À l’heure où les Grecs se sont rués vers les banques, quelques rappels utiles.
Comme à l’habitude, la décision de fermer les banques en Grèce avait été prise durant le week-end.
Au début de 2013, les dépôts dans les banques grecques atteignaient 220 milliards d’euros. A la fin avril 2015, ils n’étaient plus que de 175 milliards. Pendant ce temps, le cash gonflait les matelas pour atteindre 46 milliards, comme à la glorieuse époque de 2012.
Qu’on fait les Grecs les plus endormis, ceux qui avaient oublié de retirer leur argent durant les laborieux pourparlers ? Ils ont fait la queue devant les distributeurs automatiques dès le samedi matin, tout au moins les Grecs qui possèdent une carte de retrait. Le 27 juin, la plupart des distributeurs étaient vides et le dimanche 28 juin, le cash devenait inaccessible si l’on en croit les nombreux messages avec photos postées sur Twitter.
Il est évident –je vois cela dans mon commerce— que pousser les jeunes à n’avoir plus d’argent et payer une boite de Dafalgan à 3.-avec une carte e-C est la première étape vers la suppression du liquide. Maintenant en France c’est maximum 1000.-euros de transaction en liquide.L’état,le fisc,les grandes surfaces etc.auront un contrôle TOTAL sur le citoyen, c’est monstrueux.
Les déboires des Grecs sont anecdotiques. Ce qui est plus grave : la tendance à supprimer la circulation fiduciaire. Les étatistes de tout poil en rêvent, car ainsi aucune transaction n’échapperait à la surveillance, et les petites “combines” destinées à survivre malgré la gloutonnerie du fisc seraient rendues impossibles, sauf à troquer (ce qui, n’en doutons pas, serait aussi interdit). C’est vraiment une aspiration totalitaire.
En fait, l’objectif est de travailler avec une monnaie de singe dont les instances gouvernementales et la banques auraient le maîtrise totale. Déjà, avec le cours forcé de l’assignat – la circulation fiduciaire ordinaire- la valeur monétaire n’a plus grand chose à voir avec la matérialité d’un étalon-or, ce qui explique entre autres phénomènes les bouffées spéculatives. On ne peut pas sérieusement évaluer la valeur réelle des unités de compte : tout se résume à des abstractions incontrôlables par les citoyens, basées sur des folies arithmétiques.
Monde de faussaires !
“Les Grecs les plus endormis”…
N’ont-ils pas été déjà amplement anesthésiés pour mettre pareil gouvernement en place?
Qui, même buté en économie, peut raisonnablement croire que l’on peut indéfiniment vivre à crédit, filouter comme ” dans le temps”?