Dissolution de l’Assemblée nationale, inefficacité de l’Union européenne et mensonges du gouvernement, Benjamin Cauchy a un coup de gueule à passer. C’est sur Infos-Toulouse que ça se passe.
Ancien leader des Gilets jaunes en Haute-Garonne, toujours Gilet jaune de cœur, porte-parole de Debout La France depuis un an, Benjamin Cauchy est comme tous les Français confiné dans son domicile dans la région. L’occasion de faire passer quelques messages, notamment en appelant les responsables de la situation à prendre leurs responsabilités.
Partagez svp, réveillons tout le monde !
Publiée par Benjamin Cauchy sur Vendredi 10 avril 2020
Dans une vidéo, vous déplorez les mensonges du gouvernement durant cette
crise. Comment expliquez-vous ce comportement ?
Benjamin Cauchy : Le gouvernement a menti dès le début de la crise du Covid en expliquant que les masques ne servaient à rien car il savait que la production nationale était insuffisante, que les stocks stratégiques avaient été condamnés par les gouvernements successifs (de Xavier Bertrand, Marisol Touraine et suivant). Ce mensonge est le reflet de leur dévotion au dogme du libre-échangisme.Comment voyez-vous cette sortie de cette crise ? Pensez-vous que les craintes des services de renseignement sur une révolte sociale sont fondées ?
Cette sortie de crise ne sera pas sans conséquences, pour les entreprises, pour les salariés, pour les indépendants. La baisse du PIB va mettre en souffrance et économique des millions de nos compatriotes. Je crains que cet effondrement du système mondialiste ne révèle plus encore les maux qu’ont évoqué les Gilets jaunes, il y a dix-huit mois. Absence de justice sociale, ultra libéralisme… Les petits sont devenus les premiers de cordées aujourd’hui. Et le château de carte de Macron s’effondre enfin. Il y a une misère sociale et économique qui va s’accroître. La colère est forte, sourde et puissante. Il va être temps de se débarrasser de ces mondialistes aveugles.« Il est désormais temps de bâtir une union nationale autour de points de convergence »
Vous appelez à un nouveau gouvernement et une dissolution de l’Assemblée nationale. Pourquoi ? Qu’est-ce que cela changera ? N’est-ce pas le risque de fracturer une union nationale ?
Il est fondamental d’acter l’échec de cette politique mortifère et de donner aux citoyens l’occasion de trancher une bonne fois pour toute le choix politique de notre pays, ou l’on défend nos valeurs, notre souveraineté nationale (et non européenne). L’union nationale existe aujourd’hui pour soutenir tous les citoyens qui œuvrent au quotidien (soignants, forces de l’ordre, éboueurs, caissières, bref, des Gilets jaunes). Mais il est hors de question de faire l’union nationale autour de ceux qui ont construit nos problèmes. Il est désormais temps de bâtir une union nationale autour de points de convergence : souveraineté nationale, primauté de l’humain et du vivant, le localisé, la réindustrialisation de notre pays. En un mot, notre indépendance économique, alimentaire et industrielle.Pour vous, le plan de secours présenté par Bruno Le Maire est un leurre ? Quelles conséquences aura-t-il selon vous ? Craignez-vous également une crise économique telle que le prédisent certains experts ?
Nous ne devons pas être les vassaux du système bancaire international. La BCE doit pouvoir prêter directement aux États, sans intermédiaires. N’enrichissons plus ceux qui ont causé notre perte. Comme l’analyse Bernard Monot, il faut un plan massif de 500 milliards d’euros pour sauver nos entreprises, nos artisans, nos paysans. La crise économique est déjà là. On ne la craint pas, avec Emmanuel Macron on la subit.Lire aussi : Benjamin Cauchy : « Le retour du réel est une chance pour notre pays »
Vous vous inquiétez également de nouvelles privations de libertés, notamment avec le tracking. Sur quoi fondez-vous vos craintes ?
Le confinement est la conséquence d’une absence de stocks stratégiques qui empêchent nos mouvements. Le tracking est l’apogée de ce qu’Orwell avait écrit, et de ce que Michel Onfray avait résumé l’été dernier (Théorie de la dictature, éditions Robert Laffont) à défaut de sauver notre économie, le gouvernement Maastrichtien prive le peuple de liberté.Est-ce la fin d’un ancien monde ? À quoi ressemblerait le nouveau ?
Le nouveau monde, enfin, sera celui du retour à notre souveraineté nationale. Maîtrisant notre industrie, notre agriculture, nos frontières nationales. La crise va générer des flux migratoires inouïs. À nous de défendre notre patrie. Enfin, compter sur soi-même n’exclut pas la coopération entre nations. Je pense que l’Union européenne est morte. À nous de reconstruire un nouveau modèle de société, où l’humain est au cœur. L’économie doit être au service de l’homme, et non l’inverse.Lire aussi : Un ancien Gilet jaune se voit interdit d’entrer aux Invalides
Quel conseil voulez-vous donner aux Français pour la fin de ce confinement ?
Rester prudent, essayer d’obtenir des masques, et de profiter de cette période pour bâtir, grâce aux réseaux sociaux, une nouvelle force politique. Les querelles d’épiciers n’ont que trop duré. Préparons l’avenir. Les territoires et le vivant sont nos planches de salut. Ne soyez pas résignés. Éveillez vos consciences. Prenez la place qui vous revient, celle de citoyens qui aiment leur patrie.
Propos recueillis par Étienne Lafage.
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Extrait de: Source et auteur
La nécessité de la mise en place d’un stock stratégique national capable de répondre aux urgences sanitaires s’est dissoute dans le manque de détermination de nos gouvernements successifs, dans la complexité des méandres administratifs et législatifs et dans les injonctions annuelles de Bruxelles qui nous contraignent à réduire le financement de nos services publics depuis le Traité de Maastricht…
Pour en avoir une idée, parcourez ce document relatif à la création et au financement de l’EPRUS :
https://www.senat.fr/rap/r08-388/r08-388_mono.html