Michael Shellenberger, militant écologiste, depuis la première heure, a changé au cours de son existence. Les pieds sur Terre, il se situe entre ceux qui nient le changement climatique et ceux qui l'exagèrent.
C'est un humaniste de terrain, et ce sont les personnes qu'il a rencontrées à travers la planète, notamment au Congo et en Indonésie, qui lui ont fait comprendre que la solution se trouvait dans l'adaptation.
Dans ce fort volume il aborde de nombreux sujets relatifs au climat et à l'environnement. Dans chaque chapitre, fortement documenté, il donne la parole aux protagonistes de ces questions, avec esprit critique.
Même quand il critique les écologistes radicaux, il ne le fait pas en jetant sur eux des anathèmes. Il expose leurs dires, dûment référencés. Il leur répond à partir de sources également dûment référencées.
Ce qui le distingue d'autres écologistes, c'est qu'il a évolué et qu'il pense par lui-même, étudiant les points de vue sans perdre de vue les réalités concrètes, ce qui ne veut pas dire qu'il n'ait pas d'hauteur d'esprit.
Même s'il n'exclut pas la possibilité d'une apocalypse, elle n'est pas imminente, sauf accident, tels l'impact d'un astéroïde, l'éruption de super-volcans ou la propagation d'un virus particulièrement létal.
Tout le monde ne va donc pas mourir comme l'annoncent des collapsologues. Ce qui est vrai, a contrario, c'est que le sous-développement de certaines régions de la planète ne leur permet pas de s'adapter.
Aussi s'oppose-t-il à ceux qui veulent empêcher les pays en développement de le poursuivre en leur interdisant de recourir aux énergies qui ont permis aux pays développés de sortir de la pauvreté.
Il démonte les idées reçues de notre époque, qui découlent, par exemple, du refus de propager dans ces pays le progrès technique pour des raisons qui sont idéologiques et non pas rationnelles:
- La déforestation n'y est pas tant due à un mépris de l'environnement de la part des paysans qu'à une demande croissante de terres en l'absence d'agriculture et d'élevage modernes, et d'énergie:
. La clé c'est de produire davantage sur des surfaces plus réduites; ce qui est vrai aussi bien pour l'agriculture que pour l'élevage: La production de viande la plus performante en Amérique du Nord nécessite vingt fois moins de terres que la production de viande la plus performante d'Afrique.
. Comme précédemment en Europe et en Amérique du Nord, les énergies fossiles, en centralisant l'énergie, permettent de réserver de plus grandes superficies aux paysages naturels et aux animaux sauvages.
- La gestion des déchets plastiques n'y est pas une priorité alors que créer des infrastructures pour la distribution de l'énergie, le traitement des eaux usées et des eaux de crue en est une, urgente, pour éviter des morts.
- Le progrès technique y est bénéfique: De 1981 à 2015, le nombre d'humains vivant dans l'extrême pauvreté a chuté de 44% à 10%. Pour y parvenir il a fallu convertir des quantités croissantes d'énergie en richesse et pouvoir.
Michael Shellenberger donne bien d'autres exemples des bienfaits du progrès technique, entre autres:
- La densité en énergie a permis de diminuer l'intensité carbone entre 1860 et le milieu des années 1990: le bois a été remplacé par le charbon, celui-ci par le gaz naturel, ce dernier par le nucléaire.
- Les baleines ont été sauvées non pas grâce à Greenpeace, mais, par exemple, par le remplacement de leur huile par des huiles végétales, moins chères: on les a laissées vivre parce qu'on n'en avait plus besoin.
- Grâce au nucléaire, produire son électricité coûte à la France un peu plus de la moitié de ce que dépense l'Allemagne avec des émissions de carbone qui ne représentent qu'un dixième de la production électrique allemande.
(Oui, mais le nucléaire, comme le montre Shellenberger, ne fait pas l'affaire des pétroliers et des fabricants d'éoliennes ou de panneaux solaires, qui ont des liens d'intérêts avec des organisations écologistes, soutenues par des puissants, qui disent de faire ce qu'ils ne font pas...)
Alors que des écologistes éprouvent de la haine pour eux-mêmes et/ou pour les autres, ce qui les conduit à des actes radicaux, répréhensibles, Michael Shellenberger est animé par l'amour de l'humanité et de la nature:
La nature et la prospérité pour tous voilà notre but moral transcendant. Le progrès environnemental est notre projet d'immortalité.
Francis Richard
Apocalypse zéro, Michael Shellenberger, 528 pages, L'Artilleur
Publication commune lesobservateurs.ch et Le blog de Francis Richard
J’ai acheté le livre ”Apocalypse zéro” !
Cela fait plaisir à lire des informations réelles provenant du terrain et de témoignages de personnes qui souffrent à cultiver leur terre … pas ceux inventés par des journalistes en manque d’article qui les rédigent à 10’000 m. d’altitude !!
GRAND MERCI A VOUS pour cet article
Mérite une diffusion sur tous les bureaux des journalistes à la solde des écolos radicaux et des mondialistes.
iL y a tant d’idées novatrices pour que les gens puissent s’en sortir sur cette planète
au chaud en Somaliland ou Australie méridionale, Abou Dabie etc :
https://natureiciailleurs.over-blog.com/2019/12/cette-serre-en-carton-utilise-l-eau-de-mer-pour-cultiver-des-fruits-et-des-legumes-dans-les-climats-les-plus-rudes.html
Et au froid au Québec et ailleurs :
https://www.youtube.com/watch?v=DPfmYNNo-4U
Ce sont surtout les cerveaux bridés par l’éducation ou angoissés et qui ne savent pas fonctionner avec cette simple formule : UN PROBLEME = UNE SOLUTION.
Les écolos SIMPLISTES ne se sont pas posé la question, de savoir pourquoi nous parlons depuis des dizaines d’années des GYRES, ces immenses surfaces de plastique flottantes qui, malgré les IMMENSES FORTUNES accumulés par les PLUS RICHES, n’ont jamais été éliminées. On les appelle d’ailleurs, le 7ème continent.
Et ce sont ces belles fortunes qui ne mettent aucun frein à leur désirs gigantesques qui veulent “limiter nos désirs” par la remise en route d’ une idéologie ancienne, en laquelle croient les écolos ( qui serait seule capable de limiter notre consommation) et qui a déjà largement prouvé sa brutalité, sa barbarie, son injustice dans l’histoire.