Les produits phares tels que le fromage continueront d’être taxés, en revanche la Suisse pourra exporter du… crocodile, mais pas de jambon. Ah, le bon crocodile de l’Oberland ! Et le requin de Genève, on peut ?
Actuellement, les Chinois prélèvent une taxe à l’importation s’élevant jusqu’à 20% de la valeur du produit. Cette taxe est abolie immédiatement pour certains produits où la Suisse est peu concurrentielle comme les crèmes glacées, les bonbons, le chocolat. D’autres produits ne seront plus taxés après un délai de plusieurs années. C’est le cas du beurre, de l’eau, de la nourriture pour bébés recherchée par les Chinois, du lait UHT ou du vin. Enfin, certaines taxes seront juste abaissées.
Les Chinois ne font pas de cadeau aux fromages suisses, dont la taxe passera de 9,8 à 4,8% dans un délai de dix ans. «Une réduction insignifiante qui ne fera pas décoller les ventes», estime Francis Egger, responsable du Département économie à l’USP.
Autre déception, selon Francis Egger,
«les trois quarts des lignes tarifaires ne nous servent à rien, parce que nous ne produisons pas cette denrée, parce que nous ne sommes pas compétitifs dans cette gamme ou parce que la logistique ou le transport empêchent toute exportation. Ces lignes tarifaires sont là pour gonfler l’accord.»
Exemple? La viande de crocodile, que la Suisse pourrait exporter sans taxes. Tout comme les dindes vivantes. Certains produits sont également exclus de l’accord, comme le jambon, car la Suisse voulait éviter la réciprocité.
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J’ajouterais, par exemple, la réexportation du poulet chinois, devenu suisse par découpage automatique, et qui est produit industriellement, non pas élevé, dans des fabriques dévitalisées. L’Europe impose des normes draconiennes aux producteurs, suisses compris, mais autorise l’importation de poulets qui ne sont pas, de loin, soumis à ces normes; cet accord, un de plus, ne contribuera qu’à assassiner davantage la production suisse; si les élites consentent à la dégradation des forces de production nationales, elles ne doivent plus s’étonner que le Suisse de base s’en détourne en pratiquant le tourisme économique, la conscience tranquille: on brade en haut lieu le “Made in Switzerland” tout en blâmant ces milliers de touristes-là: est-ce cohérent?
Et l’exportation de trous de tabourets est
taxé à combien dans ce fabuleux accord
de 1200 pages ?