De pseudo-révélations en documents plus ou moins bidon, la presse dominicale nous a fait croire que les spécialistes de l’aviation étaient opposés à l’appareil suédois. Du pain béni pour les partisans d’une Suisse sans armée. Aujourd’hui, on apprend de même source que les officiers suisses soutiennent le Gripen. Il est vrai que le Département de la défense communique comme un(e) manche (à air) malgré le bataillon d’attachés de presse qu’il mobilise à Berne. Mais le soutien le plus convainquant est celui d’Yves Rossy – « jetman» ou l’homme-volant – qui roule dans L’Illustré en faveur du Gripen. Le pilote civil et militaire (Mirage III) sait de quoi il parle. Son soutien est suffisamment embarrassant pour les adversaires de l’armée que le réd-en-chef de L’Illustré a cru bon de prendre le contrepied dans ses propres colonnes avec cette question pas si innocente: «Assurer la police de l’air est un concept un peu vague.» Et de plaider pour l’abandon de tout achat d’avion militaire. Ce qui revient à dire non à toute défense militaire, tant il est vrai que l’aviation est comme le toit d'une armée. Laissée à ciel ouvert, la caserne suisse ne saura se défendre... (O.G.)
Et vous, qu'en pensez vous ?