Steve Bannon : «Macron est un pantin» et «les Gilets jaunes sont une inspiration pour le monde»

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Steve Bannon, l'ex-conseiller de Donald Trump que l'on présente volontiers comme l'une des têtes pensantes du nouveau populisme, a accordé à L'Express un entretien publié ce 5 février. Celui qui, à l'aide de sa fondation The Movement, créée en 2017 et disposant d'une antenne à Bruxelles, compte jouer de son influence en Europe, s'est notamment exprimé au sujet d'Emmanuel Macron et de la crise des Gilets jaunes. 

L'éclosion du mouvement contestataire ne l'a, assure-t-il, pas du tout surpris. «Ce qui se passe était écrit d'avance. Depuis le début, j'ai le sentiment que son mouvement, La République en marche, est nébuleux, sans vrai soutien populaire», argumente-t-il. «La colère des Gilets jaunes s'explique en partie par la rhétorique de Macron sur le réchauffement climatique qui est une arnaque», ajoute-t-il.

A leurs yeux, un plan social avec 5 000 suppressions de postes, c'est une présentation PowerPoint pour McKinsey

Selon lui, les accords de Paris sur le climat seraient avant tout destinés à faire payer aux travailleurs occidentaux les conséquences de la pollution engendrée par l'industrie chinoise, qui, rappelle-t-il, pratique allègrement le dumping social. Selon lui, les Gilets jaunes auraient très bien compris que «les gens du "parti de Davos", dont Macron est l'ambassadeur, ont choisi de désindustrialiser le monde occidental pour délocaliser les emplois industriels en Chine. Et cela afin d'augmenter leurs marges financières.»

«Les Gilets jaunes n'ont peut-être pas fait Sciences Po ou l'ENA, ils ne sont peut-être pas diplômés de la Sorbonne. Mais ce sont des êtres humains rationnels», ajoute Steve Bannon, assurant voir en eux une «inspiration pour le monde entier». 

Quant à Emmanuel Macron, il estime que son «vrai visage est apparu au grand jour lors de son allocution télévisée après la grande manifestation des Champs-Elysées». «On voyait bien qu'il était déstabilisé. Il n'a même pas eu le cran de s'adresser aux Français dans les yeux, en direct», explique-t-il. 

Le président français ne trouve aucune grâce aux yeux de Steve Bannon, qui le qualifie de «pantin». «Il est hors sol. Sous son costume, il n'y a rien. Je connais bien ce genre de profil : j'ai connu plein de banquiers d'affaires chez Goldman Sachs, dans les années 1980. Ces types-là voient les choses de loin, de manière abstraite. Pour eux, rien n'est jamais concret ou réel. A leurs yeux, un plan social avec 5 000 suppressions de postes, c'est une présentation PowerPoint pour McKinsey. Rien d'autre. Ils ne comprennent pas comment vivent les gens, ne savent pas à quoi ressemble une fin de mois difficile», étrille-t-il encore.

Steve Bannon regarde de près la scène politique européenne et notamment française. Il avait rencontré le 11 octobre dernier à Paris Marine Le Pen, qui avait «renouvelé son intérêt» envers le projet de Steve Bannon destiné à aider techniquement les partis populistes d'Europe en vue des élections européennes.

Lire aussi : Pas encore confirmé, le référendum qu'envisagerait Emmanuel Macron laisse sceptique

 

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Un commentaire

  1. Posté par miranda le

    TOUT EST DIT. On l’en remercie. Mais pouvons-nous rester reliés à l’Amérique, quand on sait que les élections suivantes peuvent changer le cours de nos vies. Aujourd’hui Trump nous montre une voie, celle du redressement de l’Amérique .Il a su affronter les mondialistes. Il pourrait donc en être de même pour nous. Mais il faudrait que l’Amérique de TRUMP puisse durer encore dix ans, pour que nous soyons à l’abri de ces “pu…….de mondialistes. ET NOUS RECONSTRUIRE.
    Sinon, nous pouvons redevenir la C.E.E. et fonctionner comme avant et commercer aussi avec l’Amérique.

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