Lors du glissement de terrain près de Blatten, dans le Lötschental, j'ai constaté que les propos les plus sensés et les plus sages étaient tenus par les sinistrés de cette région montagneuse valaisanne. À l'opposé des propos des journalistes dans leurs médias urbains.
Outre toutes les spéculations sur le réchauffement climatique, le pergélisol ou les glissements de terrain, les déclarations des habitants, qui vivent depuis des siècles avec les dangers des montagnes, ont une toute autre substance.
Certaines personnes touchées refusent tout simplement de s'exprimer. C'est tout à fait compréhensible. Le maire, en service 24 heures sur 24, relève ce défi difficile avec calme et confiance. Ce fonctionnaire de carrière, récemment retraité, doit désormais gérer la crise, communiquer avec l'extérieur et apporter encouragement et espoir à ses concitoyens.
La seule femme médecin du Lötschental affirme : « Les gens d'ici sont forts ; ils surmonteront aussi cette force naturelle. » Citée par Tamedia, elle évoque également une confiance fondamentale « envers les autorités, en Dieu ». Elle affirme qu'ils en ont assez de l'agitation et de la pitié des citadins, et qu'ils seront heureux lorsque le battage médiatique cessera enfin. Les touristes sont les bienvenus, « mais les montagnards ne se laissent pas dicter leur mode de vie par les citadins ni avec quels animaux sauvages partager leurs terres. »
Ce qui vaut pour le Lötschental devrait également valoir pour la Suisse. Les touristes sont les bienvenus, mais les autres pays et États n'ont aucun droit de nous dicter comment nous, Suisses, façonnons notre Suisse. Nous voyons actuellement comment les citadins tentent d'imposer la soumission à l'UE à la Suisse rurale : en ne soumettant pas les accords d'adhésion à une majorité cantonale. Or, sans cette majorité cantonale, notre État fédéral n'existerait même pas.
Et vous, qu'en pensez vous ?