«Nestlé accusée d’avoir laissé faire un meurtre.» La rubrique économique commune à 24 Heures et La Tribune de Genève consacre deux tiers de page à une rengaine qui revient chaque printemps, comme les perce-neige, à l’assemblée générale de Nestlé. La «news»? Une plainte a été déposée auprès du Ministère public de Zoug par un syndicat colombien d’extrême gauche «pour n’avoir rien fait pour empêcher le meurtre d’un syndicaliste». Elle vise Peter Brabeck, Rainer Gut et trois autres cadres, dont deux Suisses. C'était il y a 7 ans dans une filiale locale de Nestlé, Cicolac. Depuis lors, les meurtriers – des paramilitaires – ont été condamnés. La victime avait cessé de travailler depuis trois ans chez Cicolac quand elle a été tuée. Une prof de droit de l’Uni de Lausanne, Valérie Junod, souligne que «le combat syndicaliste s’annonce difficile» et qu’on nage en pleine théorie. L’entreprise a réagi par un communiqué de presse rejetant catégoriquement ces accusations, comme le fait à chaque assemblée le président Brabeck. Mais, à défaut d’information, cela fait toujours un titre… assassin. (OG)
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