Le Mouvement 5 étoiles paie son alliance avec la gauche et s’écroule en Ombrie
Les élections régionales en Ombrie ont vu le triomphe de la Lega de Matteo Salvini, alliée avec Forza Italia de Silvio Berlusconi et Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni. C’était un test pour le parti 5 étoiles de Luigi di Maio, qui paie son alliance avec le Partito democratico de gauche (fondé par les anciens communistes, socialistes et démocrates-chrétiens) de Nicola Zingaretti, dont l’ancien premier ministre Matteo Renzi s’est séparé. Si le Pd sauve un maigre 20% des voix, le mouvement 5 étoiles n’atteint même pas 10%. Le mariage avec le Pd, pourtant adversaire historique du mouvement 5 étoiles, a donc moins nui à la gauche qu’aux disciples de Grillo, qui avait créé son parti pour lutter contre le gouvernement socialiste d’alors. Cette tempête électorale menace le gouvernement Pd-5 étoiles, appuyé par l’Union européeenne, qui gouverne de manière anti-démocratique sans l’appui des électeurs. Une situation que seul un nouveau scrutin sur le plan national pourrait débloquer.
Traduction (Claude Haenggli) : L'annonce du résultat des élections régionales en Ombrie est une débacle pour l’alliance 5 étoiles-Pd . Mais si le Pd, meurtri par la scission de Renzi, surnage dans une certaine mesure et résiste, l’Ombrie est une vraie catastrophe pour le parti fondé par Grillo, qui finit au-dessous du seuil de 10%, un tremblement de terre dont l'issue est ouverte. Il sera difficile pour son chef, Luigi Di Maio, de faire tenir ensemble l’archipel 5 étoiles après ce test aux conséquence politiques imprévisibles. Et il ne sera pas facile pour le premier ministre Conte de recourir à ses capacités de médiation pour conserver une majorité en mesure de préparer et d’approuver un exercice de bilan déjà difficile et source de divisions. Les temps sont donc durs pour le gouvernement, aussi parce que le centre-droit sort renforcé et uni sous la conduite Matteo Salvini et qu’il demandera certainement avec force (et avec de bonnes raisons) des élections anticipées.
Claude Haenggli, 28.10.2019
[Scritto a Milano – Italia settentrionale]
Comme le plus souvent jusqu’à présent les difficiles choix stratégiques de notre Lega (et de notre Matteo !) s’avèrent être les meilleurs qui soient.
Pour janvier je suis très optimiste quant aux élections régionales à venir en Calabre, en Émilie et en Romagne.
Le gouvernement italien actuel aura bien du mal à tenir longtemps !
Mais j’aurais bien tord de ne pas rendre aux peuples d’Italie les mérites qui leurs reviennent ; et il me suffit, par comparaison (excusez-moi chers amis suisses et cher M. Claude Haenggli), de ressentir ce que je ressent en Romandie, en France, en Wallonie ou au Québec (et même en Vallée d’Aoste), bref dans tout l’espace (de moins en moins …) francophone* -merci en passant à nos ‘’amis’’ français et à la catastrophique Marine Le Pen pour le score minable du RN aux élections européennes-, pour réaliser que tant qu’un peuple n’est pas irrémédiablement dégradé au degré de ce que je vois là-bas : il peut encore espérer et rester fièrement lui-même.
* Bien qu’incroyablement, il en est encore des pires en Grande-Bretagne et en Suède.
@ Miranda et tous :
https://www.facebook.com/salviniofficial/videos/751152515308934/?t=273
Traduction (des passages déterminants) :
“Vous avez dit que l’euro est irréversible … Non ! Non, non, non, je n’ai pas dit cela ! Par chance seule la mort est irréversible …”
Voici pour l’essentiel ! Pour le reste je n’ai pas le temps de tout vous traduire mais en gros notre Matteo dit que les journalistes sont des gens ‘’impossibles’’ qui déforment ses propos mais qu’il a bien dit qu’en l’état actuel des choses il nous faut et nous faudra encore faire avec l’Europe et son euro en Italie puisque ils sont là … et que ni lui ni son probable (je dirais certain !) futur gouvernement en Italie ne peuvent se la jouer ‘’Italie contre tous en Europe’’.
Voilà qui est très finement joué !
Et qui est parfaitement lucide, surtout quand nos experts en économie ont parfaitement compris que l’euro après avoir été une catastrophe pour l’économie italienne en deviendra une pire encore pour l’Allemagne qui n’y aura gagné à terme que le droit d’avoir pu travailler pour exporter sans problème le fruit de son travail (d’excellente qualité en plus) grâce à une monnaie complètement sous-évaluée, l’euro et plus un Deutsch Mark trop cher, et ainsi en étant payée en monnaie de singe (euros, dollars …) d’engranger des dettes étrangères … que ses débiteurs ne pourront jamais solder.
La principale victime de l’euro sera à coup sûr l’Allemagne (et surtout ses retraités) et non une Italie gouvernée par la Ligue qui soit dit en passant à déjà tout prévu pour sortir de l’euro, au cas où, mais non pas comme cela à brûle pourpoints mais quand elle y sera ‘’contrainte’’ … pour son plus grand bien !