Claudine Esseiva, secrétaire générale des femmes PLR Suisse, frappe à nouveau dans sa chronique au Matin.
Pour Claudine Esseiva:
"Une initiative de l’UDC veut promouvoir le fourneau et la marmite à vapeur. La femme qui renonce à occuper un emploi et préfère se charger uniquement de la bonne conduite de la maisonnée et de la marmaille sera subventionnée par le contribuable travailleur.
Un drôle de principe de redistribution. L’UDC a le mérite du langage direct: les enfants doivent être éduqués uniquement par leurs propres parents et les crèches financées par l’Etat sont un mal."
Dans la réalité, l'initiative pour les familles demande que la déduction fiscale accordée aux familles qui confient leurs enfants à des crèches soit étendue, comme cela se fait déjà dans certains cantons, à celles qui préfèrent les garder à la maison (les deux déductions sont d'ailleurs combinables en fonction d'un certain pourcentage dans les cantons où la chose se pratique). Une simple et élémentaire question de justice qui, en outre, offrira une alternative bienvenue à l'engorgement des crèches subventionnées.
Le texte dit ceci:
"Les parents qui gardent eux-mêmes leurs enfants doivent bénéficier d‘une déduction fiscale au moins égale à celle accordée aux parents qui confient la garde de leurs enfants à des tiers."
A aucun moment le mot "femme" n'est prononcé. La vision exclusive selon laquelle la femme serait le seul parent associé à cette tâche hautement dégradante de l'éducation des enfants n'appartient qu'à la secrétaire des femmes PLR. L'allégation selon laquelle l'UDC s'érigerait contre les crèches financées par l’Etat est par ailleurs totalement gratuite.
Pour atteindre à ses 1'800 caractères, l'égérie libérale-radicale, qui ne craint pas la facilité, enquille sur l'initiative Financer l’avortement est une affaire privée avec cet argument:
"Tu oublies de mettre ton pull-over, tu attrapes la grippe, l’Etat rembourse. Tu oublies de prendre la pilule, tu tombes enceinte, démerde-toi."
Comparaison glaçante, mâtinée d'une vision déresponsabilisée du monde où la société n'a qu'à payer pour les inadvertances du consommateur.
Claudine Esseiva enchaîne encore sur ces abominables démocrates-chrétiens qui, eux:
"Veulent bétonner le mariage entre hommes et femmes"
ajoutant en guise de raison:
"Les couples de même sexe peuvent se débrouiller";
on se demande bien comment ils ont fait jusqu'ici...
Le PLR s'est peut-être cru inspiré un beau jour en développant sur sa gauche libérale, reste que l'excroissance monstrueuse prend des proportions métastatiques qui pourraient bien, à terme, emporter le corps tout entier.
Vous auriez pu ajouter que Mme Esseiva dans sa comparaison entre le fait d’être enceinte et d’avoir la grippe estime qu’un bébé n’est rien d’autre qu’un virus malsain….
Ainsi, la femme que j’ai épousée, dont j’ai adopté les deux enfants et qui a cessé de travailler pour prendre soin de notre premier né, et du second, est un plouc? Et nous aurions, à la faveur des allocations familiales, ponctionné le fruit du travail d’honnêtes travailleurs? Qu’elle vienne me le dire en face, ce parangon de vertu! Et qu’elle vienne aussi le dire à celle qui m’a chassé! Elle recevra une volée de bois vert! Si quelqu’un est en position de rabattre le caquet aux phraseurs c’est moi! Les jeunes socialistes qui, en faveur des crèches, disaient ” faites l’amour! Nous nous occupons du reste!” M’ont offensé gravement! J’ajoute que cette Esseiva me fait un enfant dans le dos! J’expliquerai une autre fois ce que j’entends par là. Je garde en réserve, pour cette sommité que la marmite à vapeur recluse, le témoignage des enfants dont je suis père! Pas Piqué des vers!