Noël britannique

Yvan Perrin
Ancien Conseiller national
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Noël britannique

En ce jour de Noël où nous célébrons dans ces circonstances bien particulières l'arrivée d'un enfant porteur de nouvelles espérances, il est un événement nettement plus prosaïque qu'il convient de relever. Après quatre ans de négociations, la Grande-Bretagne a gagné son pari. Elle quitte l'Union européenne avec un accord en poche, un accord qui lui permet de reprendre le contrôle de ses lois, de son immigration et de vastes zones de pêches abandonnées aux pêcheurs européens. Le Premier Ministre Boris Johnson jubile, il incarne cette Angleterre qui retrouve quelques bribes de ce qui fut la "splendid isolation". Face à une Union européenne menaçante, peu encline à laisser la renégate s'en sortir, BoJo a montré qu'il faut tenir bon. Les menaces de représailles, les promesses d'un futur apocalyptique, les mesures de rétorsion ont fini par tomber. Il suffit de voir la mine contrite du Français Michel Barnier, négociateur officiel du Brexit pour le compte de l'UE pour comprendre à quel point la Grande-Bretagne a obtenu la victoire. L'homme évoque un accord perdant-perdant. Perdant pour lui sans aucun doute. Notre homme bombait le torse, il allait ramener les Britanniques égarés à la raison, c’est-à-dire dans l'Union. Il suffirait de quelques paroles fortes pour que les Anglais comprennent que leur décision démocratique était une erreur et viennent à résipiscence.

Malheureusement, face au délire bureaucratique d'un aéropage non-élu, avide de pouvoir, peu enclin à tolérer la moindre dissidence, Boris Johnson a tenu bon. Il a compris depuis bien longtemps qu'il vaut mieux être seul que mal accompagné. C'est une version moderne de Winston Churchill, l'homme qui a choisi de résister, de ne jamais se rendre. A l'époque déjà, c'est l'Allemagne qui l'attaquait, cette Allemagne impérialiste, incarnée par Mme Angela Merkel et Ursula von der Leyen. Aujourd'hui, la Grande-Bretagne triomphe une nouvelle fois de cet adversaire aux doigts trop longs. L'Allemagne devait pourtant faire de grandes choses, étant à la tête de l'Union pour six mois selon le tournus prévu. Elle allait imposer ses vues grâces à ses deux représentantes en pleine symbiose lorsqu'il est question de soumettre le reste de l'Europe.

Ce jour  est un jour de deuil pour les pro-européens qui voient qu'il est possible de quitter le marais pour retrouver la souveraineté nationale. On les entend déjà nous expliquer que la Suisse n'a pas la force de frappe de la Grande-Bretagne et que le pari de l'indépendance helvétique est suicidaire. Il l'est d'autant plus que l'Union, humiliée face aux Anglais, saura redorer son blason en frappant fort sur ces Suisses qui prétendent lui résister. Le résultat du jour va peser lourd sur les négociations liées à l'accord-cadre. Les milieux économiques joueront de tout leur poids, ceci d'autant plus que ce n'est pas la très puissante City, le milieu bancaire londonien, qui a été entendu en Grande-Bretagne mais le monde politique. C'est assez rare pour être souligné. Mais cela ne saurait se produire chez nous. Nous avons bien du travail devant nous pour conserver nous aussi notre souveraineté.

En attendant, ne boudons pas notre plaisir, c'est un beau cadeau que la Grande-Bretagne offre aux amoureux de la liberté. Merci Boris !

Joyeux Noël à toutes et à tous, gardez le moral et la santé !

Yvan Perrin, 25.12.2020

 

5 commentaires

  1. Posté par Alberto da Giussano le

    En fait c’est le double effet Kiss-cool :
    1 – le cauchemar bruxellois se prend un grand coup de pied au …
    2 – la perfide Albion va enfin nous lâcher … Bon débarras !
    https://www.youtube.com/watch?v=f4BO_gdzu3g&feature=emb_err_woyt
    Et maintenant : ITALEXIT PRESTO?
    J’aimerais bien …

  2. Posté par LeVérificateur le

    “Ne JAMAIS devenir dépendant de Bruxelles !”

    Nous ne sommes pour l’heure pas dépendant de Bruxelles, mais quand je me promène autour d’une gare suisse j’ai l’impression d’être en Erythrée.

    La Hongrie est pour l’heure formellement dépendante de Bruxelles, mais j’imagine que si je me promenais autour d’une gare hongroise j’aurais l’impression de retrouver la Suisse d’il y a une vingtaine d’années.

    Ce que les stricts souverainistes ne comprennent pas, c’est qu’il ne suffit pas d’être “souverainiste”, il faut être souverainiste sur quelque chose de précis, d’identifié et de délimité.

  3. Posté par Cerveau-choc le

    Voilà qui devrait encourager le Frexit et l’Italxit. Et surtout le swixit, qui consiste à mettre à la poubelle ledit “accord-cadre” de mise sous tutelle de la Suisse par l’UErss ! Non à l’UErss, oui à une Europe des nations et peuples souverains, de l’Atlantique à Vladivostok.

  4. Posté par antoine le

    ” … c’est un beau cadeau que la Grande-Bretagne offre aux amoureux de la liberté !”
    Nous avons un EXEMPLE à suivre !
    Ne JAMAIS devenir dépendant de Bruxelles !
    PAS d’accord-cadre sans la volonté du Peuple souverain !
    Joyeux Noël aux Hommes de bonne volonté !

  5. Posté par LeVérificateur le

    D’après le blogueur bien connu Aldo Sterone, les lois d’immigration britanniques ont été assouplies après le Brexit…

    https://youtu.be/c9Xv9RYkgDY?t=184

    Ce qui tendrait à me faire penser qu’il ne suffit pas de liquider un système pernicieux, il faut aussi liquider la classe politique correspondante.

    J’ajouterais à titre personnel qu’il m’importe assez peu que mon pays reste ou redevienne souverain, si le corps ethnique indigène auquel j’appartiens est ou va devenir numériquement minoritaire.

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