États-Unis : les démocrates ferment les yeux sur le terrorisme

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En 1974, Valéry Giscard d’Estaing avait affirmé que son adversaire n’avait pas « le monopole du cœur. » Les démocrates d’aujourd’hui et leurs supporteurs auraient grand intérêt à méditer sur cette phrase. En effet, ils adorent pointer du doigt la moindre faute de leurs adversaires – le raisonnement fût-il fautif – mais esquivent plus vite que le Flash quand on tente de leur appliquer la formule.

Prenons la triste fusillade d’un suprématiste blanc présumé à Buffalo récemment. Très vite, les laquais médiatiques des démocrates ont pointé du doigt certains commentateurs conservateurs qui propagent la théorie complotiste du grand remplacement. Pourtant, ces mêmes médias bavent d’envie à l’idée que la population blanche diminue en termes relatif.

Aussi ne manquent-ils jamais une occasion pour rappeler que Donald Trump est la cause indirecte d’à peu près tous les maux de notre société, y compris la gifle de Will Smith.

Une personne de mauvaise foi pourrait facilement appliquer la formule aux démocrates et leurs laquais. Ou à tout le moins, montrer leurs doubles standards patents quand vient le temps de dénoncer la violence.

Il y a cinq ans presque jour pour jour, le républicain Steve Scalise et deux autres personnes se sont fait tirée dessus lors d’une partie de baseball amicale. Le tireur était un très grand amateur de MSNBC et affirmait que les républicains sont des talibans. Aurait-il été radicalisé parce que les démocrates affirment que les républicains sont des terroristes ? Ou par les médias, qui célébraient presque cette tentative d’assassinat ?

L’on pourrait également appliquer le standard de « rhétorique radicalisante » aux émeutes de l’été 2020. Ce qui a commencé pour dénoncer la brutalité policière s’est vite transformé en chaos et en destruction – la facture d’assurance la plus onéreuse de l’histoire.

Mais jamais (ou si peu) les démocrates et leurs laquais ont dénoncé cette violence. En fait, on l’encourageait en redéfinissant le mot violence, en payant la caution des émeutiers ou en utilisant un langage orwellien pour affirmer que nos yeux nous trompaient.

 

Banalisation et omission

Cette banalisation de la rhétorique démocrate a atteint de nouveaux records depuis la fuite de la Cour suprême au sujet de l’arrêté Roe vs Wade.

Depuis ladite fuite, les juges à tendance conservatrice font l’objet de manifestations régulières devant leur domicile privé. En plus de sérieuses questions éthiques sur le principe de manifester devant une résidence privée (contrairement à la Maison Blanche ou l’Élysée), de telles actions flirtent avec l’interdit.

En effet, une loi fédérale interdit la tentative d’intimidation de juges et jurés afin de les faire changer d’opinion. Savoir si les manifestations violent cette règle reste à vérifier, mais pensez-vous que les démocrates auraient fait preuve de la même désinvolture si les juges de leur côté avait subi les mêmes manifestations ? Si leurs adresses privées avaient été postées en ligne ?

Car le « risque de danger » pour la vie des juges n’est pas une menace illusoire. Un homme ayant comme projet explicite de tuer un juge de la Cour suprême a récemment été arrêté près de la maison de ce dernier.

Selon ses propres dires, il était choqué du possible rejet de Roe vs Wade et voulait que le juge le paie de sa vie. Naturellement, face à un tel acte d’insurrection contre une branche du gouvernement, les médias… se sont tus. « kavanaugh assassination » ne présente aucune occurrence sur CNN ou NPR, cinq petites lignes (aucune manchette à la Une) sur MSNBC, et le New York Times a mentionné la nouvelle à sa Une dans un espace de 10 cm carrés, l’article étant relégué à la page 20.

Quant au Washington Post, on a simplement mentionné une arrestation près de la résidence d’un juge. Et sans la moindre conscience, on implore les gens de ne pas pointer du doigt des responsables car il y a des gens dérangés « des deux côtés. »

Finalement et sans surprise, on mentionne timidement les incendies criminels envers des cliniques dirigées par des groupes antiavortement. Le FBI vient à peine d’ouvrir une enquête suite à un appel qui a déclaré ouverte la saison de la chasse envers lesdits groupes. Pourtant, quand est venu le temps de qualifier de terroristes les parents trop inquisiteurs aux réunions scolaires, le département de la Justice a mis moins de cinq jours à annoncer une enquête suite à des plaintes d’enseignants.

Pressée au sujet de ces incendies, Nancy Pelosi y est allé du non sequitur du siècle en esquivant complètement la question et en refusant d’élaborer.

Bref, pour une énième fois, les médias donnent raison à Donald Trump au sujet de leur propension à générer des fake news. Ils sont prompts à voir la paille dans l’œil de leurs adversaires s’il y a des débordements mais se lavent les mains quand la même chose arrive dans leur camp.

Ne soyez donc pas surpris de voir la vague rouge déferler sur le Congrès en novembre. Elle a déjà commencé au Texas, avec l’élection de la première républicaine dans un comté démocrate depuis sa création il y a 150 ans. Et à l’instar de l’élection étatique en Virginie, les médias blâmeront tout et tout le monde sauf eux-mêmes pour une éventuelle défaite.

 

Extrait de: Source et auteur

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