Ce mercredi matin le peuple suisse découvre avec stupeur que des islamistes irakiens préparaient un attentat dans notre petit pays. L'information est édifiante, l'arrestation de ces trois individus a été rendue possible par les informations fournies par un service de renseignement étranger, vraisemblablement allemand ou français.
On apprend que au moins un des djihadistes était requérant d'asile en Suisse, il bénéficiait donc (et bénéficie toujours sous les verrous) d'un toit, d'un lit, de nourriture, d'argent de poche et de soins médicaux offerts par les impôts des contribuables. Le califat autoproclamé de l'Etat islamique possède des centaines de millions de dollars provenant du pétrole, des confiscations et du racket et il paye grassement ses soldats. Mais si la Confédération peut prendre en charge les frais de subsistance des djihadistes, ces derniers peuvent s'abstenir de grignoter le trésor de guerre de l'organisation.
La nouvelle, reprise par tous les sites d'informations suisses, est pourtant assortie du conditionnel par les médias romands. Ainsi, selon les quotidien 24heures et Le Matin, l'Etat islamique "aurait" prévu un attentat en Suisse.
Il est ajouté, je cite, que le service de renseignement de la Confédération "l'aurait appris" d'un service secret "amis". Les Irakiens sont désignés comme des terroristes "présumés". Le journal gratuit 20minutes précise qu'ils "appartiendraient" à l'Etat islamique.
Ces précautions de langages illustrent-elles le haut respect de la déontologie des journalistes romands? Ces derniers semblent en effet soucieux de respecter l'image des djihadistes, et surtout la sacro-sainte présomption d'innocence.
L'usage du conditionnel semble sous-entendre que l'information, à vérifier, provient d'une source douteuse. D'ailleurs, répondant à une interpellation d'une élue PDC souhaitant interdire l'EI, le Conseil fédéral a répondu il y a quelques jours que "les critères d'une menace grave et imminente pour la sécurité intérieure et extérieure ne sont pas donnés", ajoutant qu'il "suivait la situation avec grande attention". Si le conseil fédéral lui-même nous assure qu'il n'y a pas de menace, on peut légitimement douter de la véracité de ces informations...
Le Ministère public de la Confédération n'est pourtant pas spécialement réputé pour raconter des sornettes ou pour enquêter sur des broutilles.
Cette news brûlante a été reprise par les médias étrangers, qui ne s'embarrassent pas d'hésitations et qui ont systématiquement supprimé ce conditionnel maladroit.
Le journaliste romand pointilleux a pris soin de mettre des guillemets à l'adjectif "ami" qui désigne le service secret du pays étranger. En effet, il serait dangereux et naïf de se fier aux informations du Ministère public. Le tuyau pourrait tout aussi bien provenir d'un service secret d'un pays "ennemi"...
Les pincettes utilisées dans le titre de l'article pourraient justement provenir du fait que l'information fournie "proviendrait" de l'étranger. On peut supposer que les journalistes romands font confiance aux services de renseignement helvétiques, mais qu'ils se méfient comme de la peste des services secrets étrangers, qui d'ailleurs écoutent des communications privées dans notre pays.
Or, l'embarras provient surtout du fait que les journalistes s'attelaient justement depuis quelques jours à différencier l'Islam des fanatiques de l'EI à celui, modéré et progressiste pratiqué par les musulmans vivants en Suisse. La menace d'un attentat islamique sur notre sol arrive donc comme un cheveu dans la soupe de leur argumentaire.
L'ouverture de la mosquée (du centre islamique, pardon) de Payerne par la communauté albanaise nous a donné l'occasion de constater que ces gens n'accepterons pourtant pas n'importe quel imam. Celui-ci doit leur être "recommandé" et un imam albanophone (donc albanais) sera privilégié.
On apprenait d'ailleurs il y a quelques jours que les forces de l'ordre au Kosovo ont arrêté une quinzaine de personnes qui prêchaient la haine religieuse. Parmi celles-ci se trouvent des imams actifs dans les principales mosquées du pays, dont certains sont venus plusieurs fois prêcher en Suisse sans être inquiétés. Ne nous précipitons pas à faire un amalgame hâtif et malvenu, il s'agit probablement d'une autre "mouvance" que celle de Payerne.
Hafid Ouardiri, le porte-parole de la Mosquée (pardon, du centre islamique) de Genève a organisé une grande "manifestation d'indignation" pour que les musulmans de Suisse puissent se distancier des exactions commises par les barbares en Irak et en Syrie. L'événement a rassemblé une centaine de manifestants, sur les 330'000 musulmans que compte notre pays...
La mosquée de Lausanne (le centre islamique, pardon) elle-même a monté une opération de séduction samedi dernier à la place de la Palud, profitant de la foule du marché. Des adeptes souriants, accompagnés de jeunes filles en retrait, distribuaient le thé aux Vaudois, expliquant qu'ils se tenaient loin des extrémistes. L'initiative aurait presque pu me convaincre si j'avais pu apercevoir quelques cheveux des adolescentes présentes. Le thé n'était pas mauvais, mais toutes les filles étaient voilées, probablement pour illustrer leur côté moderne et progressiste...
En pleine période de dédiabolisation de la communauté musulmane suisse, cette menace d'attentat sortie de nulle part complique donc le projet des journalistes romands. Leurs lecteurs, connus pour abuser des amalgames et des raccourcis, vont finir par penser que l'Islam, religion de paix et d'amour, pose des problèmes de sécurité dans notre pays.
Dans cette histoire, le salut vient de l'étranger.
Nous avons besoin des services secrets "amis" et de leurs écoutes pour pouvoir éviter un bain de sang. Nous avons besoin des forces de l'ordre kosovares pour arrêter les extrémistes qui prêchent tranquillement dans nos campagnes. Et surtout, nous avons besoin des journalistes français, pour supprimer l'usage du conditionnel lorsqu'il est déplacé.
Suzy Desouche, 24 septembre 2014
www.letemps.ch/Page/Uuid/abd0f812-43cc-11e4-80ff-d339e46abe52/Trois_Irakiens_auraient_planifié_un_attentat_en_Suisse
www.liberation.fr/monde/2014/09/14/la-colossale-richesse-de-l-etat-islamique_1100474
www.20min.ch/ro/news/suisse/story/Arr-tes-pour-avoir-planifie-un-attentat-en-Suisse-19136420
Toutes nos lois, pénales et administratives sont faites pour la protection des criminels. Aucune pour la protection et la défense des droits des victimes. Nous en avons de tristes exemples tous les jours. Avocats gratuits pour les criminels que l’ont inonde systématiquement de circonstances atténuantes. Pas d’avocat gratuits pour les victimes, qui ne peuvent défendre leurs droits que si elles ont …beaucoup d’argent….. à perdre. Car dans 80% des cas, les juges considèrent les victimes comme responsables de ce qui leur est arrivé.
Eh oui, hélas avec la complicité de nos élus et l’argent de nos impôts, notre système légal protège et récompense depuis*des lustres* ceux qui menacent, abusent, coûtent cher, agressent et exigent avec arrogance passe-droits et privilèges, au lieu de protéger ceux qui sont abusés et menacés. C’est aussi cela la suisse.
Aux citoyens de se bouger s’ils veulent que les choses changent ! Dans les urnes et si cela ne suffit pas, envahissons nos rues.
Pour notre conseil fédéral et les journalistes à leur solde, lesquels ne semblent toujours pas s’inquiéter et avoir peur des musulmans, le fait qu’un pays prétendument laïque et candidat à l’Europe, la Turquie, ait pu passer en moins d’un siècle, et surtout comme si de rien n’était, d’un tiers de population chrétienne à 0,1% devrait les inquiéter. Le président turc Erdogan, qui voulait d’une part que la Turquie entre dans l’Europe, a d’autre part déclaré lors d’une visite en Europe que l’assimilation de musulmans en Europe est un crime contre l’humanité. L’humanité a donc bien un tout autre sens pour lui que pour les citoyens occidentaux du XXI ème siècle.
Pendant ces 24 ans que dure la guerre que les USA mènent en Iraq, 3 chrétiens sur 4 d’Iraq ont disparus; ce n’est que tout récemment en été 2014 que les USA se sont préoccupés de la « jihad” contre les non-musulmans d’Iraq et de Syrie.
Au contraire de ce qu’ont fait nos gouvernants helvétiques pendant la deuxième guerre mondiale, nos gouvernants actuels n’ont pas fait et ne font pas assez pour nous protéger des menaces de l’islam-idéologie. Ils préférent fermer les yeux et les oreilles, laisser l’islam agir sans contrôle. Ils se sont comportés comme des dhimmis. Il leur manque une chose que les islamistes ont en excès et que nous avons perdu depuis la fin de la deuxième guerre mondiale: la détermination. Avec la complicité de nos élus et l’argent de nos impôts, notre système légal protège et récompense depuis trop longtemps ceux qui menacent, abusent, coûtent cher, agressent et exigent avec arrogance passe-droits et privilèges, au lieu de protéger ceux qui sont abusés et menacés.
Qu’attendent nos dirigeants pour ouvrir les yeux et réagir? Que la guerre civile se déclare chez nos voisins et que l’armée doit être mobilisée et envoyée dans les cités, alors qu’on a justement bien trop réduit les effectifs et les moyens de notre armée?
Ouardiri n’est plus porte parole de la Mosquée depuis belle lurette, l’auteur devrait faire plus de rigueur…
Quel était le lieu et la cible des terroristes. Transports publics ? Usine chimique ? Place d’une grande ville aux heures de pointe ? Caserne ou arsenal militaire ? Je serais curieux de savoir ce que les services de sécurité nous cachent et surtout est- ce qu’il y a eu d’autres menaces de ce genre avant ?.
La secte a tout de même trouvé 100 membres pour venir parader ; la décision de s’indigner a pris nettement plus de temps que pour casser du juif à gaza.
L’instinct de survie s’est mis en branle. mieux vaut tard que jamais.
Le thé de menthe au torchon, non merci.
Incroyable que le DPJP et DDPS n’est pas capable d’identifier ces activités dans un petit pays comme le Suisse. Il faut allouer le budget du Gripen à la sécurité. On peut aussi recycler les radars routiers en radars anti-djahadistes.