« La prison ne sert à rien », dixit Prof. Christian-Nils Robert, droit pénal, Le Matin, 1er novembre 2012. Voilà une déclaration formatée pour retenir l’attention immédiate des médias.
Puis: « La prison permet au mieux de neutraliser temporairement un individu… Elle n’a aucun effet préventif ou de resocialisation »… Le professeur reconnaît toutefois qu’il n’y a pas d’autre solution « lorsqu’un crime grave contre l’intégrité physique a été commis et qu’un diagnostic de dangerosité a été posé… Mais cela ne concerne que 205 personnes en Suisse ». Soit bien moins que les 6000 prisonniers actuellement enfermés dans notre pays.
Question: autant libérer les 5795 autres et leur suggérer de rejoindre les nombreux criminels qui sont venus chez nous à la suite des diverses « révolutions du printemps arabe ».
Autre déclaration: « Nous continuerons à évoluer vers plus de douceur. Notre société n’a jamais été aussi sûre et douce qu’aujourd’hui », dixit André Kuhn, professeur de criminologie et de droit pénal, interview, "Une société violente crée la violence", dans l’Illustré, septembre 2009, cette fois. Ici la société est à la fois "douce" et cause de tous les maux!
Il y a bien sûr aussi Olivier Guéniat, thèse de sociologie, spécialité criminologie, qui a pendant des années minimisé les problèmes de violence et d’insécurité avant de proposer, en tant que super chef de police, des mesures considérées cette fois, par certains, comme carrément excessives. Mieux vaut tard…
En attendant, ces professeurs et spécialistes ne devraient-ils pas de temps en temps penser aux effets de leur propos sur la population et à l’image qu’ils finissent par donner d’eux-mêmes aux victimes de la criminalité galopante ?
Est-ce le rôle des seuls journaux de boulevard de rappeler certaines réalités pourtant bien tangibles et que subit quotidiennement la population, comme par exemple le Blick du 4 novembre 2012, qui nous annonce en UNE qu’il y a en Suisse un cambriolage toutes les dix minutes!
On fait des études sur tout, pourquoi pas une étude sur un nouveau fossé entre la réalité et les affirmations de certains « spécialistes »?
L’étude pourrait s’intituler: effets pervers et irresponsabilité politique de certaines déclarations fracassantes.
Et vous, qu'en pensez vous ?