Le jeune homme vit chez sa mère, à Rennes, mais ce “sportif de haut niveau” en MMA (Mixed Martial Arts, “arts martiaux mixtes”) encadre des jeunes à Brest, d’où il est d’ailleurs originaire.
Les services de renseignement avaient en fait remarqué une activité suspecte sur le réseau social Instagram : son pseudonyme faisait référence, en arabe, au mot “combattant, résistant ou activiste”. Il avait aussi posté plusieurs photos problématiques pour les Renseignements intérieurs, qui avaient consigné ses agissements dans une note.
Le jeune homme de 20 ans avait en fait partagé “un selfie accompagné d’un chant religieux” connoté, une “succession d’images” dont “une photo représentant une femme vêtue d’un niqab” et “un homme portant une barbe longue et paraissant lever l’index vers le ciel”, un geste faisant référence à “l’unicité de Dieu” et “régulièrement récupéré par les groupes terroristes pour faire de la propagande”.
Il était aussi “abonné à un compte utilisant le pseudonyme “micas toi”” et “comprenant de nombreuses images de terroristes” détenus à Guantanamo ou “une image représentant une carte électorale brûlée”. Il était aussi un proche, à Rennes, d’un restaurateur “connu pour ses accointances avec la mouvance islamiste locale” et d’un homme adhérant à l’islam radical et ayant fait l’objet de “visites domiciliaires”.
Le 21 juin 2024, le prévenu avait toutefois contesté la mesure d’assignation à résidence à Rennes et son interdiction de “s’approcher de près ou de loin de la flamme olympique” devant le tribunal administratif de Rennes : il certifiait n’adhérer à “aucune idéologie”, avoir “surfé par inconscience” et par “curiosité” sur les réseaux sociaux et avait toujours été “un élève studieux”. (…)
Le vendredi 28 juin 2024, alors que les gendarmes de Châteaubourg (Ille-et-Vilaine) faisaient des rondes de prévention pour les cambriolages, le jeune sportif avait été arrêté au volant sur cette commune située à 30 minutes de Rennes. Immédiatement placé en garde à vue, il avait ensuite été déféré et le parquet avait sollicité son placement en détention.
Jamais condamné, le jeune Brestois a toutefois déjà eu affaire à la justice quand il avait 16 ans pour “des violences” sur deux jeunes victimes. Mais sa mère avait aussi rappelé combien il était “calme et sensible”, enchaînant “les petits boulots” pour l’aider.
Ironie de l’histoire, le jeune homme a appris dans la foulée de sa garde à vue qu’il était embauché à Châteaubourg… Il ne pourra vraisemblablement pas honorer ce contrat et a aussi été condamné à trois mois de prison avec sursis. (…)
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