De notre correspondant au Québec. – Malgré les vives tensions opposant Ottawa et Pékin, le gouvernement chinois, via sa compagnie minière Shandong Gold Mining s’implantera dans le convoité Nord canadien, avec l’achat d’une mine d’or près d’Hope Bay au Nunavut. Cette mine, dont la vente a été acceptée mais n’a pas encore été conclue, possède son propre port et son propre aérodrome.
L’achat par l’empire du Milieu de cette mine soulève de nombreuses protestations, d’autant plus que la seule autre mine d’or que Shandong Gold possède à l’extérieur de la Chine, Veladero en Argentine, est connue pour ses conditions de travail « intolérables ».
Mais, c’est au niveau géopolitique que la question est la plus épineuse. Si la Chine a investi les domaines foncier et agricole canadiens depuis déjà des décennies, étendant son influence d’un océan à l’autre, cet achat donnerait un avantage non négligeable à la Chine dans cette région convoitée pour ses minerais, mais aussi pour ses hydrocarbures et pour des raisons stratégiques.
La mine, dont la superficie représente 16 fois celle de Paris, donnerait un point d’ancrage à la Chine sur le passage du Nord-Ouest. Comme l’expliquait Mikaa Mered, professeur de géopolitique des pôles à l’Institut libre d’étude des relations internationales dans un entretien pour Ouest France, la Chine cherche depuis 2011, sans succès à ce jour, à acquérir des terrains sur cette voie maritime, tant en Norvège qu’au Groenland et en Islande. Pour Mered, par son étendue et son isolation, Hope Bay pourrait même abriter en toute discrétion des activités militaires.
A partir de cette gigantesque mine, autonome à tous les points de vue, la Chine pourrait donc lancer des opérations visant à accroître son influence dans la région arctique, sur laquelle elle concentre une partie de ses énergies. Depuis janvier 2018, la Chine se qualifie elle-même de pays « quasi arctique », malgré son éloignement indéniable du pôle, et a établi un plan pour une « route de la soie polaire ».
Pour le moment, l’achat a été approuvé par TMAC Resources, qui possède la mine. Il est par contre possible qu’Ottawa bloque le projet, les relations sino-canadiennes étant plus que tendues, mais avec Justin Trudeau au pouvoir, rien n’est moins sûr. Il faudrait du courage et de la lucidité, ce dont est totalement dépourvu le Premier ministre canadien. •
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Extrait de: Source et auteur
Sans oublier la très forte présence de Chinois naturalisés au Canada, notamment à “Hongcouver”.
”Il faudrait du courage et de la lucidité, ce dont est totalement dépourvu M. Trudeau, le Premier ministre canadien.”
La marionnette pied nickelé qui est au pouvoir ne va jamais s’opposer à la Chine, c’est un trouillard de première ! On se demande comment il a réussi à se faire nommer à ce poste … ?