Barilla : maintenant, la publicité vous fait la morale sur la musique “Jérusalem est ma maison”

post_thumb_default

Une entreprise familiale basée à Parme en Italie qui en est à la quatrième génération depuis le fondateur voilà 140 ans. Cette institution, premier fabricant mondial de pâtes, doit tout à l’Italie, son produit, ses origines, son image.

Mais depuis le début du mois, Barilla ne vend pas seulement ses pâtes, l’entreprise fait aussi la nouille, avec un long film publicitaire scénarisé, qui singe les belles histoires du cinéma.

Un film, déniché par le lanceur d'alerte Damien Rieu, bien dans le sens du vent pour agrémenter le célèbre paquet de pâtes d’un paquet de mondialisation à la sauce démolition culturelle. On vous raconte.

Petit village italien typique en surplomb, l’Italie éternelle, à l’heure du déjeuner. Dans le réfectoire de l’école, les enfants se régalent de spaghettis. Idéal, les enfants, pour tirer des larmes dans les chaumières : la recette est imparable. Tous se régalent ? Non, un enfant venu d’ailleurs, charmant bien-sûr, Gabriele, résiste à la tentation spaghetti, sous l’œil apitoyé de sa camarade de classe. Le soir, chez son père, la petite Italienne refuse de déguster ses pates aux lardons « parce que Gabriele ne peut pas en manger ». Et ça fait tilt chez son père qui se trouve être le cuisto de l’école ! Le lendemain, le papa cuisto donne des ordres stricts : « Aujourd’hui, nous faisons un carbonara inclusif. Objectif : rendre nos enfants heureux ». Mais Gabriele se méfie toujours : « C’est avec ou sans porc ? », demande-t-il. « Aujourd’hui, tu peux les manger », lui répond-t-on. Regards complices avec la jolie petite Italienne. Ce carbonara outrageusement chargé en sucre donne lieu à une longue, longue, longue leçon de morale sur le monde qui « devient de plus en plus inclusif » et « multiculturel », sur la nourriture qui « rapproche les gens » et autres pommes d’amour à vous filer le diabète avant d’y avoir touché. Conclusion à triple trappe pour refermer le couvercle sur ceux qui sentiraient le coup fourré : « C’est important si cela permet de se sentir membre d’une communauté ». Ben voyons : l’effacement de la culture italienne pour se sentir membre d’une communauté, mais laquelle ?

Du temps de sa splendeur, dans les années 70-80, la publicité cherchait à vous arracher l’effet « whaou » : c’était l’objectifs des chevaux vus du ciel qui formaient les chevrons de Citroën, chef d’oeuvre de Séguéla. L’objectif des bébés nageurs de Nestlé. La publicité cherchait à vous faire rire (Chaussééauxmoines, Quand c’est trop c’est Tropico…), à vous provoquer (Benetton), à vous séduire, à vendre bien-sûr. Avec la broyeuse mondialiste, la pin-up publicitaire est devenue vieille fille. Parée de tous les sacrements de la diversité et de l’inclusivité, elle vous rabâche le catéchisme niaiseux des institutions européennes et de l’ONU, jusqu’à la nausée. Elle cherche dans les recoins ce qui reste de culture locale pour la régurgiter en bouillie écoeurante et prédigérée, sentant fort la manipulation.

Logiquement, les Français, les jeunes surtout, ne se passionnent plus pour cette publicité convenue, manipulatrice et moins créative qu'un atelier pâte à sel. Ils la subissent, tant on n’a jamais vu un cheval se prendre d’affection pour son mors et son licol.

La ficelle est épaisse, la manipulation lourdasse, mais voilà, la maîtrise de l’information, sur les chaînes publiques notamment, ne suffit plus. Les Français décryptent l’information et se prémunissent de cette dégoulinante doxa. La puissance de feu des médias publics, de France Télévisions et de Radio France, ne suffit pas à éviter la présence de Marine Le Pen au second tour des présidentielles dans un sondage récent. Les médias bien lisses n'ont pas empêché l’arrivée au pouvoir de Meloni en Italie, au pays du carbonara. Reste donc la publicité, jamais assez inclusive aux yeux de l’Arcom et que les peuples décryptent avec un peu plus de relâchement. Jusqu’à quand ? Le mondialisme est une faucheuse, une moissonneuse batteuse jamais rassasiée. Mais comme les dinosaures qui dévoraient, parait-il, une forêt par jour et se sont éteints après les avoir épuisées, nos démolisseurs n’auront bientôt plus grand-chose de national à détruire.

source: https://www.bvoltaire.fr/barilla-une-morale-publicitaire-indigeste-mievre-et-manipulatrice/

Marc Baudriller

Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste

 

Un commentaire

  1. Posté par Vitt le

    Boycot de Barilla !!

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.

WP2Social Auto Publish Powered By : XYZScripts.com