Ancien journaliste, ancien porte-parole de trois conseillers fédéraux (Moritz Leuenberger, Adolf Ogi et Samuel Schmitt), puis du conseil fédéral in corpore, le socialiste Oswald Sigg lance une initiative pour le moins farfelue: offrir un revenu de base à tous de 2500 francs. «De quoi libérer chacun de l’obligation de travailler pour gagner sa vie», une proposition que ne renieraient pas les candidats de la gauche française pour lesquels le revenu minimum est un dogme et l’Etat social une doctrine qui attire et embrouille l’électeur. «Tromperie sur la marchandise», s’exclame l’éditorialiste Beat Kappeler dans Le Temps. Les nouilles ne tombent pas des arbres! (…) La dignité, c’est aussi la capacité d’assurer seul sa subsistance, sans compter sur la collectivité». Inutile d’ajouter qu’une aumône de 2000 à 2500 francs par mois ne suffit pas pour vivre mais que cette plaisanterie de carnaval coûterait un tiers du PIB suisse, soit 200 milliards, de l’aveu même d’Oswald Sigg qui propose les solutions habituelles de la gauche: hausse de la TVA, hausse de l’imposition des gros revenus et de la fortune. Un salaire de misère mais pour tout le monde et sans travailler? L’ex-porte-parole du gouvernement réaménage la formule communiste à sa façon: «Tu fais semblant de me payer et je n'ai même pas à faire semblant de travailler...» Alléchant programme! (O.G.)
Les 2500 CHF ne font pas partie de l’initiative. Cette somme est une estimation basée sur le maximum qu’on peut recevoir avec les assurances sociales (quand, à la base, on n’a rien).
Donc oui on peut, ou plutôt certains doivent, vivre en Suisse avec 2500chf…