Australie : l’opération “Souveraineté des frontières” a un an.

Souveraineté des frontières : c'est comme ça que l'Australie a réussi à stopper les débarquements de clandestins.

Zéro débarquement en une année. Voilà le résultat au premier anniversaire de l'opération Souveraineté des frontières mis en œuvre par le gouvernement australien il y a tout juste un an pour endiguer l'immigration clandestine.

Cette opération est une sorte de Mare Nostrum à l'envers qui, en 12 mois, a stoppé complètement les flux de migrants. Depuis décembre dernier, une seule embarcation a réussi à rejoindre l'Australie, alors que, pendant la précédente administration (Australian Labor Party), les débarquements de clandestins étaient quotidiens, et où des centaines de migrants ont perdu la vie dans des naufrages.

Les médias australiens en parlent, à l'exemple de The West Australian, qui cite, une année après le début de l'opération, les paroles du ministre de l'immigration, Scott Morrison :

"La protection des frontières fonctionne et les passeurs le savent bien. Ils ne font plus d'affaires. Ils sont repartis d'où ils étaient venus". Selon lui, la drastique réduction des embarcations est directement proportionnelle au nombre de morts. De cette façon, l'Australie a sauvé des vies humaines.

L'action appelée "Souveraineté des frontière" a commencé le 18 septembre 2013, le jour suivant la victoire électorale de Tony Abbott. Il a mis en place une politique complètement opposée à celle du gouvernement italien, Mare Nostrum, commencée en octobre dernier. En Australie, les embarcations interceptées sont repoussées dans les eaux territoriales des pays d'où elles viennent et ne sont pas ramenées sur les côtes australiennes. Ce sont les navires de la Marine australienne qui repoussent les bateaux qui viennent le plus souvent d'Indonésie, un pays qui, soit repousse les migrants, soit les laissent libres de naviguer. C'est ainsi qu'en janvier dernier, un navire militaire australien a ramené en Indonésie une embarcation avec, à son bord, 45 personnes, venant majoritairement du Soudan et de la Somalie, et cela sans avertir les autorités indonésiennes, accusées par Canberra de dévier intentionnellement les flux migratoires en direction de l'Australie.

Selon la loi australienne, les bateaux de clandestins interceptés en mer doivent être repoussés dans les eaux territoriales indonésiennes ou conduits dans quelque île de l'océan Pacifique qui joue le rôle d'un Ellis Island moderne.

En vertu d'accords bilatéraux, l'île de Manus, voisine de la Papouasie Nouvelle Guinée et celle de Nauru, prennent en charge ces "boat-people". Dans ces îles, les migrants doivent attendre les décisions des autorités australiennes. Soit ils recevront le statut de réfugiés, ce qui leur permettra de s'installer dans un état de l'archipel, soit ils seront rapatriés.

Depuis 2013 les requérants d'asile ne sont plus accueillis sur le territoire australien. Le gouvernement Abbott travaille actuellement sur un partenariat avec le Cambodge qui, avec des contreparties économiques, pourrait accueillir les migrants. Cette ligne dure sur l'immigration a été saluée comme un extraordinaire succès par le ministre de l'immigration Morrison. Il a repoussé les accusations des Nations Unies, qui, début septembre, avaient dénoncé "la suite de violations des droits humains" réservés au migrants par Canberra.

La majorité de l'opinion publique appuie le gouvernement.

Source en italien (trad. pour lesobservateurs.ch par D. Borer)

5 commentaires

  1. Posté par Palador le

    Les Australiens voyant la m… qu’il y en Europe ont pris les devants. C’est ce qui s’appelle la politique d’anticipation, qui manque cruellement chez nous.

  2. Posté par bigjames le

    A propos, notre état major, notre armée, ils pensent à quoi si on leur demande qu’elle est la menace la plus concrète actuellement ?
    D’ailleurs, elle sert à quoi notre armée ??? Dans l’état où elle est, j’ai de sérieux doutes quant à son efficacité.
    Vu la situation actuelle, notre armée devrait être en état d’alerte et déployée aux points sensibles de nos frontières, avant qu’il ne soit trop tard. L’Europe va imploser sous peu.

  3. Posté par Philippe le

    J’ai tout un coup l’envie d’émigrer en Australie

  4. Posté par KANDEL le

    Quand on veut, on peut!

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