur la nature, la qualité de la vie, l’espace vital de confort et de qualité. Il est grand temps de mettre un terme à cette frénésie migratoire (s’installer partout selon son désir ou ses besoins est devenu un Droit indiscutable) et à son empreinte carbone, culturelle, politique.

Il faut  dorénavant s’autoriser à oser dire non, fixer des limites scientifiques à la croissance démographique, freiner la consommation d’énergie, défendre ses intérêts collectifs et ses droits. Ramener le solde migratoire, sur 3 ans, à 0,2 % de la population était l’objectif de l’initiative Ecopop, malheureusement rejetée en 2024. Depuis la conscience écologique a progressé dans la population qui comprend mal qu’on lui serre la ceinture alors que la migration, légale et illégale, bouche et comble les trous volontaires et choisis volontairement dans la natalité indigène et les choix de sobriété économique.

 

La Grande diversion :

 

Il faut avoir le courage de le reconnaître : le globalisme combiné à l’ultra-libéralisme a démonté, en l’homogénéisant, toutes les structures de bases économiques, sociales, spirituelles, culturelles, en y substituant un magma fluide, anonyme où les valeurs traditionnelles sont déconstruites est largement responsable de cette évolution. Et l’on se perd dans des batailles de valeurs sociétales, alors que la bataille fondamentale à mener est celle de reprendre le contrôle de la production économique, d’une monnaie réelle, couplée à la production nationale locale, la recréation d’une souveraineté politique et démocratique dans une société qui partage des valeurs éthiques et culturelles communes, souveraines, les mythes fondateurs et des idéaux communs. Tout dans la société hyperindividualiste de consommateurs de biens ou de droits subjectifs décontextualisés, amène la mise en place de modèles totalitaires, de surveillance généralisée, de transhumanisme et de gestion « scientifique » des comportements humains par l’intelligence artificielle. Tous égaux (sauf en possession de biens), déconstruits dans  leur identité, leur lien social, des mythes communs. Des consommateurs sans qualités, semblables et interchangeable, de rôles sociaux fantasques (le pseudo identité de genre) ou d’identité racisée victimaire.

 

La souveraineté nationale et locale est la seule alternative politique concrète

 

Le système bancaire et l’économie financiarisée buttent sur des limites indépassables. L’augmentation de la dette pour des motifs arbitraires (la crise Covid et son freinage de l’économie par des barrières sociales imposées arbitrairement) a fait illusion. Dorénavant l’effondrement se dessine et la guerre à la Russie, sa production d’énergie et son rôle de leader dans la lutte contre l’hégémonie du monde libéral occidental fait émerger un nouvel équilibre multipolaire, la perspective d’une nouvelle monnaie autre que le dollar et  couplée à l’or. La guerre déclenchée comme une ultime tentative de resserrer les rangs de l’alliance belliciste de l’Otan et imposer changement de régime et valeurs sociétales controversées. L’idéologie de genre par exemple comme renoncement à la reproduction sexuelle et à la réduction de la démographie de migration sociale) qui met en péril la réindustrialisation locale.

 

Quelques lieux communs et dissonances cognitives

 

Le migrant vient faire le travail que l’autochtone ne veut pas faire

 

Faux. Le niveau de vie et les charges sociales deviennent tellement élevées que le coût de la main d’œuvre devient trop cher. Certaines tâches deviennent moins rentables mais les migrants, en comparaison de leur niveau de vie antérieure y trouvent leur compte transitoirement et acceptent de se serrer la ceinture ou bénéficient d’aides sociales complémentaires. Avec l’économie qui se tertiarise, la natalité qui baisse (un enfant coûte trop cher), le processus s’aggrave  et il faut faire venir de la main-d’œuvre et des cotisants pour boucher les trous. Une seule solution, revaloriser certains métiers dans l’industrie, la santé, les services d’entretien et investir dans une politique financière de soutien à la natalité locale plutôt qu’alimenter le tonneau sans fin de l’asile. Organiser une redistribution des ressources dans un groupe déterminé, par exemple la Nation, dont les individus se connaissent et partagent les mêmes valeurs culturelles de mentalité et de solidarité, sont complémentaires et organiquement liés dans un destin partagé. Et non pas dans un système globalisé, illimité, qui va aboutir à un nivellement mortifère et destructeur. Le migrant devient paré de toutes les vertus fantasmées et l’autochtone est désormais considéré comme profiteur, un arriéré culturel ou le  représentant d’un ancien monde archaïque. Le racisme s’est inversé, alors que le respect pour la diversité est encore et toujours absent.

Pour le retour à des nations souveraines, à l’indépendance réelle et solidaires contre le globalisme et sa guerre permanente.

 

Dominique Baettig, ancien Conseiller national, souverainiste et neutraliste

 

 

 

Un commentaire

  1. Posté par Roland le

    Avec l’avènement de l’IA et de la robotique, seule l’immigration hautement spécialisée peut se concevoir.

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