Edward Snowden n'a que peu goûté l'intervention des chefs du FBI et de la NSA sur les lanceurs d'alerte et a immédiatement répliqué via Twitter, son outil de communication préféré depuis Moscou où il réside depuis sa fuite des Etats-Unis.
Le directeur du FBI James Comey et celui de la NSA Michael Rogers ont en effet été auditionnés devant la commission du renseignement de la Chambre des représentants, le 20 mars. L'audition portait sur l’ingérence présumée de la Russie dans la campagne présidentielle américaine et sur l’accusation d'espionnage de l'administration Obama sur la campagne de Donald Trump. Tous deux ont démenti l'hypothèse d'une intervention quelconque de la Russie dans le processus électoral de la présidentielle américaine. Ils ont également affirmé ne disposer d’«aucune information» concernant d'éventuelles écoutes contre Donald Trump.
Selon Edward Snowden, les membres du Congrès qui posaient les questions aux deux patrons du renseignement confondaient «légalité et moralité». Ainsi, le représentant au Congrès Trey Gowdy a demandé à James Comey si des journalistes pouvaient être emprisonnés pour s'être servi d'informations classifiées. Tout ce que Snowden a retenu de la réponse du boss du FBI est qu'il n'a pas dit «non», ce qui laisse présager, selon lui, un avenir bien sombre pour les futurs lanceurs d'alerte.
James Comey a ensuite développé en prétendant qu'il y aurait moins d'informations fuitées si les responsables de ces fuites savaient qu'ils risquaient la prison.
Le lanceur d’alerte de la NSA a vivement réagi en prenant l'exemple de Chelsea Manning : «Ce n’est pas vrai. Même des condamnations extrêmement injustes (Manning) ont prouvé qu'elles restaient insuffisantes pour décourager le prochain lanceur d’alerte.»
«Vous voulez savoir comment arrêter un nouvel lanceur d’alerte ? Arrêtez de violer la p***n de loi», a-t-il tweeté en guise de conclusion.
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