JOURNAL DU MARDI 19 AVRIL 2016 : SOCIÉTÉ / NUIT DEBOUT : ET APRÈS ?

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Journal du Mardi 19 avril 2016

Société / Nuit Debout : et après ?

Le mouvement Nuit Debout continue sur sa lancée ! Malgré les vacances scolaires, les étudiants se réunissent encore au coeur de Paris. TV Libertés s’est rendue sur place. Alexandre Rivet

Dans une odeur de marijuana, des centaines de personnes étaient encore réunies lundi soir place de la République, à Paris. Après les incidents du week-end, notamment lors de la visite du philosophe Alain Finkielkraut, un porte parole a condamné les violences… Une réaction pas vraiment au goût de l’assemblée.

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Nuit Debout, qui comme nous vous l’indiquions, trouve ses racines à l’extrême gauche, entre autre par le biais du journal Fakir, se démarque surtout par le vide idéologique de ses sympathisants.
Beaucoup veulent “que les choses changent”, mais peu sont forces de propositions. Le cercle de discussion sur l’écriture d’une nouvelle constitution est cependant celui qui suscite le plus d’intérêt.
Aux côtés des militants d’extrême gauche, on retrouve des excentriques et des curieux. Renaud, lui, est proche de l’Union Populaire Républicaine, le parti de François Asselineau.

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Autour de la statue de la place de la République, l’utopie se mélange à la politique.

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Après deux semaines et demie d’activité, aucune ligne sérieuse ne se dégage donc des “Nuits debout”. Le succès est cependant toujours au rendez-vous, comme le démontre l’importante affluence chaque soir, mais aussi les visites presque quotidiennes de personnalités politiques, toujours en quête de récupération.

Politique / Le PS lance l’assaut électoraliste

Le clientélisme à l’égard des jeunes, première arme du gouvernement pour 2017. Lundi, le député PS Christophe Sirugue a remis au premier ministre un rapport pour “repenser les minima sociaux”. Manuel Valls s’est prononcé pour le versement du RSA, le Revenu de solidarité active, dès 18 ans au lieu de 25 actuellement. Ce revenu minimum d’existence de 400 euros par mois sera assorti d’un accompagnement pour aider les jeunes à trouver un emploi. Une mesure chiffrée à 6 milliards d’euros par an qui s’ajoute aux 500 millions de la “garantie jeune” arrachés par les organisations étudiantes opposées à la loi travail. Si Matignon promet des annonces avant 2017, l’application du dispositif n’entrera pas en vigueur avant 2020.
Mais les promesses ne suffisant pas ! En attendant, il faut du pain et des jeux. Khoutir Khechab et Jamila Haddoum, responsables du centre culturel du Neuhof, un quartier chaud de Strasbourg, lancent un challenge citoyen à destination des jeunes de banlieues pour les inciter à s’inscrire sur les listes électorales.

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L’initiative ne se limitera pas qu’à Strasbourg. Des banlieues de Lyon, Paris, Bordeaux, Perpignan et Lille ont déjà exprimé leur intérêt. Un défi qui sera toutefois difficile à relever si le cannabis et son effet psychotrope sont légalisés entre temps, comme l’a proposé le ministre chargé des relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen. Les trafics qui gangrènent la cité du Neuhof avaient permis à Marine Le Pen d’engranger près de 20 % des suffrages à la présidentielle de 2012. Toutefois, l’arsenal du gouvernement ne suffira peut-être pas à rameuter les troupes comme pour l’élection de François Hollande. L’adoption du Mariage pour tous, la solidarité du gouvernement avec Israël et les interdictions de Manuel Valls à l’encontre des manifestions pro-palestiniennes risquent de faire échouer un projet lancé à destination des Français d’origine maghrébine. Surtout si la récompense promise est un nième concert de rap gratuit au pied des tours HLM.

Emploi / Lutte à sens unique contre les discriminations

Vous avez peut-être déjà croisé l’une des 1796 affiches publicitaires financées par vos impôts, destinées à dénoncer les discriminations à l’embauche.. L’Etat lance en effet le 19 avril une campagne de “sensibilisation” contre les verrous qui empêchent d’accéder à l’emploi”, dixit Manuel Valls… Problème : les discriminations sont nombreuses, et connues, mais une seule est l’objet de toutes les attentions… devinez laquelle… Enquête Natasha Köenigsberg

Il suffit de voir les affiches choisies par le gouvernement dénonçant la discrimination à l’embauche pour deviner ce contre quoi l’Etat a décidé de lutter. Même chose sur le site Internet dédié à l’opération, et sur les publicités qui seront publiées ces prochains jours sur les réseaux sociaux.
Oui, la seule discrimination à l’embauche qui intéresse et préoccupe le gouvernement, c’est, “le nom et l’origine qui peuvent obliger à envoyer 4 fois plus de CV pour décrocher un entretien”, citation d’un des messages de la campagne officielle. Pourtant, dans le dossier dénonçant les discriminations à l’embauche, la couleur de peau ou le nom de famille sont situés loin derrière d’autres discriminations connues, et répréhensibles !
Ainsi, la première des discriminations à l’embauche est tout simplement celle liée à l’âge ! ! ! Au delà de 55 ans, les chances de retrouver un emploi sont infimes… Plusieurs études ont prouvé qu’un candidat, à compétences et revendications salariales égales, avait trois fois plus de chances de décrocher un emploi à 45 ans qu’à 55 ou plus ! Une affiche avec un visage coupé en deux, avec d’un côté un quadra, de l’autre, un sexagénaire, aurait permis de dénoncer la première des vraies discriminations.
Quid de la deuxième discrimination à l’embauche la plus révoltante ? Une femme enceinte n’a tout simplement aucune chance de décrocher un emploi pendant sa grossesse. Et si elle masque son état pendant l’entretien d’embauche, sachant que 9 contrats sur 10 sont des CDD, elle ne sera pas non plus renouvelée dans son poste, quand bien même elle ferait l’affaire… et c’est parfaitement légal. Là encore, une femme enceinte privée d’emploi, ça aurait pu faire un beau visuel pour une campagne gouvernementale…
Et quid de la troisième principale discrimination à l’embauche ? Celle du handicap visible, suivie de près par l’obésité ? Là encore, rien du côté du gouvernement alors que le taux de chômage chez les handicapés légers et les obèses est trois fois supérieur à la moyenne nationale.
Ajoutez à ces discriminations connues et étudiées depuis longtemps, celle, plus sournoise, écartant une mère de famille nombreuse de l’emploi ou de l’avancement, de peur qu’elle soit trop souvent absente ou en retard à cause des conduites à l’école ou des enfants malades, et l’on comprend une fois de plus que ce gouvernement ne travaille pas à la défense de l’intérêt général. Ce n’est donc pas à la camapgne #lescompetencesdabord que vous serez soumis ces prochains jours, mais bien plus à une campagne caricaturale #salaudsderacistes et …. #laluttedesclassesd’abord…

Et comme pour toutes les campagnes médiatiques ratées du gouvernement, les internautes ne s’y sont pas trompés. Très rapidement, des dizaines de détournements ont été diffusés notamment par Damien Rieu de Générations Identitaires et partagés par des centaines d’anonymes.

Media / Des sondages pour quoi faire ?

Insee, TNS Soffres, BVA, Ifop, Opinion Way… Pour qui s’intéresse à l’actualité, ces noms sont familiers. Les instituts de sondages prennent une place toujours plus importante dans les média français et à défaut d’être fiables, ils permettent de fabriquer de l’information. Alors que les vacances de Pâques ont débuté en région parisienne, l’activité des rédactions marche au ralenti, l’occasion pour de nombreux média de gloser autour des enquêtes d’opinion.
Lundi, on apprenait que Marine Le Pen flirtait avec les 30 % des intentions de vote. A gauche, Jean-Luc Mélenchon serait autour de 15 % tout comme l’actuel président de la République. De leur côté, les candidats Les Républicains sont en cas de candidature unique, à 21 % pour Bruno Le Maire, 35 % pour Alain Juppé. Nicolas Sarkozy et François Fillon sont quant à eux crédités de 24 et 23 %.
Si l’on s’intéresse de prêt aux organismes de sondage, on découvre assez rapidement qui se cache derrière ces organisations… De grands groupes financiers dont l’impartialité dans le domaine politique peut aisément être remise en cause. L’institut SOFRES est majoritairement détenu par le groupe Lacharrière, BVA par Michel Pébereau et l’IFOP appartient à 52 % à l’ancienne patronne du MEDEF Laurence Parisot. Outre leurs activités de sondages politiques, ces instituts se consacrent avant tout à des études marketing et commerciales.
La méthode aussi pose problème ! Depuis plusieurs années, les Français sont de plus en plus nombreux à refuser de répondre aux enquêtes d’opinion, c’est pourquoi les sondés sont parfois rémunérés. En 2002, à l’avant-veille du scrutin, aucun institut ne donnait Jean-Marie Le Pen au 2nd tour de l’élection présidentielle. Et si aujourd’hui les instituts disent avoir progressé, rien n’indique que cela est vrai. Exemple flagrant de l’incohérence des sondages : en décembre 2014, 55 % des sympathisants UMP étaient en faveur d’un rapprochement avec le Front National. 1 mois plus tard, ils étaient 47 % à soutenir le très centriste Alain Juppé…
Le terme même d’”intention de vote” est galvaudé. En effet, nombreux sont les citoyens qui ne vont pas voter tout comme ceux qui ne savent pas pour qui ils voteront. Si les sondages ne reflètent pas l’opinion publique, ils ont une réelle influence sur l’action des politiques qui mènent leurs campagnes au gré des prétendus avis de la population, tronquant ainsi le processus démocratique.
Artefacts ou outil d’influence, à défaut d’informer, les sondages poursuivent 2 buts : créer de l’information et influencer les personnalités politiques et les citoyens.

L’actualité en bref

– Derrière le sourire de Yann Barthès, la face cachée du Petit journal ! Ambiance délétère, esprit de secte, rythme harassant et rédaction malléable, voici ce qui ressort de la bouche des employés qui ont accepté de donner un aperçu de leur quotidien. Selon de jeunes journalistes, l’image d’Épinal que se donne Le petit journal, auprès des 18-30 ans, est loin de la réalité. Une autre facette du Petit journal est pointée du doigt. A savoir, des montages parfois bidonnés ou partiaux, comme par exemple la tournée de Marine Le Pen au Québec, ou encore une vision très méliorative du qurtier islamisé de Molenbeek à Bruxelles. D’ailleurs, Le petit journal serait dans le collimateur de Vincent Bolloré. Le nouveau patron de Canal+ envisagerait de mettre fin au programme.

– La Franc-Maçonnerie à la BNF ! La Bibliothèque national de France se prépare à lever un peu plus le voile sur cette organisation, à la fois secrète et controversé. Dangereux lobby pour certains, cercle de pensée pour d’autres, la Franc-Maçonnerie fascine. Dissimulée dans les couloirs du palais Bourbons, avec la très discrète “fraternelle parlementaire”, la Franc-Maçonnerie, élément sous terrain de la politique française, ne cesse de s’immiscer continuellement dans les affaires de l’Etat. La Bibliothèque nationale de France, dans son exposition très consensuelle, présentera plus de 450 pièces, tabliers et autres compas, dont certaines jamais montrées.

– La Christianophobie version UNICEF ! L’UNICEF a créé un clip de campagne contre les mariages forcés mais en utilisant l’esthétique du mariage chrétien.

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En effet, comme il ne faux pas stigmatiser les musulmans, chez qui la pratique est pourtant plus répandue, il est donc plus simple de s’en prendre aux chrétiens. En France en 2013, 70 000 jeunes filles étaient soumises à des mariages forcés. Selon l’Insee, cela concernait principalement des immigrés originaires du Maghreb, de Turquie et d’Afrique du nord.

– Bruxelles contre l’emprisonnement automatique des djihadistes revenus de Syrie ! C’est ce qu’affirme le coordinateur de l’Union européenne pour la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove. En effet, pour les idéologues bruxellois, l’incarcération d’un individu serait propice à la radicalisation. Pis encore, certains repentis pourraient être utiles à la société. Selon Gilles de Kerchove, leurs témoignages pourraient empêcher de nouveaux départs. Les technocrates se pensent sans nul doute à Byzance en train de discuter du sexe des anges…

 

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