La RTS, qui découvre enfin qu’il se passe quelque chose en France, décide de faire le même boulot que la presse française. On est loin de la Radio Lausanne des grandes années de la résistance…
Le truc est simple, trop simple, vous prenez le porte-parole d'un quelconque collectif d'indignés contre tout ce qui n'est pas dans la ligne de la pensée unique gouvernementale, Nicolas Martin (photo) des OUTragés de la République en l'occurrence. Lequel, comble d'esprit démocratique, admettra volontiers, à la question du journaliste de savoir si l'on conserve toutefois le droit de "s'opposer" en démocratie, qu'il « faut tout à fait débattre » et que « le débat est tout à fait ouvert », mais qui, deux phrases plus loin, qualifiera le « propos » opposé d'« extrêmement nocif » et par conséquent d'interdit. En un mot, l'expression est libre pour autant qu'elle soit conforme.
Au fond
Le noeud du problème restant le fait de savoir si deux homosexuels peuvent exiger de l'Etat, sur la base de la seule revendication égalitaire, qu'il supplée à leur lacune reproductive. L'égalité induisant de fait la capacité, il n'y a pas d'inégalité de droit entre un cul-de-jatte de naissance et un homme sur ses deux jambes. Dans les limites de la comparaison, il y a inégalité entre deux hommes dûment pourvus de jambes dont l'un aurait le droit de courir et l'autre non. Sur la base du principe de l'égalité, un homme mâle ne pourrait réclamer de l'Etat l'implantation d'un utérus. L'égalité démocratique c'est la correspondance en droit de l'égalité de nature et non en nature de l'égalité des droits.
Or, la reproduction est l'apanage naturel du couple diversifié sexuellement, hétéro-(du grec ἕτερος, heteros, l'autre)-sexuel. Le droit ne peut rendre fertile ce que la nature a décrété, par définition, stérile. Partant, la notion de famille, comme celle du mariage qui lui fournit un cadre juridique, ne peut fonder la revendication d'une égalité de traitement en droit hors du cadre de la reproduction hétérosexuelle. Il n'y aurait inégalité qu'entre deux familles hétérosexuelles dont l'une aurait le droit de faire des enfants et l'autre non.
L'on a souvent pris argument des familles dites "homoparentales" ou "arc-en-ciel". Ces qualificatifs suffisent à prouver que la notion simple de famille ne parvient pas à qualifier correctement ces situations. Il n'y a donc pas d'égalité de fait entre une famille et une famille homoparentale, et pour cause. La famille homoparentale comprend un enfant et deux homosexuels. Cette seule configuration démontre d'elle-même l'existence d'un "autre" (ἕτερος) à l'origine de l'enfant. La famille homoparentale n'est donc possible que par l'exclusion, en fait (la mort) ou en droit (contrat d'exclusion avec le donneur/la donneuse), de cet autre et son remplacement par un élément contraire à cette notion naturelle d'altérité. La famille homoparentale n'est donc qu'une cellule composite excluant le principe naturel pour lui en substituer un artificiel. Cet artifice, qui ne correspond pas aux lois qui régissent la nature de tout être, ne saurait fonder aucun principe légal, la vocation du droit étant de régir la conduite de l'homme et non de changer sa nature.
En surface des médias
Cet aspect fondamental du problème ne sera jamais évoqué dans la presse, qui dévoile ses penchants pour une polémique fondée sur la dichotomie manichéenne bourreau-victime. Les bourreaux étant forcément les opposants au mariage homosexuel et les victimes les homosexuels, lesquels tombent comme des mouches depuis que l'on ose ne pas être pleinement en accord avec la dernière exigence en date.
Gageons que le débat serait autrement moins passionné si les uns et les autres pouvaient se répondre sur la base d'arguments philosophiques fondamentaux. Mais ce débat-là ferait réfléchir et cela les facteurs d'opinion n'en veulent à aucun prix, c'est d'ailleurs la raison de cette campagne qui tente d'atermoyer les violences policières contre les manifestants en fabriquant de toute pièces un improbable lien entre l'esprit qui anime ces manifestants et la mésaventure d'un jeune homosexuel hollandais dans les rues de Paris.
En Suisse, cette volonté pédagogique de suivre en tout le dogme de la pensée unique, même dans une cause où la distance géographique et politique aurait permis un brin d'esprit critique, est à ce point poussé, qu'ici même, plus vieille démocratie du monde, en 2013, dans la plus grande radio du pays, dans une affaire concernant un gouvernement étranger, on en est venu à couper le micro de l'un des intervenants pour l'empêcher de répondre...
Quand Nicolas Martin assénait sa litanie d'inepties diffamatoires sur d'impossibles appels à maltraiter des homosexuels de la part d'un collectif dirigé, entre autres, par un homosexuel, Frigide Barjot, qui tentait tant bien que mal de répondre, a vu son micro coupé. Quand, enfin, elle a pu parler, Nicolas Martin a pu l'interrompre à loisirs sans être le moins du monde inquiété par la régie. Pour la police du studio, le simple fait que Frigide Barjot ait été invitée devait être déjà bien largement suffisant. A la responsable de la Manif pour tous, qui s'essayait à un bref rappel des fondamentaux de 55 secondes chrono, durant lesquelles elle a été interrompu à quatre reprises par son interlocuteur (pour un total de 27 secondes, sans compter les 2 interruptions du journaliste), interlocuteur qui s'était déjà exprimé pendant 1 minutes 32 secondes (interruption comprises), le journaliste a posé des conditions très strictes: « Je vous laisse terminer à condition que vous répondiez à ma question » (dès 03:32). Autrement dit, je te laisse parler si tu dis ce que je veux.
Il suffira que Nicolas Martin cherche une nouvelle fois à interrompre Frigide Barjot pour que le journaliste claque des talons d'un: « Moi j'aimerais entendre Nicolas Martin, maintenant, parce que vous avez parlé déjà pas mal de temps » et coupe le son de la Frigide pour l'empêcher d'interrompre son interlocuteur à son tour. Nicolas Martin profitera allègrement de la situation jusqu'à s'attirer un petit: « s'il vous plaît, vous laisser parler Frigide Barjot sinon on ne va pas y arriver, vous êtes gentil » des plus caressants et même un: « un peu de discipline » des plus aguicheurs. De guerre lasse, l'on se verra contraint de rendre le son à Mme Barjot, mais le journaliste corrigera ses excès en tançant Frigide de cesser d'interrompre Martin alors que celui, manque de bol, avait enfin fini de parler, problème de synchronisation. Bref, un cirque sans nom, à cette exception près que, dans un débat démocratique on ne coupe pas les micros et on ne pose pas de conditions à la liberté d'expression. Ce sont précisément ces injustices fomentées qui créent les ambiances de conflit. Pour un média qui prétend lutter contre les inégalités, c'est raté !
Frigide Barjot ne connait pas la culture de la RTS – .Elle ignore qu’il ne faut jamais accepter les invitations de journalistes suisses -romands en tout cas.. pour aller sur un plateau TV ou à la radio, voire qu’ils s’invitent chez vous, à moins de partager leurs opinions; sinon,vous êtes couil***** à tous les coups…Si vous ne partagez pas leur point de vue, ils vous invitent pour mieux vous démolir.
Madame barjot comme à son habitude ,a coupé la parole à son interlocuteur.cette personne parle en boucle et profére un certain nombre d’absurdités.le journaliste essaie d’endiguer ce flot ininterrompu de paroles outrancières.c’est son rôle.le micro de cette dame n’a pas été coupé.depyis cet interview,madame “barjot”s’est radicalisée et portera une responsabilité personnelle si des actes homophobes voyaient le jour.par son besoin d’exister ,elle joue avec le feu.
La partialité avec laquelle le journaliste de la RTS a mené ce débat est vraiment choquante. Comme souvent dans “notre” radio-télévision socialiste romande, cette connivence latente avec les milieux de gauche est vraiment dégueulasse, bien plus que les piques à l’égard de ceux qui ne pensent pas gauche-caviar et compagnie.
Par contre l’interview de M. Martin le même jour et par le même média national:
http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/le-12h30/4789701-recrudescence-et-radicalisation-des-violences-homophobes-10-04-2013.html?f=player/popup
Je n’ai pas apprécié la manière dont la journaliste donné raison a M. Martin.
Je ne suis pas tout-à-fait d’accord avec votre analyse de ce débat.
Tout d’abord, j’ai remarqué que le volume du micro de Frigide était bien en dessous de celui de M. Martin.
Le début du débat c’est passé à l’avantage de M. Martin et il est vrai que le Micro de Frigide à été rapidement coupé.
Par contre elle n’a pas été très fair play en interrompant son interlocuteur à de nombreuses reprises. Le niveau de débat est encore plus bas lorsqu’elle répète des mots en boucle alors que son adversaire parle.
Quand le journaliste lui dit: “laisser parler Frigide Barjot sinon on ne va pas y arriver, vous êtes gentil”, je ne trouve pas “caressant” ou “aguicheurs” selon vos propos mais humiliant pour M. Martin. En effet, il lui parle (et avec raison) comme à un enfant à qui ont fait la discipline.
Bref, c’était un débat “français”, ni plus, ni moins.
Le débat ici: http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/forum/4789722-la-violence-homophobe-favorisee-par-les-anti-mariage-gay-10-04-2013.html?f=player/popup
Une petite anecdote intéressante: tout le monde s’est jeté sur la photo de l’homo qui s’est fait tabasser pour dire “voyez ce que font ces salauds de la manif pour tous”…Par contre personne ne parle de l’agression subie par Xavier Bongibaut, représentant de l’aile homosexuelle anti mariage gay qui s’est violemment fait prendre à parti par des socialistes et s’est fait casser des verres sur la tête dans un bar d’emplumés….
Si on exigeait l’interdiction de l’utilisation outrancière et malhonnête des mots “égalité” et “amour” par les socialistes , si on exigeait l’interdiction du mot “homophobe” utilisé dans le même dessein que le mot “juif” des années 30 , ces pitoyables socialistes n’auraient plus rien à dire .
Et le bon sens populaire retrouverait toute sa valeur .