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Roland Hureaux est un essayiste et haut-fonctionnaire français,
ancien chef de cabinet de Philippe Seguin.
MACRON, C’EST LA GUERRE !
par Roland Hureaux
L’INVERSION DES POLES
Nous entendons à satiété depuis quelque temps, dans les médias transformés en un média unique comme il en va en dictature, que la candidate Marine Le Pen serait teintée de « fascisme », voire pire. Nous pensons au contraire qu’elle serait la meilleure garante de la paix.
Elle n’a jamais milité dans un parti fasciste marchant au pas dans les rues ou professé des idées fascistes. Pourquoi donc ce procès injuste ?
Outre les accusations mensongères qui fusent habituellement dans les débats politiques – mais pour le coup à sens unique, cette assimilation témoigne d’une immense sclérose intellectuelle qui touche la classe politique et les médias dominants.
Ces gens-là en sont restés aux années trente , « la période la plus sombre de notre histoire ». Ils n’ont pas perçu la mutation gigantesque qu’a subi l’espace politique occidental depuis vingt ou trente ans : les camps s’y sont inversés.
Prophète, Churchill avait prédit le temps où des régimes autoritaires s’installeraient au nom du libéralisme. Nous y sommes.
Ne considérons que la politique étrangère.
Sous la IIIe République, la menace de guerre venait des extrêmes : extrême-gauche, extrême -droite , qui, tout en se détestant , n’étaient d’ailleurs pas sans parenté: Mussolini venait de l’aile gauche du parti socialiste, le socialisme national d’Hitler à ses débuts se référait avec violence à la lutte des classes, ses théories folles au scientisme du XIXe siècle. Les gens du centre au contraire : libéraux, républicains modérés , démocrates-chrétiens et même, de plus en plus, socialistes, étaient réputés hommes de paix : raisonnables, modérés de bon ton . Incontestablement la seconde guerre mondiale fut provoquée par des extrémistes.
Ce qu’il faut comprendre, c’est que nous vivons depuis quelques années ce que les physiciens appellent une inversion de pôles : les guerres le plus meurtrières depuis la fin de la guerre froide sont causées par des gens du centre, de l’extrême centre si on peut dire, et que s’y sont toujours opposés ceux que l’on qualifie d’extrémistes.
Nous nous référons d’abord aux cinq guerres qui ont ensanglanté le Proche-Orient depuis 1990 et fait toutes ensemble plusieurs millions de morts ( Afghanistan 2001, Irak , Syrie, Libye, Yémen ) . Nous laissons à part le cas de l’Ukraine qui vivait paisiblement jusqu’au coup d’Etat de la place Maidan ( 2014) que Giscard d’Estaing, autre centriste mais lucide, attribue à la CIA . La situation s’yest beaucoup aggravée depuis l’invasion russe.
Les guerres du Proche-Orient sont toutes de l’initiative des néo-conservateurs persuadés de la destinée impériale des Etats-Unis , proches du parti républicain au début, mais depuis les années quatre-vingt, passés au parti démocrate ( Hillary Clinton en tête) , plus précisément à son aile droite, ce que nous appelons le centre.
Et si on regarde qui , en Europe , a applaudi ou concouru à ces guerres , on trouve les partis modérés : les Républicains, le Modem, le parti socialiste, le fameux UMPS qui occupe le devant de la scène politique depuis trente ans. Blair, Sarkozy, Hollande, Macron furent les principales figures de ce centrisme belliciste.
Au contraire , se sont opposées à ces guerres, principalement la droite forte et la gauche forte : Marine Le Pen et Mélenchon mais aussi l’amiral de Gaulle et d’autres gaullistes de la vieille école.
Aux Etats-Unis, un homme aussi vilipendé ( peut-être pour cela) que Donald Trump n’a commencé aucune de ces guerres et en a terminé deux : Irak et Syrie, notamment en liquidant Daech qui était une fabrication américaine au départ.
On ne comprend rien à la scène mondiale si on n’a pas intégré cette mutation fondamentale qui donne la clef de ce qui arrive aujourd’hui.
Dans le contexte hautement électrique où nous plonge la guerre en cours, les Français qui veulent la paix ne doivent pas se tromper : ils ne doivent pas prendre la brebis pour le loup , au nom de schémas obsolètes, ni le loup pour une brebis .
Roland HUREAUX