La question des amendes payées par les banques depuis la crise est une kolossale supercherie. Vingt des principales banques mondiales ont payé 210 milliards d’euros d’amendes et d’indemnités sur les sept dernières années pour une série d’infractions, de délits et de comportements répréhensibles légalement et moralement.
L’ampleur de ce montant, qui équivaut à une année de produit intérieur brut (PIB) de la Grèce ou du Portugal, freinerait les dividendes versés aux actionnaires et limiterait leur capacité à prêter. Voilà la propagande, comme si les banques en avaient tenu compte!
Les dividendes ont été versés grâce aux entourloupes comptables qui permettent de porter à l’actif des valeurs fictives manipulées et manipulables, par le Mark to Fantasy et la fiction de la conservation à géométrie variable jusqu’à l’échéance. Les dividendes, en grande partie distribués sur des résultats fictifs, ont été distribués dans le cadre d’une politique avalisée au plus haut niveau de « extend and pretend ». L’idée est tenir jusqu’à l’amélioration suffisante pour pouvoir prendre les pertes et les restructurations, comme on l’a fait dans la crise modèle, dite crise mexicaine. C’est quand cela ira mieux que l’on prendra les pertes.
S’agissant de la capacité à prêter, elle n’a pas de rapport, en ce moment, avec les ratios de fonds propres, elle a rapport avec la demande de crédits solvables, laquelle est insuffisante. Elle a rapport avec la concurrence des emplois spéculatifs, bien plus rentables et surtout plus sûrs, comptablement. Les crédits consentis sur les bas taux actuels devront être dépréciés et seront un poids mort quand la reprise sera là et que les taux vont monter.
La facture des amendes est une poudre aux yeux, comme tout le compte d’exploitation et le compte de pertes et profits des banques, on part du bas, pour arriver en haut. Les organismes de contrôle et de supervision, lesquels sont maintenant les mêmes en Europe, suivent les comptes des banques et font en sorte qu’elles ne soient pas en difficulté. On remonte du besoin de profit et de capitaux propres aux taux et à la politique monétaire. C’est normal car, sinon, on est en fragilité financière et on est obligé de les aider. Sous cet aspect, les banques bénéficient d’une sorte de statut de service public protégé. Cela veut dire que, aussi bien sur le plan des amendes que sur le plan des créances douteuses, tout est transféré sur… sur vous, sur le client. Et sur les détenteurs d’euros, effet Cantillon.
On comprend que les banques encaissent tout, sans sourciller, et à la limite, s’en fichent. Elles ne paient pas, c’est un système de report, un système de tiers-payant. Le payant étant le client final qui paie 16 à 18% pour son minable découvert mensuel. C’est comme quand une firme vous dit qu’elle vous fait un cadeau pour son marketing, ce cadeau est payé par tous les autres idiots qui, eux, paient plein pot.
Pour que les amendes soient effectives et moralisatrices, il faudrait qu’elles cessent d’être payées par des tiers non responsables.
Nous proposons que lors des amendes, on oblige les banques:
-1) à établir une clef afin de déterminer qui a profité du crime
-2) que l’on impute au prorata les amendes aux propriétaires de la banque, les actionnaires, par une augmentation de capital obligatoire. Ainsi, les actionnaires forceront à la discipline
-3) que l’on impute le prorata des amendes aux bénéficiaires du crime, les hauts salaires, les titulaires de bonus par une augmentation de capital obligatoire bloquée 5 ans
-4) que l’on oblige l’Etat bénéficiaire du crime à remettre au pot sur la base de son prorata de participation au produit du crime.
Vous allez voir, tout de suite, tout va aller mieux.
La facture est sans doute encore loin d’être définitive et nombreux sont ceux, parmi les responsables politiques, les organismes de régulation et les observateurs du secteur, qui jugent nécessaires de nouvelles mesures pour encadrer les activités des banques. Normal, c’est un moyen de financement qui, en définitive, est un tourniquet, on prend aux banques, mais celles-ci transfèrent la charge sur le public, c’est à dire… vous. Tout le monde étant bancarisé, cela pèse sur toute la population comme un impôt. Les amendes infligées aux banques sont un impôt… sur vous.
« Certaines choses ont changé mais je ne suis pas convaincu qu’un changement complet de culture puisse se faire sans que des mesures soient prises », explique Mark Taylor, doyen de l’école de commerce de l’université anglaise de Warwick.
Cet ancien trader sur les marchés des changes et conseiller de la « Fair and Effective Markets Review » de la Banque d’Angleterre juge que les bonus des banquiers sont trop élevés, que la menace de la prison n’est pas assez dissuasive pour les fraudeurs et que les dirigeants des banques ne rendent pas suffisamment de comptes.
« Le problème, c’est que l’incitation à tricher est énorme. Il suffit de faire varier un taux d’une fraction pour faire gagner des millions et des millions de dollars à votre banque, donc pour gagner des bonus. »
« Quand les hauts dirigeants auront le sentiment qu’ils courent personnellement des risques si la culture ne change pas, quand chaque trader aura le sentiment qu’il risque d’aller en prison, alors on assistera à un changement de culture. »
Pour l’instant, en dépit de l’ampleur des sanctions financières infligées aux banques, rares sont les salariés ou les dirigeants des établissements concernés à avoir été condamnés, quel que soit le pays dans lequel l’affaire a été instruite.
La dernière série d’amendes en date, mercredi, a visé six banques pour un montant total de près de six milliards de dollars dans le dossier de la manipulation concertée des taux de change.
La note devrait encore s’alourdir au terme des enquêtes en cours sur les pratiques de commercialisation de certains produits de crédit immobilier par des établissements américains. Et plusieurs autres dossiers, concernant par exemple les taux d’intérêt et les changes, ne sont pas encore bouclés.
Les dirigeants des banques affirment payer aujourd’hui pour des fautes passées et assurent que les règles ont été durcies.
La Grande-Bretagne est en train de mettre en place des règles en vertu desquelles les hauts dirigeants et les membres du conseil d’administration d’une banque seront directement responsables de leurs décisions, espérant ainsi inciter le secteur à prévenir plus efficacement les comportements répréhensibles.
Bruno Bertz, 22 mai 2015
Qu’on ne s’étonne pas du bien fondé de la notion de complot anti-Suisse qui transpire tous les jours. http://paperjam.lu/news/pictet-va-augmenter-ses-effectifs-au-luxembourg Le CF après avoir fait vider caisses des banques grâce à la Schlumpf et ses complices, puis avoir dénoncé à l’étranger des tas d’innocents employés et clients suisses et étrangers qui n’avaient rien à se reprocher, a fait payer directement les citoyens au nom de leur recapitalisation. Et voilà qu’une banque suisse étoffe ses effectifs au Luxembourg, ce qui démontre bien que
LES CONDITIONS DE TRICHE OFFERTES PAR L’EUROPE AU LUXEMBOURG SONT DEVENUES SUPÉRIEURES A CELLES DE LA SUISSE.
Les attaques moralistes de l’Europe avec la complicité de la SS et de son Junkie chéri, n’étaient que des bobards de vulgaires tartufes visant à s’accaparer la clientèle des banques suisses.
Eh oui, nous payons avec des intérêts de 0.001 % sur dépôt, avec l’augmentation massive des frais de gestion, avec les intérêts négatifs à venir. Bravo CS, UBS & Cie.
Les Etats-Unis sont champions du monde du racket économique, assuré par une forme de terrorisme judiciaire!
Les amendes d‘Etat devraient servir à dédommager les lésés. Sinon il ne s’agit que de racket pour boucher les trous des dépenses d‘Etat non maîtrisées.
Ou bien l’autre solution est l’initiative monnaie pleine. Elle empêche les banques de créer de la monnaie fictive à partir des comptes en banques de ses clients.
initiative-monnaie-pleine.ch
Je me suis toujours demandé pourquoi on devait toujours payer les amendes aux Etats-Unis ?