30/05/2021
Samedi boulevard du Ménilmontant (Paris), les quelque trois cents fidèles catholiques réunis pour honorer la mémoire de martyrs catholiques de la Commune ont été hués et violemment agressés. Le rassemblement, qui réunissait cinq paroisses de l’est parisien et plusieurs associations diocésaines, devait s’étaler sur 4km jusqu’à la paroisse Notre-Dame des Otages, le lieu même où, il y a 150 ans, 49 «otages», parmi lesquels dix religieux, avaient été fusillés par les fédérés, athéistes militants et anticléricaux. Des familles, des personnes âgées, de jeunes scouts et enfants de chœur, quelques poussettes avec des bébés, «une simple procession familiale et bon enfant», rapporte de son côté Hubert de Germain, l’un des organisateurs, au Figaro. Le point de départ avait été fixé au square de la Roquette, lieu de l’exécution de Mgr Georges Darboy, archevêque de Paris, le 24 mai 1871.
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La tension monte lorsque le cortège rencontre des «manifestants communards», munis de drapeaux rouges, qui tentent de couvrir le chant des fidèles par des slogans menaçants : «Tout le monde déteste les Versaillais ! À mort les fachos !». Des manifestants dont le rassemblement était prévu au même endroit, un peu plus tôt dans l’après-midi. «Une malheureuse conjecture», note Monseigneur Jachiet. L’atmosphère devient rapidement «oppressante», rapportent plusieurs participants au Figaro. «On se serait cru 150 en arrière, c’est surréaliste», rapporte Hubert de Germain.
Tandis que la procession persévère, elle est de nouveau interrompue quelques centaines de mètres plus loin, lorsqu’un groupe d’une vingtaine de jeunes cagoulés arrive à son tour. «Ceux-là voulaient clairement en découdre, c’étaient des antifas», rapporte Hubert de Germain. «Ils nous ont arraché les bannières des mains, ont mis à terre le drapeau du Souvenir français qu’ils ont piétiné, asséné des coups de poing aux paroissiens», rapporte l’organisateur. «Ils nous jetaient des poubelles, des bouteilles, même des barrières grillagées», raconte l’une des manifestantes. Deux sexagénaires tombent au sol, un fidèle est sérieusement blessé au crâne. Il a été hospitalisé. (cf image disponible plus bas)
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Les fidèles mettent un terme à la procession et se réfugient dans l’église la plus proche, Notre-Dame de la Croix. «On a attendu en priant, jusqu’à ce que la police nous exfiltre», raconte Hubert de Germain, qui évoque des enfants et mères de famille «sous le choc».
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29/05/2021
Ça c’est fini comme ça : pic.twitter.com/n3OJxrEhnO
— Taha Bouhafs (@T_Bouhafs) May 29, 2021
A propos de la procession :
Il s’agit d’une procession organisée par le Diocèse de Paris, aucunement d’un rassemblement intégriste.
Il y a cent cinquante ans, de mars à mai 1871, se déroulait la Commune de Paris. Ces journées impliquèrent non seulement les communards qui en furent les promoteurs, mais aussi l’Église catholique qui eut à déplorer de nombreuses exactions et un certain nombre de martyrs, notamment l’archevêque de Paris, Monseigneur Darboy le 24 mai 1871 à la prison de la Roquette, et dix ecclésiastiques massacrés rue Haxo le 26 mai. La paroisse Notre Dame des Otages, bâtie sur les lieux même de ce martyre, célèbrera ces événements du 25 au 30 mai 2021. Nous prierons pour que le sang de ces hommes ne demeure pas inutilement versé, mais qu’il touche les cœurs et fasse découvrir au plus grand nombre l’immense amour du Christ Rédempteur.
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